Consultation au format PDF - L`atelier de Virginia Pearl

Toxicomanie
Guide pratique
du travail des «réseaux»
Quels «réseaux»?
Comment?
Comité de rédaction
Sous la direction de
Sibel BILAL Directrice de SPCI
Dr Patrick DE LA SELLE Médecin généraliste (Vitry-sur-Seine),
Président du réseau Val de Bièvre (94)
Coordination et secrétariat de rédaction
Valérie TECHER SPCI
Groupe de travail
Hélène DAVID Assistante sociale, Centre méthadone EMERGENCE (Paris)
Claire DUPONT Assistante sociale, ECIMUD CHU Pitié-Salpétrière (Paris)
Pierre MERJAN Pharmacien (Vitry-sur-Seine), Réseau Santé Vitry (94)
Liliane LASSET Psychologue, La Corde raide (Paris)
Comité de relecture
Dr William LOWENSTEIN Médecin, Directeur du Centre Monte Cristo
Hôpital Laennec AP/HP (Paris)
François LAFRAGETTE Pharmacien, Officine Lafragette (Paris 7e)
Danièle DELABARRE Ex – Assistante sociale Chef CRAM (Île-de-France)
Dr Jean-Louis BOUJENAH Médecin Généraliste Bagneux (92)
Dr Michel GUILBERT Médecin Généraliste Bagneux (92)
Jean-Marc ARNOULT Infirmier, ECIMUD Bicêtre, CHU de Bicêtre (Paris)
Vanessa PELTIER Assistante sociale CAS (Paris 14e)
Avec la collaboration de
Adriana JUEZ Assistante sociale, Responsable de l’Equipe sociale mobile SPCI
Corinne CHANAL Sage Femme, CHU (Montpellier)
Marie-Claude MERJAN Pharmacie Merjan, Vitry-sur-Seine
Mesdames LEGENDRE, Assistantes sociales
DURANCE Inter-Entreprises CELFAS
BAYLE-DAQUIN
Remerciements à
Abdalla TOUFIK (sociologue, OFDT), Alain BEAUDOUIN (Educateur Spécialisé, Centre Emergence),
Françoise MOISAN (Educatrice Spécialisée, SPCI), Alexandra SOWA (Equipe sociale Mobile, SPCI).
Toxicomanie
Guide pratique
du travail des «réseaux»
Quels «réseaux»?
Comment?
Première édition
Année 1999
Présentation
Ce guide est un outil de travail en réseau des professionnels autour des usagers de drogue, sous traitement
de substitution, afin de faciliter l’accueil et l’orientation des usagers ainsi que l’évaluation de leur situation.
Cet ouvrage ne prétend pas être exhaustif car il est impossible de restituer dans sa complexité la tota-
lité des problématiques humaines, sociales et médicales existantes: chaque personne est unique et
chaque situation est particulière.
On ne peut ni généraliser, ni systématiser les conduites à tenir, mais à travers des situations types, fré-
quemment rencontrées dans le réseau de prise en charge des usagers, le comité de rédaction a fait l’essai
de la visualisation d’une pratique «clinique» et de l’action à envisager.
Le processus de réintégration et de réinsertion des usagers est très long. Notre expérience, depuis plusieurs
années, auprès du public en difficulté, nous a montré la nécessité d’un accompagnement par une équipe
pluridisciplinaire, sur un temps plus ou moins important, et dont l’objectif est à terme l’autonomisation de
l’usager. Vu la complexité des multiples problématiques soulevées par les situations des usagers, il était
nécessaire d’offrir une palette de services par le biais de cette équipe pluridisciplinaire.
L’analyse de plusieurs cas dans le groupe et le processus de rédaction, ont montré que chaque personne
exprime sa demande en fonction de l’identité professionnelle du lieu d’accueil, de l’étape de sa vie et
des besoins du moment. Cependant, la pratique qui consiste à répondre ponctuellement aux besoins ne
permet pas d’aider efficacement la personne à la création de liens et à l’entrée dans un parcours d’in-
sertion. Le groupe a fait le choix d’une définition plus large de «l’insertion», entendue dans le sens d’une
socialisation hors des milieux dits de «galère».
Les usagers de drogues actifs disposent d’un réseau de sociabilité souvent de taille considérable, leur
mode de vie quotidien, articulé autour de la recherche et la consommation des drogues, les conduisent
à de multiples rencontres et échanges, mais pour l’essentiel, au sein des réseaux de «galère» et rarement
dans des réseaux plus normalisateurs (famille, voisins, amis hors du milieu de la drogue, etc.).
Le degré de marginalisation devient fonction de la capacité des usagers à s’entourer de personnes avec
lesquelles des échanges enrichissants ont lieu et de la satisfaction qu’ils leur procurent.
Nous avons pleinement conscience que les «professionnels et intervenants» autour des patients ne
constituent qu’une petite partie de la vie des personnes. Les liens créés avec le patient s’inscrivent à un
moment donné dans son parcours de vie et ne peuvent perdurer; il s’agit pour nous de faire, le mieux
possible, «un bout de chemin» ensemble.
Sibel Bilal
Directrice de SPCI
(Santé Promotion Conseil et Insertion)
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