Il apparaît alors clair que le Projet de loi vise essentiellement, sous une fausse
appellation, à retirer un interdit datant de 24 siècles soit, le fait pour un médecin
de donner volontairement la mort à un patient.
Contraire aux chartes canadienne et québécoise
Ce Projet de loi est contraire aux principes défendus par les Chartes canadienne
(« Chacun a droit à la vie ») et québécoise (« tous les êtres humains sont égaux en
valeur et en dignité » et « tout être humain a droit à la vie, à l’intégrité…de sa
personne… »).
La valeur ou la dignité d’une personne ne diminue pas en fonction de son âge, de
son état ou de sa capacité. Or, ce Projet de loi se fonde sur certains postulats
éthiques contraires à nos Chartes, notamment à l’effet que « …l’intérêt de l’État à
préserver la vie diminue en fin de vie. » (Rapport Ménard, p. 200).
Sous un faux-prétexte de compassion et d'humanisme
Les justifications évoquées par la ministre responsable du Projet de loi pour
introduire l'euthanasie active ("aide médicale à mourir") portent sur la nécessité
d'avoir une approche humaniste et compassionnelle, sous-entendant que le refus de
l'euthanasie marquerait un manque de compassion de la part du personnel médical.
Une telle affirmation, par ailleurs abusive et fausse, porte atteinte à la
reconnaissance de tous ceux et celles qui prodiguent des soins avec dévouement et
humanité aux patients souffrants du Québec, et qui considèrent dans leur conviction
qu'on ne doit pas proposer ou provoquer la mort aux personnes en fin de vie.
Personne n'a le droit de remettre en cause la compassion et l'humanisme qui
habitent ces professionnels de la santé, ni au Québec, ni ailleurs dans le monde.
Ignorant les mises en garde contre les abus
En outre, le gouvernement refuse de considérer les problèmes que soulèvera
nécessairement la mise en application d’une telle loi. Il minimise les mises en garde
de nombreux experts médicaux relativement aux préjudices que pourraient subir
des personnes en état de vulnérabilité physique ou mentale – et surtout les
personnes souffrant de trouble du jugement ou de dépression.