traitements precoces preventifs et interceptifs des classe ii par

TRAITEMENTS PRECOCES PREVENTIFS ET INTERCEPTIFS DES CLASSE II
PAR EDUCATION FONCTIONNELLE ET CONSEQUENCES DE CES
TRAITEMENTS.
INTRODUCTION
L’examen clinique fonctionnel est indispensable dans l’établissement du diagnostic étiologique en
orthopédie dento-maxillo-faciale après la recherche des pathologies générales associées.
La musculature joue un rôle essentiel sur la morphogénèse du squelette facial et sur le
développement des arcades dentaires. Les dysfonctions oro-faciales provoquent un déséquilibre de
la croissance cranio-faciale chez le jeune enfant accompagnées de mauvaises postures des lèvres et
de la langue.
DEFINITIONS
1 Traitement précoce
Le traitement précoce selon l’école Bio progressive de Ricketts permet de profiter des possibilités
d’éliminer ou de modifier les déviations de la croissance squelettique, de la maturation de la matrice
fonctionnelle et du couloir dentaire avant l’éruption de toute la denture permanente.
Le traitement précoce utilise des moyens thérapeutiques simples sans contraintes sur le
parodonte ni sur les dents. C.GUGINO dit : « Plus le traitement est précoce plus la face
s’adapte à votre concept, plus le traitement est tardif plus votre concept doit s’adapter à la
face ». Le traitement précoce traite les causes et non les symptômes donc pour réussir un
traitement précoce en orthopédie dento-faciale il faut être armé de connaissances
fondamentales sur la croissance cranio-faciale, les fonctions oro-faciales et les différentes
dysmorphoses.(patti)
2 Les dysfonctions
Les dysfonctions oro-faciales sont des déviations ou des hyper sollicitations des fonctions oro-
faciales en étroite relation avec les anomalies de postures.
Les dysfonctions oro-faciales sont principalement les anomalies de ventilation, déglutition,
phonation, mastication. Le bruxisme et d’autres habitudes déformantes rentrent dans les
parafonctions.
La mécanique orthodontique ne peut aboutir à un résultat satisfaisant et stable sans appréhender
l’équilibre linguo-labio-jugal et postural.
RAPPELS
1 Embryologie
Au cours de la cinquième et sixième semaines embryonnaires la migration des cellules de la crête
neurale va permettre le développement des bourgeons faciaux et de l’arc branchial qui finissent par
rentrer en contact les uns avec les autres, certains sur la ligne médiane, d’autres latéralement
(Château tom1).
Les bourgeons faciaux fusionnés délimitent la cavité buccale primitive ou stomodéum, qui va subir de
profondes transformations anatomiques pour aboutir à son cloisonnement en fosse nasale et cavité
buccale.
Le bourgeon frontal, initialement déterminé par l’éminence du prosencéphale, est le siège sur la face
inférieure et ventrale du développement des bourgeons nasaux internes et externes (BNI et BNE).
Les bourgeons maxillaires se développent sous les ébauches optiques et fusionnent au contact du
bourgeon nasal interne et externe ; cette fusion donne naissance au palais primaire. A la septième
semaine les deux maxillaires supérieurs continuent à se développer en arrière et forment le palais
secondaire.
Les bourgeons mandibulaires font partie de l’appareil branchial, recouverts en grande partie par
l’ectoderme contribuant à former le plancher buccal ; un peu en arrière les bourgeons linguaux
débutent leur développement.
Document : G COULY
1.bourgeon naso-frontal, 2.placode olfactive, 3.bourgeon nasal externe, 4.bourgeon nasal interne,
5.bourgeon maxillaire, 6.1er arc, 7.2ème arc, 8.le fond du stomodéum.
Développement du palais primaire
2 croissances des maxillaires
Dans le veloppement cranio-facial, la croissance rapide du tissus nerveux et l’expansion de
l’ébauche cérébrale dans la région crânienne provoquent l’incurvation vers l’avant de l’ébauche
céphalique précoce. D’après les règles embryologiques de Blechschmidt il existe deux condensations,
une mésenchymateuse et l’autre cartilagineuse au centre des arcs branchiaux donnant naissance à
deux types de croissance. »Orthodontie française vol. 78 p.133-248 »
Certains os du crâne et de la face ont une croissance d’origine cartilagineuse dite enchondrale sous la
dépendance des facteurs héréditaires et une autre d’origine membraneuse sous l’influence des
facteurs environnants.
