Programme de reconstruction et de réhabilitation post-tsunami en Indonésie Compte-rendu de la mission d’évaluation effectuée dans les Districts de Pidie et de Bireuen Province de Nanggroe Aceh Darussalam Octobre/novembre/décembre 2007 Annie Ringuedé Consultante Réhabilitation Janvier 2008 Table des matières Page Introduction 5 I – LES PROJETS ACHEVES 6 I-A . LES ECOLES 6 Contexte I-A.1. Les écoles du District de Bireuen (C12) 7 Projet initial Projet modifié Rappel des objectifs, des résultats attendus et des indicateurs Résultats observés fin octobre 2007 Constats Commentaires du personnel de l’éducation et des élèves Recommandations 8 9 10 I-A.2. Les écoles du District de Pidie (C44) 10 Projet initial Projet modifié Rappel des objectifs, des résultats attendus et des indicateurs Résultats observés mi-décembre 2007 Constats Commentaires du personnel de l’éducation et des élèves Recommandations 11 11 12 12 I-B. LES STRUCTURES DE SANTE 13 Contexte I-B.1. Les pustus et puskesmas du District de Bireuen (C41) Projet initial Projet modifié Rappel des objectifs, des résultats attendus et des indicateurs Résultats observés fin octobre 2007 Résultats du monitoring des effectifs en personnel et fréquentation des structures de santé 14 15 15 2 Constats Commentaires du personnel de santé Recommandations pour le puskesmas Peulimbang 16 17 20 I-B.2. Les polindes du District de Pidie (C43) Projet initial Projet modifié Rappel des objectifs, des résultats attendus et des indicateurs Résultats observés en novembre 2007 Le bâti’infrastructure Utilisation et fréquentation Equipement médical et mobilier Formation des sages-femmes Visibilité CRF Commentaires du personnel de santé et des bénéficiaires Recommandations 20 21 23 24 I-C. LES LOGEMENTS DU DISTRICT DE PIDIE (C42 Phases I, II et III) 24 Projet initial Projet modifié Rappel des objectifs, des résultats attendus et des indicateurs Résultats observés début décembre 2007 Constats Résultats de l’enquête auprès des bénéficiaires Commentaires du Camat, des chefs de village, des coordinateur et chef de quartier et du BRR/Pidie District Recommandations Certificate of fitness L’affaire du terrain militaire L’assainissement des cuisines Phase V pour les « oubliés » de Blang Paseh 25 25 26 27 29 I-D. LA BOULANGERIE INDUSTRIELLE 30 I-E. LE SIEGE PMI A SIGLI 31 II – LES PROJETS EN COURS 31 II- A. Les logements du District de Pidie (C42 – Phase IV) Rappel des objectifs, des résultats attendus et des indicateurs Résultats observés mi-décembre 2007 Commentaires des bénéficiaires Recommandations 31 II-B. Les écoles du District de Pidie (C44) 33 32 32 33 3 II.C. La gestion des déchets solides (C63) Projet initial Projet modifié Rappel des objectifs, des résultats attendus et des indicateurs Résultats à la mi-décembre 2007 Constats Résultats de l’enquête des bénéficiaires Commentaires des chefs de village, des coordinateur et chef de quartier Recommandations 33 III - RECOMMANDATIONS GENERALES 38 III-1. Gestions des déchets Incinérateurs Destructeurs d’aiguilles et de seringues 38 35 36 36 37 38 III-2. Obtention des permis de construire rétroactifs pour les écoles et les structures de santé 38 III-3 Approvisionnement en eau 39 III-4 Période de garantie 39 III-5. Les gouttières 40 III-6. Visibilité CRF 40 IV - CONCLUSIONS 40 Annexes 1. Personnes rencontrées 2. Rapport de l’enquête auprès des bénéficiaires du C42 4 Introduction La Base de Sigli est la plus importante des bases de la Croix-Rouge Française en Indonésie en terme d’effectif en personnel expatrié et personnel local, de nombre de bâtiments construits ou en cours d’achèvement et de portefeuille. Elle couvre le District de Bireuen et le District de Pidie. La base de Sigli se distingue aussi par le fait qu’elle est la seule à avoir entrepris la construction de maisons pour reloger les populations sinistrées. Par ailleurs, elle est la seule1 PNS à avoir mis en œuvre la réhabilitation de maisons endommagées. En cette fin d’année 2007, la plupart des projets de reconstruction et de réhabilitation planifiés ont été achevés. Les projets en cours devraient l’être avant la fin du premier trimestre 2008. Dans le cadre de l’évaluation, la consultante a : visité toutes les écoles et toutes les structures de santé construits pour constater leur état, l’usage qui est en fait ainsi que celui du matériel dont certains ont été équipés, visité les chantiers en cours, rencontré les utilisateurs et les usagers, interviewé les responsables au niveau des districts, sous-districts et villages, analysé les chiffres des rapports de monitoring pour les structures de santé. Pour ce qui est du projet de logements et du projet d’assainissement qui lui est, pour partie, directement lié, la consultante a : Rendu visite à plusieurs bénéficiaires, examiné le bâti et les équipements Marché dans les quartiers Mener une enquête par le biais d’entretiens structurés par questionnaire auprès de 27% des bénéficiaires déjà relogés Rencontré les chefs de quartier et le Camat, assité à une réunion avec le Buppati. L’objectif de l’enquête était de « mesurer » le niveau de satisfaction des bénéficiaires et leur niveau d’acceptation des changements apportés par le projet par une utilisation correcte des équipements. 1 La Croix-Rouge Espagnole a fait une tentative mais y a vite renoncée. 5 I – LES PROJETS ACHEVES Ecole, structure de santé ou logement, tous les bâtiments construits par la CRF ont été investis par les bénéficiaires au lendemain de leur achèvement. Nous sommes aujourd’hui en mesure de dire que tous ces projets répondaient à un besoin réel et urgent et qu’ils s’inscrivaient parfaitement dans les objectifs du BRR, des Ministères de tutelle et des représentants des gouvernements locaux. De même ces projets répondaient et répondent aux aspirations et aux besoins des communautés. La visibilité CRF sur tous ces projets est excellente. I-A. LES ECOLES De nombreuses écoles ont été en partie détruites ou endommagées par le tsunami ou le tremblement de terre dans les Districts de Pidie et de Bireuen. La CRF, à la requête des autorités locales, a participé aux travaux de reconstruction et de réhabilitation des bâtiments de salles de classes endommagés. Par ailleurs, elle a, selon les cas, construit de nouveaux bâtiments pour abriter bibliothèques, administration, salle des professeurs, logements du personnel et abris motos. Elle a également veillé à améliorer la partie watsan qui laissait fortement à désirer dans la quasi-totalité des établissements scolaires. Les bâtiments répondent aux normes antisismiques. Contexte Depuis plusieurs décennies, le gouvernement indonésien met l’accent sur l’éducation. Preuve en est, le taux d’alphabétisme en Indonésie est élevé : 93% pour les hommes et 84% pour les femmes et le taux de scolarisation des enfants est actuellement de : 90% dans le primaire 60% dans le secondaire sans écart significatif entre filles et garçons. L’enseignement public primaire et secondaire est dispensé par le biais de deux ministères, le Ministère de l’Education et des Affaires Culturelles et le Ministère des Affaires Religieuses. Le curriculum offert par les deux types d’établissements2 est similaire mais l’accent est davantage mis sur la religion dans les écoles religieuses (Madrasahs) où 30% de l’enseignement y est consacré contre 10% dans les autres écoles. Le budget de fonctionnement des écoles sous tutelle du Ministère des Affaires Religieuses provient du gouvernement central alors que le budget des écoles du Ministère de l’Education et des Affaires Culturelles provient du gouvernement provincial. Selon les directeurs d’école et mes interlocuteurs officiels et non officiels, les Madrasahs font de plus en plus d’adeptes parmi les parents qui préfèrent y inscrire leurs enfants. Le District de Bireuen compte 252 écoles non religieuses publiques pour 30.000 élèves 2 Dans un même village, on trouve soit un type d’école soit l’autre, soit les deux. 6 contre 58 Madrasahs publiques pour 15.000 élèves. Les classes sont surchargées et comptent parfois plus de 50 élèves. Des professeurs rencontrés dans la salle d’attente du Dinas disent pourtant que les écoles de ce Ministère sont les parents pauvres de l’éducation à la fois sur le plan des moyens comme sur le plan de l’enseignement général. Dans le cadre de la décentralisation, il est question que la Province d’Aceh consolide les écoles publiques non religieuses et les écoles publiques religieuses pour offrir un curriculum unique qui consacrerait davantage de temps à l’enseignement de la religion et qui serait en harmonie avec l’application de la Loi islamique (Chariah). Selon mes interlocuteurs, cette réforme pourrait avoir lieu en 2008 ou 2009. I-A.1. LES ECOLES DU DISTRICT DE BIREUEN (C12) Projet initial : Description sommaire : Démarrage sur le terrain Délais de réalisation : Budget initial : Projet modifié : Premier avenant (Août 2005) Avril 2005 Reconstruction et réhabilitation de 9 salles de classe, des latrines et des murs d’enceinte dans 2 écoles publiques (Madrasahs de Salamanga et de Rheum Barat) pour 402 élèves et 22 enseignants dans le District de Bireuen, sousdistrict de Salamanga. juin 2005 3 mois 80.000 euros (15/09/2005) Latrines supplémentaires, clôtures complémentaires, accessibilité handicapés et réhabilitation salle d’ordinateurs (R. Barat). Equipement pour salles de classe Deuxième avenant (avril 2006) Salamanga : abri moto, construction et équipement d’un centre de documentation Rheum Barat : abri moto, construction d’un bâtiment pour l’administration, réhabilitation lourde de 3 salles de classe supplémentaires, équipement des locaux. Dates d’achèvement : Première phase : mi-novembre 2005 Deuxième phase : avril 2006 Troisième phase : ??? 2007 ......... euros Promotion à l’hygiène par les volontaires PMI après l’achèvement des travaux de troisième phase Budget révisé : Observations : Rappel des objectifs, résultats attendus et indicateurs Objectif principal Objectif secondaire Permettre à 412 élèves de reprendre un cursus scolaire dans un cadre d’études correct avec le matériel nécessaire au bon fonctionnement des cours Garantir et promouvoir une hygiène adaptée à un établissement 7 scolaire Résultats/indicateurs - Les cours reprennent dans les classes réhabilitées avec les équipements appropriés - Une formation à l’hygiène est mise en place par la CRF dans les établissements concernés Résultats observés fin octobre 2007 Les deux écoles endommagées par le tsunami ont bien été reconstruites/réhabilitées et meublées. Le corps enseignant et les élèves ont regagné les écoles dès leur achèvement. L’école de Salamanga est déjà trop petite car le nombre d’élèves est passé de 245 avant le tsunami à 400 aujourd’hui. Les salles de classe font défaut et le centre de documentation sert pour grande partie de salle des enseignants. A Rheum Barat, par contre, l’école ne fonctionne pas encore à pleine capacité mais toutes les structures sont utilisées. Ni la CRF, ni la PMI ne se sont occupées de la promotion à l’hygiène pourtant prévue. 3 Problèmes liés au bâti Madrasah Salamanga Le toit des toilettes fuit Une toilette est fermée faute de remise de clef par l’entreprise La clôture a été endommagée par les enfants qui s’y aggrippent : ce type de clôture n’est pas assez solide pour les écoles primaires. Le portail ne coulisse plus dans le rail car la terre et les pierres se fourrent constamment dans le rail et empêchent la porte de coulisser : ce type de portail n’est pas approprié lorsque les cours ne sont pas pavées ou asphaltées. Madrasah Rheum Barat Le tuyau des toilettes n’a jamais fonctionné – signalé à plusieurs reprises Toit : idem Clôture : idem Portail : idem Problèmes liés au mobilier scolaire Des bureaux, des chaises, des étagères ... ont été fournis par la CRF pour équiper les salles de classe, la bibliothèque et la salle des professeurs. L’école de Rheum Barat ne fonctionne pas à pleine capacité et les enseignants ont préféré ne pas encombrer les salles de classe de pupitres inutiles. Faute d’entrepôt, les meubles ont été entassés à l’arrière du bâtiment sous le débordement du toit. Celui-ci n’étant pas très large, les pupitres sont quotidiennement arrosés et donc abîmés car les parties en contreplaqué gonflent et se déforment au contact de l’eau. 3 La PMI a-t-elle été saisie officiellement par la CRF ? 