FUNDP - Unité de didactique de la physique Formulation générale des séries de Fourier 1 Séries en sinus et cosinus Soit une fonction périodique h(t). Fourier a montré que h(t) peut s’exprimer comme une somme de fonctions périodiques : ! (1) cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b (2) ∞ 2πt A0 X h(t) = + An cos 2 n=1 T n − ϕn En utilisant la relation trigonométrique suivante : On peut réécrire h(t) : ∞ A0 X 2πnt 2πnt + An cos ϕn cos + An sin ϕn sin h(t) = 2 T T n=1 (3) Notons a0 le terme A20 , an le terme (An cos ϕn ) et bn le terme (An sin ϕn ). h(t) peut alors s’écrire de la manière suivante : h(t) = a0 + ∞ X an cos n=1 2πnt T + bn sin 2πnt T (4) Les cosinus et sinus de l’expression (4) sont indépendants et orthogonaux sur une période car leur produit scalaire est nul, comme on peut le voir dans les relations suivantes 1 : 1. δij est le symbole de Kronecker et vaut 1 si i = j et zéro sinon. Matthieu Dontaine - Fernande Frising 1 FUNDP - Unité de didactique de la physique ( δmn T2 m 6= 0 2πnt 2πmt sin dt = sin T T 0 m=0 t0 ( Z t0 +T δmn T2 m 6= 0 2πmt 2πnt cos cos dt = T T T m=n=0 t0 Z t0 +T 2πnt 2πmt sin cos dt = 0 T T t0 Z t0 +T En multipliant h(t) par sin 2πmt T ou cos 2πmt T (5a) (5b) (5c) , en intégrant sur la période T et en uti- lisant les propriétés d’orthogonalité décrites par les équations (5), on obtient les expressions des a0 ,an et bn : Z 1 T h(t)dt a0 = T Z0 2 T 2πnt an = h(t) cos dt T T 0 Z 2 T 2πnt h(t) sin dt bn = T 0 T (6) (7) (8) D’après ces expressions, on peut voir que si la fonction h(t) est paire, tous les bn seront nuls tandis que si h(t) est une fonction impaire, ce seront les an qui s’annuleront. 2 Série de Fourier sous forme complexe L’équation (1) peut se mettre sous la forme exponentielle suivante : h(t) = ∞ ∞ X A0 X An j [ 2πnt An −j [ 2πnt −ϕn ] T + e T −ϕn ] + e 2 2 2 n=1 n=1 En effet, si on se rappelle des relations d’Euler : Matthieu Dontaine - Fernande Frising 2 (9) FUNDP - Unité de didactique de la physique On trouve que : e+jθ = cos θ + j sin θ e−jθ = cos θ − j sin θ (10) (11) 1 +jθ 1 −jθ e + e = cos θ (12) 2 2 Il suffit dès lors de prendre θ = 2πnt − ϕ et d’introduire l’expression de cos θ dans n T l’expression (1) pour obtenir la relation (9). Finalement (9) peut s’écrire sous la forme suivante : +∞ X h(t) = Cn e j2πnt T (13) n=−∞ Les coefficients Cn sont des nombres complexes et valent en tenant compte que ϕ−n = ϕn : An jϕn e 2 A0 = 2 An −jϕn = e 2 Cn<0 = (14a) Cn=0 (14b) Cn>0 (14c) On peut remarquer que 2 C−n = Cn∗ et donc |C−n | = |Cn |. Le coefficient Cn est donné par : 1 Cn = T Z T h(t) e 0 2. A∗ est le complexe conjugué de A. Matthieu Dontaine - Fernande Frising 3 −j2πnt T dt (15)