[ Corrigé du bac S blanc Lycée Français de Valence \ 4 avril 2013 E XERCICE 1 Commun à tous les candidats 5 points VRAI ou FAUX ? Pour chacun des énoncés suivants, indiquer si la proposition correspondante est vraie ou fausse et proposer une justification de la réponse choisie. 1. Énoncé 1 : ³ π ´ p2 1 π . VRAI : exemple a n = − n . On a alors lim u n = lim si n(a n ) = si n = n→+∞ n→+∞ 4 2 4 2 2. Énoncé 2 : 2iπ 40iπ 2i×20π 2iπ et z 20 = e 3 = e 3 . Or FAUX : on a z 1 = e 3 qui a pour argument 3 40π 36π + 4π 4π 4π 2π = = 12π + , donc z 20 a pour argument 6= . Donc les points O, M 1 et M 20 ne sont pas 3 3 3 3 3 alignés. 3. Énoncé 3 : 1 1 = 0 car −x ≤ xcos ≤ x x→0 x→0 x x Comme lim −x = lim x = 0 par le théorème des gendarmes, on obtient lim f (x) = 0 = f (0) VRAI : lim f (x) = lim xcos x→0 x→0 x→0 4. Énoncé 4 : VRAI : f est continue sauf en 2, positive ou nulle sur R et ¸ · Z+∞ Z+∞ Zy 2 2 2 2 y f (x)dx = = lim − + 1 = 1 dx = lim dx = lim − y→+∞ 2 x 2 y→+∞ x2 x 2 y→+∞ y −∞ 2 ainsi f est bien une densité. 5. Énoncé 5 : FAUX : si la courbe 3 est la représentation graphique de f , la courbe 1 est celle de F puisque c’est la seule qui contient l’origine (F (0) = 0). ³π´ ³π´ Or on voit sur la courbe 1 que F ′ = 0, mais f 6= 0. Donc la courbe 1 n’est pas la représentation gra4 4 phique de la primitive F . E XERCICE 2 Commun à tous les candidats 6 points Partie A 1. a. f est une somme de fonctions dérivables sur [0 ; +∞[ et sur cet intervalle : 5−x −3 2−x 1 −1 = = . f ′ (x) = 5 × x +3 x +3 x +3 Or x > 0 ⇒ x + 3 > 3 > 0. • 2 − x > 0 ⇐⇒ x < 2. • 2 − x < 0 ⇐⇒ x > 2. • 2 − x = 0 ⇐⇒ x = 2. b. - La fonction f est croissante sur [0 ; 2[. - La fonction f est décroissante sur ]2 ; +∞[. - f (2) = 5 ln(4) − 2 ≈ 4, 93 est le maximum de la fonction f sur [0 ; +∞[. On a le tableau de variations suivant : x 0 2 5 ln(4) − 2 f (x) 5 ln 3 α +∞ 0 −∞ c. Comme x > 0, on peut factoriser : ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ 3 3 3 ln x 3 − x = 5 ln x + 5 ln 1 + = 5 ln x − x + 5 ln 1 + =x 5 f (x) = 5 ln x 1 + − 1 + 5 ln 1 + . x x x x x ¶ µ 3 1 ln x = ln 1 = 0, donc finalement : = 0 et que lim = 0, donc que lim ln 1 + d. On sait que lim x→+∞ x x→+∞ x→+∞ x x lim f (x) = lim −x = −∞. x→+∞ x→+∞ D’autre part f (0) = 5 ln 3. e. Voir le tableau plus haut. 2. a. Sur l’intervalle ]2 ; +∞[, f est strictement décroissante de f (2) > 0 à −∞. Il existe donc un réel unique α > 2, tel que f (α) = 0 ⇐⇒ 5 ln(α + 3) − α = 0. b. f (14) = 5 ln 17 − 14 ≈ 0, 17 > 0 et f (15) = 5 ln 18 − 15 ≈ −0, 55 < 0, donc 14 < α < 15. La calculatrice livre : f (14, 2) = 5 ln(17, 2) − 14, 2 ≈ 0, 02 > 0 et f (14, 3) = 5 ln(17, 3) − 14, 3 ≈ −0, 05 < 0, donc 14, 2 < α < 14, 3. c. Le tableau de variations montre donc que : - f (x) > 0 sur [0 ; α[ ; - f (x) < 0 sur [α ; +∞[ ; - f (α) = 0. Partie B 1. a. b. La suite semble être croissante. 