Bulletin de Santé du Végétal

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Bulletin de Santé du Végétal
Grandes Cultures édition - LORRAINE
BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
A retenir cette semaine
Colza
Apparition du stade G1 dans 20% des parcelles marquant le début de la période de risque vis-àvis du sclerotinia. Charançons des siliques : risque faible à ce jour. A surveiller au retour de
conditions favorables. Quelques parcelles marquées par le gel.
Céréales
Croissance et maladies ralenties par le froid et le sec. Des dégâts possibles de gel d’épis dans les
gaines. Description du réseau orge de printemps.
Pois de printemps
Stade 5 feuilles. Ravageurs : présence de sitones dans les parcelles, à surveiller.
Tournesol
Dégâts à la levée : peu de signalement. Maintenir la vigilance en début de cycle.
*
*
*
Colza
Le réseau colza compte 55 parcelles observées cette
semaine.
Stade de la culture
La chute des pétales est généralisée dans le réseau
d’épidémiosurveillance lorrain.
Les stades sont compris entre E = BBCH 57 (élongation des
pédoncules floraux depuis la périphérie) et G4 = BBCH 73 (les
10 premières siliques sont bosselées).
G1 est le stade à considérer vis-à-vis du risque sclérotinia.
[Tapez un texte]
BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES
BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
22% des situations de la semaine (soit 12 parcelles) signalent des dégâts de gel notamment des
avortements de siliques.
Après les fortes gelées des semaines écoulées, l’évolution
de la floraison peut être freinée. On relève une forte
hétérogénéité de floraison et de formation de siliques : pas
ou peu de manques dans les plus belles parcelles mais des
siliques jaunes ou pas de siliques du tout dans les moins
belles. On observe également des avortements de boutons
et dans les cas les plus critiques, des plantes avec des
hampes principales pendantes, flasques portant des fleurs à
l’aspect « fripé » (voir photo ci-contre).
Dégâts de gel
L. Jung - Terre Inovia
Il est trop tôt pour faire une évaluation précise et finale de
l’impact des gelées. En effet, le colza à la particularité de
porter des organes fructifères à tous les stades de
développement. Il est donc très difficile de juger rapidement
de l’impact d’un gel juste avant l’entrée en floraison ou en
floraison. De plus le pouvoir de compensation est important,
la destruction de boutons, de fleurs, de jeunes siliques et
même de graines dans les siliques provoque la levée de
dormance d’organes en latence, à condition bien entendu
que les conditions d’alimentation en eau et minéraux soit
assurée.
Pour plus de renseignement, voir la note de Terre Inovia sur le sujet du 27 avril 2017 :
http://www.terresinovia.fr/fileadmin/cetiom/Cultures/Colza/accidents/Note_impact_gel_colza_2.pdf
Maladie - Sclérotinia (Sclerotinia sclerotium)
Le stade G1 (chute des premiers pétales), est atteint dans la majorité des situations, ou imminent.
Ce stade correspond au début de la période de sensibilité aux contaminations par le sclérotinia.
Analyse de risque :
Près d’1 parcelle sur 2 n’est pas sortie du risque vis-à-vis du sclérotinia et les épisodes pluvieux
annoncés peuvent favoriser l’expression de la maladie sur les plantes non protégées. Il en est de
même pour les parcelles couchées par la neige.
Il n’existe pas de seuil de nuisibilité pour le sclérotinia étant donné que la protection est
uniquement préventive. Le risque de l’année peut être évalué selon :
 Le nombre de cultures sensibles au sclérotinia dans la rotation (colza, tournesol, pois…),
 Les attaques recensées les années antérieures sur la parcelle,
 Les conditions climatiques humides pourraient être favorables à la contamination des
plantes et favoriser l’expression de la maladie (humidité et température moyenne
journalière supérieure à 10°C).
En situation à risque, la protection contre le sclérotinia doit se faire en amont des
contaminations idéalement au stade G1. Le positionnement est essentiel pour assurer une
protection efficace au cours de la floraison. Cette année est particulièrement marquée par des
hétérogénéités intraparcellaires. Il est important d’en tenir compte dans le raisonnement.
BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES
BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
Sur les parcelles où la cylindrosporiose a été repérée au printemps, veillez à choisir une protection
efficace contre les maladies visées.
