Introduction
La biodiversité est une richesse dont dépendent les
sociétés humaines présentes et futures. Elle est source
de nourriture et de matières premières, de molécules
pharmacologiques, d’énergie et aussi un élément de
notre culture à travers les paysages et les contes.
L’Organisation des Nations unies a proclamé 2010,
Année internationale de la biodiversité pour faire
avancer la cause de la conservation de la biodiversité,
combler les lacunes dans nos connaissances sur ce sujet
et favoriser de nouvelles mesures internationales quant
à son utilisation durable. L'enjeu est énorme, au moins
autant que celui du réchauffement climatique : le
nombre d'espèces connues dans le monde aurait
diminué d'environ 30% depuis 1970.
Pour contribuer à faire prendre conscience de ce risque,
la biodiversité doit être préservée. Les Etats sont ainsi
encouragés à protéger des réseaux écologiques en
préservant des espaces naturels, des corridors
écologiques et en développant des programmes de suivi
et de conservation des espèces, des habitats et des
écosystèmes.
Au Maroc, comme ailleurs, les réchauffements
climatiques ainsi que l’action anthropique ont des
conséquences néfastes sur la biodiversité qui ne cesse
de se dégrader en termes d’espèces, habitats et
écosystèmes. Ainsi, de nombreuses espèces de faune et
de flore n'arrivent plus à suivre le rythme des
modifications en cours et se trouvent menacées dans
leurs habitats d’origine. On estime que 50% des zones
humides ont été perdues durant les 50 dernières années.
Au niveau de la flore, sur les quelques 7.000 taxons
inventoriés (4 500 taxons de plantes vasculaires), le
quart de cette flore (1641 taxons) est considéré comme
rare ou menacé. Aussi, de nombreux écosystèmes
comme la cédraie, la subéraie, l’arganeraie, la
thuriféraie etc. régressent en superficie et en densité et
se trouvent profondément modifiés. Au point de vue
faunistique, à cause de la destruction des habitats sous
l’action des réchauffements climatiques aggravés par
les activités de l’homme, les animaux disparaissent à
une vitesse alarmante, et un nombre non négligeable
d'espèces animales ont disparu ces dernières décennies.
D’une manière globale, le réchauffement climatique
affecte considérablement la faune et la flore. Il perturbe
notamment la distribution des plantes et le
comportement des animaux tout en entraînant des
changements dans la structure des paysages, le
fonctionnement des écosystèmes, la composition des
communautés végétales et le fonctionnement et
l’évolution de la flore.
Les changements climatiques représentent de plus en
plus une réalité à maîtriser et dont il est nécessaire de
chercher à limiter les impacts. Ces Changements
climatiques risquent d’avoir de graves répercussions
tant à l’échelle mondiale qu’au niveau des écosystèmes
et des pays. Pour se prémunir contre ces phénomènes,
la communauté internationale a élaboré la Convention
Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques (CCNUCC). Le Maroc l’a signé en juin
1992, et ratifié en 1995. Le protocole de Kyoto, issu de
cette Convention, est entré en vigueur en février 2005.
Au Maghreb, l’évolution récente du climat montre que
le réchauffement est plus important que la moyenne. En
effet, si, au niveau mondial, la hausse de température au
XXe siècle a été de 0.74°C, celle sur le Maghreb s’est
située entre 1.5 et 2°C selon les régions, soit plus du
double que la hausse moyenne planétaire. Quant à la
baisse des précipitations, elle varie entre 10 et 20%.
Les pays du Maghreb seront soumis, alors, plus que
d’autres, aux effets du changement climatique. Cette
évolution se traduira par un déplacement vers le Nord
des étages bioclimatiques, conduisant à une remontée
des zones arides et désertiques.
Objectifs
Les travaux des 4èmes Assises de la Recherche
Forestière ont pour objectif principal d’échanger et de
capitaliser l’information existante et mettre en commun
les informations à même d’élaborer des modèles
d’évolution, de prédiction et de stratégies en matière de
biodiversité et de changements climatiques afin de
renforcer la prise de conscience des citoyens sur
l’importance de sauvegarder la biodiversité ainsi que
sur les menaces qui pèsent sur elle ; sensibiliser
l’opinion à propos des réalisations menées par le
HCEFLCD pour sauvegarder la biodiversité ;
encourager et renforcer la collaboration entre les
différents acteurs à prendre les mesures nécessaires
pour stopper la perte de biodiversité et développer des
stratégies globales en faveur en faveur de la
préservation de la biodiversité face aux changements
climatiques. Thèmes
Les thématiques qui seront traitées au cours de ces
assises sont :
- Etat des connaissances sur la biodiversité et les
changements climatiques ;
- Impacts des changements climatiques sur la
biodiversité ;
- Stratégies proactives et réactives d’atténuation et
d’adaptation aux changements climatiques.
Date
Octobre 2010
Recommandations aux auteurs
Les auteurs désirant participer à cette manifestation
sont invités à soumettre le résumé de leur contribution
orale ou poster avant le 30 avril 2010. Les titres et les
résumés (1.700 caractères) sont à transmettre à
l’adresse électronique suivante :
assref4CC@gmail.com
Les contributions retenues par le Comité Scientifique
feront l’objet de présentation en Power point ou de
posters. Les exposés, d’une durée de 15 minutes,
peuvent être présentés en arabe, français ou anglais. Les
posters sont à présenter dans les dimensions 100 x 80
cm. L’inscription est gratuite.
Les articles des communications retenues (10 pages A4
au maximum) doivent être envoyés au secrétariat des
assises, au plus tard le 30 mai 2010. Les textes seront
présentés, avec 3 cm de marges, en Times New Roman,
taille 12, interligne 1,5.