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LES COMMOTIONS CÉRÉBRALES
Par Simon Hébert, M.Sc. Pht
SIMON HÉBERT
  Originaire de Cowansville
  Gradué de l’Université de Montréal à la Maîtrise en physiothérapie en 2012
  Implication comme thérapeute avec plusieurs équipes sportives (Carabins Volleyball
et Soccer, Hockey Midget Espoir et AAA, Soccer U-16 AAA, etc.)
  Copropriétaire et physiothérapeute chez Clinique Alta Physio à Cowansville
  Passionné de sport
  Intérêt pour la physiothérapie sportive et la rééducation vestibulaire
OBJECTIFS DE LA PRÉSENTATION
Informer sur:
  Ce qu’est une commotion cérébrale
  Comment reconnaître une commotion cérébrale
  Les enjeux et conséquences d’une commotion cérébrale
  Les lignes directrices d’un retour au jeu
  Le rôle des différents intervenants
L’objectif n’est pas de vous décourager,
mais bien d’informer pour une prise en charge adéquate!
VRAI OU FAUX
Les commotions arrivent seulement chez les pros
FAUX
1% des athlètes sont des professionnels
VRAI OU FAUX
Les impacts dans les sports de contact sont légers et peu nocifs compte
tenu du casque
FAUX
Les coups à la tête peuvent représenter des impacts de collision à plus de
60km/h
VRAI OU FAUX
Les commotions se limitent aux athlètes de sport de contact seulement
FAUX
VRAI OU FAUX
Les jeunes récupèrent plus rapidement d’une blessure
musculosquelettique (entorse, fracture, etc)
VRAI
Le corps en croissance a un meilleur potentiel de guérison
VRAI OU FAUX
Les adolescents récupèrent plus rapidement commotion cérébrale
FAUX
Malgré la croissance et la plasticité, les impacts sur le développement sont
plus importants
QU’EST-CE QU’UNE COMMOTION?
C’est une blessure au cerveau qui cause un processus
inflammatoire
Conséquences
  Augmentation pression crânienne (10h à 7j)
  Crise énergétique (diminution du glucose et oxygène)
  Diminution du flot sanguin (explique mal de tête)
RECONNAÎTRE UNE COMMOTION CÉRÉBRALE
Évaluation
  Circonstances de l’accident
  Questionner sur la présence de signes et symptômes
  Drapeaux rouges (red flags)
LES CIRCONSTANCES DE L’ACCIDENT
Être attentif durant le match pour observer les impacts potentiellement dangereux
(directs et indirects à la tête)
Questionner l’athlète
  L’impact était-il direct ou indirect?
  Quelle partie de la tête a reçu l’impact?
  Y a-t-il d’autres parties du corps atteinte?
Excellente opportunité d’observer l’état d’éveil, la mémoire et la cohérence de l’athlète
ÉVALUATION DES SIGNES
Ce qui peut être observé par le thérapeute, l’entraîneur, les joueurs ou autres
témoins
  État d’éveil et de conscience
  Troubles de parole, incohérence
  Troubles d’équilibre ou de coordination
  Changement dans le comportement (confusion, sauts d’humeur)
  Vomissements
SYMPTÔMES
Symptômes les plus fréquents
  Vision floue
  Maux de tête (85%)
  Sensibilisation à la lumière ou aux
bruits
  Étourdissements (65%)
  Troubles de concentration (48%)
  Confusion et désorientation (40%)
  Fatigue
  Nausées
  Amnésie
  Perte de connaissance (5-9%)
Important de réaliser la subjectivité de cette évaluation
SIGNES NÉCESSITANT UNE INTERVENTION
MÉDICALE D’URGENCE
  Perte de connaissance
  Convulsions
  Vomissements
  Dilatation asymétrique d’une pupille
par rapport à l’autre
  Engourdissement des bras ou des
jambes
  Troubles de coordination
  Difficulté à reconnaître les personnes
  Comportement inhabituels
  Douleur intense au cou
  Confusion qui augmente
  Maux de tête qui augmentent en
intensité
  Trouble de l’élocution
  Faiblesse
  Vision double
  Somnolence excessive ou impossibilité
de réveiller l’athlète
QUE FAIRE DANS LE DOUTE?