Dans ces situations et durant toute la période de floraison il est important de respecter la
« réglementation abeilles » (voir encadré ci-après).
Insectes – Charançon des siliques (Ceutorhyncus
assimilis) et cécidomyies des siliques (Dasneura
brassicae)
Pour la reconnaissance et la biologie du charançon des siliques, se
référer au BSV n°22 du 19/04/2017.
Charançon des siliques
Laurent Jung - Terres Inovia
État des lieux :
Les conditions climatiques de ces derniers jours n’étaient pas toujours favorables à l’observation
de charançons des siliques sur plantes et à leur activité.
En légère hausse depuis la semaine précédente, sa présence est détectée sur végétation dans
seulement 30% des bordures sur les 21 parcelles suivies spécifiquement, avec en moyenne 0,2
charançon par plante. Dans les 45 situations ayant fait l’objet du suivi au cœur de la parcelle, 20%
signalent leur présence avec dans ces cas en moyenne 0,09 charançon par plante.
Selon le modèle Expert (ex proPlant Expert), le vol des charançons des siliques est réalisé à
100% en Lorraine. Le modèle annonce également une réalisation du vol des cécidomyies
entre 7 et 50% suivant les stations, ainsi que des conditions modérées à favorables dans
les 2 jours prochains.
Analyse de risque :
Le seuil est de 1 charançon pour 2 plantes au sein de la parcelle (= 0,5 charançon par
plante). La période de risque s’étend du stade G1 = BBCH 65 (chute des premiers pétales,
les 10 premières siliques ont une longueur inférieure à 2 cm) à G4 = BBCH 73 (les 10
premières siliques sont bosselées) (quand il n’y a plus de jeunes siliques faciles à piquer).
À ce jour, le seuil n’est atteint dans aucune situation. Le risque est donc faible. Maintenir la
surveillance des adultes sur plantes à différents endroits depuis le bord vers l’intérieur de
la parcelle, afin de constater un éventuel gradient de population, dès le retour des
conditions favorables à son activité.
En début d’infestation avérée, la gestion du risque peut être localisée en bordure de parcelle
uniquement.
Rappelons que durant toute la période de floraison, il est important de respecter la
« réglementation abeilles » (voir encadré ci-après).
BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES
BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
Les abeilles butinent, protégeons-les !
L’arrêté ≪ Abeilles ≫ de 2003 qui règlemente les conditions d’application des insecticides
et acaricides est susceptible d’être modifié. Tenez-vous informés de l’évolution de la
règlementation avant d’effectuer vos traitements.
1. Dans les situations proches de la floraison, sur colza, en pleine floraison ou en période de
production d’exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille »,
autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et
intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la
ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci
afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le
produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans
certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste
potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles
sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle
en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier.
4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les
conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure
technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit.
5. Afin d’assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de
multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur
ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les
abeilles. Limiter la dérive lors des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence
de ruches.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV
« Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet partenaires
du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
Cet encadré a été rédigé en 2012 par un groupe de travail DGAL, APCA, ITSAP-Institut de
l’abeille, et soumise à la relecture du CNE.
BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES
BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
Céréales
Stade de la culture
Les stades évoluent peu cette semaine, les céréales manquent d’eau et de températures. Les blés
restent majoritairement au stade 2 nœuds, la dernière feuille s’étale sur orge d’hiver et les orges
de printemps tardent à commencer leur montaison.
Les températures très basses (parfois bien inférieures à - 4°C) enregistrées sur la région ces 15
derniers jours, ont pu selon les secteurs, provoquer du gel des épis dans les gaines.
BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES
BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
Carte : source ARVALIS
L’épi non gelé conserve sa couleur translucide car ses structures sont pleines d’eau. L’épi gelé lui
a perdu l’eau qu’il contenait. En se desséchant il devient blanc puis brun. Avant le stade 2 Nœuds
l’épi est encore petit (<2cm) et peut être entièrement détruit. Après 2 nœuds sa structure devient
plus solide et souvent les dégâts de gel ne concernent qu’une partie de l’épi.
