PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles Chapitre 2 : Etudes de fonctions. Exercice type 1 1 . Endéduire que 4 Montrer que pour x ∈ [0, 1], on a x (1 − x) n k=0 1 1 1 − x (1 − x) = x2 − x + = x − 4 4 2 1 k k , en sommant, on obtient (x (1 − x)) = xk (1 − x) 4k 2 Solution : Si x ∈ R, n 0. Prenons alors x ∈ ]0, 1[ , alors ∀k ∈ {0, · · · , n} , n+1 n 1 1 − 14 1 4k k=0 1− 4 k k=0 xk (1 − x) 4 . 3 xk (1 − x)k 1 1 1− 4 = 4 3 Exercice 1 Soit n un entier supérieur ou égal à 3. 1 k! 1. Montrer que ∀k ∈ {2, ..., n} , 1 2k−1 n k nk 2. En déduire que ∀k ∈ {2, ..., n} , 3. Etablir alors que ∀n ∈ N∗ , 1+ 1 n 1 2k−1 n . 3. k Solution : Rappel : k! = 1 × 2 × · · · × k = 2 × · · · × k = k 1. Si i vérifie 2 i, le second produit ayant k − 1 termes. k 2 = 2k−1 k, alors i i=2 1 k! i. En passant à l’inverse (nombres positifs), on a i=2 i=2 1 . 2k−1 n k−1 1 n! 1 1 k 2. On a alors = × = × (n (n − 1) · · · (n − k + 1)) = × (n − i). Dans le produit, tous les nk k! (n − k)! k! k! i=0 termes sont inférieurs à n donc k−1 i=0 On a donc 0 3. Si n 1 k! nk (de 0 à k − 1, il y a k termes) (n − i) = (n (n − 1) · · · (n − k + 1)) 1 2k−1 n k nk , on en déduit que nk k−1 et 0 i=0 (n − i) 1 2k−1 . 1, par le binôme, on a 1+ 1 n n n = k=0 n × k = 1+n× 1 + n 1 n n k=2 k = n k nk n × 0 1 n n 2+ k=2 —1/5— 0 + 1 2k−1 n × 1 1 n =1+1+ n 1 + k=2 n × k 1 n 1 1 + · · · + n−1 = 1 + 2 2 k n−1 i=0 1 2i G H PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles Ainsi 1 1+ n n 1 − 12 1+ 1 − 12 n 1+ 1 1− 1 2 =3 Exercice type 2 Soit f (x) = √ e5x + e−x et g (x) = ln x + 1 + x2 étudier leur parité. 4x e −1 Solution : La fonction f est définie sur R∗ (car e4x = 1 ⇐⇒ 4x = 0 ⇐⇒ x = 0). Si x ∈ R∗ , alors −x ∈ R∗ et f (−x) = Pour g, on sait que ∀x ∈ R, −x e−5x + ex = e−4x − 1 |x| = 1 1 e5x + e−x 1 e4x − 1 = e−x + e5x = −f (x) , f est impaire 1 − e4x √ √ √ x2 < 1 + x2 =⇒ x + 1 + x2 > 0 et ainsi g est définie sur R. Puis g (−x) = ln −x + 1 + x2 √ √ √ √ √ ( a − b) ( a + b) a − b2 1 + x2 − x2 √ √ a−b = = √ d’où 1 + x2 − x = . Ainsi ln 1 + x2 − x = a+b a+b x + 1 + x2 √ 1 √ = − ln x + 1 + x2 et g est aussi impaire. x + 1 + x2 Or (retenir), ln Exercice type 3 Trouver toutes les applications f définies sur R et à valeurs réelles telles que ∀ (x, y) ∈ R2 , |f (x) + f (y)| = |x + y|. Solution : On travaille par Analyse-Synthèse. Analyse : On commence par déterminer f (0). Avec x = y = 0, on obtient 2 |f (0)| = 0 =⇒ f (0) = 0. Puis avec x ∈ R et y = 0, on obtient |f (x)| = |x|. Ainsi, à x fixé, on a f (x) = x ou f (x) = −x. Mais le signe peut, à priori, changer lorsque x change (on peut avoir f (1) = 1 et f (2) = −2). Montrons que le signe est constant. Supposons qu’il existe x et y tels que f (x) = x et f (y) = −y, alors |f (x) + f (y)| = |x − y| = |x + y| Or |u| = |v| ⇐⇒ u = v ou u = −v, on en déduit que x−y =x+y ⇐⇒ ou x − y = − (x + y) y=0 ou x = 0 Si x = 0, alors f (x) = 0 = x = −x, de même si y = 0 alors f (y) = 0 = −y = y. Donc le signe est bien le même pour x et pour y. Donc f = IdR ou f = −IdR . Synthèse : Les fonctions IdR et −IdR sont clairement solutions. Exercice type 4 Pour m ∈ R, on définit fm (x) = x+m . On note Cm la courbe représentative de fm . x2 + 1 1. Montrer que les tangentes aux courbes Cm au point d’abscisse x = 0 sont parallèles. 2. Montrer que les tangentes aux courbes Cm au point d’abscisse x = 1 sont concourantes. —2/5— G H PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles ′ Solution : Les fonctions fm sont bien définies et dérivables sur R. Un calcul simple donne fm (x) = − 1 + x2 − 2x (x + m) (1 + x2 ) 2 x2 + 2mx − 1 . (x2 + 1)2 ′ 1. Puisque fm (0) = 1, toutes les tangentes en x = 0 ont même coefficient directeur (égal à 1). Elles sont parallèle à la premier bissectrice y = x. m+1 m m+1 m ′ et fm (1) = − l’équation de la tangente Tm en x = 1 à Cm est y = − (x − 1). 