Les commotions cérébrales en quelques mots   
Guide à l’intention des journalistes préparé par le Centre canadien science et médias.  
Dernière mise à jour : 20 décembre 2011 
réflexion normales. Chez les 3 % à 5 % qui restent, l'affaiblissement des capacités cognitives, la douleur, 
l'anxiété ou la dépression subsistent, bien que ces gens soient remis de la commotion elle-même. Les 
spécialistes ignorent si les symptômes qui persistent sont induits par des facteurs psychologiques ou 
chimiques, ou encore une combinaison des deux. 
Une fois qu'un athlète a été victime d'une commotion, il risque davantage d'en subir d'autres. D'après 
certaines études, trois commotions ou plus peuvent induire des changements irréversibles dans la 
chimie du cerveau, ce qui dans certains cas, peut entraîner des déficiences cognitives. Généralement, 
plus le nombre de commotions subies par l'athlète est élevé, plus les symptômes sont graves, et la 
convalescence, longue. 
D'après des études récentes portant sur les boxeurs de carrière et les joueurs de football professionnel, 
les commotions à répétition induisent la démence, la maladie d'Alzheimer ou la maladie de Parkinson 
plus tard dans la vie. Cependant, on ne sait pas vraiment si l'apparition de ces maladies neurologiques 
est attribuable aux commotions multiples ou à d'autres facteurs, notamment d'autres blessures ou 
encore le style de vie de l'athlète. 
D'après les autopsies pratiquées sur le cerveau d'athlètes ayant subi des commotions répétées pendant 
leur carrière, ces derniers auraient plutôt souffert d’une maladie neurodégénérative associée à des 
troubles cognitifs et à des changements de personnalité, l'encéphalopathie traumatique chronique 
(ETC). Les dissections ont permis d'établir la présence de la protéine tau, protéine qui en s'accumulant 
dans les neurones, empêche les connexions avec les autres neurones de se former normalement. La 
protéine tau s'observe également dans la maladie d'Alzheimer, mais dans l'encéphalopathie 
traumatique chronique, elle ne s'accumule pas de la même façon que dans la maladie d'Alzheimer. 
Les spécialistes affirment que les athlètes ne doivent pas retourner au jeu le jour même où ils ont été 
blessés. Ils ont besoin de se reposer sur le plan physique et cognitif jusqu'à la disparition complète de 
tous leurs symptômes. On les autorise alors à faire des exercices d’aérobie légers, comme la marche, le 
vélo ou la natation, et ils peuvent faire de l'entraînement plus intensif, comme de la course, si leurs 
symptômes ne subsistent pas. Les joueurs de football et de hockey peuvent reprendre les exercices 
d'entraînement sans contact, puis avec contact et se remettre à jouer si les symptômes ont disparu. 
Prévention des commotions 
Le port d'un casque peut réduire considérablement les traumatismes crâniens et les lésions cérébrales 
chez les cyclistes, les skieurs et les planchistes. Mais le casque ne protège pas nécessairement le 
cerveau des commotions cérébrales, parce que la commotion est le résultat du contrecoup subi par le 
cerveau après le choc. Les spécialistes affirment qu'en apportant simultanément des changements 
dans les comportements, les règles et l'équipement de protection dans des sports, on réduirait le 
nombre de commotions liées à un sport. 
La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a constaté que l'une des principales causes 
des commotions pendant les parties de soccer, ce sont les coups de coude sur la tête donnés par les 
joueurs. D’autre part, des recherches plus poussées seront nécessaires sur les blessures à la tête dans ce 
sport, puisqu’on a récemment rapporté, de façon anecdotique, que les coups de tête (frapper le 
ballon au moyen de la tête) répétés causeraient des symptômes similaires à ceux d’une commotion 
cérébrale. Dans le sport amateur, quelques cas de commotions cérébrales ont été enregistrés suivant 
des coups de tête. Cela suggère qu’une bonne technique lors de ces coups est essentielle. La FIFA a 
modifié ses règlements afin que les coups de coude entraînent automatiquement la suspension 
pendant au moins deux parties. 
Pour de plus amples renseignements  
Willem Meeuwisse, Université de Calgary, Calgary, Alberta. 
Stewart Longman, neuropsychologue spécialisé en réadaptation, Foothills Medical Centre, Calgary, 
Alberta.