Des dégâts observés sur orge :
Photo : H.Stemart-LORCA KWS Tonic – Sainte Barbe 57
Commune
Code postal
variete
LES ABLEUVENETTES
88270 ETINCELCULTURES
BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION
LORRAINE – GRANDES
BULLETIN N°24 – BROUSSEY-RAULECOURT
EDITION DU 04 MAI 201755200 KWS TONIC
DOMPIERRE-AUX-BOIS
55300 ISOCEL
88000 ETINCEL
Etat physiologique vis à vis du gel d’épis desVAUDEVILLE
orges d’hiver tous stades confondus
au 03/05/17 :
Commune
Code postal
variete
BURES
54370 ISOCEL
ETON
55240 ISOCEL
LES ABLEUVENETTES
88270 ETINCEL
MAILLY-SUR-SEILLE
54610 DOMINO
BROUSSEY-RAULECOURT
55200 KWS TONIC
HANNONVILLE-SOUS-LES-COTES
55210 ETINCEL
DOMPIERRE-AUX-BOIS
55300 ISOCEL
FLIN
54122
VAUDEVILLE
88000 ETINCEL
VILLE-SUR-ILLON
88270 ETINCEL
BURES
54370 ISOCEL
SUISSE
57340 KWS TONIC
ETON
55240 ISOCEL
WOUSTVILLER
57915 KWS Orwell
MAILLY-SUR-SEILLE
54610 DOMINO
HAN-SUR-NIED
57580 ETINCEL
HANNONVILLE-SOUS-LES-COTES
55210 ETINCEL
SAINTE-BARBE
57640 KWS TONIC
FLIN
54122
CONTRISSON
55800 ETINCEL
VILLE-SUR-ILLON
88270 ETINCEL
SAINT-JURE
57420 KWS TONIC
SUISSE
57340 KWS TONIC
WOUSTVILLER
57915 KWS Orwell
HAN-SUR-NIED
57580 ETINCEL
SAINTE-BARBE
57640 KWS TONIC
CONTRISSON
55800 ETINCEL
SAINT-JURE
57420 KWS TONIC
0
1
2
3
4
pas de dégâts
Traces présence (1%)
Quelques dégâts (<20%)
>= 20 % par zones privilégiées
nombreux bien répartis (>= 20 %)
0 pas
dégâts
Mais également possibles
surdeblé
:
1 Traces présence (1%)
2 Quelques dégâts (<20%)
3 >= 20 % par zones privilégiées
4 nombreux bien répartis (>= 20 %)
Photo : G.CHARPENTIER FREDON Lorraine
(Port sur seille -54)
Maladies blé : pas d’évolution
La seule bonne nouvelle de cette absence significative et persistante de pluie c’est que le risque
maladie n’évolue pas cette semaine que ce soit pour la septoriose en observation directe aux
champs ou par simulation SeptoLis®, la rouille ou l’oïdium.
BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES
BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
Etat sanitaire vis à vis de la septoriose des blés d’hiver tous stades confondus au 03/05/17 :
note de présence sur feuille en % du nombre de parcelles (38 observations)
Feuille pour décider = F4 définitive = F2 du moment au stade 2 nœuds
0 : aucune feuille atteinte
5 : 50% des feuilles atteintes
10 : 100% des feuilles atteintes
Aucune parcelle d’observation du réseau n’atteint le seuil de mise en alerte septoriose. Un état des
lieux confirmé par la modélisation de l’évolution de la maladie.
Simulation SeptoLis® au 03/05/17 :
PAKITO
Station Météo
Département
54
RUBISKO
semis du
semis du
semis du
semis du
semis du
semis du
20/09/2016 05/10/2016 20/10/2016 20/09/2016 05/10/2016 20/10/2016
NANCY -ESSEYTOMBLAINE
LONGUYON
aerodrome VILLETTE
MOUZAY - LANEUVILLE
Département
55
ERNEVILLE-AUX-BOISLOXEVILLE
ST HILAIRE
Département
57
RODALBE
Département
88
ROLLAINVILLE
GOIN
DOGNEVILLE
Risque faible
Risque modéré
Risque fort
BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES
BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
Symptômes physiologiques : un peu partout
Seuls les symptômes physiologiques sont encore en hausse cette semaine, avec 24 signalements
globalement répartis sur toute la région.
