Colles semaine 16, sujet C D’Arsonval, PSI?2016-2017
Machine synchrone
Question de cours
Déterminer, en régime continu, les équations électrique et mécanique d’une MCC. En déduire, en régime station-
naire (et à tension d’induit constante), la caractéristique couple-vitesse du moteur. En déduire ses caractéristiques
de fonctionnement (démarrage, vitesse angulaire à vide et réponse à une diminution de l’alimentation statorique).
Éléments de correction de l’exercice 0 :
Circuit induit : U=RIm+Ecem,Γ=ΦIm(admis) et Ecem = ΦΩ (déduit d’une conservation énergétique) avec
Imintensité qui traverse le rotor, positive en fct moteur donne
Γ = Φ
RU−Φ2
RΩ
Φcste homogène à un flux magnétique et proportionnelle au courant inducteur.
Exercice 1 : Turboalternateur
À l’issue de la chaîne de production de l’énergie d’une centrale nucléaire se
trouve un turboalternateur : une turbine tournant à grande vitesse (3000
tours/minute) entraîne un rotor constitué d’un électroaimant bipolaire
dont le flux magnétique est canalisé vers trois enroulements statoriques
fixes dans le référentiel terrestre, orientés à 120°l’un de l’autre, voir ci-
contre. La variation de flux dans chaque enroulement statorique induit une
force électromotrice de pulsation égale à la vitesse angulaire de rotation
du rotor.
Chaque enroulement statorique est constitué de Nsboucles de conduc-
teur, de surface S. Les enroulements (2) et (3) sont identiques à l’enrou-
lement (1). On notera Oxyz le système d’axes orthogonal direct lié au
référentiel du stator, tel que le vecteur unitaire normal orienté de l’en-
roulement (1) soit #”
eyet que les axes des trois autres enroulements soient
dans le plan (xOy).
On suppose le régime sinusoïdal permanent atteint, et la vitesse de rotation du rotor, constante, est notée Ω. On
admet que le champ excitateur créé par le rotor vaut
#”
Br=µ0Nr
eIr[cos(Ωt)#”
ex+ sin(Ωt)#”
ey] = B0[cos(Ωt)#”
ex+ sin(Ωt)#”
ey]
où Irest le courant permanent traversant le rotor, Nrle nombre de spires de l’enroulement rotorique et el’épaisseur
de l’entrefer. Ainsi, à t= 0 le champ excitateur est dirigé selon #”
expuis il tourne à vitesse angulaire Ωdans le sens
trigonométrique autour de l’axe #”
ez.
1 - Exprimer les flux Φr
k(k= 1 à3) du champ excitateur dans les trois enroulements statoriques en fonction de t.
En déduire les tensions aux bornes des enroulements statoriques ekappelées tensions simples à vide.
2 - En notation complexe, ces tensions s’écrivent sous la forme
ek=E0ej(Ωt+ψk)
Exprimer l’amplitude E0et les phases ψk. Représenter ces tensions dans le diagramme de Fresnel.
Les trois enroulements sont connectés en étoile à un point neutre commun noté npris
comme référence des potentiels, voir ci-contre. On suppose en outre que la machine
fonctionne à vide, c’est-à-dire i1=i2=i3= 0.
3 - Exprimer les tensions entre les trois bornes libres, e12,e23 et e31, appelées tensions
composées, en fonction des ek. Les représenter dans le diagramme de Fresnel.
4 - Montrer que l’amplitude des tensions composées vaut Ec=√3E0et donner le
déphasage de la tension composée e12 par rapport à la tension simple e1.
La machine synchrone reliée en étoile est maintenant supposée débiter des courants ik
orientés comme sur la figure en convention générateur. On admet que le point neutre
se comporte comme un nœud isolé de la terre.
5/7 Étienne Thibierge, 3 février 2017, www.etienne-thibierge.fr