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Le paysage artificiel qui nous environne aujourd’hui est
de plus en plus dessiné selon une raison du profit, de l’éco-
nomie de marché. Il reflète en partie la société qui le forge. Le
Prince a disparu, vive le client roi ! Le citoyen exige d’être
rassasié, pour le satisfaire plus que de besoin, il faut lui susci-
ter du désir. Plus on produit, plus il faut vendre et plus on
suscite, plus il faut satisfaire. Le marketing, né avec la société
de consommation, a pour tâche d’alimenter ce cycle perpé-
tuel et vicieux.Pour atteindre les objectifs de vente, il faut
mettre au point une stratégie marketing, voilà le mot d’ordre
de la consommation de masse. Le commerçant dicte ainsi par
ses discours de camelot la culture de la globalisation.
Comment le marketing, en tant que pratique de l’effica-
cité, façonne-t-il notre environnement ?
Dans ce mémoire, je chercherai, dans un premier
temps, à aborder des quelques notions élémentaires de la
pratique du marketing, une discipline béliqueuse qui utilise
des méthodes proches de celles des sciences sociales pour
s’instituer comme technique efficace. La compréhension, de
certains principes élémentaires des techniques de séduction
et de création, permettra de rapprocher la pratique marketing
de celle de l’architecture.
Ensuite, je m’attacherai à comprendre comment cette
pensée se met en oeuvre dans l’architecture et l’urbanisme
commercial. On s'intéressera alors au modèle de l’hypermar-
ché/centre commercial qui a envahit les périphéries des villes
au plus grand bonheur des masses.
Enfin, dans une digression, j’essaierai de commenter la
pensée de l’efficacité en lui opposant celle de l’efficience.
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