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Bulletin de Santé du Végétal
Grandes Cultures édition - LORRAINE
BULLETIN N°25 EDITION DU 11 MAI 2017
Colza
Apparition du stade G4, la majeure partie des parcelles est encore dans la période de risque vis-à-
vis du sclerotinia. Charançons des siliques : risque faible à ce jour. A surveiller au retour de
conditions favorables. Quelques parcelles marquées par le gel.
Céréales
Observations de dégâts de gel sur le réseau. Des céréales globalement saines en végétation.
Maïs
Levées en cours. Faibles dégâts à la levée sur les parcelles du réseau.
Tournesol
Généralisation de l’apparition de la 1ère paire de feuilles. Dégâts à la levée : très faibles. Maintenir
la vigilance en début de cycle.
Pois de printemps
Stade 7 feuilles. Ravageurs : fin du risque sitones et thrips pour la majorité des parcelles.
* * *
Colza
Le réseau colza compte 49 parcelles observées cette semaine.
Stade de la culture
La chute des pétales est généralisée dans le réseau
d’épidémiosurveillance lorrain et la fin de la floraison s’amorce
par endroit.
Les stades sont compris entre F2 = BBCH 61 (allongement de
la hampe florale, nombreuses fleurs ouvertes) et G4 = BBCH
73 (les 10 premières siliques sont bosselées).
G1 est le stade à considérer vis-à-vis du risque sclérotinia.
A retenir cette semaine
BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE GRANDES CULTURES
BULLETIN N°25 EDITION DU 11 MAI 2017
Dégâts de gel (flèche verte = bouton
avorté, flèche rouge = silique avortés)
L. Renaudeau - FREDON Lorraine
Avec des amplitudes de températures élevées suivies de gelées
parfois marquées, associées à un déficit hydrique prononcé
depuis plus de deux mois, le contexte actuel est complexe.
Les colzas présentent une forte hétérogénéité de floraison et de
formation de siliques : pas ou peu de manques dans les plus
belles parcelles mais des siliques jaunes ou pas de siliques du
tout dans les moins belles. Des avortements importants de
boutons floraux sont observés notamment dans certaines
parcelles dont l’implantation à l’automne a été difficile.
Sur la photo ci-contre, on peut remarquer le tassement de la
hampe primaire, fortement lié à l’épisode de gel.
Les avortements de fleurs ou de siliques provoqués par les
gelées pourraient être compensés par de nouvelles
ramifications à condition que les pluies reviennent dans les
prochaines semaines.
Il est encore trop tôt pour faire une évaluation précise et finale
de l’impact des gelées. En effet, le colza a la particularité de
porter des organes fructifères à tous les stades de développement. De plus la destruction de
boutons, de fleurs, de jeunes siliques et même de graines dans les siliques provoque la levée de
dormance d’organes en latence, à condition bien entendu que les conditions d’alimentation en eau
et minéraux soient assurées.
Pour plus de renseignement, voir la note de Terre Inovia sur le sujet du 27 avril 2017 :
http://www.terresinovia.fr/fileadmin/cetiom/Cultures/Colza/accidents/Note_impact_gel_colza_2.pdf
Maladie - Sclérotinia (Sclerotinia sclerotium)
Analyse de risque :
La majeure partie des parcelles n’est toujours pas sortie du stade de risque sclérotinia (de G1 à la
défloraison).
L’hygrométrie du couvert et les conditions climatiques annoncées pourraient être favorables à la
contamination des plantes et favoriser l’expression de la maladie (humidité et température
moyenne journalière supérieure à 10°C) sur les parcelles non protégées.
Il n’existe pas de seuil de nuisibili pour le sclérotinia étant donné que la protection est
uniquement préventive. Le risque de l’année peut être évalué selon :
Le nombre de cultures sensibles au sclérotinia dans la rotation (colza, tournesol, pois…),
Les attaques recensées les années antérieures sur la parcelle,
Les conditions climatiques humides pourraient être favorables à la contamination des
plantes et favoriser l’expression de la maladie (humidité et température moyenne
journalière supérieure à 10°C).
En situation à risque, la protection contre le sclérotinia doit se faire en amont des
contaminations idéalement au stade G1. Le positionnement est essentiel pour assurer une
protection efficace au cours de la floraison.
Dans ces situations et durant toute la période de floraison il est important de respecter la
« réglementation abeilles » (voir encadré ci-après).
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BULLETIN N°25 EDITION DU 11 MAI 2017
Insectes Charançon des siliques (Ceutorhyncus assimilis) et cécidomyies
des siliques (Dasneura brassicae)
Pour la reconnaissance et la biologie du charançon des siliques, se référer au BSV n°22 du
19/04/2017.
État des lieux :
Les conditions climatiques de ces derniers jours n’ont pas été plus favorables à l’observation de
charançons des siliques sur plantes et à leur activité que les semaines passées.
En légère baisse depuis la semaine précédente, sa présence est détectée sur végétation dans
seulement 26% des bordures sur les 23 parcelles suivies spécifiquement, avec en moyenne 0,1
charançon par plante. Dans les 46 situations ayant fait l’objet du suivi au cœur de la parcelle, les
charançons des siliques ne sont quasiment pas dénombrés. En effet dans seulement 15% des
situations leur présence est signalée avec dans ces cas en moyenne 0,06 charançon par plante.
Selon le modèle Expert (ex proPlant Expert), le vol des cécidomyies est réalisé entre 20 et 52%
suivant les stations lorraines. Le modèle annonce également des conditions optimales de
vol dans les 2 jours prochains.
Analyse de risque :
Le seuil est de 1 charançon pour 2 plantes au sein de la parcelle (= 0,5 charançon par
plante). La période de risque s’étend du stade G1 = BBCH 65 (chute des premiers pétales,
les 10 premières siliques ont une longueur inférieure à 2 cm) à G4 = BBCH 73 (les 10
premières siliques sont bosselées) (quand il n’y a plus de jeunes siliques faciles à piquer).
À ce jour, le seuil n’est atteint dans aucune situation. Le risque est donc faible. Maintenir la
surveillance des adultes sur plantes dès le retour des conditions favorables à son activité,
attendues les jours prochains.
La gestion du risque peut être localisée en bordure de parcelle uniquement.
Rappelons que durant toute la période de floraison, il est important de respecter la
« réglementation abeilles » (voir encadré ci-après).
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BULLETIN N°25 EDITION DU 11 MAI 2017
Les abeilles butinent, protégeons-les !
L’arrêté Abeilles de 2003 qui règlemente les conditions d’application des insecticides
et acaricides est susceptible d’être modifié. Tenez-vous informés de l’évolution de la
règlementation avant d’effectuer vos traitements.
1. Dans les situations proches de la floraison, sur colza, en pleine floraison ou en période de
production d’exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille »,
autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et
intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la
ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci
afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le
produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans
certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste
potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles
sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle
en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier.
4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les
conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure
technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit.
5. Afin d’assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de
multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur
ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les
abeilles. Limiter la dérive lors des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence
de ruches.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV
« Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet partenaires
du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
Cet encadré a été rédigé en 2012 par un groupe de travail DGAL, APCA, ITSAP-Institut de
l’abeille, et soumise à la relecture du CNE.
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BULLETIN N°25 EDITION DU 11 MAI 2017
Céréales
Stade de la culture
En lien avec un retour hétérogène des pluies et un léger radoucissement des températures en
journée, les stades évoluent sensiblement cette semaine. La dernière feuille peut pointer sur blé,
les orges d’hiver ébarbent, les orges de printemps peuvent amorcer leur montaison.
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