8 Constats Le choix de la CRF de reconstruire les 2 écoles était vraiment pertinent parce qu’il répondait à un besoin réel et urgent. De plus, ce choix s’inscrit tout à fait dans les objectifs du BRR et du Ministère des Affaires Religieuses. La visibilité sur ce projet est excellente. Commentaires du personnel de l’éducation et des élèves Le Représentant des Affaires Religieuses et ses collaborateurs nous font part de leur contentement et de leurs remerciements. Selon eux, les madrasahs sont de plus en plus demandées et ils sont contents que la CRF ait pu les aider à offrir de bonnes conditions de travail au personnel et aux enfants. M. Ibran, dynamique Directeur de la Madrasah de Salamanga, nous reçoit très chaleureusement puis nous fait visiter les locaux. Nous rencontrons les élèves et les enseignants. Un jeune élève de Salamanga nous raconte timidement comment pendant 8 mois, l’école a eu lieu sous une tente, à même le sol, et maintenant, comment lui et ses camarades de classe sont contents d’avoir une belle école. M. Ibran nous fait constater que le centre de documentation est malheureusement le seul endroit où il a pu héberger les enseignants. Cette situation n’est pas propice à l’utilisation des livres et documents qui s’y trouvent mais puisque l’école est trop petite... L’école est victime de son succès car elle est bien équipée et jouit d’une excellente réputation pour sa discipline et la qualité de son enseignement. Les élèves ont obtenu de nombreux trophées. Tout ceci fait que les parents sont de plus en plus nombreux à vouloir y inscrire leurs enfants. Ils sont, nous dit-il, reconnaissants à la CRF d’avoir reconstruit l’école, mais en mieux et avec des salles de classe plus grandes. Interrogé sur sa participation au cours de la planification et de la mise en oeuvre, M. Ibran nous dit qu’il a seulement fourni le titre de propriété, consulté le plan et reçu les clefs et que le Dinas lui non plus n’a pas été impliqué. Il ajoute que dans le contexte post-tsunami, cela n’a absolument rien de choquant, l’important était de reconstruire vite. Le budget de fonctionnement de l’école octroyé par le gouvernement est, pour le moment, très insuffisant pour le bon entretien des locaux. M. Nurdin, Directeur de Min Rheum Barat, remercie vivement la CRF pour son action mais déplore la mauvaise qualité des finitions, les meubles en contreplaqué, le fait qu’il n’y ait pas de bibliothèque. La clôture, identique à celle de Salamanga, fait aussi l’objet de critiques (nous constatons qu’elle a été mal posée par l’entreprise) car elle n’est pas assez solide, les barreaux trop espacés permettent aux petites chèvres de se faufiler et pénétrer dans la cour pour y manger les fleurs. M. Nurdin a fait entourer la clôture de filets de pêches, du moins celle dont le portail fonctionne car dans l’autre cour, pas question de planter des fleurs puisque le portail est coincé en position ouverte. Il nous fait remarquer que la période de garantie devrait s’étaler sur un an ou du moins couvrir la saison des pluies pour permettre aux occupants de se rendre compte si la toiture est étanche ou non. 9 Recommandations Demander à la PMI qu’elle fasse la promotion à l’hygiène Etudier avec le Dinas une nouvelle affectation des pupitres d’écolier de MIN Rheum Barat avant qu’ils ne soient tous complètement détériorés, et veiller à leur transfert. Poser sur le bâtiment principal de chaque école une plaque commémorative I-A.2. LES ECOLES DU DISTRICT DE PIDIE (C44) Ce projet n’est pas encore officiellement achevé, mais il peut malgré tout être considéré comme tel vu son état d’avancement. Les détails figurent, ci-après : Projet initial : Description sommaire : Délais de réalisation : Date d’achèvement : Budget initial : Projet modifié : Description sommaire : Délais de réalisation : Date d’achèvement : Budget réel : août 2006 Reconstruction et réhabilitation de 5 écoles sur les sites des écoles détruites ou endommagées4 12 mois sept 2007 364.072 euros ?? 2006 pas de changement 12 mois juin 2008 379.053 euros (316.372 euros pour les bâtiments et 44.464 euros pour les meubles) Rappel des objectifs, des résultats attendus et des indicateurs Objective Indicators Result 1 Indicators Result 2 To restore the access to equipped and functional primary schools for the population of 5 identified villages of the Pidie district. Number of pupils and teachers registered in the 5 rebuilt schools at the next start of the new term 5 schools are available for the primary schooling, in structural conditions that ensure the respect of anti-earthquake standards and the adaptation to the pupils’ needs - Number of rehabilitated / rebuilt schools 5 schools have received the necessary equipment for the primary schooling of the pupils registered there Il ne s’agit en aucun cas d’école entière. La CRF intevient parfois sur un site en même temps qu’un autre organisme. 4 10 Indicators - Number of equipped schools - % of pupils who have the necessary equipment for their schooling Résultats observés mi-décembre 2007 Quatre écoles viennent d’être achevées, à savoir : Le collège SMPN2 de Muara Tiga MIN Panteraja SDN1 Ulim SDN1 Gigieng La cinquième école, le collège SMP1 de Sigli, est en cours d’achèvement (voir paragraphe II-B). Le mobilier des salles de classe et des professeurs est réalisé par un artisan menuisier local. Il a été livré à Ulim et devrait être livré sous peu dans les autres écoles, Sigli excepté. Constats Contrairement aux écoles réalisées dans le District de Bireuen, les écoles du District de Pidie ne sont pas des Madrasahs à l’exception de celle de Pantaraja. Elles dépendent donc du Ministère de l’Education et de la Culture. Ces écoles ont soit été directement affectées par le tsunami soit situées dans des localités ayant souffert de sérieuses pertes. Les écoles ont été visitées en cours de chantier, puis juste avant la fin de la mission pour constater leur achèvement. Qu’il s’agisse de réhabilitation ou de constructions neuves, les bâtiments CRF sont de bonne facture et s’intègrent bien dans le cadre des écoles existantes si ce n’est quelque couacs au niveau couleur (choix des directeurs). Les chantiers ont été réalisés dans les temps (avant les temps) par des entreprises fiables, si ce n’est celle de Panteraja où les finitions laissent vraiment à désirer. Par contre, les relevés de terrain et les études architecturales n’ont pas toujours été faites minutieusement et il a fallu faire de nombreuses rectifications. Il est néanmoins dommage que la CRF n’ait pas pu prendre en considération certaines recommandations énoncées dans le rapport de l’UNICEF ‘Child Friendly Education in Nanggroe Aceh Darrusalam and Nias’ (décembre 2006), celui-ci ne lui ayant été communiqué qu’en septembre 2007. L’UNICEF recommande, par exemple, pour chaque salle de classe, deux portes s’ouvrant vers l’extérieur pour une évacuation plus rapide des enfants en cas d’urgence5. La visibilité CRF est bonne. Des panneaux sont installés sur chaque site. 5 Les écoles UNICEF de « première génération » n’en sont pas équipées non plus. 11 De toute évidence, le projet C44 est tout à fait pertinent et contribue de façon significative à un retour à la « normale » pour des centaines d’enfants et leurs enseignants, tout en améliorant leur cadre scolaire même si parfois, il aurait suffit de peu de choses pour satisfaire tous les besoins (une salle de classe supplémentaire, une bibliothèque, une clôture, etc...). Commentaires du personnel de l’éducation et des élèves Dr. Mansur, Directeur de l’école primaire de Gigieng nous semble très peu enthousiaste lors de notre visite. Le Délégué réhab relate lui aussi son manque d’intérêt et son absentéïsme pendant toute la durée des travaux. Pourtant la nouvelle bibliothèque est très réussie. A la question « êtes-vous satisfait ? », il ne sait pas quoi répondre. Nous finisssons par lui arracher la note 7 sur 10 pour le projet. On pourrait supposer que ce manque d’intérêt vient du fait qu’il n’a pas pu obtenir ni backchich, ni travaux supplémentaires de la part de l’entreprise. Ou bien est-ce parce qu’il doute que les livres remplissent un jour les étagères ? Au collège de Muara Tiga, nous rencontrons le Directeur adjoint, M. Saiful Bahri. L’école n’a pas été détruite par le tsunami mais a été utilisée comme barraquements pendant plusieurs mois pour abriter les sinistrés du village. Elle s’en est trouvée bien abîmée. De plus, l’école était déjà trop petite avant le tsunami et malgré l’ajout de 2 nouvelles salles de classe par la CRF, au lieu des 3 demandées, l’école demeure trop petite pour les 403 élèves inscrits. La bibliothèque rénovée par la CRF a tout de suite été transformée en salle de classe. Cette école ne compte que 46% de filles car explique M. Bahri, malgré les encouragements de l’administration, certains parents ne veulent toujours pas que leurs filles poursuivre leur éducation. M. Bahri est satisfait de la bonne qualité du travail du contractant, et se félicite de 2 nouveaux logements pour les enseignants et de l’abri motos lui aussi très pratique. Il ne reste que les aménagements du laboratoire à terminer. Les élèves interrogés dans la cour de l’école lors de la récréation expriment leur contentement et demandent si la CRF va encore aggrandir l’école. M. Bahri lui est plus préoccupé par la clôture qui n’a pas été reconstruite sur tout le pourtour et qui laisse des trous béants par lesquels les élèves s’échappent. Le terrain étant très vaste, il aurait été trop onéreux de refaire la clôture intégralement. A Ulim, l’école peut-être la plus « eye-catcher » pour son harmonie des couleurs, la CRF a vraiment fait la différence. Le Directeur se montre satisfait, notamment du bâtiment qui va servir d’administration et qui va permettre de libérer une salle de classe. Recommandations Veiller à l’inscription des dons en mobilier, équipements et matériel à l’inventaire de l’école/Dinas Poser sur chaque école une plaque commémorative pour leur inauguration 12 Préparer et remettre au Dinas/Directeurs d’établissement un « document officiel de passation » comprenant : o les plans de récolement des bâtiments et installations o la liste du matériel, équipement, etc. o le mode d’emploi pour la mise en service/maintenance des installations sanitaires o les entretiens préconisés o les coordonnées des contractants pour que l’institution propriétaire prenne connaissance de comment et vers qui se tourner en cas de nécessité après le départ de la CRF. Ce document devrait être signé par les parties concernées. Préparer le rapport de fin de programme (Délégué réhab). I-B. LES STRUCTURES DE SANTE La reconstruction de 7 polindes, la construction de 3 nouveaux puskesmas et 1 pustu, la réhabilitation de 1 pustu par la CRF contribuent à la revitalisation d’un système de santé aux infrastructures détruites, vétustes, inadaptées ou inexistantes et facilite l’accès aux soins par les populations des Districts de Pidie et de Bireuen dans un cadre qui répond aux normes de santé publique et aux normes parasismiques indonésiennes. Contexte La CRF est intervenue à plusieurs échelons de la carte sanitaire, du polindes, « centre d’accouchement villageois », la plus petite structure, au puskesmas, le centre de santé de référence implanté au niveau sous-district, en passant par le pustu, le dispensaire qui dessert plusieurs villages. Ces structures reçoivent des patients 5 à 6 jours par semaine de 8h à 14h environ. Les puskesmas ont une équipe d’urgence 24h/24 7jour/7 ainsi qu’une ou deux équipe(s) mobile(s) qui mènent des activités de SSP en poste avancé. Selon les principes de la carte sanitaire, la sage-femme du polindes s’occupe des soins pré et post nataux et de l’accouchement ainsi que des nouveaux-nés jusqu’à 9 mois. L’infirmier ou la sage-femme du pustu s’occupent des autres patients et, le cas échéant, les réfèrent au puskesmas lorsque la pathologie nécessite une prise en charge par un médecin ou par un service spécialisé. Les interventions chirurgicales et l’accouchement à risques se font à l’hôpital. Dans la pratique, la population ne respecte pas toujours ce sytème et choisit sa structure de santé en fonction de son emplacement, son personnel, son équipement ou ses médicaments. Ainsi pour faire des économies de transport ou de déplacements fatiguants pour se rendre au pustu le plus proche, le patient, qu’il soit homme ou femme, ira voir la sage-femme du polindes. Un autre préfèrera se rendre de suite au puskesma dans le village voisin plutôt qu’au pustu de son village car il sait pouvoir y trouver un médecin. La plupart des accouchements se font encore à domicile avec l’aide d’une sage-femme de la santé publique, travaillant alors souvent à son propre compte, ou bien d’une sagefemme traditionnelle. 