40% des patients peuvent être traités dans une optique curative ( = multiplication par 3 à 4
des chiffres classiques)..
Actuellement on considère qu’il y a trois grands types de patient métastatiques:
1) Ceux qui ont des MH résécables d’emblée au prix d’une hépatectomie classique et
réglée (environ 15-20% des cas). Le traitement standard est de donner 3 mois de
Folfox, puis de les réséquer puis de donner encore 3 mois de Folfox.
2) A l’opposé, les patients qui sont polymétastatiques dans le foie et en dehors du foie, et
qui ne seront très probablement jamais opérables (environ 50% des cas). Leur
traitement réside dans des chimiothérapies palliatives au long cours, dont les modalités
font l’objet d’études “stratégiques” (par quel type de chimio faut-il commencer ?).
3) Entre les deux, les patients (environ 30-35% des cas) qui présentent des MH (et
éventuellement des localisations extra-hépatiques) qui ne sont pas résécables
d’emblée en raison de leur nombre, de leur taille ou de leur localisation. C’est chez ces
patients qu’une « chimiothérapie d’induction » puissante est recommandée. Une RO
(obtenue environ dans plus de 60% des cas), peut permettre de les réséquer
secondairement. Cependant, deux grands principes restent prioritaires: l’exérèse (ou la
destruction) des métastases doit être complète (R0 de l’UICC), et le risque opératoire
ne doit pas être démesuré.
Le “classement” des patients dans une de ces 3 catégories n’est réalisable qu’au
cours d’une réunion multidisciplinaire. Cette réunion doit être effective dans le temps
et dans l’espace (ce n’est pas une simple conversation téléphonique, ni un échange de
courrier, ni une rencontre dans un couloir).
Comme le spécifient les “Recommandations pour la Pratique Courante”, sur ce thème,
validée par l’ANAES, la présence d’un chirurgien et d’un radiologue spécialisés dans le
foie est recommandée. L’évaluation itérative de la résécabilité doit être faite tous les 2 ou
3 mois lors d’une nouvelle réunion multidisciplinaire. Ne pas présenter le patient sous
chimio au chirurgien au moment optimal de son éventuelle résécabilité, c’est lui faire
perdre des chances de guérison.
Par ailleurs 3 notions nouvelles apparaissent:
1) Il faut de plus en plus raisonner pour les MH d’origine colorectale, comme pour les
métastases de n’importe quelle autre tumeur solide. Toute métastase viscérale est le