Questions sur le corpus de textes

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corrigé bac 2013
Examen : Bac Series technos
Epreuve : Français
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RAPPEL DU SUJET
SUJET : QUESTIONS
Après avoir lu attentivement les documents du corpus, vous répondrez aux questions suivantes, de façon
organisée et synthétique. (6 points)
Question 1 :
Quel lieu intime est évoqué dans les documents A, B et C ? En quoi cette évocation est-elle poétique ? (3 points)
Question 2 :
A quelles impressions, agréables ou désagréables, ce lieu est-il, selon vous, associé dans chacun des quatre
documents ? (3 points)
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LE CORRIGÉ
QUESTION N°1 :
I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU SUJET :
II - LES DIFFERENTS TYPES DE PLANS POSSIBLES :
Un plan qui suit le libellé de la question s’impose :
a. Le lieu intime : la chambre à coucher.
b. Une évocation poétique.
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III - LES PISTES DE REPONSES :
- Une courte introduction : Sensible et égocentré, le poète n’hésite pas à laisser son lecteur déchiffrer son jardin
secret. C’est ici au cœur d’un espace familier que trois poètes nous convient, laissant émerger leur monde intérieur dans
ces évocations.
- La chambre à coucher est le lieu évoqué dans les trois poèmes : Espace de réclusion et de réconfort chez
Théophile Gautier qui souhaite « garder la chambre » plutôt que sortir « par ce vilain soir de décembre »; Lieu du
souvenir dans le « Petit Poème » de Max Jacob ainsi que dans le poème extrait de La Connaissance du Soir de Joë
Bousquet.
- La poésie irradie cette évocation :
1) Tout d’abord parce que cet endroit banal est le révélateur d’un espace intérieur : Gautier laisse apparaître la tristesse
qui l’enveloppe au fil des vers 19 à 24. Le paysage du dedans laisse filtrer le temps qui s’égrène avec cette « pendule
qui balance son disque d’or », auquel s’ajoute « le vent qui pleure et rôde », personnification qui renvoie à la crainte
qu’éprouve le poète à affronter l’extérieur. Chez Max Jacob et Joë Bousquet, la chambre est liée au travail de mémoire :
elle permet une plongée dans un autrefois qui n’est plus : la nostalgie fait son entrée avec l’emploi des temps du passé
qui abondent dans les deux textes. Le texte de Bousquet évoquant le fait que cette chambre « dans (s)on cœur était
enclose ».
2) L’évocation de la chambre donne lieu à un travail sur l’écriture : ici, le style transforme le lieu. La chambre de Gautier
s’anime grâce aux personnifications, telle « la chauffeuse capitonnée… tu resteras ». Les objets s’accumulent au sein de
cet espace réduit tant chez Gautier que chez Jacob. Ce dernier fait ressurgir les objets simples et touchants qui ont
peuplés son enfance : « lettres », « coffres », « fleurs », « boules » sont autant d’éléments ténus et touchants.
3) Enfin, c’est la musicalité (sons, rimes et rythme) qui accentue la poésie de ces textes : les rimes sont signifiantes.
Bousquet rapproche ainsi « je suis » et « je grandis » ; Gautier accentue l’opposition entre extérieur et intérieur dans les
rimes des vers 5 et 6, le rythme chaotique du poème reproduisant son malaise intérieur.
IV - LES FAUSSES PISTES :
●
Il fallait bien traiter les deux parties de la question.
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QUESTION N°2 :
I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU SUJET :
II - LES DIFFERENTS TYPES DE PLANS POSSIBLES :
Là encore, le libellé impose un plan : il fallait observer chacun des textes, un à un, tel que la consigne le stipule et
c’est donc le plan proposé.
Toutefois, il ne vous sera pas tenu rigueur de proposer un plan dialectique qui demande, néanmoins une lecture
synthétique :
a. Impressions agréables (il conviendra alors de rapprocher les textes A et D).
b. Impressions désagréables (il conviendra alors de rapprocher les textes B et C).
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III - LES PISTES DE REPONSES :
●
« La Bonne Soirée » de Gautier donne une impression de sérénité et de douceur : les personnifications rendent
le lieu protecteur ; Outre la chauffeuse citée précédemment, les bruits sont doux et feutrés : comparés à « une
caresse », dominés par « le silence » ; les couleurs sont reposantes : « rose », « blanc », « laiteux », « or ». En
revanche cet intérieur douillet s’oppose à un extérieur funeste et déplaisant dont la présence, matérialisée par
●
l’habit noir et le vent, inquiète.
La lettre de Van Gogh vient en écho au texte précédent, présenter un univers positif et rassérénant : cette
chambre est porteuse de « repos ou du sommeil », « la vue du tableau doit reposer la tête ou plutôt l’imagination »
et la « carrure des meubles doit exprimer le repos inébranlable » ; plus loin le peintre parlera du « repos forcé ».
Quant aux couleurs, elles laissent transparaître la joie de vivre par leur diversité : on supprime les ombres,
symboles de tristesse, pour laisser venir des « teintes plates et franches ».
● « Petit poème » de Max Jacob laisse émerger des impressions ambivalentes : c’est d’une part le plaisir de
retrouver les petits riens de l’enfance ; mais d’autre part chacun des objets est marqué d’une connotation négative :
« griffonnée » renvoie à une décoration qui ne dit pas la douceur ; le verbe « s’efforcer » indique la difficulté ; quant
aux « boules de pilastres » tant convoitées, elles sont comparées à des jouets défendus. C’est donc un malaise
lancinant qui prend place.
● De même, « A cette ronde d’enfants » de Bousquet accumule des évocations attristantes : « tant de peine », les
« beaux jours » qui s’opposent dans le même vers à « leur ombre », le verbe mourir, et l’emploi de l’imparfait
rappelant un passé révolu : ce sont autant d’éléments qui conduisent à une impression de nostalgie douloureuse.
IV - LES FAUSSES PISTES :
Il ne fallait passer aucun document sous silence.
● Il fallait faire une lecture attentive de la consigne pour ne pas traiter comme à la question 1, le sujet sur les 3
●
premiers textes. La totalité du corpus était à étudier.
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