Cartographie des signalements de symptômes physiologiques sur blé tendre d’hiver, tous stades
confondus au 03/05/17 :
1 : traces présence (1%)
2 : Quelques dégâts (<20%)
3 : >= 20 % par zones privilégiées
4 : nombreux bien répartis (>= 20 %)
Maladies orge d’hiver : Pas d’évolution
Les maladies n’évoluent pas non plus sur orge cette semaine que ce soit la rhynchosporiose,
l’helminthosporiose ou l’oïdium.
Le déploiement de la dernière feuille qui est un stade clé pour la protection fongique des orges se
passe donc en l’absence de pression maladie marquée.
Rappel des seuils de risque :
A partir de la sortie des barbes (stade au-delà duquel une protection fongicide perd une partie de
son efficacité par réduction de la systémie). Une protection se raisonne en fonction de la montée
de la maladie sur les 3 dernières feuilles servant au remplissage du grain : plus de 10% de feuilles
atteintes (fréquence > 1/10) sur variétés sensibles, 25% (2.5 /10) sur les moyennes à peu
sensibles.
BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES
BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
Etat sanitaire vis à vis de la rhynchosporiose des orges d’hiver tous stades confondus au
03/05/17 : note de présence sur feuille en % et en nombre de parcelles (17 observations)
Orge de printemps
Les orges de printemps deviennent sensibles aux maladies à partir de leur montaison. L’analyse
de risque démarre donc au stade épi 1 cm, pour se poursuivre jusqu’à la sortie de la dernière
feuille.
Les orges de printemps n’ont toujours pas amorcées leur montaison. A ce stade précoce, pas de
signalements particuliers de maladies cette semaine.
Cartographie du réseau Orge de printemps au 03/05/17 :
La variété RGT PLANET est la plus
représentée, elle représente 64%
des parcelles du réseau, pour une
date de semis de mi-mars.
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BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
Pois de printemps
Réseau d’observation
Cette semaine, les observations sont basées sur 17 parcelles de pois de printemps.
Stade de la culture
Les stades sont très hétérogènes entre parcelles; ils s’échelonnent de levée à 7 feuilles, avec une
majorité de parcelles à 5 feuilles.
Ravageurs
Thrips
Source : ARVALIS
Insecte noirâtre, de forme allongée (1 mm). Actif dès 7-8°C.
Pour observer les thrips, le plus simple est de prélever 10 pieds de pois
espacés d’au moins un mètre les uns des autres sur la parcelle, de les
mettre dans un sac plastique transparent avec le minimum de terre. Il suffit
de laisser quelques temps le sac au soleil, les thrips se retrouvent alors sur
les parois du sac et peuvent-être dénombrés. Pour une meilleure
représentativité, faire plusieurs comptages par parcelle.
Stade d’observation
Dès 80-90% des plantes levées (ligne de semis visible) jusqu’à 6 feuilles.
Seuil de nuisibilité
Le seuil de nuisibilité est atteint lorsque l’on dénombre en moyenne 1 thrips par plante (sur un
comptage de 10 plantes par parcelle) entre le stade 80-90 % des plantes levées (ligne de semis
visible) et le stade 6 feuilles. Pour une meilleure représentativité, faire plusieurs comptages par
parcelle.
Etat général
sur les 7 parcelles observées, une parcelle signale la présence de thrips dépassant le seuil de
nuisibilité.
Analyse de risque
Le risque est faible pour le moment. Les conditions météorologiques (température > 10°C) sont
favorables à l’activité de cet insecte, à surveiller.
Sitones
Source : Terres Inovia
Petit coléoptère de la famille des charançons de 3.5 à 5 mm de
long, de couleur gris verdâtre à brun rougeâtre. Le sitone est actif
par temps ensoleillé et dès que la température dépasse 12°C.
Les morsures faites par les adultes sont sans grande incidence sur
le rendement. C’est la destruction potentielle des nodosités par les
larves qui peut être nuisible.
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BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
Stade d’observation
100% des plantes levées jusqu’à 6 feuilles.
Seuil de nuisibilité
5 à 10 morsures par plante sur les premières feuilles (note 2) entre le stade levée et le stade 6
feuilles.
Etat général
Sur les 16 parcelles observées :
- 2 parcelles sans morsures (note 0).
- 6 parcelles avec présence de 1 à 5 morsures (note 1).
- 7 parcelles avec présence de 5 à 10 morsures (note 2).
