iv
Les articles scientifiques inclus dans cette thèse se penchent sur les
effets de commotions cérébrales multiples chez des athlètes plusieurs mois
après la dernière commotion. Dans un premier temps, l’aspect temporel est
évalué par le biais de la mesure de la P3a et la P3b dans différents groupes
d’athlètes. Ces composantes sont liées aux processus de mémoire et
d’attention. Les résultats suggèrent que, malgré un fonctionnement normal, les
athlètes ayant subi des commotions cérébrales éprouveraient de probables
changements cognitifs sous-cliniques persistants se traduisant par une
atténuation des P3a et P3b. Des altérations seraient aussi présentes quelques
années après la dernière commotion, mais de façon plus subtile. La deuxième
étude soumise s’intéresse aux processus électrophysiologiques liés au maintien
de l’information en mémoire de travail visuel chez des athlètes ayant subi
plusieurs commotions cérébrales. La mesure utilisée est la SPCN (sustained
posterior controlateral negativity), une composante ERP spécifique au
processus cognitif étudié. Les résultats montrent non seulement une
composante atténuée chez les athlètes ayant subi trois commotions cérébrales
ou plus, mais aussi une modulation de la composante en fonction du nombre
de commotions cérébrales subies.
Ces résultats pourraient contribuer à expliquer le risque accru de subir
des commotions cérébrales subséquentes observées chez ces athlètes. En lien
avec la littérature, ces données pourraient s’expliquer par la présence de
déficits cognitifs sous-cliniques ou encore par la mise en place de mécanismes