2. a. La fonction g a même sens de variation que la fonction ln, soit croissante ; on peut également calculer 5 g ′ (x) = > 0 comme quotient de deux nombres supérieurs à zéro. x +3 b. On a vu dans la partie que f (α) = 0 ⇐⇒ 5 ln(α + 3) − α = 0 ⇐⇒ 5 ln(α + 3) = α ⇐⇒ g (α) = α. c. Initialisation : On a 0 6 4 6 α : l’encadrement est vrai au rang 0 ; Hérédité : Supposons qu’il existe p ∈ N tel que 0 6 u p 6 α Comme la fonction g est croissante sur [0 ; +∞[ donc en particulier sur [0 ; α], on a donc : ¡ ¢ g (0) 6 g u p 6 g (α) c’est-à-dire 5 ln 3 6 u p+1 6 α (d’après la question précédente). On a donc a fortiori : 0 6 u p+1 6 α. L’encadrement est vrai au rang p + 1. On a donc démontré par récurrence que pour tout naturel n ∈ N 0 6 u n 6 α. d. On a vu que sur l’intervalle [0 ; α[, f (x) > 0 sur [0 ; α[, donc pour tout u n tel que 0 6 u n 6 α, ln (u n + 3)− u n > 0 ⇐⇒ ln (u n + 3) > u n ⇐⇒ g (u n ) > u n ⇐⇒ u n+1 > u n , ce qui démontre que la suite (u n ) est croissante. Cette suite est croissante et majorée par α : elle converge donc vers une limite ℓ telle que ℓ 6 α. e. La relation u n+1 = 5 ln (u n + 3) donne par continuité de la fonction dérivable g et par limiteen plus l’infini : ℓ = ln(ℓ + 3) ⇐⇒ ln(ℓ + 3) − ℓ = 0 ⇐⇒ f (ℓ) = 0. Or on a vu à la question 2. a. de la partie A que α est la seule solution de l’équation f (x) = 0 sur [0 ; +∞[. Conclusion ℓ = α. On a donc lim u n = α. n→+∞ 3. a. Cet algorithme calcule successivement u 1 , u 2 , . . .. On a vu que cette suite converge vers le nombre α supérieur à 14, 2. La condition u −14, 2 < 0 sera donc réalisée et l’algorithme affichera la première valeur de la suite supérieure à 14, 02. Lycée Français de Valence 2 sur 6 4 avril 2013 b. Il suffit de taper sur la calculatrice : u 0 = 4 Entrée 5 ⋆ ln(ANS(1) + 3) Entrée Entrée, etc On obtient u 6 ≈ 14,223 15 > 14, 2. E XERCICE 3 Commun à tous les candidats 4 points 1. Étude des fonctions f et g a. f (x) = exe−x et g (x) = ex 2 e−x . On a lim e−x = +∞, d’où par produit de limites lim f (x) = −∞. x→−∞ x→−∞ Comme lim x 2 = +∞, lim g (x) = +∞. x→−∞ x→−∞ b. On sait que lim xe x→+∞ −x = 0, donc lim f (x) = 0. x→+∞ De même comme pour tout naturel n, lim x n e−x = 0, on a lim g (x) = 0. x→+∞ x→+∞ c. f produit de fonctions dérivables sur R est dérivable et sur cet intervalle f ′ (x) = e (e−x − xe−x ) = ee−x (1− x). Comme e−x > 0 quel que soit le réel x, le signe de f ′ (x) est celui de 1 − x qui est positif sur ] − ∞ ; 1[ et négatif sur ]1 ; +∞[. D’où le tableau de variations de f : x 1 −∞ +∞ 1 f (x) 0 −∞ g produit de fonctions dérivables sur R est dérivable et sur cet intervalle ¡ ¢ g ′ (x) = e 2xe−x − x 2 e−x = ee−x x(2 − x). Comme e−x > 0 quel que soit le réel x, le signe de g ′ (x) est celui du trinôme x(1 − x) qui est négatif sauf entre les racines 0 et 2. D’où le tableau de variations de g : x 0 −∞ +∞ 2 +∞ 4 e g (x) 0 0 2. Calcul d’intégrales Z1 Z1 £ ¤1 ¡ ¢ a. I 0 = e1−x dx = e e−x dx = e −e−x 0 = e −e−1 + 1 = e − 1. 0 0 b. H (x) = x n+1 e1−x H ′ (x) = (n + 1)x n e1−x − x n+1 e1−x donc Z1 Z1 Z1 x n+1 e1−x dx. x n e1−x dx − (n + 1)x n e1−x − x n+1 e1−x dx = n + 1 0 0 0 H (1) − H (0) = (n + 1)I n − I n+1 . 1 = (n + 1)I n − I n+1 . ainsi I n+1 = −1 + (n + 1)I n . c. La formule précédente donne pour n = 0, I 1 = −1 + I 0 = −1 + e − 1 = e − 2. Pour n = 1, I 2 = −1 + 2I 1 = −1 + 2(e − 2) = 2e − 5. 