2. Puisque fm (1) = 2 2 2 2 Par analyse-synthèse. Analyse : si les tangentes sont concourantes en un point A, alors A est sur T0 et sur T−1 . Ses coordonnées vérifient donc 0+1 0 1 y= − × (x − 1) = (A ∈ T0 ) 2 2 2 −1 + 1 1 1 y= + (x − 1) = (x − 1) (A ∈ T−1 ) 2 2 2 Les coordonnées de A sont donc 2, 12 . Mais A est, a priori, uniquement sur T0 et sur T−1 . m+1 m − (2 − 1). Synthèse : Le point A = 2, 12 est sur Tm car 12 = 2 2 1 Conclusion : Les tangentes sont concourantes en A = 2, 2 . Exercice 2 Soit f définie pour x = −1 par f (x) = 2x − 1 , montrer que f admet un centre de symétrie. Etudier les variations de x+1 f sur son domaine de définition. Déterminer les x tels que −1 f (x) 2. Solution : On a Df = R\ {−1}, le centre de symétrie ne peut donc avoir que −1 comme abscisse. On calcule donc −2 + 2a − 1 −2 − 2a − 1 f (−1 + a) + f (−1 − a) = + = 4. Le centre de symétrie est donc Ω : (−1, 2). On réduit a −a ′ 2x + 2 − 3 3 = > 0. l’intervalle d’étude à ]−1, +∞[. On peut dériver (quotient de fonctions affines) et f ′ (x) = x+1 (x + 1)2 La fonction est donc strictement croissante sur ]−∞, −1[ et sur ]−1, +∞[ (mais pas sur Df ). Puisque lim − (x + 1) = 0− , x→−1 lim + (x + 1) = 0+ et lim 2x − 1 = −3 , on a x→−1 x→−1 lim − f (x) = +∞ et x→−1 lim + f (x) = −∞. Enfin, f (x) −−−−−→ 2 et x→−1 x→−∞ f (x) −−−−−→ 2. x→+∞ On a donc les variations suivantes x f (x) −∞ 2 ր+∞ −1 || +∞ −∞ ր2 Et le graphe de f est : y 8 6 4 2 -4 -2 2 -2 4 x -4 -6 —3/5— G H = PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles On a donc f (x) > 2 si x < 0, et 0 < x =⇒ f (0) = −1 f (x) < 2. Conclusion f −1 ([−1, 2]) = [0, +∞[. Exercice type 5 A l’aide d’une étude de fonctions, préciser le nombre de solutions de l’équation ln x = m où m est un paramétre. x √ Résoudre l’équation pour m = ln 2. ln x 1 − ln x du signe de , f est définie et dérivable (par quotient) sur ]0, +∞[ avec f ′ (x) = x x2 1 − ln (x). On en déduit que f est croissante sur ]1, e] décroissante sur [e, +∞[ 1 En x = 0+ , on a ln (x) −−−−→ −∞ et −−−−→ +∞ d’où f (x) −−−−→ −∞. En +∞, on sait (croissances comparées) que + x x→0+ x→0 x→0+ ln x −−−−−→ 0+ . On en déduit le graphe de f sur ]0, +∞[ : x x→+∞ Solution : Soit f (x) = y 1 0 1 2 3 4 -1 5 6 x -2 -3 -4 -5 Si m ∈ ]−∞, 0], l’équation f (x) = m admet une unique solution x ∈ ]0, 1]. Si m ∈ ]0, f (e)[ = 0, e−1 , l’équation f (x) = m admet deux solutions x1 ∈ ]1, e[ et x2 ∈ ]e, +∞[. 1 Enfin f (x) = admet une unique solution x = e. e √ ln 2 ln 4 ln 2 Pour m = ln 2 = , l’équation admet au moins une solution x = 2, mais on a aussi = , donc elle admet 2 4 2 deux solutions (et pas plus), x = 2 et x = 4 = 4. Exercice type 6 On sait que ∀x 0, sin (x) 1. Montrer que ∀x x. 0, 1 − x2 2 cos (x) puis que x − n 2. On définit, pour n ∈ N∗ , un = converge et préciser sa limite. Solution : Rappel : sin x sin k=1 x3 6 sin (x) . k . Donner un encadrement de un . En déduire que la suite (un )n∈N∗ n2 se prouve en étudiant ϕ (x) = x − sin x. x2 , alors f est définie, dérivable sur R+ avec f ′ (x) = − sin x + x 0. Ainsi f est 2 croissante sur [0, +∞[ et f (x) f (0) = 0. x3 Puis on pose g (x) = sin (x) − x − , alors g est définie, dérivable sur R+ avec g ′ (x) = f (x) 0 d’où g est 6 croissante sur [0, +∞[ et g (x) g (0) = 0. 1. On pose f (x) = cos (x) − 1 − —4/5— G H PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles 2. Pour n ∈ N∗ et 1 k k n2 n, on a 0 d’où 1 k − 2 n 6 3 k n2 k n2 sin k n2 On somme ces inégalités pour avoir n vn = k=1 Mais n vn = k=1 k 1 − n2 6 1 k − n2 6 k n2 k n2 n 3 un k=1 n 3 = k=1 Puisque wn −−−−−→ n→+∞ On a vn −−−−−→ n→+∞ 1 et 0 2 1 6n6 1 k − n2 6 n k3 k=1 k 1 = 2 n2 n n k=1 1 n (n + 1) n+1 × = = wn n2 2 2n n+1 1 − 6 2n 6n n × n3 nb termes×plusgrand un −−−−−→ —5/5— k=1 = 1 et par encadrement 2 n→+∞ k= 3 k n2 1 × 6n6 n n k=1 = k3 = wn − 1 6n6 n k3 k=1 1 −−−−−→ 0 6n / 2 n→+∞ 1 2 G H