
Concernant l’évaluation du risque suicidaire les
résultats de l’EVA des patients étaient bien corrélés à
ceux des soignants, ils étaient également bien corrélés
aux échelles SBQ-R et de Beck. L’échelle que nous avons
crée semble donc un bon outil pour estimer le risque
suicidaire des patients de façon simple et rapide.
BNP, vous avez dit BNP ? Étude sur la pertinence
de prescription du Brain Natriuretic Peptide
à l’HIA Percy.
S. BISCONTE, S. DAVID, J. DEROCHE, P. CLAPSON,
P. VEST, P. HENO.
Service de cardiologie et médecine aéronautique, HIA Percy.
Service de réanimation, HIA Percy.
Laboratoire de biochimie, HIA Percy.
Le Brain Natriuretic Peptide (BNP) est un marqueur
biologique très utile dans le diagnostic des dyspnées et le
suivi de l’insuffisance cardiaque. En aucun cas, il ne
permet de suivre le remplissage d’un patient. Ainsi, sauf
cas exceptionnel, il ne devrait pas être dosé plus de deux
fois par hospitalisation.
Malheureusement, il est souvent prescrit de façon
excessive ou inadaptée ce qui représente un surcoût pour
l’hôpital. Il a donc été décidé de réaliser une étude sur la
pertinence de prescription du BNP avant et après la
diffusion d’une information spécifique aux équipes
médicales et paramédicales. Cette étude s’inscrit dans
l’évaluation des pratiques professionnelles.
Matériel et méthode: une première phase d’étude a été
réalisée sur 75 jours en 2008-2009 et a permis l’analyse
quantitative de 371 prescriptions de BNP et qualitative de
55 dossiers. En se basant sur les données de la littérature,
nous avons diffusé une fiche d’information sur la
« bonne » utilisation du BNP. Celle-ci a été validée par le
conseil d’examens de laboratoire, publiée sur le site
qualité d’hôpital et présentée individuellement aux
équipes médicales et paramédicales. La seconde phase
d’étude, identique à la première et réalisée un an plus tard,
a permis de mesurer l’impact de cette formation (288
BNP et 51 dossiers analysés).
Résultats : on observe une diminution de 22 % du
nombre de BNP prescrit entre les deux phases d’étude.
Cette diminution prédomine sur les prescriptions du
service des urgences (-36 %). Dans les services
d’hospitalisation, le nombre de patient ayant bénéficié
plus de trois BNP au cours de la même hospitalisation
passe de 18 % à 8 %. Au niveau qualitatif, les BNP
prescrit de façon inadaptée (hors répétition inutile)
représentent 27 % des BNP lors de la première phase
d’étude, contre 19 % lors de la seconde mais cette
différence n’est pas significative (p < 0,01). Les éléments
les plus souvent retrouvés limitant la pertinence de ce
dosage sont la prise de poids récente et la majoration
brutale d’une anémie connue.
Conclusion : notre action de formation a permis de
réduire la prescription inutile de BNP principalement
d’un point de vue quantitatif en diminuant sa répétions
inutiles aux cours d’une même hospitalisation. Même si
les résultats ne sont pas significatifs, la proportion de
prescription inadaptée de BNP semble avoir diminué
entre les deux phases d’étude. Ces résultats restent
perfectibles et il parait indispensable de renforcer
la diffusion de cette fiche d’information.
Recrudescence de la rougeole en France.
M. MILLET-LUFT, V. SCHOEN, M. NGUYEN,
M. BOURSIER, B. AUGUSTE, S. BELLIER, N. YASSIN,
O. NESPOULOUS, X. MICHEL, J.-P. HYRIEN.
Service d’accueil des urgences, HIA Percy.
Le Centre national de référence de la rougeole a
observé depuis 2 ans une recrudescence des cas de
rougeole en France. Un plan d’éradication de la rougeole
avait été mis en place entre 2005 avec comme objectifs
pour 2010 une couverture vaccinale supérieure à 95 % et
une incidence inférieure à 0,1 cas/100000 habitants.
La couverture vaccinale actuelle de 87 % chez les
enfants âgés de 2 ans est considérée comme insuffisante
pour éradiquer la maladie et entraîne une accumulation de
sujets réceptifs à la maladie. En effet, au cours des cinq
premiers mois de l’année 2010, 1972 cas ont été déclarés
en France contre 45 cas en 2007, dont près de 40 % des cas
chez des adultes de plus de 20 ans.
La rougeole est une maladie très contagieuse, qui
peut être mortelle du fait de ses complications
(pneumopathie et encéphalite), et qui peut être prévenue
par un vaccin. La vaccination comprend deux injections
de vaccin trivalent (rougeole-oreillons-rubéole) à
12 mois et entre 13 et 24 mois.
En cas de suspicion de rougeole, il faut tout d’abord
confirmer le diagnostic (par sérologie sanguine
ou prélèvement salivaire), isoler le patient et faire
une déclaration à la DDASS. La prise en charge des
cas contacts se fera en fonction de leur âge et de leur
statut vaccinal.
Il convient donc de sensibiliser les médecins sur cette
réapparition de la rougeole, de rappeler la conduite à tenir
en cas de suspicion d’un cas et de favoriser la promotion
de la vaccination pour tous.
Accidents d’exposition aux liquides biologiques
humains en urgence pré-hospitalière.
E. PETIT, H. SAVINI, C. MARIMOUTOU, V. HEYER,
F. SIMON.
Service de médecine interne, HIA Laveran. IMTSSA. BMPMarseille.
Introduction : les accidents aux liquides biologiques
humains (AELBH), dominés par les accidents d’ex-
position au sang (AES), sont un motif de consultation
fréquent dans les services d’urgence à l’hôpital. Le profil
épidémiologique des AELBH survenus en urgence
pré-hospitalière est mal connu.
Méthode : une enquête descriptive des AELBH
survenus lors d’interventions d’urgence pré-hospitalière
a été conduite dans une unité d’intervention sur 43 mois
par analyse rétrospective des dossiers médicaux des
personnels exposés (hôpital, médecine du travail).
Résultats: sur 88 consultations pour AELBH, un AES
était avéré pour 51 patients. Les AELBH pré-hospitaliers
se caractérisaient par le statut de secouriste (97 %), un
contact secondaire à une projection de liquide (92 %) lors
d’un ramassage de blessés (72 %), une exposition
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