Exos types, Chapitre 18 : Intégration et sommes de Riemann

PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014
Chapitre 18 : Ingration
Exercice type 1
Soit f: [0,1] Rcontinue d’intégrale nulle sur [0,1]. On pose m= inf
[0,1]
fet M= sup
[0,1]
f(justifier l’existence de met
M). Que dire de la fonction g= (Mf) (fm)? En déduire l’inégalité
1
0
f
2
mM, puis que fs’annule au moins
une fois.
Solution
: La fonction fest continue sur [0,1] donc admet un minimum et un maximum. On a alors Mf0et
fm0sur [0,1] ,ainsi g0sur [0,1] .On en déduit que
1
0
g0par croissance de l’intégrale. Mais
1
0
g= (M+m)
1
0
f
1
0
f
2
1
0
Mm =
1
0
f
2
Mm
car fest d’intégrale nulle sur [0,1]. On a donc
1
0
f
2
mM
De plus f
2
0donc 0
1
0
f
2
mM =mM 0. Ainsi met Msont de signes opposés, et puisque mM, on
am0M. Puisque met Msont des valeurs prises par f, (l’image d’un segment par une fonction continue est un
segment), il existe (a, b)[0,1]
2
tels que m=f(a)et M=f(b). D’après le TVI appliqué à fentre aet b, on en déduit
que fs’annule au moins une fois.
Exercice type 2
Soit pN
, on définit S
n
(p) =
n
k=1
1
k
p
et I
n
(p) =
n
1
1
x
p
dx.
1. Montrer, pour tout entier k1,1
(k+ 1)
p
k+1
k
1
x
p
dx 1
k
p
.
2. En déduire que pour tout entier n2:
S
n
(p)1I
n
(p)S
n1
(p)
puis que la suite (S
n
(p))
n1
converge si et seulement si p2.
Solution
: L’ idée développée dans cet exercice portent le nom de "comparaison séries-intégrales" (il est conseillé de
faire un dessin).
1. Par décroissance de x−1
x
p
,on a x[k, k + 1] ,1
(k+ 1)
p
1
x
p
1
k
p
. On intègre alors entre ket k+ 1,par
croissance de l’intégrale, on obtient
1
(k+ 1)
p
=
k+1
k
dx
(k+ 1)
p
k+1
k
1
x
p
dx 1
k
p
=
k+1
k
dx
k
p
2. Par Chasles, on a I
n
(p) =
2
1
1
x
p
dx +
3
2
1
x
p
dx+···+
n
n1
1
x
p
dx =
n1
k=1
k+1
k
1
x
p
dx. Si on somme les inégalités de
la question précédente, on obtient
n1
k=1
1
(k+ 1)
p
n1
k=1
k+1
k
1
x
p
dx =I
n
(p)
n1
k=1
1
k
p
=S
n1
(p)
—1/8—
G H
PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014
Or pour n2,
n1
k=1
1
(k+ 1)
p
=
j=k+1
n
j=2
1
j
p
=S
n
(p)1d’où l’encadrement demandé.
Un calcul simple donne
I
n
(p) =
n
1
1
x
p
dx =
ln n
n+
+si p= 1
x
1p
1p
n
1
=1
p111
n
p1
si p2
On peut maintenant conclure à l’équivalence
(S
n
(p))
n
converge p2
Sens =: Supposons que S
n
(p)converge, alors p= 1 car si p= 1,on a I
n
(p)
n+
+et puisque I
n
(p)
S
n1
(p),par le théorème d’encadrement, on en déduit que (S
n
(p))
n
diverge. Ainsi p2.
Sens =: Supposons que p2, alors
S
n
(p)I
n
(p) + 1 = 1
p111
n
p1
+ 1 1 + 1
p1
La suite est donc majorée, elle converge.
Exercice 1
Donner un équivalent de u
n
=
n
k=1
ln k.
Solution
: La fonction fdéfinie sur ]0,+[par f(x) = ln xest strictement croissante. On en déduit que pour
x[k, k + 1],ln kln xln (k+ 1). Par croissance de l’intégrale sur [k, k + 1] ,on a alors
k+1
k
ln (k)dx = ln k
k+1
k
ln (x)dx
k+1
k
ln (k+ 1) dx = ln (k+ 1)
On peut sommer ces inégalités pour kvariant de 1àn1,on obtient alors
n1
k=1
ln k=u
n
ln n
n1
k=1
k+1
k
ln (x)dx =
n
1
ln (x)dx
n1
k=1
ln (k+ 1) =
n
i=2
ln (i) = u
n
ln (1) = u
n
Un calcul élémentaire (la primitive de ln xest xln (x)x) donne
n
1
ln (x)dx =nln (n)n+ 1. On a donc
u
n
ln nnln (n)n+ 1 u
n
nln (n)n+ 1 u
n
nln (n)n+ ln (n) + 1
Ce qui donne
1
n+
1n1
nln nu
n
nln n1nln n1
nln n
n+
1
et prouve que
u
n
nln (n)
Exercice type 3
On définit pour n1,u
n
=
π
0
sin x
n+xdx. Donner la limite, puis un équivalent de u
n
.
