Bonjour, Bien que je m’oppose à toute forme d’euthanasie, j’ai appris que le gouvernement provincial entend élaborer une loi prochainement pour réglementer l’aide médicale à mourir. J’ai fortement à cœur la protection du droit de conscience des travailleurs de la santé et des établissements de soins de santé qui refusent de s’adonner à cette pratique en raison de leurs convictions d’ordre moral ou éthique. La loi provinciale doit prévoir des dispositions assurant le droit de conscience des travailleurs de la santé et des établissements comme les hôpitaux, les maisons de soins infirmiers et les centres de soins palliatifs. Cette loi doit protéger les travailleurs de la santé afin qu’ils ne puissent être contraints à participer à ces procédures ou à diriger un patient vers ce service et qu’ils ne puissent subir de la discrimination en raison de leur objection fondée sur leur conscience. De même, il ne faut pas forcer les établissements à pratiquer l’euthanasie dans leurs installations. Aucun pays qui autorise actuellement l’euthanasie n’oblige les médecins à diriger un patient vers ce service ni n’oblige les établissements à fournir ce service. Par exemple, la loi californienne précise que la participation à toute activité liée au suicide assisté est volontaire. Les travailleurs et les établissements du secteur de la santé qui s’opposent à l’euthanasie le font parce qu’ils refusent d’agir contre leur conscience ou en raison de considérations d’ordre éthique, de valeurs organisationnelles, de convictions religieuses ou du serment d’Hippocrate. Bon nombre d’entre eux font partie de groupes religieux qui perçoivent toute forme d’aiguillage et le fait de permettre le suicide assisté dans leur établissement comme une participation à l’euthanasie. La Charte canadienne des droits et libertés protège les citoyens canadiens afin que l’État ne puisse les astreindre à agir contre leur conscience ou leurs convictions religieuses. Il existe des façons de respecter à la fois les décisions des patients et le droit des fournisseurs de soins et des établissements de s’abstenir d’adopter cette pratique. Les fournisseurs de soins et les établissements qui s’opposent à l’euthanasie sont motivés par leur préoccupation à l’égard du bien-être du patient. J’aimerais que ce soit un médecin ou un établissement de ce type qui s’occupe de moi. Si on les expulse du système de santé canadien, je ne disposerai plus de cette option. Cela entrave ma liberté de choix. Je souhaiterais également voir augmenter le financement au titre des soins palliatifs, des services de santé mentale et des services d’aide aux personnes handicapées. Il faut que les personnes désespérées aient accès à des mesures de soutien pour ne pas avoir à recourir à l’aide à mourir. Je vous prie d’accepter, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués. AJ (Andrew) Donauer