Mémoire de DIU de Pédagogie Médicale
Année universitaire 2006/2007
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Nathalie DHEDIN
Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie
Site Pitié-Salpêtrière
Service d’Hématologie Clinique
Hôpital de la Pitié-Salpêtrière
1
Sommaire
Résumé ………………………………………………………………….…3
Introduction……………………………………………………………….4
Matériels et méthodes……………………………………………………..5
¾ Descriptif de l'étude …………………………………………………….5
¾ Contenu du questionnaire……………………………………………......5
¾ Enseignement théorique concernant l’annonce d’une maladie grave
ou d’une mauvaise nouvelle……………… ……………………………6
Résultats ………………………………………… ……………………... .7
¾ Importance accordée par les étudiants aux problèmes d’annonce
d’une maladie grave ou d’une mauvaise nouvelle ….………………..….7
¾ Evaluation de l’enseignement concernant l’annonce d’une maladie
grave ou d’une mauvaise nouvelle …………………… ……………… 7
a) Enseignement réalisé à la faculté ………………………………..……………8
b) Cas clinique dans les services hospitaliers et groupes de parole ……..……….8
c) Entretiens médecin malade ………………………………………… ……….8
d) Synthèse concernant l'enseignement théorique et pratique ………………...…9
¾ Difficultés rencontrées dans la pratique de la relation médecin malade...10
Discussion ………………………………………………………………….11
Conclusion …………………………………………………………………13
Références bibliographiques …………………………………………….. 14
Annexe 1 ……………………………………………………………………15
Annexe 2 ……………………………………………………………………16
2
Résumé
L’annonce d’une maladie grave ou d’une mauvaise nouvelle constitue un acte médical
difficile et fréquent. Un enseignement spécifique y est consacré dans les facultés de
médecine. L’objectif de ce travail est d’évaluer cet enseignement et d’analyser les
difficultés rencontrées par les étudiants dans la relation médecin malade.
Entre avril et septembre 2007, vingt deux étudiants de DCEM4 de la faculté de médecine
Pierre et Marie Curie, site Pitié-Salpêtrière ont participé à une enquête en remplissant un
questionnaire intitulé « l’annonce d’une maladie grave ou d’une mauvaise nouvelle ».
Tous les étudiants interrogés se sont sentis concernés par ce problème. Soixante douze
pour cent d’entre eux disent avoir assisté aux cours magistraux, 54% aux enseignements
dirigés (ED) réalisés en DCEM2, dans le cadre du module 1 du programme de l’ examen
national classant (ECN). La majorité des étudiants (63%) ont assisté à des entretiens
d’annonce, alors que 23% seulement d’entre eux ont participé à d’autres modalités
d’enseignements pratiques telles que des cas cliniques, des jeux de rôle, ou des groupes de
parole. Les étudiants sont presque unanimes à estimer que l’enseignement en cours est trop
théorique et à souhaiter un enseignement plus pratique, leur permettant de mieux partager
l’expérience des praticiens. Ils demandent également, qu’au sein des services, ils puissent
assister de manière plus régulière aux entretiens médecin malade, et participer aux groupes
de parole. Tous les étudiants interrogés à l’exception d’un, ont déjà éprouvé des difficultés
devant des patients les interrogeant sur leur diagnostic ou leur pronostic. Ils ont conscience
des difficultés que représente la pratique de la relation médecin malade.
En conclusion, cette enquête montre l’intérêt porté par les étudiants aux questions en lien
avec la relation médecin malade, dont ils comprennent la complexité. Ils souhaitent, par
ailleurs, recevoir un enseignement plus pratique sur le sujet.
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Introduction.