—2/8—
G H
PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014
Solution
: Pour x[0, π], on a
0sin x
n+x1
ncar 0sin x1et 0nn+x
Par croissance de l’intégrale, on en déduit que
0u
n
=
π
0
sin x
n+xdx
π
0
dx
n=π
n
n+
0
Pour l’équivalent, on va améliorer l’encadrement. On pose v
n
=
π
0
sin x
ndx =1
n
π
0
sin xdx =2
n. Alors
v
n
u
n
=
π
0
sin x1
n1
n+xdx =
π
0
xsin x
n(n+x)dx =1
n
π
0
xsin x
n+xdx
Le même raisonnement que pour u
n
donne
x[0, π],0xsin x
n+xπ
n=0
π
0
xsin x
n+xdx
π
0
πdx
n=π
2
n
n+
0
On a donc
u
n
=v
n
+1
nε
n
ε
n
=
π
0
xsin x
n+xdx
n+
0
ce qui s’écit u
n
=2
n+o
n+
1
n,et donne l’équivalent u
n
2
n.
Exercice type 4
Formule de la moyenne : Soient fet gcontinues sur [a, b]où a < b avec gpositive, montrer qu’il existe c[a, b]tel que
b
a
f(t)g(t)dt =f(c)
b
a
g(t)dt.
Application : Soit ffinie et continue sur R, montrer que lim
x0
+
2x
x
f(t)
tdt =f(0) ln 2.
Solution
: La fonction fest continue sur [a, b],l’image du segment [a, b]est donc un segment [m, M], il existe donc
(α, β)[a, b]
2
tels que
m= min
[a,b]
f=f(α)et M= max
[a,b]
f=f(β)
La positivité de gsur [a, b]et la croissance de l’intégrale (a < b) permet alors d’écrire que
x[a, b], mg (x)f(x)g(x)Mg (x) =m
b
a
g(x)dx
b
a
f(x)g(x)dx M
b
a
g(x)dx
Si
b
a
g(x)dx = 0,alors gétant continue et positive, on a g= 0 et pour tout cde [a, b]on a 0 =
b
a
f(t)g(t)dt =
f(c)
b
a
g(t)dt = 0.
Sinon, on a, en divisant par
b
a
g(x)dx 0(car g0) ce qui ne change pas le sens de l’inégalité :
f(α) = m
b
a
f(x)g(x)dx
b
a
g(x)dx
M=f(β)
—3/8—
G H
PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014
D’après le TVI, il existe c[a, b]tel que f(c) =
b
a
f(x)g(x)dx
b
a
g(x)dx
.
Application : L’intégrale existe pour x > 0car [x, 2x]R
. Pour x= 0,on applique la formule de la moyenne avec
g(t) = t0,il existe c[x, 2x]tel que
2x
x
f(t)
tdt =f(c)
2x
x
dt
t=f(c)×ln 2. Puisque xc2xon a c
x0
+
0, et
par continuité de fen x= 0,il vient f(c)
x0
+
f(0). Ainsi
2x
x
f(t)
tdt =f(c)×ln 2
x0
+
f(0) ln 2.
Remarque : Si a > b, on a le même résultat, en effet
b
a
f(t)g(t)dt =
a
b
f(t)g(t)dt. On applique le résultat
précédent à
a
b
f(t)g(t)dt pour obtenir,
b
a
f(t)g(t)dt =f(c)
a
b
g(t)dt =f(c)
b
a
g(t)dt. c[b, a]. De même si
gest négative, on a le même résultat (on a deux inversions de l’inégalité).
Exercice 2
Soit fune fonction de classe C
1
sur [a, b].avec a < b. Montrer que
b
a
f(t) sin(λt)dt et
b
a
f(t) cos(λt)dt tendent vers
0quand |λ|tend vers +. (lemme de Riemann-Lebesgue).