L’athlète chez qui on soupçonne une commotion cérébrale devrait être
immédiatement retiré du jeu compte tenu des risques d’un 2e impact.
ENJEUX ET CONSÉQUENCES
Syndrome du deuxième impact
  Ralentissement de la récupération
  Le processus de guérison est interrompu
  Impact permanent au niveau des cellules nerveuses
  Symptômes persistants
  Cas de l’Université Bishop (2011)
Encéphalopathie chronique
PRISE EN CHARGE SUITE À LA COMMOTION
Phase 1: Repos complet (7 jours)
Phase 2: Reprise d’activités physique et mentale modérées
Phase 3: Entraînement individuel spécifique au sport (sans contact)
Phase 4: Reprise du sport en équipe (sans contact)
Phase 5: Retour au jeu (avec contact)
Laisser 24 heures sans symptômes entre chaque phase au minimum
PHASE 1 : REPOS
  Pas de stimulation visuelle (ex: lumière intense, télévision)
  Pas de stimulation auditive (ex: écouteurs, musique intense)
  Pas de tâche qui demande de la concentration (ex: jeux vidéos, lecture)
  Pas d’alcool
  Adapter le retour académique selon les symptômes
Minimum 7 jours pour les enfants avant un retour à l’activité physique
PHASE 2 À 6 : REPRISE DU SPORT
  Spécifique à chaque sport
  Doit revenir à l’étape précédente si les symptômes recommencent
  Voir protocoles adaptés selon les sports (Centre de traumatologie de
l’Hôpital pour enfants de Montréal)
  Pas de protocoles sportifs clairs sur les phases de récupération mentales
SI LES SYMPTÔMES PERSISTENT
Consulter un professionnel de la santé
Médecin
  Seul à pouvoir diagnostiquer une commotion cérébrale
  Arrêt de l’école ou du travail pour le temps nécessaire
  Prise en charge ou référence au besoin selon les troubles
SI LES SYMPTÔMES PERSISTENT
Consulter un professionnel de la santé
Travail interdisciplinaire entre le médecin et les autres professionnels si les
symptômes persistent plus de 14 jours
  Neuropsychologue
  Physiothérapeute
  Kinésiologue
QUAND S’AGIT-IL D’UNE COMMOTION DE
TROP?
Règle de trois
  Un athlète devrait cesser de se mettre à risque après 3 commotions
cérébrales
  Risque de séquelles permanentes
  Ne pas attendre d’avoir des symptômes permanents
COMMENT ACCEPTER CETTE SITUATION?
L’idée n’est pas de créer un vide pour l’athlète
  Orienter la carrière ou les intérêts vers un autre sport
  Orienter le rôle de l’athlète au sein de l’organisation (ex: coaching)
  Processus d’acceptation
La décision ne doit pas seulement venir du thérapeute ou du médecin, mais être
prise de manière éclairée.
LES JEUNES ATHLÈTES ET LES FEMMES
Les jeunes en puberté et les femmes sont plus à risque que les enfants ou
les adultes.
  La zone frontale du cerveau est très active pour la croissance
  Donc plus fragile aux impacts
  Pleine maturité de la zone frontale seulement à 25 ans
  Augmente le risque de second impact
  Les symptômes persistent plus longtemps chez les femmes
RÔLE DES INTERVENANTS
  Athlètes
  Coéquipiers
  Entraîneurs
  Parents
  Enseignants
  Fédérations sportives et directions scolaires
  Gouvernement
LES ATHLÈTES ET COÉQUIPIERS
Les athlètes
  Doit être conscient des risques pour prendre des décisions éclairées
  Avoir confiance envers ses entraîneurs et l’équipe médicale
  Connaître et rapporter les symptômes lors de leur apparition
  Influence de l’adrénaline, de la passion et de la pression dans un contexte sportif
Les coéquipiers
  Doivent démontrer du support pour l’athlète qui a subi une commotion
LES ENTRAÎNEURS
  Les intervenants les plus importants
  Représentent des exemples pour les athlètes et coéquipiers
  Leur attitude face aux commotions ont un impact direct sur l’attitude des athlètes
  Son rôle n’est pas de diagnostiquer, mais de savoir retirer du jeu et référer
  Gestion de la fatigue (augmente le risque)
  Expérience et mentalité à changer
L’ÉQUIPE MÉDICALE
Thérapeute sur le terrain (physiothérapeute, thérapeute du sport, etc)
  Font la gestion de toutes les blessures
  Doivent reconnaître les signes et symptômes
  Référer à un médecin au besoin
Médecin
  Doit avoir les connaissances pour assurer le suivi
  Retirer l’athlète de l’école au besoin
LES PARENTS
  Ne pas banaliser la condition (souvent par déni)
  Accepter de retirer du jeu et possiblement de l’école si nécessaire
  Soutenir
  Assurer une prise en charge adéquate à la maison
PRISE EN CHARGE SUITE À LA COMMOTION
  Repos (pas de stimulation)
  Alimentation (glucides à absorption rapide)
  Hygiène de sommeil
  Anti-inflammatoires après 72 heures (selon recommandations du médecin)
L’athlète doit bénéficier d’une bonne nuit de sommeil suite à une commotion.