13 Les fonctionnaires de la santé publique ne représentent qu’un faible pourcentage (15 à 20%) de la totalité du personnel assigné dans les puskesmas où ils occupent, notamment, les postes à responsabilité. Les autres membres du personnel sont soit des contractuels, soit des stagiaires, soit des volontaires ou bien encore des « honoraires » nommés par le Dinas. En fait les puskesmas semblent avoir pléthore de personnel (voir monitoring). Le temps imparti n’a pas permis d’explorer plus avant le système de santé pour pouvoir mieux apprécier son fonctionnement. I-B.1. LES PUSTUS ET PUSKESMAS DU DISTRICT DE BIREUEN (C41) Dans le District de Bireuen, la CRF est intervenu non pas pour reconstruire des structures de santé détruites par le tsunami ou le tremblement de terre, elle est intervenue pour appuyer la Délégation de la Santé au déploiement nécessaires de nouvelles structures de santé dans le cadre d’un nouveau découpage administratif du district. La réhabilitation du pustu de Meulum fait exception. Projet initial Description sommaire : Délais de réalisation : Date d’achèvement : Budget initial : août 2005 ? Projet modifié ; Délais de réalisation : Date d’achèvement : Budget révisé : Observations : ? 2006 (avenant 1) 9 mois mai 2006 430.000 euros Fourniture de matériel et mobilier, promotion à l’hygiène par la Hong Kong Red Cross 6 mois février 2006 ?? euros Avenant 2 en août 2008 pour ajouter mur de soutènement Pas d’incidence budgétaire Rappel des objectifs, des résultats attendus & des indicateurs Objectif spécifique Résultat 1 Résultat 2 Indicateur Réhabilitation et reconstruction de 3 centres de santé départementaux et 2 centres de soins communautaires. Réhabilitation des latrines et des murs d’enceintes. Fourniture des Equipements et matériels médicaux des centres par la Croix Rouge de Honk Hong. Redémarrage de l’activité médicale dans les sous districts concernés par le projet. Amélioration des conditions de sécurité, sanitaires et d’hygiène des structures de santé. Meilleures conditions de travail. Reprise des consultations 14 Résultats observés fin octobre 2007 Le projet comporte quatre nouvelles structures de santé construites dans le cadre du redécoupage de la carte sanitaire du District de Bireuen. Ces établissements sont devenus opérationnels peu après leur achèvement. Le cinquième établissement, avait été relocalisé à proximité pendant les travaux de réhabilitation et a pu continuer à offrir des soins. La Hong Kong Red Cross a fourni mobilier et équipement. Les structures de santé ont rapidement été pourvues en personnel. Résultats du monitoring des effectifs en personnel et de la fréquentation des structures de santé En décembre 2006, la CRF a réalisé un monitoring des effectifs en personnel et de la fréquentation des puskesmas et des pustus du District de Bireuen dont les clefs avaient été remises aux responsables concernés entre les mois de mai et d’août 2006. Le but du monitoring était de s’assurer que les structures de santé étaient bien opérationnelles et qu’elles étaient utilisées. Un nouveau monitoring a été effectué à notre demande en janvier 2008 pour juger de l’évolution de la situation. Nous constatons qu’en décembre 2006 les nouvelles structures de santé étaient déjà suffisamment pourvues en personnel pour offrir des soins aux patients et qu’une année plus tard, elles semblaient avoir atteint l’effectif souhaité, du moins en nombre. Pour autant, un manque de compétences demeure : certains puskesmas, par exemple, n’ont pas de dentiste, de pharmacien ou de psychologue.... Le Dinas de la Santé de Bireuen s’est pourtant employé activement au recrutement du personnel. Evolution du nombre d’employés par structure de santé – District de Bireuen (toutes professions et tous statuts confondus) Structure de santé Puskesmas Kota Juang Puskesmas Kuala Raja Puskesmas Peulimbang Pustu Cot Tufah Pustu Meulum Nbre d’employés 12/06 Nbre d’employés 12/07 ? 72 42 3 2 92 93 95 4 2 Pour ce qui est de la fréquentation des établissements, il est difficile d’interpréter les fluctuations en l’absence d’une compréhension des tenants et des aboutissants. On peut malgré tout constater que la moyenne du nombre de patients/jour dans les puskesmas est faible en comparaison avec le nombre de soignants déployé. Les facteurs de cette faible fréquentation sont certainement multiples. On peut songer à l’absence d’épidémies, le recours à la médecine traditionnelle, la proximité d’un hôpital, le manque de compétences en matière d’IEC, le manque de motivation du personnel, l’insuffisance des moyens ou de spécialistes.... Auusi, les patients ne sont peut-être pas toujours systématiquement 15 enregistrés. Pour le puskesmas Kota Juang, on constate un écart important entre le nombre de patients enregistrés et celui que nous indique Dr Ertani. Evolution de la fréquentation des structures de santé – District de Bireuen (nombre de patients par jour) Structure Déc. 2006 Mars 2007 Juillet 2007 Déc. 2007 Puskesmas Kota Juang Puskesmas Kuala Raja Puskesmas Peulimbang Pustu Cot Tufah Pustu Meulum** 33,3 17,0 61,2 19,4 51,4 26,4 30,1 70,6 7,9 48,5 29,8 23,9 55,2 5,7 32,6 27,6 17,1 52,0 5,1 32,0 Moyenne 29,3 22,0 59,7 9,5 32,0 ** 3 jours de consultation/semaine en moyenne au lieu de 6 ailleurs. On pourrait donc diviser le nombre de patients par 2. Constats Au-delà des constats issus de l’exercice de monitoring, nous avons observé que les structures de santé disposent d’un budget de fonctionnement mais que celui-ci est insuffisant pour permettre leur bon entretien sur le long terme. La plupart des petites réparations ne sont pas effectuées. La CRF n’ayant prévu ni incinérateur, ni destructeur d’aiguilles, aucune des structures de santé construites par la CRF, Kuala Raja excepté, ne dispose de ses déchets de façon appropriée6. La visibilité CRF est bonne. Tous les panneaux sont en place. Le projet C41 nous semble dans son ensemble pertinent et nous sommes confiants qu’avec la mise en place actuelle de divers programmes pour le développement et l’amélioration de la médecine préventive et curative, les nouvelles structures n’en seront que plus utiles aux populations des villages concernés. Problèmes liés au bâti Les bâtiments du C41 ont connu des problèmes de conception. Les lintaux avaient été oubliés. La CRF a remédié à ce problème et les reprises sur les bpâtiments semnblent avoir été très bien exécutées. Par ailleurs, plusieurs problèmes ont été signalés par le personnel des structures de santé. Il s’agit de : Puskesmas Peulimbang Le toit du puskesmas fuit à plusieurs endroits (noues) L’approvisionnement en eau est problématique. Une partie de la clôture qui s’est écroulée (voir recommandations). Le couvercle des puits n’est pas utilisé car comme pour le C42 il est jugé peu pratique par les bénéficiaires Pustu Cot Tufah 6 Voir recommandation générale, paragraphe III.1 16 Peut-être un problème au niveau des fondations Le mandi fuit La porte de la salle d’eau fonctionne mal La fosse septique se remplit très vite et a dû être vidée plusieurs fois Problèmes liés au matériel. La Hong Kong Red Cross a fourni des autoclaves. Tout comme celles fournies par la CRF ailleurs, elles ne sont pas utilisées. Commentaires du personnel de santé Commentaires du Représentant de la Délégation de la Santé (Dinas), Dr. Amren Rahim Dr Rahim exprime sa satisfaction de voir 3 nouveaux sous-districts arborer d’un puskesmas flambant neuf et bien équipé car pour lui ces structures sont extrêmement utiles aux communautés qu’ils desservent. Il apprécie aussi les logements de fonction qui permettent de stabiliser les 3 principaux responsables du puskesmas sur place (médecin, sage-femme, infirmière). Le personnel des structures est désormais au complet. Une partie du personnel a été pris sur d’anciennes structures et un recrutement a permis de compléter les effectifs. Dr Rahim déplore la petitesse du budget de fonctionnement et l’insuffisance d’unités mobiles pour couvrir les villages éloignés des structures de santé : il faudrait au moins 2 unités mobiles par puskesmas. Pustu Meulum Le pustu Meulum est la seule des cinq structures qui ait été réhabilitée et agrandie. M. Nur, infirmier, est aussi le seul homme responsable d’une structure parmi les cinq. Il travaille au pustu Meulum depuis 12 ans. Pendant les travaux, M. Nur a continué ses activités sur le terrain voisin où avaient été implantés quelques barraquements. Endommagé par le tremblement de terre, le pustu couvre 5 villages soit environ 10.000 habitants et reçoit une moyenne de 40 patients par jour7, chiffre qui fluctue selon les saisons. Le puskesmas de référence est situé à une dizaine de kms. Il n’y a pas de polindes dans le secteur mais les femmes ont recours à une sage-femme privée pour les accouchements à domicile. Les femmes des environs sont très religieuses et M. Nur ne les ausculte pas. Il établit son diagnostic à travers la parole et leur prescrit des médicaments ou les réfère au puskesmas. Il trouve la salle de consultation trop petite mais il oublie de mentionner qu’il s’est attribué la partie la plus grande du bâtiment, normalement conçue pour les consultations, comme logement de fonction. Il nous montre le toit qui fuit, la fissure au niveau de l’extension. De même il oublie de nous dire que c’est lui-même qui à fait construire sur la façade arrière l’extension et que le toit a été endommagé dans le processus. 7 M. Nur nous dit que le pustu est ouvert 6 jours/semaine mais l’étude de monitoring montre que les soins ne sont offerts que 3 jours par semaine. 17 Puskesmas Peulimbang Le puskesmas Peulimbang a ouvert ses portes en septembre 2006 et son médecin-chef, Dr Cut Diana Laili a pris ses fonctions en novembre 2006. Elle dirige aujourd’hui une équipe de 95 personnes, en nette augmentation depuis l’ouverture de la structure un an auparavant (42 personnes), dont 10 fonctionnaires et 17 contractuels ainsi que des volontaires et des stagiaires. L’équipe se compose, entre autre, de 20 sages-femmes, 30 infirmières, 4 administrateurs, 1 technicien de laboratoire, 1 assistant pharmacien, 1 assistant dentiste qui veillent aux soins d’une soixantaine de patients par jour, 6 jours par semaine. Seulement 3 accouchements ont eu lieu au puskesmas depuis son ouverture. Ceci s’explique peut-être par le fait que la sage-femme en chef (fonctionnaire) opère sa propre maternité. Les sages-femmes font également des accouchements à domicile. Le service d’urgence est ouvert 24h/24, 7 jours/7 et fonctionne avec des volontaires. Le puskesmas est situé sur la route principale qui relie Sigli à Bireuen. C’est une nouvelle structure située dans l’axe de trois villages. Il supervise deux pustus et un polindes. Les 3 maisons construites par la CRF sont respectivement occupées par le médecin, une sagefemme et un infirmier. Dr. Laili juge le puskesmas très agréable mais trop petit, bien qu’aux normes, vu le nombre grandissant de programmes proposé par les puskesmas. Puskesmas Kuala Raja Le puskesmas est construit sur le terrain d’un ancien polindes et dessert les populations de 20 villages, soit environ 15.000 habitants. Le pustu qui se trouvait à 700 mètres de là a été fermé. Le puskesmas a démarré ses activités en décembre 2006 et supervise 2 nouveaux polindes construits par Merlin. Une unité mobile visite les villages une fois par mois pour offrir les soins de santé primaires. Le puskesmas est équipé pour les accouchements normaux mais les femmes préfèrent accoucher à domicile, d’ailleurs le puskesmas n’a pas de salle d’accouchement. En cas de problème, les femmes accouchent à l’hôpital situé à 3 kms du puskesmas. Dr Lili Yuliani dirige 92 employés dont 16 fonctionnaires et dispose d’un budget de fonctionnement sur la base de demandes effectuées mensuellement. Ce budget est basé sur le nombre d’habitants dans le sous-district Dr Yuliani trouve le nouveau cadre de travail très agréable mais regrette qu’il ne soit pas plus grand car avec 7 programmes à gérer, il manque un certain nombre de salles. Elle déplore aussi le manque d’entrepôt mais a trouvé une solution de substitution : le logement de fonction qu’elle n’utilise pas à des fins personnelles car il est trop petit pour y héberger sa famille. Le puskesmas est sujet à des problèmes d’approvisionnement en eau par le district : les coupures de 3 jours ne sont pas rares, auquel cas elle fait appel à la générosité de la famille voisine. Comme ailleurs, les noues ont été source de fuite. Elle s’en est aperçue juste après la période de garantie et a veillé elle-même aux réparations. Elle se plaint du manque de ventilation dans les toilettes et de comptoir carrelé au laboratoire. Pour ce qui est des déchets, UNICEF les ramasse deux fois/semaine. 