Solution
: Puisque fest C
1
sur [a, b],on peut intégrer par parties en dérivant f. On a alors, pour λ= 0
u(t) = f(t)
v
(t) = e
iλt
u
(t) = f
(t)
v(t) = 1
e
iλt
=i
λe
iλt
,u, v sont C
1
sur [a, b]
b
a
f(t)e
iλt
dt =i
λe
iλt
f(t)
b
a
+i
λ
b
a
f
(t)e
iλt
dt =i
λe
iλb
f(b)e
iλa
f(a)+i
λ
b
a
f
(t)e
iλt
dt
On en déduit que
b
a
f(t)e
iλt
dt
i
λe
iλb
f(b)e
iλa
f(a)+
i
λ
b
a
f
(t)e
iλt
dt
Puisque fest continue sur [a, b],elle est bornée sur [a, b], soit Mun majorant de |f|sur [a, b](par exemple M= sup
[a,b]
|f|)
alors
i
λe
iλb
f(b)e
iλa
f(a)1
|λ|e
iλb
f(b)+e
iλa
f(a)=|f(b)|+|f(a)|
|λ|2M
|λ|
i
λ
b
a
f
(t)e
iλt
dt=1
|λ|
b
a
f
(t)e
iλt
dt1
|λ|
b
a
f
(t)e
iλt
dt =1
|λ|
b
a
|f
(t)|dt
d’où
b
a
f(t)e
iλt
dt2M
|λ|+1
|λ|
b
a
|f
(t)|dt
|λ|→+
0
Enfin, puisque |Re (z)||z|et |Im (z)||z|,on en conclut que
b
a
f(t) cos(λt)dt et
b
a
f(t) sin(λt)dt tendent vers 0si |λ|tend vers +
—4/8—
G H
PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014
Exercice 3
On définit Fsur ]0,+[par F(x) =
2x
x
dt
t+ 1 e
t
. Justifier que Fest bien définie sur ]0,+[, déterminer sa limite
en +.
Solution
: Soit ϕ:t−1
t+ 1 e
t
,pour t > 0, on a 0< e
t
<1, ainsi 1e
t
>0 =t+ 1 e
t
>0. La fonction ϕ
est donc définie et continue (inverse d’une fonction continue et non nulle) sur ]0,+[. Pour x > 0, on a [x, 2x]]0,+[,
ainsi ϕest intégrable sur [x, 2x](car continue), ceci prouve que F(x)existe pour x > 0.
Pour la limite en +, si t > 0, on a 0< e
t
<1 =0<1e
t
<1 =0< t < t + 1 e
t
< t + 1 et en passant à
l’inverse
tR
+
,1
t+ 1 f(t)1
t
On intégre cette inégalité sur [x, 2x]pour obtenir
x > 0,
2x
x
dt
t+ 1
2x
x
f(t)dt
2x
x
dt
t
soit
ln 2x+ 1
x+ 1 = [ln (t+ 1)]
2x
x
F(x)[ln t]
2x
x
= ln 2x
x= ln (2)
Puisque ln 2x+ 1
x+ 1
x+
ln (2) ,on a par encadrement F(x)
x+
ln (2) .
Exercice type 5
On définit fpar f(x) = e
x
2
x
0
e
t
2
dt. Justifier que fest bien définie et est C
sur R, est impaire et vérifie l’équation
différentielle y
2xy = 1. Donner une relation entre f
(n+1)
, f
(n)
et f
(n1)
pour n1.
Solution
: La fonction ϕ:t−e
t
2
est définie et continue sur R, ainsi F:x−
x
0
e
t
2
dt est dénie et dérivable
sur Ravec F
=ϕ. Puisque ϕest C
, on en déduit que Fest également C
. Il en découle que fest définie et C
sur R
(produit de fonctions C
).
Pour xR, on a alors
f
(x) = 2xe
x
2
x
0
e
t
2
dt +e
x
2
×e
x
2
= 2xf (x) + 1
ce qui prouve que fest bien solution de l’équation différentielle y
2xy = 1. Posons h:x−xf (x),on a donc
f
2h= 1,pour n1,on en déduit que
(f
2h)
(n)
= 0 =f
(n+1)
2h
(n)
= 0
Mais puisque g:x−xet fsont C
,la formule de Leibniz donne (en utilisant g
(k)
= 0 si k2)
h
(n)
(x) =
n
k=0
n
kg
(k)
(x)f
(nk)
(x) = n
0g
(0)
(x)f
(n0)
(x) + n
1g
(1)
(x)f
(n1)
(x)
=xf
(n)
(x) + nf
(n1)
(x)
On a donc
n1,f
(n+1)
(x) = 2xf
(n)
(x) + 2nf
(n1)
(x)
—5/8—
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