La croyance qu’il faut réveiller l’athlète à toutes les heures est fausse et
retarderait la guérison.
ENSEIGNANTS
  Connaître les lignes directrices du protocole
  Exiger que l’étudiant consulte un professionnel compétent et suive un
protocole
  Permettre certaines adaptations pour les cours et évaluations
ENSEIGNANTS
Adaptations selon les troubles
  Attention
  S’asseoir en avant
  Enregistrer les cours
  Isoler l’étudiant pour les examens
  Mémoire
  Diminuer la charge de cours
  Sélectionner les lectures plus pertinentes
  Adapter les examens (logique vs par cœur)
  Fonctions exécutives
  Allouer plus de temps pour compléter les examens
  Avoir un encadrement adapté
LE GOUVERNEMENT
  Formation des professionnels du système public
  Développer des protocoles clairs et universels
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES ET DIRECTIONS
SCOLAIRES
  Doivent mettre en place des programmes de gestion des commotions
cérébrales
  Garder en tête l’objectif premier de l’étudiant-athlète
  Assurer la formation des entraîneurs et enseignants pour une prise en charge
optimale
AUX ÉTATS-UNIS
  Les poursuites judiciaires sont plus fréquentes aux États-Unis.
  Certains cas ont créer un préjudice et ont fait place à des lois.
Loi en vigueur:
  Tout athlète de moins de 18 ans chez qui on soupçonne une commotion doit
être retiré du jeu
  Doit obtenir son congé de la part d’un professionnel de la santé pour
réintégrer le sport
  Formation annuelle obligatoire pour les athlètes, parents et entraîneurs
EN CONCLUSION
  Le contexte scolaire ne permet pas toujours un suivi professionnel sur les
lignes de côté.
  Les joueurs, entraîneurs et parents doivent être en mesure de reconnaître les
signes et symptômes.
  Les commotions cérébrales doivent être prises en charge rapidement pour
éviter d’empirer ou de chroniciser la condition.
  Les adolescents sont plus à risque de souffrir de séquelles s’ils ne sont pas
pris en charge adéquatement.
QUESTIONS?
Merci de votre attention et surtout merci
d’investir dans votre santé!
BIBLIOGRAPHIE
  Ellemberg D, Les commotions cérébrales dans le sport, 2013, Les Éditions QuébecLivres, 286 pages
  Protocole de l’Hôpital pour enfants de Montréal: http://
www.hopitalpourenfants.com/info-sante/traumatologie/kit-pour-commotioncerebrale-de-lhopital-de-montreal-pour-enfants
  Enquêtes, Commotions: Jeunes cerveaux en péril,
http://ici.radio-canada.ca/special/enquete/commotions-cerebrales/, 2014
  Charge des neurologues contre les mises en échec, La Presse, http://
www.lapresse.ca/sports/hockey/201411/19/01-4820410-charge-desneurologues-contre-les-mises-en-echec.php
  League of Denial, http://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/ league-of-denial/,
2013
POUR ME JOINDRE
Clinique Alta Physio
Simon Hébert
Email: [email protected]
Téléphone: 450.955.3858
Adresse: 503 rue du Sud, Cowansville
Page web: www.cliniquealtaphysio.com
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