18 Dr Yuliani dit que les patients sont très impressionnés par la nouvelle structure et qu’il ont tendance à penser que beaucoup plus de services n’y sont offerts que dans la réalité. Puskesmas Kota Juang Dr Nonong Ertani a ouvert le puskesmas en juin 2006. Dans le même temps, le pustu proche a été fermé. Le puskesmas dessert 22 villages, environ 41.000 habitants. Il compte 92 employés dont 2 docteurs et 1 dentiste, 22 sages-femmes... parmi lesquelles on recense 36 fonctionnaires. La dentiste ne peut malheureusement pas mettre en pratique ses connaissances car elle ne dispose ni du matériel ni des matériaux qui lui permettraient de pratiquer la dentisterie comme elle se doit. Selon Dr Ertani, le puskesmas reçoit environ 70 à 80 patients/jour dont 30/35 en consultation générale. Commes les autres médecins-chefs, Dr Ertani apprécie le bâtiment mais déplore sa petitesse si l’on tient compte de tous les nouveaux programmes qui sont entrés en vigueur depuis peu. Le forage donne de l’eau de bonne qualité mais insuffisante en quantité. Les logements de fonction sont très appréciés et très bien entretenus. A l’arrière du puskesmas un terrain de foot. Les ballons abîment régulièrement la clôture et plusieurs fenêtres sont cassées. Dr Ertani aurait bien voulu que la CRF fournisse des filets de pêcheur pour protéger les fenêtres. Pustu Cot Tufah Le pustu Cot Tufah a été construit sur le site d’un polindes en très mauvais état. Il dessert 6 villages comptant environ 4.000 habitants. Mme Lia Safrani, sage-femme du pustu a été détaché d’un puskesma. Elle veille au bon fonctionnement du pustu en compagnie de deux infirmières et 1 femme de ménage/réceptionniste, ce qui semble un peu extravagant si l’on voit que le pustu ne reçoit en moyenne que 10 personnes par jour. Bien que le pustu soit équipé pour les accouchements, à ce jour aucun accouchement n’y a été effectué. Mme Safrani explique que les femmes des environs sont pauvres et préfèrent accoucher à l’hôpital pour des raisons d’économie : l’hôpital est gratuit alors que les services de la sage-femme à domicile ou au pustu sont payants. Par contre, la communauté apprécie les économies de transport qu’elle réalise grâce à la présence de ce nouveau pustu, et le cadre agréable et propre dans lesquels ils sont reçus. Mme Safrani regrette malgré tout que la CRF n’ait pas installé de lavabo dans chaque pièce de consultation, un critère gouvernemental. L’eau est seulement disponible dans les toilettes. Elle regrette également que la CRF n’ait pas prévu de cuisine pour l’appartement de fonction et d’abri pour les motos. Personne ne vit actuellement dans l’appartement mais la sage-femme a néanmoins construit une extension de bois pour y abriter une cuisine et un épandage pour les eaux grises. Mme Safrani a déjà procédé à quelques petites réparations sur fonds propres, notamment pour le changement du compteur électrique. Elle se rembourse par la suite sur les frais de fonctionnement. 19 Recommandations pour le puskesmas de Peulimbang Approvisionnement en eau. La Croix-Rouge Norvégienne propose gracieusement de réaliser un forage si la CRF se charge du financement et de la réalisation du système d’adduction et du réservoir pour le puskesma et les 3 logements de fonction attenants. Il faut saisir cette opportunité et : préparer une étude de faisabilité (Réhab/Sigli avec l’appui du coordo Watsan) solliciter un financement du siège adresser une demande formelle de forage à la CRN Réparation du mur de soutènement de la clôture Le terrain sur lequel a été construit le puskesma a été remblayé pour les besoins de la mise « au sec » de la structure. Le mur de clôture n’a pas été suffisamment dimensionné pour résister à la pression du remblai. Il s’est écroulé sur une longueur d’une vingtaine de mètres. Le reste du mur pourrait subir le même sort. Il faut donc : conforter le mur existant, reconstruire le mur écroulé prévoir des « sorties » pour les écoulements de l’eau pour limiter les pressions contre le mur. II-B.2. LES POLINDES DU DISTRICT DE PIDIE (C43) Projet initial Description sommaire : Délais de réalisation : Date d’achèvement : Construction de 7 polindes avec logement de fonction attenant et fourniture d’équipement et mobilier. 7 mois 31 juillet 2006 Budget initial : 146.000 euros, hors coût équipement. Projet modifié Description sommaire : Délais de réalisation : Date d’achèvement : Budget révisé : Ajout adduction d’eau pour certains polindes 155.917 euros (construction 129.728 euros équipement/mobilier /adduction d’eau 19.092 euros) – Rappel des objectifs, des résultats attendus et des indicateurs Objectif général Objectif spécifique Indicateurs - Rétablir l’accès aux soins des populations touchées par le tsunami dans le district de Pidie. - Restaurer l’accès des populations de 7 villages du District de Pidie à des structures de santé équipées et fonctionnelles de type Polindes - Nombre de bénéficiaires ayant accès à des structures de santé dans leur village - Nombre de consultations prodiguées en plus 20 Résultat Indicateurs 100% des polindes identifiés sont disponibles et équipés de manière adaptée dans 7 villages du district de Pidie touchés par le tsunami du 26 décembre. - Nombre de familles ayant accès aux polindes - Nombre de polindes reconstruits - Nombre de polindes rééquipés en ressources humaines et en matériel Résultats observés fin novembre 2007 Avec quelques mois de retard occasionnés par des défaillances du contractant, le 30 novembre 2006, la CRF remettait les clefs des polindes aux sages-femmes qui commençaient de suite leurs consultations. Le 21 décembre ils étaient inaugurés complètement équippés. Un an plus tard, les sages-femmes étaient toujours en poste, résidaient sur place et travaillaient au service de la communauté villageoise. Constats Le choix de la CRF de construire des polindes était tout à fait pertinent. Il a contribué à l’amélioration de la couverture sanitaire du District de Pidie notamment mais pas exclusivement en matière de soins de santé maternelle et infantile. Les polindes construits par la CRF sont tous localisés dans des villages de la côte qui ont fortement souffert du tremblement de terre et du tsunami. Ils n’ont pas tous été reconstruits sur les sites antérieurs des polindes. Le bâti Les polindes construits par la CRF, une adaptation des plans types fournis par le Dinas de la Santé, offrent une qualité de bâti bien supérieure aux polindes pré-tsunami et présentent l’avantage supplémentaire d’un logement de fonction incorporé pour « rapprocher » la sage-femme de ses patients et assurer une meilleure disponibilité en cas d’urgence. Le Dinas s’est montré très satisfait des réalisations de la CRF. Djakarta aurait même, selon lui, l’intention de construire des polindes modèle CRF ailleurs en Indonésie. Malgré des atouts certains, la formule utilisée par la CRF présente certaines faiblesses. Le logement, parfait pour une personne seule, devient rapidement trop étroit pour une sagefemme mariée, mère de famille. Il a été observé à plusieurs reprises que l’espace professionnel, légèrement plus grand que l’espace habitation, était accaparé en partie ou en totalité comme espace de vie. Une sage-femme a même percé une porte entre les deux espaces pour faciliter ses aller et venues d’une partie à l’autre. De même, le long palier de la rampe pour personnes à mobilité réduite sert parfois de plancher à une extension à l’arrière du polindes rendant la rampe inaccessible aux patients. Ces débordements ne semblent pas avoir fait l’objet de rappel à l’ordre de la part des directeurs des puskesmas auxquels les polindes sont respectivement rattachés. La CRF a équippé les polindes de puits mais rares sont ceux dont l’eau n’est pas saumâtre. Le problème est fréquent dans les villages, entre mer et lagunes. Certains polindes ont été branchés sur des forages villageois construits par diverses ONG. Mais le 21 fonctionnement de ces forages laisse souvent à désirer et des pannes peuvent durer plusieurs mois d’affilée. Dans ce contexte, il aurait été intéressant de penser à la récupération de l’eau de pluie très abondante au moins 6 mois de l’année. Comme pour les autres structures de santé, la CRF n’a fourni ni incinérateur ni destructeur de seringues et d’aiguilles. Les sages-femmes brûlent les déchets et enterrent les aiguilles8. Utilisation et fréquentation Un monitoring de la fréquentation de ces structures a été effectué à notre demande en janvier 2008. La consultation des registres nous a permis de constater que certains polindes reçoivent en moyenne une douzaine de patients par jours alors que d’autres seulement un peu plus du tiers. Ces différences semblents être fonction, en partie du moins, du nombre d’habitants dans les villages desservis. Pasi Lhok, par exemple, compte 325 familles au village alors que Mantak n’en compte que 89 et Pulo Gajah Matee, 58. La taille du village mise à part, il semblerait que la personnalité de la sage-femme y soit aussi pour quelquechose ainsi que la distance par rapport au pustu ou au puskesmas le plus proche. Evolution de la fréquentation des polindes du District de Pidie (nombre de patients par jour) Structure Pasi Lhok Pasi Ie Leuben Pasi Lancang Pulo Gajah Matee Tua Lada Mantak Jeumerang Déc. 2006 Mars 2007 Juillet 2007 Déc. 2007 Moyenne 10,5 15,3 5,7 N/A 9,3 5,4 2,8 11,9 12,7 6,7 4,3 8,3 5,2 3,7 12,2 11,5 11,1 5,7 9,3 3,7 3,1 13,8 11,2 8,5 5,4 10,3 5,2 6,6 12,1 12,7 8,0 5,1 9,3 5,6 4,1 Le nombre d’accouchement en structure sanitaire augmente petit à petit, à la grande satisfaction du Dinas de la Santé de Pidie, mais les sages-femmes font encore de nombreuses interventions à domicile comme il est de coutume en Indonésie. A Pasi Lhok, la sage-femme comptabilisait 30 accouchements en un an dont les ¾ au polindes. Sensé être consacré uniquement au suivi de la grossesse, la prise en charge de l’accouchement normal, les soins post natals et les soins aux enfants jusqu’à 9 mois, de fait, le polindes prend souvent l’allure d’un dispensaire de campagne. La sage-femme soigne aussi bien les femmes que les hommes que les enfants de tous âges. Les villageois économisent temps et argent sur les déplacements. Pourtant, les médicaments ne sont pas gratuits comme au pustu ou au puskesma. 8 Voir recommandation générale, paragraphe III.1. 