L’annonce d’une maladie grave ou d’une mauvaise nouvelle est une situation fréquente et
difficile de la pratique médicale [1]. L’information du patient est une obligation légale et
déontologique régie par l’article 35 du code de déontologie (Annexe 1) et répond également
à un souhait des patients [2, 3]. Pour un médecin, l’annonce d’une maladie grave ou d’une
mauvaise nouvelle n’est pas un acte neutre. Elle va provoquer des réactions émotionnelles
liées au patient, à la maladie et au médecin lui-même. Le médecin peut éprouver des
difficultés à annoncer une nouvelle qui sera très probablement vécue de manière très
violente par le patient. L’annonce peut prendre une dimension plus dramatique pour le
médecin, lorsqu’il se sent proche du patient ou s’identifie à lui. Le médecin peut également
se sentir confronté à sa propre vulnérabilité et au problème de la mort [4]. L’annonce d’une
mauvaise nouvelle peut être ressentie comme un échec par le médecin dont le rôle est de
soulager et dans la mesure du possible de guérir les patients. Malgré ces difficultés, le
médecin se doit de réaliser cet acte médical le mieux possible. La qualité de l’annonce peut
permettre d’atténuer l’impact négatif du message et influencer le vécu de la maladie par le
patient. Elle est déterminante pour la relation médecin malade et facilite la prise en charge
médicale [5,6]. La réalisation satisfaisante de cet acte médical nécessite à la fois des
connaissances médicales précises concernant le diagnostic et le pronostic de la maladie, des
qualités humaines et un savoir théorique et pratique concernant la relation médecin malade.
Si la relation médecin malade est considérée, depuis longtemps, comme un acte important
de la pratique médicale, elle n’était auparavant pas enseignée dans les facultés de médecine.
L’acquisition de sa pratique se faisait, de manière assez inégale, au cours de l’apprentissage
médical. Depuis un peu plus de dix ans en France, un intérêt croissant a été observé pour
4
les questions intéressant l’éthique médicale et la relation médecin malade; certaines facultés
ont alors intégré cet enseignement au programme des études médicales sous forme d’un
enseignement théorique ou de travaux pratiques. Actuellement, le programme officiel de
l’examen national classant (ECN) consacre plusieurs questions à l’éthique et la déontologie
médicale, la relation médecin malade, l’accompagnement du patient en fin de vie,
reconnaissant leur importance dans la pratique médicale. Il s’agit cependant d’un
enseignement particulier qui doit transmettre non seulement des connaissances théoriques,
mais une aptitude à communiquer et à faire preuve de qualités relationnelles et humaines. A
la faculté de médecine Pierre et Marie Curie, site Pitié-Salpêtrière, cet enseignement est
dispensé à la fois sous forme de cours et sous formes d’enseignement dirigés (ED).
L’objectif de ce travail est d’évaluer l’enseignement théorique et pratique reçu sur la
question de « l’annonce d’une maladie grave ou d’une mauvaise nouvelle » et de faire un
état de lieux des difficultés rencontrées par les étudiants dans leur pratique médicale.
Matériels de méthodes.
Descriptif de l’étude :
Il s’agit d’une étude prospective réalisée entre avril et septembre 2007 dans le service
d’hématologie de la Pitié-Salpêtrière. Vingt deux étudiants de DCEM4 ont répondu à un
questionnaire intitulé « Annonce d’une maladie grave ou d’une mauvaise nouvelle: points
de vue d’étudiants de médecine de DCEM4 sur l’enseignement reçu et les difficultés
rencontrées ». Nous avons limité cette étude aux étudiants de DCEM4, afin d’évaluer leurs
connaissances et réflexions sur le sujet, quelques mois seulement avant leur pratique
médicale d’interne. Vingt deux étudiants ont répondu à ce questionnaire, dix neuf d’entre
eux étaient alors externes dans le service d’hématologie. Pour répondre au questionnaire,
les étudiants du service d’hématologie étaient réunis dans une salle pendant une durée de 30
à 45 minutes. Les questionnaires étaient anonymes et nous avons insisté sur l’importance
du caractère personnel des réponses. Ce questionnaire (annexe 2) était composé de
questions à choix multiples pour faciliter le remplissage et l’analyse, et de questions
rédactionnelles courtes pour recueillir des données qualitatives personnelles.
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