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Nombre premiers, décomposition d’un entier en produit de facteurs premiers
Existence : Si n =2, alors l’égalité (p1,α1) = (2, 1)assure l’initialisation. Pour l’hérédité, on
suppose donc la décomposition acquise pour tout nombre de l’intervalle i ∈[[1, n−1]]. Si n >2,
n possède au moins un diviseur premier p d’après le lemme 1, et l’on peut écrire n =pm, avec
m<n. Si m =1, c’est fini ; sinon on applique l’hypothèse de récurrence à m pour obtenir une
décomposition de m, et donc de n.
Unicité : Elle est acquise si n =2car 2est le seul nombre premier inférieur ou égal à 2entraînant
par conséquent 2=21. Passons alors à l’hérédité, en supposant que l’unicité soit démontrée
jusqu’au rang n. Considérons les écritures
n+1=pα1
1···pαk
k=qβ1
1···qβm
m,
avec α1, . . . , αk,β1, . . . , βm∈N∗, et où les p1, . . . , pk,q1, . . . , qm∈Nsont premiers. pkdivise
qβ1
1···qβm
m, donc divisera l’un des qid’après le lemme 3, par exemple pk|qm. Comme pkest
premier, cela entraîne pk=qmet
n+1
pk
=pα1
1···pαk−1
k=qβ1
1···qβm−1
m.
On applique l’hypothèse de récurrence à cette décomposition (car n+1
pk
<n) en distinguant deux
cas pour que les exposants soient tous strictement positifs : si αk=1, alors βm=1, autrement
qmdiviserait l’un des piavec i 6=k, absurde. Si αk>1, alors βm>1, autrement pkdiviserait
l’un des qiavec i 6=m, ce qui est absurde.
Ces récurrences achèvent cette démonstration.
Corollaire : Si n=pα1
1···pαk
k, alors nadmet
n
∏
i=1
(1+αi)diviseurs.
démonstration :Un diviseur de n est de la forme pa1
1···pak
k, où ai∈ {0, . . . , αi}pour tout i ∈
{1, . . . , k}. Il a y donc αi+1possibilités pour chaque facteur, soit ∏k
i=1(αi+1)diviseurs en tout.
15.3 Recherche des nombres premiers
Proposition 2 : Un nombre n∈N∗\{1}n’est pas premier si et seulement si il admet un
diviseur ddifférent de 1 et tel que d26n.
démonstration :
⇒:Si n n’est pas premier, n s’écrit n =dq avec 1<d6q, et donc d26qd ⇔d26n.
⇐:Si n admet un diviseur d 6=1tel que d26n, alors 1<d<n et n n’est pas premier.
Remarques 2 :
– Cette proposition est encore vraie si l’on remplace « diviseur ddifférent de 1 et tel que d26n» par « di-
viseur premier ptel que p26n», comme on le démontre en modifiant légèrement la démonstration :
on choisit un diviseur premier pde dau lieu de dlui-même, et l’on obtient encore p26d26dq =n.