BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES
BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
22% des situations de la semaine (soit 12 parcelles) signalent des dégâts de gel notamment des
avortements de siliques. Après les fortes gelées des semaines écoulées, l’évolution
de la floraison peut être freinée. On relève une forte
hétérogénéité de floraison et de formation de siliques : pas
ou peu de manques dans les plus belles parcelles mais des
siliques jaunes ou pas de siliques du tout dans les moins
belles. On observe également des avortements de boutons
et dans les cas les plus critiques, des plantes avec des
hampes principales pendantes, flasques portant des fleurs à
l’aspect « fripé » (voir photo ci-contre).
Il est trop tôt pour faire une évaluation précise et finale de
l’impact des gelées. En effet, le colza à la particularité de
porter des organes fructifères à tous les stades de
développement. Il est donc très difficile de juger rapidement
de l’impact d’un gel juste avant l’entrée en floraison ou en
floraison. De plus le pouvoir de compensation est important,
la destruction de boutons, de fleurs, de jeunes siliques et
même de graines dans les siliques provoque la levée de
dormance d’organes en latence, à condition bien entendu
que les conditions d’alimentation en eau et minéraux soit
assurée.
Pour plus de renseignement, voir la note de Terre Inovia sur le sujet du 27 avril 2017 :
http://www.terresinovia.fr/fileadmin/cetiom/Cultures/Colza/accidents/Note_impact_gel_colza_2.pdf
Maladie - Sclérotinia (Sclerotinia sclerotium)
Le stade G1 (chute des premiers pétales), est atteint dans la majorité des situations, ou imminent.
Ce stade correspond au début de la période de sensibilité aux contaminations par le sclérotinia.
Analyse de risque :
Près d’1 parcelle sur 2 n’est pas sortie du risque vis-à-vis du sclérotinia et les épisodes pluvieux
annoncés peuvent favoriser l’expression de la maladie sur les plantes non protégées. Il en est de
même pour les parcelles couchées par la neige.
Il n’existe pas de seuil de nuisibilité pour le sclérotinia étant donné que la protection est
uniquement préventive. Le risque de l’année peut être évalué selon :
Le nombre de cultures sensibles au sclérotinia dans la rotation (colza, tournesol, pois…),
Les attaques recensées les années antérieures sur la parcelle,
Les conditions climatiques humides pourraient être favorables à la contamination des
plantes et favoriser l’expression de la maladie (humidité et température moyenne
journalière supérieure à 10°C).
En situation à risque, la protection contre le sclérotinia doit se faire en amont des
contaminations idéalement au stade G1. Le positionnement est essentiel pour assurer une
protection efficace au cours de la floraison. Cette année est particulièrement marquée par des
hétérogénéités intraparcellaires. Il est important d’en tenir compte dans le raisonnement.
Dégâts de gel
L. Jung - Terre Inovia