puissants. Cette formule s’est révélée extrêmement profitable et a conduit à la création de certaines des plus riches et
des plus puissantes multinationales que le monde ait connues.
Les spécialistes du marketing tentent de développer chez les jeunes enfants une reconnaissance de la marque. Ils
espèrent ainsi établir avec eux une longue relation. Selon le Center for a New American Dream, les bébés de six mois
peuvent déjà former des images mentales de logos et de mascottes. La fidélité à la marque peut ainsi être établie dès
l’âge de deux ans. En commençant l’école, un enfant peut reconnaître des centaines de logos.
Alors que les compagnies de repas-minute, de jouets et de vêtements cultivent la reconnaissance de leur marque auprès
des enfants depuis des années, des entreprises dites « pour adultes » (banques, fabricants automobiles, etc.) se lancent
elles aussi dans l’aventure.
Par exemple, des magazines comme Time, Sports Illustrated et People ont lancé des éditions pour enfants et
adolescents dans lesquelles on fait la promotion de produits pour adultes (mini-fourgonnettes, hôtels, lignes aériennes,
etc.).
Le marketing viral et marketing de rue
Le défi pour les spécialistes du marketing ? Se tailler une place dans l’encombrement publicitaire faisant partie de la vie
des jeunes. Plusieurs entreprises font maintenant appel au marketing viral - une nouvelle approche en matière de
bouche à oreille. Le principe consiste à dénicher les enfants les plus « cool » d’une communauté et à leur faire utiliser ou
porter un produit afin de générer de l’intérêt. Le marketing viral, également appelé marketing de rue, aide les
entreprises à pénétrer le marché des adolescents, à la fois insaisissable et inventif, par le biais de lanceurs de tendances
qui donnent à leurs produits un statut « cool ».
Le marketing viral convient particulièrement bien à Internet, où de jeunes promoteurs internautes infiltrent des groupes
de discussion et de clavardage pour disséminer des nouvelles concernant la musique, les vêtements et d’autres produits
à des usagers non avertis.
La commercialisation dans l’éducation
Jusqu’à tout récemment, les écoles représentaient encore des endroits où les enfants étaient à l’abri de la publicité et
des messages de consommation. Ce n’est cependant plus le cas, car les manques à gagner forcent les commissions
scolaires à ouvrir leurs portes aux entreprises en échange d’argent, d’ordinateurs et de matériel scolaire.
Les entreprises prennent conscience du potentiel qu’offrent les milieux scolaires pour la promotion de leur marque et
de leurs produits. L’école donne accès à un public captif composé de jeunes et suppose un accord tacite des professeurs
et du système. Les spécialistes du marketing exploitent ce médium de plusieurs façons, incluant :
la commandite de matériel scolaire : par exemple, une trousse santé remplie de produits Kraft et servant à
enseigner les bonnes habitudes alimentaires contenues dans le Guide alimentaire canadien ;
la fourniture d’équipement technologique aux écoles en échange d’une grande visibilité ;
les ententes exclusives avec des fabricants de repas-minute et de boissons gazeuses en vue d’offrir leurs
produits dans une école ou une région ;
les publicités affichées dans les classes et les autobus scolaires, sur les ordinateurs, etc. en échange de fonds ;
les concours et programmes promotionnels : par exemple, le programme de lecture de Pizza Hut où les enfants
reçoivent un coupon leur donnant droit à une pizza gratuite quand ils atteignent leur objectif de livres lus en un
mois ;
la commandite d’événements scolaires : l’entreprise canadienne ShowBiz organise des soirées dansantes avec
vidéoclips pour faire la promotion de divers produits de commanditaires.