3. Calcul d’une aire plane Lycée Français de Valence 3 sur 6 4 avril 2013 a. Soit d la fonction définie sur R par d (x) = f (x) − g (x) = xe1−x − x 2 e1−x = xe1−x (1 − x). Comme e1−x > 0 quel que soit le réel x, le signe de f (x) est celui du trinôme x(1 − x), soit négatif sauf entre les racines du trinôme 0 et 1. Ceci montre que la courbe C est au dessus de la courbe C ′ sur ]0 ; 1[ et au dessous sur ] − ∞ ; 0[ et sur ]1 ; +∞[. b. On vient de voir que sur l’intervalle [0 ; 1] f (x) > g (x), donc l’aire de la partie du plan comprise d’une part entre les courbes C et C ′ , d’autre part entre les droites d’équations respectives x = 0 et x = 1 est égale à la différence des intégrales : A= Z1 0 f (x) dx − Z1 0 g (x) dx = Z1 0 [ f (x) − g (x)] dx = I 1 − I 2 = e − 2 − (2e − 5) = 3 − e. par linéarité de l’intégrale. E XERCICE 4 Candidats n’ayant pas choisi l’enseignement de spécialité 5 points Partie A Notons p la probabilité que le membre choisi au hasard soit une femme. L’arbre de probabilités correspondant à la situation est : 1 4 T b F b p 3 4 T b b 1 3 1−p b T F b 2 3 b F a. T = (T ∩ F) ∪ (T ∩ F). C’est une réunion d’événements incompatibles, donc : p(F) = p(T ∩ F)) + p(T ∩ F) = p F (T)p(F) + p F (T)p(T). ¶ µ 1 1 1 1 1 1 1 Par conséquent : p(T) = p × + (1 − p) × = − p+ =− p+ 4 3 4 3 3 12 3 3 On sait que p(T) = 0, 3 = . 10 1 1 3 p 1 3 1 12 2 On en déduit : − p + = ⇐⇒ = − = d’où p = = . 12 3 10 12 3 10 30 30 5 2 La probabilité de l’événement F est : p(F) = 5 p(F ∩ T) = b. p T (F ) = p(T) p 4 3 10 = 5p 5 2 2 1 1 10p = = × = = ; p T (F ) = 3×4 6 6 5 6 3 3 Partie B a. i. Soit N la variable aléatoire donnant le nombre de membres adhérant à la section tennis parmi les membres choisis. Nous avons répétition d’une expérience aléatoire à deux issues, identique et indépendante. N suit ¶ µ 3 3 : N ,→ B 4 ; . donc la loi binomiale de paramètres n = 4 (nombre d’épreuves) et p = 10 10 ¶ µ ¡4¢ 3 k 3 4−k ¡ 4 ¢ 3 k = k × × 1− × 0, 74−k . On sait alors que p(N = k) = k × 10 10 10 ¡ ¢ 32 1 323 ≈ 0, 2646 . × 0, 72 = D’où : p(N = 2) = 42 × 10 5 000 Lycée Français de Valence 4 sur 6 4 avril 2013 ¶ µ 3 . ii. Cette fois, N suit la loi binomiale B n ; 10 µ ¶0 µ ¶n µ ¶n µ ¶n ¡n ¢ 3 7 7 7 p n = p(N > 1) = 1 − p(N = 0) = 1 − 0 × . × = 1− : pn = 1 − 10 10 10 10 iii. p n > 0, 99 ⇔ 0, 01 > 0, 7n ⇔ ln(0, 01) > n ln(0, 7) (en appliquant la fonction ln qui est croissante) ln(0, 01) ≈ 12.9. d’où n > ln(0, 07) Il faut que n soit supérieur ou égal à 13 pour que p n soit supérieur à 0,99. ¡ ¢ b. i. Le nombre de tirages possibles de deux jetons est 100 2 = 4 950. X peut prendre les valeurs 35 (deux jetons gagnants), 15 (un seul jeton gagnant) et -5 (deux jetons perdants). ¡ ¢ 10 1 45 2 = . p(X = 2) = ¡100 ¢= 4 950 110 2¢ ¡90 4 005 89 2 p(X = 0) = ¡100 = ¢= 4 950 110 2 µ ¶ 90 1 89 20 2 p(X = 1) = 1 − [p(X = 0) + p(X = 2)] = 1 − = 1− + = = . 110 110 110 110 11 La loi de probabilité de X est donc : -5 89 110 xi p (X = x i ) 15 2 11 35 1 110 89 2 1 110 + 15 × + 35 =− = −1. E (X ) = −1 . 110 11 110 110 Cela signifie qu’en moyenne, sur un grand nombre de partie, le joueur perd 1 euro par partie. ii. L’espérance est E (X ) = Lycée Français de Valence P i x i p (X = x i ) = −5 × 5 sur 6 4 avril 2013