- 1 parcelle avec présence de plus de 10 morsures (note 3).
Analyse de risque
50% des parcelles dépassent le seuil de nuisibilité comme le montre le graphique ci-dessous. Le
pourcentage de parcelles dépassant le seuil de nuisibilité est toujours important. Néanmoins, on
observe peu d’évolution des attaques sur ces parcelles signalées depuis 2 semaines. Le climat du
week-end dernier et de cette semaine peut-être favorable à l’activité des sitones selon les
secteurs. Le risque lié à ce ravageur est moyen, la surveillance doit continuer jusqu’au stade 6
feuilles.
Autres observations
Des dégâts de gel ont été signalés sur 1 parcelle du réseau. Les températures négatives relevées
ces dernières semaines ont pu engendrer quelques dégâts foliaires ou d’apex.
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Tournesol
Le réseau tournesol dénombre 10 parcelles observées cette semaine.
Stade de la culture
Les levées sont en cours dans la quasi-majorité des
situations.
Les stades des tournesols suivis dans le réseau sont
compris entre semis-germination (A0 = BBCH 01) et
apparition des cotylédons (A2 = BBCH 10).
Dégâts à la levée
État des lieux :
Des dégâts d’oiseaux sont signalés dans la moitié des parcelles du réseau ayant fait l’objet du
suivi spécifique (8 parcelles observées spécifiquement). Les dégâts sont de faible intensité pour le
moment (traces de présence, environ 1% de plantes touchées).
Notez que les agriculteurs et techniciens peuvent déclarer en ligne les dégâts d’oiseaux et de
gibiers sur leurs parcelles d’oléoprotéagineux (http://www.terresinovia.fr/tournesol/cultiver-dutournesol/ravageurs/ oiseaux/declaration-degats-doiseaux/). Cette déclaration vise à informer les
Directions Départementales des Territoires. Elle permettra d’obtenir des informations en vue d’un
éventuel classement nuisible des espèces.
Aucune limace n’est signalée dans les 3 parcelles où des pièges limaces ont été relevés cette
semaine. Aucune situation ne signale de dégât sur plante. Les conditions climatiques peu humides
de ces dernières semaines ne sont pas favorables à ce prédateur. Le tournesol étant une culture
appétente pour les limaces, restez vigilant à l’égard de ce ravageur.
Analyse de risque :
Le risque de dégâts, d’oiseaux et/ou de limaces à la levée est faible à ce jour. Il convient de
maintenir une surveillance régulière des tournesols car les températures fraîches
ralentissent leur développement et les exposent plus longtemps aux bioagresseurs de
début de cycle.
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BULLETIN N°24 – EDITION DU 04 MAI 2017
Affinez vos connaissances sur les principales adventices des Grandes Cultures et les méthodes de lutte
préventive en consultant le site INFLOWEB : http://www.infloweb.fr.
Ce bulletin est disponible sur le site internet de la CRA Grand Est http://www.grandest.chambre-agriculture.fr/
et le site de la DRAAF Grand Est http://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/.
Action pilotée par le ministère en charge de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Agence Française pour la Biodiversité,
par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018.
Bulletin rédigé par Arvalis, Terres Inovia et la Fredon et édité sous la responsabilité de la Chambre d’Agriculture Grand
Est, avec la participation de Arvalis Institut du végétal, Avenir Agro, l’Alpa, Alter Agro, Terres Inovia, la Chambre
d’Agriculture de Meurthe-et-Moselle, la Chambre d’Agriculture de la Meuse, la Chambre d’Agriculture de Moselle, la
Chambre d’Agriculture des Vosges, la Coopérative Agricole Lorraine, Emc2, EstAgri, la Fredon Lorraine, Gpb DieuzeMorhange, Hexagrain, Lorca, Sodipa Agri, Soufflet Agriculture, le SRAL Grand Est (DRAAF), Vivescia.
Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles d’un réseau de parcelles suivies par ces partenaires : il donne
une tendance de la situation sanitaire dans la région, mais celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La
Chambre Régionale d’Agriculture du Grand Est dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les
agriculteurs pour la protection de leurs cultures.
Pour tous renseignements, contacter : François-Xavier SCHOTT – Animateur Inter-Filières - 03.83.96.85.02
Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est – bâtiment i – 9, rue de la vologne – 54520 LAXOU
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