CCP Deug 2004 2ème épreuve corrigé Questions préliminaires 2 2 1◦ ) La fonction x 7→ e−x est continue et positive sur [0, +∞[. Puisque limx→+∞ x2 e−x = 0, on Z +∞ 1 1 −x2 ae = Ox→+∞ x2 , or dx converge (Riemann avec α = 2 > 1) donc par comparaison x2 1 Z +∞ Z +∞ 2 −x2 e−x dx existe. e dx converge et donc I = 0 1 ◦ 0 2 )a) Pour t ∈ [0, 1[, Ψ (t) = 1 − 1 1−t t = − 1−t 6 0 (nulle seulement en 0). Donc Ψ est décroissante (et même strictement décroissante) sur [0, 1[ , de plus Ψ(0) = 0 donc Ψ est négative sur [0, 1[. 2◦ )b) Ψ(t) = t + ln (1 − t) = − 12 t2 + ot→0 (t2 ). I. Un équivalent des intégrales de Wallis et une application Z π/2 Z π/2 π ◦ 3 )a) I0 = et I1 = 1 dx = sin x dx = − cos(π/2) + cos 0 = 1. 2 0 0 3◦ )b) Soit n ∈ N et fn : x 7→ sinn x. fn est continue et positive sur [0, π/2] et n’est pas la Z π/2 fonction nulle donc In = sinn x dx est un réel strictement positif (« critère de nullité »). 0 π/2 sin(x) sinn (x) dx, et on obtient, quand n > 1, par intégration par parties : 0 Z π/2 π/2 n cos(x) sinn−1 (x) cos(x) dx = 0 + n(In−1 − In ) (car cos2 = = [− cos(x) sin (x)]0 + n 3◦ )c) In+1 = In+1 Z 0 1 − sin2 ) Donc pour n > 1, on a In+1 = n In−1 . n+1 n 4◦ ) un+1 = (n + 1)In In+1 = (n + 1)In In−1 = nIn−1 In = un donc (un ) est une suite n+1 constante. π π . Pour tout n > 1, nIn−1 In = u1 = 1I0 I1 = donc In−1 In = 2 2n 5◦ ) Équivalent de In 5◦ )a) Pour tout x ∈ [0, π/2], 0 6 sin(x) 6 1 donc sinn+1 (x) 6 sinn (x) 6 sinn−1 (x) donc par croissance de l’intégrale pour n > 1, on a In+1 6In 6In−1 . 5◦ )b) Puisque In−1 > 0 (cf. 3◦ )b)), on a n In+1 In = 6 6 1 donc par encadrement n+1 In−1 In−1 In /In−1 → 1 donc In ∼ In−1 . +∞ ◦ ◦ ◦ 5 )c) D’après 5 )b) et 4 ), In2 π ∼ donc puisque In > 0 , on a In ∼ +∞ 2n +∞ r π 2n 6◦ ) Application : R. Coutens page 1 sur 4 Lycée Pothier √ 6◦ )a) Jn = Z CCP Deug 2004 2ème épreuve corrigé 2 n n x n 1− 0 alors dx = − sin(t) dt et pour n>1, Jn = √ π 2 Z n √ dx, on pose x = n cos(t) en faisant varier t de 0 à π/2, on a n x2 1− = (1 − cos2 (t))n = sin2n (t) d’où n sin2n+1 (x) dx. 0 ◦ 6 )b) On a donc Jn = √ nI2n+1 ∼ n √ n r √ π π et limn Jn = . 2(2n + 1) 2 II. Intégration sur un intervalle non borné de la limite d’une suite de fonctions A - La convergence uniforme est insuffisante . . . 7◦ )a) Graphe de g2 ... 7◦ )b) Les restrictions de gn aux intervalles [0, n[, [n, 2n[ et [2n, +∞[ sont affines donc continues et limx→n− gn (x) = n/n2 = 1/n = gn (n) et limx→2n− gn (x) = −2n/n2 + 2/n = 0 = gn (0) donc gn est continue sur [0, +∞[. Z +∞ Z 2n De plus gn (x) dx = gn (x) dx + 0 et cette intégrale est l’aire du triangle de base [0, 2n] 0 0 Z +∞ 1 1 gn (x) dx = 1. et de hauteur gn (n) = 1/n c’est-à-dire 2 (2n) · n = 1 : 0 ◦ 7 )c) k gn k∞ = supx∈[0,+∞[ |gn (x)| = gn (n) = 1 n →n 0 donc la suite (gn ) converge uniformément sur [0, +∞[ vers la fonction nulle. Z +∞ Z +∞ Et on a lim gn (x) dx = 1 6= 0 = lim gn (x) dx. n→+∞ 0 0 n→+∞ B - Une condition suffisante : convergence uniforme sur tout segment et domination 8◦ ) Soit a > 0. Les fn sont continues sur [0, a] et (fn )n converge uniformément sur [0, a] vers f donc f est continue sur [0, a]. Ceci étant valable pour tout a > 0, on a f est continue sur [0, +∞[ . Z +∞ ∗ De plus, pour tout n ∈ N , |fn | 6 g donc par passage à la limite |f | 6 g. Puisque g(x) dx 0 Z +∞ converge, on a f (x) dx est absolument convergente donc convergente. 