22 Equipement médical et mobilier La relative étroitesse des pièces fait que les meubles fournis par la CRF paraissent encombrants notamment la table d’accouchement. Certaines sage-femmes ont relégué quelques meubles sur la terrasse qui, bien que couverte, ne les protège pas suffisamment contre les fortes pluies. La table d’accouchement, très encombrante, remporte peu de succès auprès des parturientes. Intimidées par sa hauteur elles préfèrent accoucher dans un lit. Ceci remet en cause le bien fondé de fournir des tables d’accouchements. Visibilité CRF Tous les polindes sont équipés de panneaux CRF. Commentaires du personnel de santé et des usagers Le Dinas de la Santé de Pidie, Dr Amir, est extrêmement satisfait de la contribution CRF à l’amélioration du parc de structures sanitaires. Dans le cadre de sa politique de promotion de l’accouchement en milieu surveillé, il préconise le développement de l’implantation des polindes avec logement de fonction attenant qui assure une plus grande disponibilité de la sage-femme. En parallèle, Dr Amir, poursuit une politique de recyclage des sages-femmes qui ont terminé leurs études depuis plus de cinq ans. Save the Children a financé avec succès un programme visant à mettre à jour et améliorer les compétences des sages-femmes d’un sous-district de Pidie. Le Dinas sollicite maintenant l’assistance de la CRF pour : Construire de nouveaux polindes, Financer des sessions de formation des sages-femmes de plusieurs sous-districts. Les communautés villageoises, tout comme les sages-femmes, perçoivent le polindes comme une structure de santé utile à la communauté. L’épicière Nora Sanah, dont la boutique est située non loin du Polindes de …………déclare : « C’est bien d’avoir un polindes au village. La sage-femme s’occupe de tout le monde, hommes, femmes et enfants. Cela nous évite de faire des kms pour aller au puskesmas. C’est pratique surtout pour les personnes âgées. La sage-femme se déplace aussi à domicile, elle est même plus demandée que la sage-femme traditionnelle ». Le son de cloche n’est malheureusement pas partout le même. Au village de Pasi Te Lebeu, on n’ose pas trop critiquer ouvertement la sage-femme mais on sent quand même la réprobation. Celle-ci s’est complètement appropriée l’espace professionnel pour étendre son appartement et installer l’atelier de couture de son mari. Une chambre reste à la disposition des patients le jour et accueille un membre de la famille pour la nuit. Malgré tout, les villageois apprécient la présence de la sage-femme car ils peuvent aller la trouver à n’importe quel moment quand le besoin se fait sentir que ce soit pour hommes comme pour femmes comme pour enfants. Quant au sages-femmes, elles reconnaissent que les villageois sont satisfaits de venir se faire soigner dans une structure agréable et bien équipée et de trouver la sage-femme à 23 toutes heures, même si les horaires de consultation sont limités au matin. Elles-mêmes sont satisfaites d’habiter sur place sauf celles dont la famille est trop grande pour s’accommoder de l’espace mis à leur disposition. Recommandations Signaler au Dinas que certaines sages-femmes se sont appropriées les espaces professionnels ainsi que la rampe d’accès et lui demander d’intervenir. Financer le programme de recyclage des sages-femmes avec l’appui informel, déjà acquis, de Save the Children/Pidie. La proposition a été laissée au Coordinateur de la Base de Sigli et au Chef de Mission. I-C. LES LOGEMENTS DU DISTRICT DE PIDIE (C42 – Phases I, II et III) Projet initial : Description sommaire : Délais de réalisation : Date de démarrage : Budget initial : Observations : Avenant n°1 Description sommaire : Octobre 2005 Relogement de 306 familles dans le District de Pidie 13 mois novembre 2005 2.567.000 euros Délais de réalisation : Budget révisé : Relogement de 309 familles dans individuelles dans le District de Pidie 22 mois (+ 6 de parfait achèvement) 2.823.810 euros Avenant n°2 Délais de réalisation : Budget révisé : Août 2007 27 mois (+ 6 de parfait achèvement) 2.550.467 euros 316 maisons Rappel des objectifs, résultats attendus et indicateurs Objectif spécifique Assurer aux familles déplacées du district de Pidie un logement adapté dans des maisons dans leurs villages d’origine. Indicateurs - Nombre de familles déplacées étant retournées dans leur village - Nombre de personnes par maison Résultats 317 maisons adaptées à leurs besoins sont à nouveau disponibles pour les 306 familles déplacées des villages de Blok Bengkel, de Benteng et de Blang Paseh dans leurs villages respectifs. 24 Résultats observés en décembre 2007 Les résultats atteints au 1er décembre 2007, figurent au tableau, ci-après. Les chiffres de la phase IV, toujours en cours et présentée au paragraphe II-B, est incluse ici pour donner une vue d’ensemble du projet C42. Phase Tableau récapitulatif des maisons C42 (par Village, par Phase et par Bénéficiaires) Benteng Blang Paseh Blok Bengkel 25 26 45 58 24 56 7 & 94 140 7 TOTAL maisons 51 103 87 241 Familles bénéficiaires 50 100 84 234 Phase I Phase II Phase III Maisons construites remises aux bénéficiaires Phase IV** - Construction 6 19 25 - Réhabilitation 18 32 50 Total Phase IV 24 51 75 TOTAL GENERAL 118 191 7 316 ** En cours. A l’origine la Phase IV comptait 81 bénéficiaires. L’un deux s’est désisté. bénéficié d’une maison neuve construite dans le cadre de la Phase III. 25 50 75 309 Sept ont Les maisons de la Phase I ont été achevées en mai 2006, celles de la Phase II en janvier 2007 et celles de la Phase III en décembre 2007. La répartition des maisons neuves selon la taille est la suivante : Tableau récapitulatif des maisons neuves C42 selon la taille des maisons Surface de la maison Nombre de maisons 141 36 m2 82 45 m2 43 55 m2 266 Constats Malgré les difficultés de mise en oeuvre (méconnaissance du terrain et du secteur de la construction en Indonésie, changements au niveau des listes de bénéficiaires, corruption interne et externe, difficultés et retards avec les entreprises, problèmes de fosse septique, etc.) qui ont eu pour résultat le doublement des délais de réalisation, le projet a atteint ses objectifs et 309 familles ont pu être décemment relogées dans un habitat de meilleure qualité qui répond aux normes antisismiques, remporte l’approbation des bénéficiaires et tend à améliorer de façon significative l’environnement des quartiers. Le choix de la CRF de construire (et de réhabiliter) des logements était donc pertinent et a contribué aux objectifs du Buppati du District de Pidie et du BRR de reloger sur place toutes les familles sinistrées comme celles-ci le souhaitaient . La visibilité de la CRF est plutôt bonne. 25 Résultats de l’enquête auprès des bénéficiaires Au cours du mois de novembre 2007, dans le cadre de l’évaluation, une enquête a été menée auprès de 60 bénéficiaires des Phases I, II et III du C42, soit environ un quart d’entre eux, pour mieux appréhender leur niveau de satisfaction et leurs connaissances, attitudes et pratiques liées à l’utilisation des équipements et services watsan et à la construction en milieu sismique. Le rapport d’enquête figure en annexe 2. Les résultats phares sont résumés, ci-après : 98% des bénéficiaires ont enménagé dans leur maison moins d’un mois après la remise des clefs par la CRF. Le niveau de satisfaction générale avec le projet CRF remporte la note moyenne de 8,3 sur 10. Les bénéficiaires le nombre moyen de personnes par famille est 4,5 le mode est 5 personnes/famille à Benteng et 4 à Blang Paseh environ un tiers de veuves et 6% de veufs parmi les chefs de ménage, les artisans sont les plus nombreux à égalité avec les femmes au foyer9 La maison 93% des bénéficiaires sont satisfaits de la taille de leur maison 100% aiment le style architectural de leur maison 73% trouvent leur maison confortable 67% considèrent que leur maison est trop proche de la mer 98% disent qu’ils n’auraient pas souhaité être relocalisés dans un village plus éloigné de la mer. 67% des maisons ont déjà été aggrandies 100% des aggrandissements comportent au moins une cuisine. Le foncier La situation foncière de la plupart des bénéficiaires n’avait pas été régularisée avant le tsunami Les bénéficiaires dont les maisons sont implantées sur le terrain militaire de Benteng considèrent que c’est un sérieux problème Les bénéficiaires de Blang Paseh ont déjà procédé à la régularisation cadastrale (29%), 62% sont en cours de le faire avec RALAS. 9 Les femmes au foyer exercent souvent des activités rémunératrices à domicile. 26 Les équipements watsan 93% des bénéficiaires apprécient la salle d’eau/toilettes à la turque dans leur maison 92% utilisent leur fosse septique l’eau du puits est généralement utilisée pour la toilette, la lessive et le ménage 60% des eaux grises de cuisine sont déversées directement dans le jardin Le niveau de satisfaction en matière de communication, la CRF remporte des scores qui évoluent entre 6 et 7,2 sur 10, selon le sujet. 2/3 des bénéficiaires auraient aimé que la CRF construise une cuisine et une clôture le niveau de satisfaction générale avec le projet CRF remporte la note moyenne de 8,3 sur 10. Les résultats relatifs au projet C63 figurent au paragraphe II-C. Commentaires du Camat, des chefs de village, des coordinateur et chef de quartier et du BRR/Pidie District Les chefs de village de Benteng, Blang Paseh et Blok Bengkel ont été des acteurs-clefs dans la mise en oeuvre du projet. Les chefs de quartier et les coordinateurs du programme également. Ils ont facilité la tâche des équipes CRF. A ce titre, nous leur avons demandé leur opinion sur le C42 et le C63. Leurs commentaires dont nous résumons, ci-après, les grandes lignes, font apparaître des différences de points de vue entre Benteng et Blok Bengkel d’une part, et Blang Paseh, d’autre part. Ces différences marquées reflètent des situations différentes sur le terrain, certes. Il nous semble cependant que commentaires des représentants de Blang Paseh, deux hommes qui se sont montrés souvent difficiles et pas toujours coopératifs, sont teintés par le fait que la CRF ne leurs a pas octroyés ce qu’ils souhaitaient pour eux-mêmes, à savoir, une maison. Quant au Camat de Kota Sigli, bien que nouveau dans ses fonctions, il semble bien informé sur les résidents de son sousdistrict et nous donne un point de vue éclairé. Chef du village de Benteng, Ramli Saad Les commentaires de M. Ramli Saad sont très positifs comme l’atteste les notes attribuées(10/10 pour le projet et 9/10 pour l’action CRF dans son ensemble) et sa remarque sur le fait que la communauté a été bien tenue au courant. On relève quand même quelques critiques notamment sur les délais de mise en oeuvre et la qualité du travail des contractants. M. Ramli regrette aussi que la planification du quartier n’ait pas été meilleure. Ancien Coordinateur du Projet à Benteng, Teuku Gadeng M. Gadeng est lui aussi très positif car le projet remporte la note 10/10 et l’action d’ensemble de la CRF 8/10. Cependant, il note le besoin de renforcer la supervision sur le terrain car les matériaux utilisés par les contractants ne sont pas toujours ceux préconisés par la CRF. Pour ce qui est de la participation des autorités locales comme celle des 27 bénéficiaires, il regrette leur peu d’implication. Le projet a contribué à la cohésion sociale au sein du village. Il n’y a pas eu de tension sur le terrain entre les habitants du quartier car la liste des bénéficiaires a été bien établie. Les bénéficiaires sont d’autant plus reconnaissants qu’aucun autre organisme n’a offert de les aider. Chef de village de Blang Paseh, M. Rusydi M. Rusydi estime que les maisons CRF sont meilleures que celles construites par les d’autres ONGs cependant il regrette que la CRF ait proposé plusieurs modèles. Toutes les familles auraient dû recevoir la même maison, cela aurait évité les jalousies. Le projet, pense-t-il était bénéfique au niveau de la cohésion sociale, mais là encore il critique la CRF pour avoir construit des maisons pour des bénéficiaires initialement classés pour la réhabilitation de leur maison. Il parle, à chaque rencontre, des inéquités au niveau de la sélection des bénéficiaires et espère que la CRF va continuer à construire pour réparer les inéquités. M. Rusydi critique aussi le manque de coordination avec lui-même et les chefs de quartier. Il reconnaît cependant que les autorités locales auraient dû s’impliquer davantage notamment pour réparer les rues et les chemins endommagés par les camions des chantiers. Il délivre la note 7/10 pour l’ensemble des actions de la CRF et 7/10 pour les maisons Chef de quartier Mon Bumba, Blang Paseh, M. Zainal Abidin Ahmad. M. Zainal se montre plutôt amer. Selon lui, la CRF a manqué d’équité car certaines maisons n’ont pas été attribuées aux familles les plus nécessiteuses. Il critique le travail de la CRF et du chef de village lors de l’établissement des listes de bénéficiaires, ce qui a eu pour effet de susciter des jalousies entre familles. M. Zainal nous fait savoir également que les équipements watsan ont besoin d’être améliorés. Quand au C63, il avoue qu’il n’y a pas de consensus parmi les familles. M. Zainal se refuse à noter la CRF et préfère répéter que celle-ci n’a pas été équitable. Chef de Village de Blok Bengkel, Risdianto, S. Sos Malgré le fait que la CRF n’ai eu qu’une action de petite envergure dans son village, M. Risdianto exprime sa satisfaction en attribuant la note 8 à la CRF et la note 9 au projet de logements qui a « contribué à diminuer la misère des familles . Les bénéficiaires », dit-il, « sont vraiment reconnaissants et aiment vivre dans leurs nouvelles maisons » . Camat10 du sous-district de Kota Sigli, Arifin Rachmad Bien qu’ayant pris ses fonctions récemment, M. Rachmad connaît bien les actions de la CRF dans le District de Pidie et exprime toute sa reconnaissance mais il reste, nous dit-il, préoccupé par deux problèmes, à savoir : l’affaire du terrain de Benteng dont le TNI (armée) réclame l’appartenance ce qui priverait (dépossèderait ?) beaucoup de familles bénéficiaires CRF de l’accès à la propriété foncière. 