Situations Pour tout patient - - Fiche synthèse pour la prise en charge Hors repas Veiller à la déglutition salivaire et proposer les traitements ou aides adaptés. Apporter des stimulations adaptées à la qualité tonique des effecteurs atteints (massages – tapping si hypotonie – pressions et vibrations si hypertonie) Travailler sur la sensibilité pour faciliter les prises alimentaires - Si le patient a une compréhension suffisante Quand les difficultés sont globales Pour le repas S’assurer que la posture est adaptée (position de la tête en particulier). Veiller à la qualité des aliments (consistance, volume…), au choix des ustensiles. Viser à l’automatisation de la déglutition sauf pour les pathologies où la perte des automatismes est prévisible. Privilégier alors le contrôle volontaire. Surveiller le poids, veiller à l’apport nutritionnel et hydrique Au moindre doute, demander des bilans objectifs. - Proposer : - S’assurer que le patient systématise cette la technique d’autocontrôle qui convient technique. (Mendelsohn, déglutition d’effort…) la position de tête adaptée (rotation, inclinaison…) - Travailler les praxies déficitaires ou celles jugées utiles pour tonifier les effecteurs lésés ou compensateurs (si ces efforts ne renforcent pas la pathologie globale). - Travailler la posture la plus adaptée pour le repas - Proposer une posture sécuritaire et - Travailler la respiration et spécifiquement la d’inhibition de la pathologie globale. respiration nasale - Faciliter l’enchaînement moteur de la - Si c’est nécessaire, veiller au désencombrement déglutition (on ne facilite que ce qui doit bronchique. l’être) : fermeture buccale motricité linguale mastication ascension laryngée - Aider à la prise de liquide - Proposer des ustensiles adaptés et facilitateurs Source: DVD Rom "Les Troubles de l'Alimentation et de Déglutition" D. et J.P. CRUNELLE Si le patient n’est pas autonome - Penser que de nombreux patients ont un reflux gastro oesophagien. Ce reflux ainsi que la déglutition salivaire peuvent être à l’origine de fausses routes veiller à une installation sécuritaire même en dehors des repas. - Si l’alimentation per os n’est pas possible - Travailler régulièrement la sensibilité intrabuccale - Veiller à la qualité de l’environnement Privilégier au maximum l’autonomie, même si elle est aidée. Trouver une installation de confort (qui ne renforce pas la pathologie du patient) pour la personne qui donne le repas. Ne pas oublier que pour certains patients le temps de digestion est long et peut amener à modifier l’organisation des repas. S’assurer que toute personne qui aide au repas est bien informée. Essayer de maintenir ou de proposer une alimentation plaisir (selon avis médical) - Tout projet de rééducation repose sur une évaluation précise, pluridisciplinaire si nécessaire, menée hors repas et au cours du repas. - Pour certains patients, on vise à faciliter une nouvelle fonction (jeune enfant en particulier) le projet est établi en termes de progrès ; on cherche le rapprochement maximal de la norme, en privilégiant sécurité et plaisir. - Pour d’autres, on cherche à récupérer une fonction perdue (AVC, chirurgie). On tient compte des goûts, des habitudes, de la culture du patient. - Pour d’autres enfin, il s’agit de ralentir la régression, de maintenir autonomie et fonction le plus longtemps possible, même si elles sont facilitées ; il est essentiel de préparer patient et famille à l’évolution, de savoir en parler et là encore de respecter autant que faire se peut le désir du patient. Source: DVD Rom "Les Troubles de l'Alimentation et de Déglutition" D. et J.P. CRUNELLE