PCSI : mathématiques 2016-2017
Application. On note Al’ensemble des étudiantes aimant les maths, Bcelui des étudiantes
sportives et Ccelui des étudiantes musiciennes. La question est de déterminer s’il y a une étudiante
appartenant à ces trois ensembles à la fois, c’est-à-dire à A∩B∩C. Puisqu’aucune ne déteste les
3à la fois, A∪B∪Cest la classe toute entière. D’après la question précédente :
Card A∩B∩C= Card(A∪B∪C)−Card A−Card B−Card C
+ Card A∩B+ Card A∩C+ Card B∩C
= 34 −26 −20 −7 + 4 + 15 + 3 = 3.
Donc, il y en a même 3!
Exercice 6. On peut remarquer qu’il suffit de trouver deux sous-ensembles différents non vides
et de même somme : en retranchant leur intersection, on obtiendra deux sous-ensembles non vides
disjoints et de même somme.
Le nombre de sous-ensembles non vides de Eest Card(P(E)) −1=210 −1 = 1023. La somme
des éléments d’un tel sous-ensemble est au moins égale à 1et au plus à 91 + 92 + · · · + 100 = 995.
Il y a donc plus de sous-ensembles non vides que de sommes possibles. Par le principe des tiroirs,
il existe au moins deux sous-ensembles non vides différents de même somme.
Exercice 7. Soit Eun ensemble fini de cardinal n. Nous allons dénombrer les couples (X, Y )avec
X⊂Y⊂Een considérant le cardinal de Xet celui de Y: notons que nécessairement Card(Y)>
Card(X). Cherchons le nombre de tels couples (X, Y )avec Card(Y) = k>l= Card(X). Choisir
un tel couple, c’est :
1. Choisir les kéléments de Y: il y a n
kchoix possibles.
2. Choisir les léléments de Xparmi ceux de Y: il y a k
lchoix possibles.
Ainsi, il y a n
k×k
lcouples (X, Y )avec X⊂Y, Card(X) = let Card(Y) = k. Au total, le
nombre de couples (X, Y )avec X⊂Yest donc
n
X
k=0
k
X
l=0 n
k×k
l=
n
X
k=0 n
kk
X
l=0 k
l=
n
X
k=0 n
k2k= (1 + 2)n= 3n.
Il y a donc 3ncouples (X, Y )avec X⊂Y.
Exercice 8. S’il n’y a aucune droite, on obtient 1région.
S’il n’y a qu’une droite, elle partage le plan en 2régions.
S’il y a deux droites non parallèles, elles partagent le plan en 4régions.
Donnons-nous n−1droites D1, D2, . . . , Dn−1(pour n>2) qui partagent le plan en Rn−1
régions. Alors, si l’on ajoute une n−ième droite Dn, par hypothèse, elle va rencontrer toutes les
autres droites en n−1points, chacun de ses points n’étant pas déjà un point d’intersection de
deux des n−1premières droites. Cette n−ième droite va donc traverser (et couper en deux) n
régions préalablement définies par les n−1droites de départ. Ainsi, le nombre de régions obtenues
est Rn−1+n.
Cette formule étant également vraie lorsque n= 1 :1 + 1 = 2, par principe de récurrence,
on a que le nombre Rnde régions obtenues ne dépend pas de la position des droites vérifiant les
hypothèses de l’énoncé et de plus, Rnsatisfait la relation Rn+1 =Rn+n+ 1, pour tout entier
naturel n.
On en déduit Rn=n+Rn−1=n+ (n−1) + Rn−2=· · · =n+ (n−1) + 2 + R1=
n+ (n−1) + · · · + 2 + 2 = 1 + n(n+1)
2=n2+n+2
2.
Il faut au moins 3droites pour faire un triangle. Choisir un triangle, c’est se donner ses trois
côtés, c’est-à-dire les trois droites qui le borde. Lorsqu’il y a au moins 3droites, le nombre de
triangle est donc le nombre de façon de choisir ces 3côtés, soit n
3.
Exercice 9. Si p, q, r sont des entiers naturels tels que r6p+q, on reconnaît dans p+q
rle
nombre de parties à réléments d’un ensemble à p+qéléments. Soient Eun ensemble à péléments
et Fun ensemble à qéléments tels que Eet Fsoient disjoints. On va compter le nombre de parties
àréléments de E∪Fen considérant le nombre id’éléments appartenant à Ed’une telle partie.
Pour choisir une partie à réléments de E∪Fcontenant exactement iéléments de E, il faut :
1. Choisir les iéléments de Ede cette partie : il y a p
ipossibilités.
2