10 Sous-préfet ? 28 le mécontentement de certaines familles de Blang Paseh qui auraient été lésées au moment de la première sélection des bénéficiaires de logements alors que d’autres auraient indûment bénéficié d’une assistance. BRR/Pidie District Le directeur du BRR, lui aussi nouveau dans ses fonctions, nous explique que son équipe effectue l’inventaire des besoins en logements pour les familles qui auraient été oubliées et qu’il soumettra une liste à tous les organismes humanitaires travaillant dans le district. Il remercie la CRF pour son action et lui demande de la poursuivre en répondant aux besoins pour Blang Paseh. Recommandations L’enquête auprès des bénéficiaires a mis en évidence les problèmes liés à la question foncière et à l’assainissement des parcelles. Quant aux autorités locales, elles ont mis l’accent sur le besoin de résoudre la question du terrain militaire et des « oubliés ». 1. Certificate of Fitness 11 Les travaux de construction et de réhabilitation du C42 devraient être achevés d’ici 3 mois12 et toutes les familles sinistrées figurant sur la liste CRF seront alors dans « leurs murs ». Cependant, ces bénéficiaires ne seront pas en règle par rapport à la législation indonésienne en vigueur. Pour parachever le projet, comme le réclament le BRR et la Fédération de tous les organismes donateurs, la CRF doit entreprendre des démarches auprès des administrations en vue de l’obtention de permis de construire collectif rétroactif, un par village. Elle doit également délivrer un « sertifikat milik atas rumah », certificat de propriété de la maison13 contresigné par le Camat. Ceci implique de la part de la CRF une série d’actions qui ont été décrites dans plusieurs documents soumis au chef de mission et autres personnes concernées. 2. L’affaire du terrain militaire de Benteng L’obtention du permis de construire ne peut se faire sans titre de propriété foncière et ne pourra donc aboutir pour les bénéficiaires de Benteng dont les maisons ont été construites (environ 80), à l’insu de la CRF, sur un terrain militaire. L’action entreprise par Rekompak (Projet de 102 logements à Benteng financé par le Multi Donor Fund) pour la négotiation d’une solution et à laquelle la CRF a été invitée à participer, va se poursuivre à Banda Aceh puis à Djakarta via la plus haute autorité du BRR. La CRF devrait assurer la coordination nécessaire avec le BRR et Rekompak, pour poursuivre la formulation d’une requête à la Présidence de la République en vue de Un concept de l’Asian Development Bank (ADB) repris par le BRR et la Fédération qui veut qu’un bénéficiaire et sa propriété (un particulier ou une administration) soient protégés par la loi, donc en règle sur le plan du foncier, de l’autorisation de construire et de la propriété du bâtiment. 12 Il est cependant à craindre que les récentes démissions des superviseurs de chantier ne retardent le bon achèvement des travaux. 13 En Indonésie le propriétaire du terrain et le propriétaire de la maison ne sont pas nécessairement le même. 11 29 l’octroi par le Commandant en chef des Armées du terrain militaire aux bénéficiaires CRF et Rekompak. 3. Assainissement des cuisines Selon l’enquête réalisée auprès d’un échantillon de bénéficiaires de Benteng et Blang Paseh, 65 % d’entre eux ont déjà agrandi leur maison pour y installer une cuisine, les autres projettent de le faire dès qu’ils en auront les moyens. Actuellement, environ un quart de ces cuisines aurait été « raccordé » à un champ d’épandage souvent avec les moyens du bord (creusement de rigoles, de trous). Ailleurs, les eaux de cuisine et de lessive s’écoulent librement dans le jardin occasionnant des stagnations nauséabondes où pullulent les mouches, souvent à proximité du puit de la maison ou de celui du voisin. La non anticipation de ce phénomène lors de la phase de conception de l’assainissement de la maison remet en question les efforts déployés par la CRF jusqu’à présent. Il ne peut y avoir de solution technique unique car chaque parcelle et les équipements qui y sont implantés présentent des positionnements et des caractéristiques diverses. Mais une sensibilisation des familles au problème, la mobilisation d’une équipe d’assistance technique sur le terrain pour 3 à 4 semaines, et l’apport de quelques matériaux par la CRF moyennant une participation aux travaux par le bénéficiaire pourrait contribuer à réduire le problème. Il conviendrait donc que le Délégué Réhab assisté du coordo Watsan étudie la faisabilité de mener une action ponctuelle pour éliminer les eaux de cuisine, de vaisselle et de lessive de la surface des parcelles 4. Phase V pour les « oubliés » de Blang Paseh Pour réparer certains « oublis » et calmer de vives tensions sociales, le BRR/Sigli préparait, courant décembre, une nouvelle liste de familles sinistrées du District de Pidie à destination des organismes humanitaires. Le BRR devait faire parvenir à la CRF une liste pour Blang Paseh. A la mi-décembre aucune liste BRR n’était encore parvenue à la CRF, par contre le Camat de Kota Sigli avait pris l’initiative de faxer une liste de 27 bénéficiaires préparée par le chef de village de Blang Paseh, le représentant de la communauté, etc. La CRF ne peut agir sans demande explicite du BRR. Si toutefois, une liste émanant du BRR avait l’air justifiée, et que le siège veuille bien financer une Phase V du C42, la CRF pourrait confier la réalisation des maisons type CRF à Architectes de l’Urgence qui a été sensibilisé à cette question et qui serait preneur de tel projet. Dans un premier temps, il faut recontacter le Camat. I-D. LA BOULANGERIE INDUSTRIELLE Le projet de boulangerie industrielle mis en oeuvre dans le cadre d’un projet de « livelihood » ne faisait pas partie du programme d’évaluation. Cependant, la boulangerie étant située sur l’axe routier Sigli/Bireuen, nous nous sommes étonnés de la voir constamment fermée et avons voulu rencontrer le gérant. Les voisins ont dit qu’il était à Banda Aceh depuis un certain temps et que la boulangerie était fermée à cause des 30 délestages d’électricité répétés qui auraient conduit l’entreprise à perdre beaucoup de fournées. Effectivement en cette période les coupures d’électricité étaient quotidiennes et pouvaient durer plusieurs heures. En avril 2007, une visite de la boulangerie avait permis de constater qu’elle tournait à plein rendement mais que les profits semblaient ne pas suffire pour pérenniser l’entreprise, c’est-à-dire, pour maintenir l’équipement en bon état et le renouveler si nécessaire. I-E. LE SIEGE PMI A SIGLI Nous n’avons pas eu le temps de visiter ce projet et de rencontrer les responsables. II – LES PROJETS EN COURS Deux projets, le C42 et le C44, sont encore en cours mais leur achèvement est proche, raison pour laquelle nous avions déjà classé ces projets sous la rubrique des « projets achevés ». Nous présentons ici seulement le ou les activité(s) en voie d’achèvement. Nous nous sommes également intéressés au projet C63 (“Improvement of the sanitary conditions in terms of water supply, sanitation, solid waste management and behavior modification in 2 villages where displaced population came back”) bien qu’il ne fasse pas partie des projets mis en oeuvre par la Réhab. Il s’avère que les deux villages concernés par le C63 sont Benteng et Blang Paseh, villages où la Croix-Rouge Française a mis en oeuvre le projet de relogement C42. Le projet C63 qui prend fin en février 2008 a un impact direct sur les bénéficiaires du C42 et il est intéressant d’en explorer quelques aspects. Il y a lieu de préciser, cependant, que le projet n’a pas été évalué dans son ensemble. II- A. LES LOGEMENTS DU DISTRICT DE PIDIE (C42 Phase IV) Lors de l’évaluation intiale du C42, la Croix-Rouge Française a opté pour réhabiliter les maisons qui avaient été endommagées par le tsunami et semblaient pouvoir être réhabilitées facilement. Suite à une meilleure appréhension de l’ampleur des dégâts, et devant la complexité des opérations de réhabilitation, l ‘équipe Réhab a donné aux bénéficiaires dont les maisons étaient structurellement très endommagées, la possibilité d’opter pour la démolition de leur maison et de son remplacement par une nouvelle maison selon les critères en vigueur pour les Phases I, II et III. Vingt cinq familles ont choisi cette formule. Les travaux de réhabilitation des 50 maisons de la Phase IV ont débuté début novembre 2007 et devraient s’échelonner sur deux à quatre mois selon l’ampleur des dégâts à traiter –réhabilitation de la structure, reconstruction d’une pièce ou deux, réparations légères, construction de sanitaires à l’intérieur ou à l’extérieur de la maison, remboursement de petits travaux déjà effectués. 31 La consultante ayant été très impliquée dans la mise en œuvre de cette phase, il aurait été mal venu pour elle d’en faire l’évaluation. Cependant, dans le but d’éclairer le lecteur, quelques informations relatives à cette phase sont présentées ci-après. Type de dégâts Léger Moyen Important Très importants Tableau récapitulatif des maisons C42 – Phase IV (par village et par type de travaux) Solution apportée Benteng Blang Paseh TOTAL Remboursement Réparations Réhabilitation Nouvelle maison 1 6 11 6 2 4 26 19 3 10 37 25 Total 24 51 75 Rappel des objectifs, résultats attendus et des indicateurs Idem Phase I, II et III. Voir paragraphe I-C. Résultats constatés mi-décembre 2007 Malgré un démarrage tardif et poussif, la Phase IV semble en bonne voie. La méthodologie mise en place au printemps 2007 a permis de déterminer de façon la plus équitable possible la nature des travaux à entreprendre pour que chaque maison soit à nouveau habitable et réponde aux exigences sanitaires de la CRF. Les travaux de réhabilitation ont commencé fin novembre. Les contractants procèdent par corps de métier pour faire des économies d’échelle. Aucun chantier n’est encore terminé car les travaux de peinture et de menuiserie seront faits plus tard. En dépit des accords passés avec la Croix-Rouge Française sur la nature et l’étendue des travaux à réaliser, certains bénéficiaires se montrent généralement anxieux, ne sachant pas exactement à quoi s’attendre de la part des contractants. D’autres essayent de revenir sur les accords passés au fur et à mesure de l’avancement des travaux, soit pour essayer d’en tirer un maximum de profit, soit parce que la réalité ne correspond pas à l’image qu’il s’en étaient faite. Dans le même temps, les chantiers des maisons neuves étaient mis en oeuvre. Commentaires des bénéficiaires Les quelques bénéficiaires rencontrés étaient soulagés, après presque 3 ans d’attente, de voir enfin les travaux commencés. Avec beaucoup d’émotion et de gratitude envers la CRF, ils pouvaient enfin songer à réenménager chez eux ou bien, pour ceux qui avaient continué à vivre dans leur maison, à retrouver des conditions d’hébergement normales. 