0 ◦ 9 ) Soit ε > 0. ◦ Z +∞ Z +∞ Z 9 )a) ϕ(t) = g(x) dx = g(x) dx − t 0 Z +∞ g(x) dx, on a limt→+∞ ϕ(t) = 0 . t Z g(x) dx. Puisque limt→+∞ 0 t g(x) dx = 0 0 ε D’après la définition de la limite, puisque ε > 0, il existe un réel A > 0 tel que |ϕ(A)| < d’où 4 Z +∞ ε g(x) dx < . 4 A 9◦ )b) Pour tout n≥1, d’après la relation de Chasles (et la convergence des intégrales) : R. Coutens page 2 sur 4 Lycée Pothier CCP Deug 2004 2ème épreuve corrigé Z +∞ Z A |fn (x) − f (x)| dx = |fn (x) − f (x)| dx+ |fn (x) − f (x)| dx 6 |fn (x) − f (x)| dx+ A 0 Z0 +∞ Z +∞ 0 Z +∞ Z +∞ ε |fn (x)| dx + |f (x)| dx Or |fn (x)| dx 6 |g(x)| dx 6 et de même 4 A A A A Z A Z +∞ Z +∞ ε ε |f (x)| dx 6 d’où finalement |fn (x) − f (x)| dx 6 |fn (x) − f (x)| dx + . 4 2 A 0 0 Z A 9◦ )c) D’après l’inégalité de la moyenne, |fn (x) − f (x)| dx 6k fn −f k∞,[0,A] donc d’après la 0 Z A convergence uniforme sur le segment [0, A] de (fn )n vers f , on a limn |fn (x) − f (x)| dx = 0. Z A0 ε |fn (x) − f (x)| dx 6 et Comme ε/2 > 0, il existe donc un rang n0 tel que pour n > n0 , 2 0 Z +∞ ε ε |fn (x) − f (x)| dx 6 + = ε. on a alors avec le b) : 2 2 0 Z +∞ Donc pour tout ε > 0, il existe n0 ∈ N tel que pour tout n > n0 , |fn (x) − f (x)| dx 6 ε : 0 Z +∞ Z +∞ on a montré par définition de la limite que lim fn (x) dx = f (x) dx. Z +∞ Z A n→+∞ 0 0 III. Application au calcul de l’intégrale de Gauss 10◦ ) Soit x un réel strictement positif. Remarque : Je pense qu’il s’agit d’une erreur, le cas x = 0 n’est pas particulier et il est utile... √ 2 10◦ )a) Soit x > 0, n ∈ N∗ . Si x > n, on a fn (x) = 0 6 e−x = f (x). 2 2 Sinon t = xn ∈ [0, 1[ donc on a Ψ(t) 6 0 donc ln(1 − t) 6 −t d’où n ln(1 − xn ) 6 −x2 puis par n x2 2 6 e−x = f (x). croissance de exp : fn (x) = 1 − n ∗ Pour tout x > 0 et tout n ∈ N , 0 6 fn (x) 6 f (x) n x2 ◦ 2 −x2 10 )b) Si n vérifie n > x , on a |fn (x) − f (x)| = f (x) − fn (x) = e − 1− = n 2 x nΨ x2 2 2 2 n e−x 1 − en ln(1− n )−x = e−x 1 − e . 10◦ )c) Soit x > 0, pour n assez grand on peut utiliser le b) et de plus d’après les préliminaires 1 1 x4 2 2 2 Ψ(t) ∼ − t2 . Or limn→+∞ xn →n→+∞ 0, donc on a Ψ( xn ) ∼ − 2 donc limn nΨ( xn ) = 0 t→0 n→+∞ 2 2n 2 x nΨ 2 n puis limn e−x 1 − e = 0. Donc pour x > 0, limn fn (x) = f (x) : la suite de fonctions (fn ) converge simplement vers la fonction f sur [0, +∞[ . 11◦ ) Soit a un réel strictement positif. Pour n assez grand on aura n > a2 . Alors pour tout x ∈ [0, a], on a d’après 10◦ )b) R. Coutens page 3 sur 4 Lycée Pothier CCP Deug 2004 2ème épreuve corrigé |fn (x) − f (x)| 6 1 1 − e nΨ 2 x n . a2 x2 a2 x2 6 < 1 et Ψ est décroissante sur [0, 1[ (cf. préliminaires) donc Ψ( ) > Ψ( ) n n n n 2 a nΨ n puis |fn (x) − f (x)| 6 1 1 − e . Or 0 6 a2 nΨ n . Ce majorant tend vers 0 quand n tend vers +∞ (même Donc k fn − f k∞,[0,a] 6 1 − e démonstration qu’au 10◦ )c)) donc la suite (fn ) converge uniformément sur [0, a] vers f . 12◦ ) D’après 10◦ ) et 11◦ ), on peut appliquer le résultat de la partie B donc : √ n Z n Z +∞ Z +∞ Z +∞ Z +∞ x2 −x2 fn (x) dx = 0+ fn (x) dx. Or f (x) dx = lim e dx = 1− dx n n 0 0 0 0 0 n Z +∞ Z √n x2 2 −x donc e dx = lim 1− dx et cette limite a été trouvée au A.6◦ ) n n 0 0 √ Z +∞ π −x2 e . dx = 2 0 R. Coutens page 4 sur 4 Lycée Pothier