~ Échocardiographie - Doppler ~ 1
~ © 2010 DCAM ~ Université Victor Segalen Bordeaux 2 ~ France 1/6
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C.H.U. de Bordeaux ~ Hôpital Cardiologique du Haut Lévêque Pessac ~ France
Resynchronisation Biventriculaire
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Depuis les études démonstratives MIRACLE et CARE-HF, la resynchronisation biventriculaire intègre
de façon indiscutable l’algorithme de prise en charge thérapeutique des patients en insuffisance
cardiaque réfractaire. Selon les recommandations publiées en 2006, les critères de sélection, des
patients associent une fraction d’éjection en dessous de 35%, une classe NYHA 3-4 et un QRS > 120
ms. Or, ces derniers critères restent imparfaits avec 30% de non réponse après implantation, les
études nécessitant une approche plus mécanique qu’électrique.
L’échocardiographie se place alors idéalement, d’une part pour évaluer de façon globale l’état
cardiaque des patients, mais également pour approcher et quantifier les asynchronismes.
Devant la multiplicité des paramètres décrits dans la littérature, nous proposons dans le cadre du bilan
pré-implantatoire, une approche physiopathologique et multiparamétrique des différentes mesures
réalisables en échocardiographie afin d’augmenter les chances de succès du traitement.
Secondairement, il sera exposé la place tout aussi incontournable de l’outil échographique dans le
suivi des patients resynchronisés.
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Les myocardiopathies dilatées primitives ou ischémiques sont caractérisées par des anomalies
structurales du tissu myocardique associées à une altération de la fonction contractile initiale induisant
une dilatation compensatrice progressive, encore appelée remodelage ventriculaire. Dans ces
situations pathologiques, les anomalies d’activation ventriculaire, avec diminution des vitesses de
conduction dans le réseau de Purkinje, sont retrouvées fréquemment.
Ces troubles de la conduction sont en partie à l’origine de retard de contraction de certaines parois
myocardiques générant une dégradation additionnelle de la fonction cardiaque. Corriger ces troubles
de conduction par stimulation multisite ne permet pas dans la majorité des cas la restauration ‘ad
integrum’ de la contraction cardiaque. Ces patients démontrent une amélioration modérée de leur
fraction d’éjection.
Cependant, il existe une autre entité étiopathogénique, plus rare, où cette fois l’anomalie sévère de
conduction est à l’origine de l’altération contractile. La correction de cette anomalie par la
resynchronisation peut alors s’accompagner d’un gain spectaculaire de fraction d’éjection,
caractérisant les patients dits ‘super-répondeurs’.
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En raison des 3 étages d’anomalies potentielles de conduction il n’existe pas un, mais des
asynchronismes. Le premier niveau de distinction intègre ainsi respectivement l’asynchronisme atrio-
ventriculaire, inter-ventriculaire, et intra-ventriculaire, avec une interdépendance évidente entre chaque
type. Pour exemple, le bloc de branche gauche avec espace PR normal cache un asynchronisme
atrio-ventriculaire par un retard d’activation du VG qui s’associe avec un asynchronisme intra-
ventriculaire.
La compréhension de la mécanique cardiaque impose un deuxième niveau de définition des
asynchronismes. En raison de l’architecture myocardique et des outils d’investigation, il faudra
considérer les asynchronismes intraventriculaires sous l’angle des déformations radiale, longitudinale
et circonférentielle.
En effet, les chronologies de ces différentes composantes ne sont pas similaires à l’état physiologique
mais également en cas d’altération de la contraction.
L’échocardiographie dans son abord parasternal nous informera des contractions, radiale et