32 Recommandation La Croix-Rouge Française a acquis un savoir-faire en matière de réhabilitation de maisons et de négotiations avec les bénéficiaires. Elle devrait exploiter ce savoir-faire pour de futurs projets en Indonésie ou ailleurs. II-B. LES ECOLES DE PIDIE (C44) La cinquième école, le collège SMP1 de Sigli, objet des travaux les plus importants et les plus difficiles a tout d’abord fait les frais d’une entreprise défaillante, puis des intempéries qui ont empêché les fondations de 2m50 de profondeur d’être exécutées dans les délais prévus. Le projet a pris environ 3 mois de retard. Les travaux sont désormais réalisés par un contractant connu de la CRF pour son sérieux et devraient être achevés vers le mois de février 2008. II-C. LA GESTION DES DECHETS SOLIDES (C63 ) Le projet C63 mis en oeuvre par l’équipe Watsan fait l’objet de l’évaluation dans la mesure où ses activités ont un impact direct sur la qualité de l’environnement et la qualité de vie des bénéficiaires du C42 (Blok Benkgel excepté) puisque le projet opère dans les villages de Benteng et Blang Paseh. Il était donc intéressant de voir les effets combinés des deux projets. Pour ce faire, l’enquête auprès des bénéficiaires réalisée dans le cadre de l’évaluation du C42 porte aussi sur les aspects liés au C63. Les résultats sont présentés, ci-après, de même que les commentaires de plusieurs représentants locaux. L’analyse, ci-dessous, n’examine ni le projet dans son ensemble ni dans le détail. Elle se base plutôt sur une série d’observations des réalisations sur le terrain, des commentaires de bénéficiaires, des échanges avec l’équipe watsan, les supports de communication et l’observation des animatrices. Projet initial Description sommaire : Délais de réalisation : Date d’achèvement : Budget initial : Projet modifié (Avenant) Délais de réalisation : Date d’achèvement : Budget révisé : Novembre 2006 ? Improvement of the sanitary conditions in terms of water supply, sanitation, solid waste management and behavior modification in 2 villages where displaced population came back. 12 mois (started 1er janvier 2007) 31 décembre 2007 267.655 euros 14 mois Février 2008 33 Rappel des objectifs, des résultats attendus et des indicateurs Objectif To improve the sanitary conditions of Benteng and Blang Paseh communities through sustainable water supply, sanitation system for waste water, solid waste collection and the modification of sanitary & environmental behaviours. Objectifs spécifiques 1. To ensure an access to drinking water 2. To improve the capacity to treat waste water at the household level 3. To set up the solid waste collection in the targeted areas on a community base management level 4. To change the habits and behaviours on sanitary and environmental prevention Indicators - - % of households delivered with a sustainable drinking water supply system % of the population who treat their waste water with a sustainable system % of functional waste disposals number of collection rounds done per week % of the targeted population that has adequate behaviours and practices with regards to sanitary and environmental risks prevention; behaviours & practices assessed on a scale from 1 to 4 (very bad to very good) % of household delivered with suitable water supply system Expected Results and indicators Results related to objective 1 The water needs are covered for all the villagers All the households have a connection finalized to the public network Half of the households have access to a personal water point suitable to provide drinkable water The water supply assets are maintained by the communities Indicators % of households connected to the public water network versus the number of requests % of households with water access within the official standards in terms of quantity and quality Results related to objective 2 An individual waste water treatment run properly for half the population Indicators % of households served with a functioning and sustainable grey and black water treatment system % of the population maintaining their grey and black water treatment system Results related to objective 3 A solid waste pre-collection is set up The targeted population is equipped with solid waste facilities and use it The solid waste are moved to Temporary Disposal Sites (TDS) Indicators % of households equipped with solid waste facilities % of the population using the garbage containers delivered % of the population using TDS 34 % of the population maintaining their solid waste facilities Results related to objective 4 1. Behaviours modification due to an improvement of the knowledge on the sanitary and environmental risks through a community mobilisation Large participation of the communities during the meetings Improvement of the knowledge and behaviours in terms of water usage, sanitation, solid waste management and hygiene 2. Organisational and maintenance committees are created, run and fundraise their own solid waste facilities Indicators % of the population attending meetings % of garbage containers and solid waste disposals sites well maintained % of O&M Committees responsible satisfied with the running & fundraising of their committee % of the monthly funds necessary to run the system regularly collected and properly spent % of the FRC training sessions for the technical maintenance set up and efficient % of tools and spare parts provided to the O&M Committee properly used % of the monthly meetings held by the O&M Committee set up and efficient Résultats à la mi-décembre 2007 Malgré la pertinence du projet et l’énergie déployée par l’Equipe Watsan, la mise en oeuvre des activités à dû faire face à de nombreux problèmes notamment au sein des communautés qui se sont montrées trop passives ou, parfois, hostiles. A la mi-décembre 2007on comptabilisait cependant : L’installation de : 4 réservoirs d’eau installés et 5 bornes fontaines installées à Blang Paseh .... wetland installés à Benteng et Blang Paseh temporary disposal wastes construits ???? sessions de sensibilisation ??? Comités d’Hygiène créés Constats Ce projet bien pensé, parfaitement complémentaire au C42, avec un champ d’intervention élargi à l’ensemble des villages de Benteng et Blang Paseh a malheureusement été conçu pour une mise en oeuvre trop rapide et un peu tardive par rapport au projet C42. Il aurait fallu 24 mois plutôt que 12 pour atteindre tous les objectifs fixés car il ne s’agissait pas seulement d’apport technologique mais aussi d’apport de connaissances pour un changement d’attitudes et de pratiques en matière de gestion de l’eau potable, des déchets solides et des eaux usées tant au niveau individuel qu’au niveau de la communauté. Il fallait compter aussi avec le bon avancement des travaux côté PDAM (régie des eaux), qui malheureusement n’a pu avoir lieu en temps opportun et, la participation financière et physique du District pour ce qui est de la collecte des ordures ménagères. 35 Quelques mois supplémentaires et une intervention plus tôt auraient également permis d’accompagner tous les bénéficiaires du C42 avec notamment le Wetland qui après un démarrage frileux, semblait être en septembre 2007 sur une courbe de demande ascendante. En effet, les premiers wetlands installés quelques mois plus tôt animaient les jardins de leur verdure resplendissante (les plus réussis), servant d’exemples de démonstration et favorisant ainsi l ’acceptation du concept. Or, la CRF a subitement mis fin à cette activité laissant les familles intéressées sur leur faim. Au 4ème trimestre 2007, on constatait, alors que le projet était théoriquement dans son dernier trimestre de mise en oeuvre, des retards considérables dans la réalisations des différentes activités. La date d’achèvement du projet était alors reportée de deux mois pour mieux mettre fin aux activités, c’est-à-dire finir l’installation des bornes-fontaines, rendre le système de collecte des déchets opérationnel. Or, la bonne gestion de : 1) l’utilisation des bornes-fontaines ; 2) la collecte des déchets ; 3) les wetlands exigent un appui technique longtemps après leur mise en place. Il ne s’agit pas de mettre un point final au projet une fois un équipement et un système en place. Qu’il s’agisse de la sphère publique ou de la sphère privée, il faut accompagner les techniciens, les gestionnaires et les usagers pendant plusieurs mois, apporter les modifications nécessaires pour augmenter le potentiel de pérennisation des activités. La consultante, de visite au PNUD dans le cadre du D62 (Composante « Nouvelle décharge » pour Gunung Sitoli), a évoqué le C63 avec Nigel Landon, Conseiller en eau et assainissement. Celui-ci s’est montré intéressé et a offert à la CRF une « stratégie de sortie » inespérée consistant en la « reprise » par le PNUD des activités du projet C63 dans le cadre des diverses interventions du PNUD dans le District de Pidie. Cette « reprise » qui espérons se concrétisera permettra d’augmenter les chances de pérennisation des activités. La CRF pourrait ainsi se targuer d’avoir mis sur pied des activités pilotes et d’avoir confié le relai à un organisme de développement qui s’est donné pour vocation en Aceh l’amélioration de l’assainissement. Résultats de l’enquête auprès des bénéficiaires du C42 L’enquête auprès des bénéficiaires des logements C42 (voir détails au paragraphe I-C et annexe n° 3) s’est penchée également sur les aspects couverts par le C63, en partie avec le C42 ou en totalité, nommément l’utilisation de la fosse septique et du wetland, l’approvisionnement en eau, la collecte des déchets solides, les eaux grises de cuisine. Les résultats sont résumés, ci-après : L’approvisionnement en eau L’eau de puits à Benteng et Blang Paseh n’est généralement pas potable. Au moment de l’enquête la CRF avait installé plusieurs bornes-fontaines à Blang Paseh et planifiait d’en installer également à Benteng pour alimenter les populations en eau potable provenant de plusieurs forages. 36 L’enquête révèle que 68% des familles enquêtés à Blang Paseh s’approvisionnent à une borne-fontaine. Parmi elles, 59% utilise uniquement la borne-fontaine à l’exclusion d’autres sources telles le puits et/ou la PDAM. Ceci sous-entend qu’ils ne respectent pas les consignes de la CRF de réserver cette eau pour la boisson et la préparation de l’alimentation. Le « Constructed Wetland » Un quart des bénéficiaires enquêtés ont un wetland et disent qu’il est utile. 