Mathématiques générales
Examen (24 septembre 2010)
Correction
Question 5. Soit f :E→F une application. Soit B ⊆F.
(a) Montrer que f (f−1(B)) ⊆B.
(b) Donner un exemple où f (f−1(B)) 6=B.
(c) Écrivez f (f−1(B)) sous la forme d’une formule dans laquelle n’apparaissent que E, F, B, f ,
∩,∪et des parenthèses (chaque symbole peut être utilisé le nombre de fois que vous désirez
— y compris pas du tout). Prouvez votre formule.
(a) Si x∈E,x∈f−1(B), alors, par définition, f(x)∈B. Donc, f(f−1(B)) ⊆B.
(b) Soit f:R→R,f(x) = 0 pour tout x∈R. Alors, f(f−1(R)) = {0} 6=R.
(c) On a f(f−1(B)) = f(E)∩B. L’inclusion « ⊆» est une conséquence du point (a). D’autre
part, soit y∈f(E)∩B. Alors il existe x∈Eavec y=f(x). Comme y∈Bon a que x∈f−1(B).
Alors y=f(x)∈f(f−1(B)).
Question 6. Soit q ∈Qet n ∈N\{0}. Montrez que q+√2/n/∈Q, sachant que √2est irration-
nel.
Par l’absurde, supposons que q+√2
nsoit rationnel. Il existe donc q0∈Qtel que q0=q+√2
n. Par
des manipulations élémentaires de calcul, on peut déduire que (q0−q)n=√2 où q,q0,n∈Q.
Vu que Qest un corps (et donc stable par addition, inverse et multiplication) la précédente égalité
implique que √2 est rationnel, ce qui est une contradiction.
Question 7. On considère la fonction f :R→Rdéfinie ci-dessous :
f(x) = (x si x ∈Q,
−x si x ∈R\Q.
(a) Prouvez que, quel que soit x0∈R\{0}, f n’est pas continue en x0.
Soit x0∈R\{0}, nous allons supposer (par l’absurde) que fest continue en x0. Rappelons
que si une fonction fest continue en x0et qu’une suite (xn)nconverge vers x0alors la suite
(f(xn))nconverge vers f(x0). Nous allons distinguer deux cas.
Soit x0∈Q\{0}. Considérons la suite (xn)ndéfinie par xn=x0+√2
n, pour n>1. Par la
question 6, il s’agit d’une suite dans R\Q. De plus, cette suite converge clairement vers
x0. Si nous considérons la suite (f(xn))n, par définition de f, cette suite est en fait égale
à la suite (−xn)net converge donc vers −x0. Toujours par définition de f, nous savons
que f(x0) = x0, vu que x0∈Q. Vu que x06=0, nous avons en particulier que x06=−x0.
Nous avons donc construit une suite (xn)convergeant vers x0telle que la suite (f(xn))nne
converge pas vers f(x0), ce qui contredit la propriété rappelée ci-dessus.
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