La croissance cranio-faciale dépend de certains facteurs d’ordres généraux, génétiques, nutritionnels,
hormonaux, maladies chroniques ; facteurs socio-économiques ou des facteurs d’ordres locaux tels
que la structure cartilagineuse, osseuse, musculaire et les fonctions. « Patti »
a) Croissance des maxillaires supérieurs
La croissance des deux os maxillaires droit et gauche dépend du déplacement des os membraneux
qui les constituent ; les os maxillaires sont implantés à la partie toute antérieure de la base du crâne
de part et d’autre de l’épine nasale du frontal par extrémités supérieures de leurs branches
montantes. Ces deux os sont portés en avant, au fur et à mesure que la base du crâne s’accroît. Vers
le bas et en arrière ils sont calés contre les apophyses ptérygoïdes ce qui les rend sensibles aux
actions des muscles ptérygoïdiens internes. Les maxillaires subissent également la poussée d’arrière
en avant de la capsule nasale et de nombreuses actions mécaniques des tissus mous avoisinant et
ceci durant toute la durée de la croissance. « château tome1 page 41 »
L’action morphogénétique de l’œil refoule vers le plancher de l’orbite qui provoque l’allongement de
l’apophyse montante du maxillaire supérieur. La langue son action expansive va jouer un rôle dans la
croissance transversale de la voûte palatine mais également dans le sens sagittal.
Les joues par leur action influencent la croissance des maxillaires surtout dans le sens transversal et
vertical mais par les zygomatiques, canins et les releveurs des ailes du nez ainsi que la lèvre
supérieure contribuent au développement de la paroi antérieure des maxillaires et des sinus. Dans
cette croissance des maxillaires supérieurs il faut insister sur la particularité de la croissance du
prémaxillaire qui permet son développement harmonieux à lui seul et la mise en place des incisives
et aménage la place pour la future canine.
Document : J.DELAIRE( A.PATTI)
Les facteurs de croissance sagittale du maxillaire : 1.pression vers l’avant du contenu crânien,
2.expansion du contenu orbitaire, 3.poussées en avant de la capsule nasale-cartilage septal,
4.tractions du ligament septo-prémaxillaire et des muscles naso-labiaux, 5.pression linguale contre le
palais, 6.forces occlusales provenant de la mandibule.
b) Croissance mandibulaire
La croissance mandibulaire se développe autour du cartilage de Meckel qui lui sert de tuteur, la
mandibule s’allonge antéro postérieurement tout en s’élargissant transversalement lors du
redressement de l’embryon, l’angle goniaque et le ramus de la mandibule se forment.
Les déplacements mandibulaires sont sous l’influence des tractions des muscles masticateurs et de
l’ensemble du massif lingual ce qui conditionne en grande partie la croissance de ces différentes
unités squelettiques (condyle, coroné, angle, corps, l’arcade alvéolaire).
*La croissance des maxillaires supérieurs se termine avant la croissance staturale.
*La croissance mandibulaire continue après la fin de la croissance staturale (Björk) cette croissance
est appelée croissance résiduelle à estimer impérativement dans le pronostic, bénéfique pour les
classe II négative pour les traitements de classe III.( Château tome 1)
Document J.DELAIRE(A.PATTI)
Le corps mandibulaire se déplace en avant et vers le bas et met sous tension le ligament sphéno-
mandibulaire, provoque l’accroissement en haut et en arrière de sa partie postérieure.
c) Croissance des procès alvéolaires
Les procès alvéolaires jouent un rôle de rattrapage entre les croissances des maxillaires et
mandibulaire. L’os alvéolaire est d’origine membraneuse se modèle selon les lois histologiques
d’apposition et résorption en fonction des tractions et des pressions qu’il subit.
D’après J.J.AKNIN ; le complexe alvéolo-dentaire s’accompagne des différents schémas de croissance.
Il arrive à compenser un décalage sagittal des bases osseuses, dans le cas de classe II squelettique on
rencontre souvent une vestibulo version des incisives mandibulaires.
La croissance alvéolaire va dépendre de plusieurs facteurs ; génétiques, endocriniens, alimentaires et
des facteurs locaux tel que l’éruption dentaire, relation avec l’os basal.
Pour J.DELAIRE ; le schéma facial va s’établir tout au long de la croissance et le complexe dento-
alvéolaire va s’installer dans un haubanage musculo-aponévrotique en fonction de ce schéma facial.
Une intersection entre ces deux entités va s’effectuer en permanence.
Document de J.DELAIRE (A.PATTI)
Dans les cas de classe II les facteurs dento-alvéolaire sont souvent associés à une atteinte
squelettiques sous-jacente.
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