93% parmi eux disent que leur « wetland » fonctionne bien. La majorité des bénéficiaires qui se sont vus offerts un wetland n’en ont pas voulu car, disent-ils, leur jardin est trop petit Les ordures ménagères L’enquête a confirmé que les bénéficiaires se débarrassent de leurs ordures d’une ou plusieurs manières peu propices à la sauvegarde de l’environnement, en les brûlant (41,7%) et/ou en les jetant dans l’eau (62,5%). Peu nombreux sont ceux parmi eux qui revendent leurs bouteilles de plastique et de verre (3,3 %). La plupart d’entre eux avaient connaissance du projet C63 et étaient pratiquement unanimes (97%) à reconnaître le besoin de mettre en place un système de collecte des déchets solides pour leur quartier et à y participer. A ce stade, il n’est pas possible de savoir quelle part l’influence des actions de sensibilisation menées par la CRF ont eu sur les réponses des bénéficiaires. Sur la question de la participation financière, les bénéficiaires enquêtés sont un peu moins enthousiastes, notamment à Benteng, puisque 15 % d’entre eux déclarent ne pas vouloir y contribuer, certains parce que qu’ils estiment que c’est trop cher, d’autres parce qu’ils disent avoir la possibilité de jeter les déchets à la mer gratuitement. Pourtant la cotisation ne représente qu’un paquet de cigarettes par mois ! Commentaires des chefs de village, des coordinateur et chef de quartier Les chefs de village quant à eux se sont montrés plutôt favorable au projet. Celui de Benteng pense que c’est une bonne chose, notamment le volet gestion des ordures ménagères, mais que sa mise en oeuvre a été trop tardive. Son coordinateur lui convient que malgré les lacunes et le manque de coordination réhab/watsan, le projet est satisfaisant et que les bénéficiaires sont contents. Le chef de village de Blang Paseh ne se prononce pas directement sur le C63 mais reconnait que la situation watsan est bien meilleure qu’avant le tsunami et qu’en matière de collecte des déchets la communauté à besoin de temps et d’encouragement pour comprendre les enjeux de la santé de l’environnement. Le chef du quartier Mon Bumba pense que la composante gestion des déchets n’a pas reçu un bon accueil par tous et que les questions d’approvisionnement en eau et la gestion des eaux usées a besoin d’améliorations. Celui de Blok Bengkel regrette que le C63 ne couvre pas son village qui présente de sérieux problèmes d’approvisionnement en eau et de gestion des déchets. 37 Recommandations Formaliser la « reprise » du projet par le PNUD le plus rapidement possible. Tirer les leçons pour de futurs projets. III - RECOMMANDATIONS GENERALES Les recommandations, ci-après, concernent plusieurs projets à la fois. III-1. Gestion des déchets Les services de santé des districts n’ont pas de système de collecte et élimination des déchets médicaux et le personnel de santé des différentes structures est généralement laissé à lui-même pour improviser des solutions qui consistent soit à brûler les déchets, soit à les jeter ici et là, soit à les enfouir. Recommandations 1) Incinérateurs mener une étude de faisabilité générale puis au cas par cas, pour voir quelle(s) pourrai(en)t être la ou les solutions appropriées pour éliminer les déchets solides et les déchets médicaux : type d’incinérateur en technologie appropriée (simple d’utilisation et résistant), disponibilité des matériaux en Indonésie, besoins en formation, impact sur l’environnement, etc... mettre ou non en oeuvre le projet selon les recommandations de l’étude. 2) Destructeurs d’aiguilles et de seringues Si les Dinas en expriment l’intérêt et sont prêts à s’impliquer dans l’application d’un protocole pour l’utilisation de destructeurs d’aiguilles et de seringues : équiper chaque structure pour minimiser les risques de contamination accidentelle. III-2. Obtention des permis de construire rétroactifs pour les structures de santé et les écoles. Tout comme pour les maisons, les autres bâtiments construits par la CRF devraient faire l’objet d’un permis de construire rétroactif. Le BRR et la Fédération demandent aux organismes de s’en occuper, notamment parce que bon nombre de ces bâtiments sont construits sur des terrains privés octroyés à la demande des communautés et donc susceptibles d’être réclamés par les héritiers si leur inscription au Cadastre n’est pas faite en bonne et dûe forme. Il nous semble toutefois, que la situation de ces bâtiments publics est moins vulnérable que celle des maisons de particuliers . Recommandation contacter les Dinas concernés et de voir au cas par cas, comment régulariser la situation. 38 III-3. Approvisionnement en eau L’approvisonnement en eau claire des structures de santé s’est révélé souvent problématique que ce soit dans le District d’Aceh Barat Daya, comme dans le District de Bireuen ou de Pidie ou encore sur l’Ile de Nias. La CRF a creusé des puits mais ceuxci ne fournissent pas toujours de l’eau claire. Les forages s’effondrent. La nature des sols est telle et les terrains petits, qu’il est souvent difficile de faire mieux. Or, ces Districts jouissent d’une très forte pluviométrie plus de la moitié de l’année qui pourrait être exploitée. Certains bénéficiaires font eux-mêmes de la récupération d’eau de pluie « simple », c’est-à-dire avec des récipients. Recommandations sur la base des techniques connues de récupération d’eau de pluie, étudier laquelle serait la plus appropriée en fonction des bâtiments existants ou à construire. la mettre en oeuvre au niveau de toutes les structures souffrant d’un mauvais approvisionnement en eau claire (eau saumâtre ou eau en quantité insuffisante). Assurer la formation du personnel pour la bonne maintenance de l’installation. III.4. Période de garantie La période de garantie a fluctué de 3 à 6 mois selon les projets ce qui a mis en évidence quelques problèmes. Par ailleurs, la base de Sigli va fermer avant le parfait achèvement de certains bâtiments. 1) Durée de la période de garantie Beaucoup de bénéficiaires se sont rendu compte de problèmes en cette saison alors que la garantie était déjà terminée. Recommandation La période de garantie ne devrait jamais être inférieure à 6 mois et de préférence devrait courir sur une année pour permettre, notamment, de voir le comportement du bâtiment en saison des pluies. 2) C42 (Phases III et IV) et C44 La période de garantie pour les bâtiments construits dans le cadre du C42 Phase III et IV et du C44 courra jusqu’au 3ème trimestre 2008, voir au-delà. Il faut envisager un mode de fonctionnement pour superviser les bâtiments sous garantie (6 mois) au delà de la fermeture de la base et de la présence d’un délégué ou d’un coordinateur réhab en Indonésie. Recommandation Un système de supervision technique pourrait être mis en place et géré à partir de Djakarta puisque Bakornas va se poursuivre bien au-delà des autres activités. 39 III-5. Les gouttières Certains bâtiments ont été équipés de gouttières ce qui n’a pas été très judicieux car : Les gouttières locales sont de mauvaise qualité ; leur installation est difficile ; le résultat n’est pas esthétique et jamais concluant. Les gouttières ne peuvent faire face à la forte pluviométrie et débordent vite. L’architecture traditionnelle ne comporte pas de gouttières. Recommandation : Il vaut mieux prévoir un débord du toit plus important pour protéger les murs et les passage en terrasse. III-6. Visibilité CRF La visibilité de la CRF est parfois trop envahissante par la démesure des panneaux qui risquent d’être enlevés après le départ de la CRF. Par contre, pour le mobilier et les équipements elle est inexistante car ils ne portent aucun auto-collants CRF. Recommandations Installer à l’entrée de chaque école et centre de santé, une plaque commémorative, plus discrète mais plus durable et plus esthétique. Dans la mesure du possible, apposer des auto-collants CRF de petite taille sur le mobilier et sur certains équipements. IV – CONCLUSIONS De cette évaluation des projets de reconstruction dans les Districts de Bireuen et de Pidie, nous retiendrons que les projets CRF, malgré les retards généralement importants et les petits défauts de conception et d’exécution, sont tous pertinents et ont contribué à renforcer les différents secteurs concernés. Ils obtiennent l’approbation unanime des bénéficiaires et indirectement participent à leur reconstruction psychique. 1) Les structures de santé. Les projets ont eu un impact positif sur le système de santé des districts concernés en transformant de façon significative les structures de santé existantes tant sur le plan des bâtiments, du logement du personnel, des sanitaires qu’au niveau du mobilier, de l’équipement médical et de la formation à l’hygiène. Ces améliorations rendent le séjour dans ces structures plus agréable, plus convivial, plus professionalisé aussi bien pour les soignants que pour les patients. Mais ces meilleures conditions de travail et d’accueil ne sauraient pour autant être synonyme de bonne qualité des soins. En l’absence de formation approfondie, de mise en place de protocoles appropriés et leur bonne mise en oeuvre par les soignants, de 40 motivation du personnel, de respect scrupuleux des règles d’hygiène, il semble difficile d’attendre des soins de bonne qualité. De plus, il n’est pas utile, en l’absence de personnel CRF disponible et qualifié, de proposer des objectifs14 et des indicateurs15 difficiles à mesurer et qui de toute façon ne sont pas en phase avec les réalisations des projets. On peut cependant espérer qu’avec le temps, et avec l’appui de programmes de développement des soins de santé primaires, les services de santé de la Province d’Aceh s’amélioreront. Les bâtiments réalisés par la CRF sont faits pour durer plusieurs décennies et seront certainement les témoins de biens des changements. 2) les écoles Les projets ont eu un impact positif sur le système éducatif des districts concernés en améliorant et en aggrandissant de façon significative les écoles existantes tant sur le plan des salles de classe, des bibliothèques, laboratoire, logements de fonction, des sanitaires qu’au niveau du mobilier et de la formation à l’hygiène. Ces améliorations significatives rendent le cadre d’étude dans ces écoles plus agréable, plus convivial, plus sécurisant pour les enfants et plus motivant pour le personnel enseignants. 3) l’habitat Les maisons et les équipements et services watsan ont eu un impact positif très important sur les populations bénéficiaires des villages concernés. Malgré les difficultés rencontrées dans l’exécution des projets, l’impact positif est significatif. En témoignent les centaines de familles qui retournent vivre sur leur terre, les quartiers qui reprennent vie et leur vibrant témoignage de satisfaction par rapport à ce que la CRF a fait pour eux. Liste des annexes 1. Personnes rencontrées 2. Rapport de l’enquête auprès des bénéficiaires 14 Objectif B41 et B42 :« Le personnel médical à des connaissances suffisantes pour prendre en charge les patients ». 15 “Indicateurs B41 et B42 : Diminution du taux de morbidité Le personnel médical prodigue régulièrement des sessions d’éducation à la santé et à l’hygiène aux patients Les traitements reçus par les patients correspondent à leurs pathologies 100 % des patients qui nécessitent un suivi se rendent au pustu pour leur visite de contrôle ». 41 Annexe 1 - Liste des personnes contactées Autorités Indonésiennes Province Nanggroe Aceh Darussalam Erna Herryani Soesilowati, Land Director,BRR Eka Sukma, Land Sector Manager, BRR Col. Raymond R. Benson, Technical Advisor to BRR Dr. Mafrawi, Délégation provinciale de la Santé, Banda Aceh Dr. Hilda, Idem District of Bireuen Dr. Amren Rahim, Représentant de la Santé Publique Dr. Amir, Responsable de la Santé Publique Dr. H. Djamaluddin, Représentant des Affaires religieuses Dr. Mukhlis, Adjoint au Représentant des Affaires Religieuses Dr. Madani Ahmad, Adjoint au représentant des Affaires Religieuses Des professeurs du district (entretiens informels) Mr Nurdin, Directeur de l’Ecole de Rheum Barat Mr Ibran, Directeur de l’Ecole de Salamanga District of Pidie Le Buppati (réunion sur terrain militaire) Dr. Hamid, Représentant de la Santé Publique Mme Munira, Responsable du Département des Sages-femmes, Mme Farida, Responsable du Département Santé Maternelle et Infantile M. Arifin Rachmad, Camat Kota Sigli M. M. Rusydi, SE, Chef du village de Blang Paseh M. Ramli Saad, Chef du village de Benteng M. Azhari Agani, Directeur BRR/Pidie M. T. Bachmar, BRR/Kota Sigli M. Mohammad Ridha Agusni, BB/Pidie M. Jamil, Sh, Directeur du BPN (Cadastre) M. Bustaman, PEMDA (Bureau des permis de construire) Organisations internationales, ONGs Catherine Martin, Movement Coordinator, IFRC Indonesia Delegation Nigel Landon Advisor on water and sanitation, PNUD M. Rehan Kausar, Housing and Spatial Planning Dpt, Asian Development Bank M. Herman Soesangobeng, Land Specialist, Asian Development Bank Ir. Lisa Anggraini, Community Development & Handling Complaint, Projet Rekompak, BCEOM, Représentant, Architectes de l’Urgence, Mrs. Leila, Save the Children/Sigli Interprètes : Widi Prasetya, Sunita et Yusfan Wahyudi Les enfants des écoles et les patients, les habitants de Benteng et Blang Paseh. 42