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En somme, l’information joue un rôle important dans la compréhension du
comportement du consommateur, car elle constitue, l’instrument le plus dynamique
qui arrive à toucher aussi l’imaginaire de l’acheteur pour l’assister dans son choix,
notamment pour les produits en phase de lancement.
• …Mais, par son pouvoir informatif, la publicité
concourt le plus à dédramatiser l’acte d’achat
La publicité donne un sens à l’information pure et dure confinée dans un produit en
l’intégrant dans l’univers de rêve du consommateur.
C’est pourquoi, face à la multiplicité des marques et des offres sur le marché, elle doit
aujourd’hui dépasser la notion de séduction, qui fait certes corps avec l’imaginaire,
pour entrer dans le domaine du rêve.
En milieu concurrentiel la plupart des produits de grande consommation se valent
peu ou prou et augmentent l’angoisse de l’acheteur, face à cette égalité de pouvoir de
satisfaction des besoins. En face de plusieurs offres, l’hésitation de l’acheteur est
permise et comprise.
Il appartient donc à la publicité de dédramatiser l’acte d’achat et de l’ériger en
machine à rêves, pour permettre à l’acheteur de résister aux peurs, freins et
inhibitions constitutives de cette angoisse suscitée, qui est inhérente à tout choix.
Parce qu’avec la publicité, le pessimisme se transforme en optimisme, « elle
n’annonce que le bon coté des choses et ne nous donne que de bonnes nouvelles : le
linge est plus blanc, le bouillon est toujours le meilleur, parier à la loterie c’est
changer sa vie, offrir du lait en poudre devient même une « preuve d’amour » et le
beurre X, apporte le bonheur familial.
Selon Bernard BROCHAND et Jacques LENDREVIE dans leur célèbre ouvrage
intitulé le Publicitor paru aux éditions Dalloz, « avec la publicité le ciel est beau, les
femmes sont séduisantes, les enfants sont sains et charmants, les familles unies, la maison
agréable, les travaux se transforment en jeu… »
Sous un autre registre, Jaques SEGUELA, grand gourou de la publicité, la raconte
dans une définition à faire rêver : « un homme rencontre une femme, ils se plaisent et à
partir de cette instant- là, l’homme qui est un vilain comme un singe se prend pour
Humphrey BOGARD. Il regarde la fille- là, qui est laide comme trois poux, comme si c’était
Laureen BACALL ».
« Ils prennent deux billets pour le Club Méditerranée. Ils font l’amour sous les
cocotiers. Ils se marient et ils ont beaucoup d’enfants ».