Compte Rendu L’entretien Techniques et pratiques Dans la suite de ce compte rendu nous différencieront deux acteurs principaux : l’enquêteur et l’enquêté. Le premier étant ce lui qui dirige l’entretien et qui cherche à obtenir des informations alors que l’enquêté est celui qui normalement possède les informations. Plus précisément, l’enquêteur s’intéresse à la façon dont l’individu ressent et vit son environnement, il analyse donc les besoins de ce dernier sans l’influencer. La relation reste donc neutre et ouverte. Cependant il ne faut pas négliger le contexte c’est pourquoi il est indispensable d’utiliser avec la plus grande prudence des informations recueillies dans une situation mal définie. En effet, si l’individu ne se sent pas en confiance et qu’il n’a pas cerné les objectifs de l’entretien, les informations ainsi obtenues seront alors probablement déformées et donc difficilement exploitables. Des techniques sont donc à mettre en œuvre et de bons rapports humains sont indispensables. Comment réussir un entretien ? Tout d’abord, une des clés d’un entretien réside dans sa préparation. Pour cela, il faut dans un premier temps bien définir le but général de la réunion. En effet, plus un entretien est ciblé, plus on gagne en efficacité. Le résultat à attendre à l’issue de l’entretien est aussi à considérer. De plus, la durée d’un entretien sera aussi fonction de l’objectif poursuivi. C’est pourquoi on utilisera une durée courte pour un problème rationnel ou bien une durée plus longue pour des données subjectives. Malgré cela le temps imparti ne doit pas exclure la disponibilité, car dans le cas contraire les apartés sont généralement exclues alors que celles-ci sont sources d’informations qui peuvent être utiles. En ce qui concerne l’entretien en lui-même, il faut tout d’abord clarifier les rôles c'est-à-dire se présenter afin d’avoir une certaine crédibilité pour mener l’entretien. Ensuite, dans le but d’avoir la coopération de l’enquêté, l’enquêteur doit indiquer le chemin à parcourir soit exposer les buts de la réunion. Cela favorise les futurs échanges et permettra à l’individu de mieux s’adapter à son interlocuteur. Quelles interactions ? Nos gestes, nos attitudes expliquent notre état émotif et nos pensées, ce que les mots ne disent pas, le corps l’exprime. C’est pourquoi le rapport enquêté-enquêteur repose sur une relation active qui met en jeu le corps, les émotions et les idées. Le lieu d’un entretien est aussi primordiale, une personne ouverte et disponible choisira pour recevoir ses interlocuteurs une disposition spatiale neutre : une table ronde pourra donc faciliter les échanges, avec des places non prédéfinies. Plus la distance augmente entre deux interlocuteurs plus le feed-back sera faible. Il faut donc essayer de trouver la bonne distance physique ce qui revient à trouver la bonne distance émotionnelle dans la relation. Le contact corporel est aussi un élément révélateur, aussi, une main se révélant molle, ou chaude révèle un comportement anxieux ou détendu. Concernant les gestes, un individu ouvert par exemple présentera des gestes souples qui font preuve d’une certaine aisance corporelle. Il est donc important de s’accepter soi-même pour mieux se faire accepter des autres. La voix est elle aussi une donnée intéressante puisque c’est l’outil essentiel de la communication. Elle agit comme un massage énergétique et émotionnel. Du coup, une voix haute, mal posée devient souvent vite oppressante. Cette dernière doit être un outil permettant de saisir la confiance, la conviction, la fatigue… Comment manier une enquête ? Pour recueillir une information on va questionner sont interlocuteur, c’est pourquoi dans chaque entretien il existe une phase d’enquête. Le rythme des interrogations et des prises de parole, le temps laissé pour les réponses, le type de questions posées induisent un rapport enquêté/enquêteur. Chez l’enquêteur, la disponibilité, la curiosité, le désir de comprendre et le respect de l’autre dans son originalité propre sont des qualités premières. Il est souvent conseillé de commencer l’entretien sur le vécu, l’expérience de l’intéressé. Pour réussir son entretien il faut poser les bonnes questions. Pour qu’elles soient percutantes il est important d’utiliser un vocabulaire spécifique et approprié, formuler des questions courtes et traiter un seul problème à la fois. Pour vérifier l’efficacité d’une question mieux vaut l’expérimenter au cours d’entretien préalables pour identifier le type et la qualité des réponses obtenues. Concernant l’enchainement des questions, il est conseillé de suivre une démarche chronologique, des faits vers le subjectif. Enfin, l’enquêteur doit partie du moins impliquant vers ce qui est plus proche du domaine privé. Au cours de l’enquête on veillera à tenir compte de l’engagement de son interlocuteur. Afin que l’enquête ne perde pas de vue la question initiale il est souvent de recentrer la discussion en résumant les idées émises ou en rappelant la question. A la fin de l’entretien il est souhaitable de faire une synthèse de l’entretien en vérifiant, avec l’enquêté, son accord sur les idées essentielles. Les notes prises au cours d’un entretien seront lisibles par l’individu. L’Ecoute L’écoute d’autrui passe par l’écoute de soi. De plus, l’écoute de l’un conditionne l’expression et l’écoute de l’autre. Par ailleurs le mot «écoute » renvoie à la recherche d’informations. Ecouter demande beaucoup de vigilance et de recul pour suspendre son jugement et pénétrer un univers de croyances étranger ou opposé. L’écoute neutre : elle s’observe dans les situations asymétriques. Elle se différencie de l’écoute cordiale qui existe lors d’un échange entre deux amis. L’écoute passive : elle se rencontre dans les relations d’autorités L’écoute active : l’enquêteur participe activement à la compréhension du message, ce qui permet d’en obtenir une plus complète. Les relances jouent alors un rôle primordial. C’est cette dernière « attitude » que nous devons essayer de mettre en place au cours des différents entretiens. La multitude des entretiens va nous permettre de réussir petit à petit à adopter ce comportement. Cependant, le questionnaire est la pièce maitresse et la ligne directrice des entretiens.