Progrès en Urologie (1995), 5, 231-237 Tumeur de vessie T1 G3: La place respective du B.C.G. et de la cystectomie Christian PFISTER, Philippe LANDÉ, Jean-Marie HERVÉ, Philippe BARRÉ, Michel BARBAGELATTA*, Maurice CAMEY, Henry BOTTO Service d’Urologie et d’Anatomo-Pathologie*, C.M.C. Foch, Suresnes RESUME INTRODUCTION 48 malades présentant une tumeur de vessie T1 G3 ont été traités de 1975 à 1991. Du carcinome in situ est associé dans un tiers des cas. Le traitement des tumeurs de vessie T1 G3 es t encore mal codifié. Cette étude rétrospective tente de discerner l’évolution à long terme de ce type de lésion, en fonction de la thérapeutique choisie. La principale question qui se pose étant : la place de la cystectomie et sa date dans l’évolution de la maladie. 26 malades ont reçu des instillations endovésicales de B.C.G. (2,5 cycles en moyenne de 6 instillations) sans récidive locale ni dissémination dans 50% des cas (recul moyen de 54 mois). Treize patients ont récidivé après un intervalle libre de 8 mois (3 à 18 mois) : 7 avec une progression tumorale, 5 à stade identique et 1 Ta. Dans ce groupe, 6 cystectomies ont été réalisées dans les 2 ans : 3 malades sont guéris avec un recul moyen de 33 mois, 2 sont décédés du cancer, 1 patient est vivant avec un reflux urétéral. Comp te ten u de l ’âge et/ ou du t errai n, 7 patients ont été traités par résections itératives et autres traitements locaux : 3 ont récidivé sans progression, 2 sont décédés du cancer, 2 sont perdus de vue. 21 cystectomies ont été réalisées d’emblée : 20 malades sont indemnes de toute récidive de leur mal adie vésicale avec un recul moyen de 47 mois. Un est décédé par cancer en 6 mois. La tumeur de vessie T1 G3 doit être considérée comme une lésion de mauvais pronostic imposant un traitement actif. La B.C.G. thérapie de première intention es t efficace dans 50% des cas. En cas de non réponse au B.C.G., la cystectomie s’impose. MATERIEL ET METHODES 56 patients ayant présenté une tumeur de vessie T1 G3 ont été suivis dans le service d’Urologie du C.M.C. Foch de 1975 à 1991. L’examen histologique a été réalisé, dans tous les cas, par le même anatomo-pathologiste. 8 malades ont été exclus du fait de l ’absence de mus cle s ur le matéri el de ré sect ion init ial . Dans le s 48 aut res cas (38 hommes et 8 femmes ), la m usculeus e prélevée était indemne. La moyenne d’âge est de 71 ans (40 à 89). Les instillations endovésicales de B.C.G. ImmunPasteur ont été réalisées selon le protocole suivant: une instillation hebdomadaire d’une ampoule de 75 mg à raison de six par cycle, un contrôle local est pratiqué à trois mois : cytologie urinaire et cystoscopie avec biopsies vésicales systématiques. La chirurgie radicale a consisté chez l’homme en une prostato-cystectomie totale avec curage ilio-obtuManuscrit reçu le 12 juin 1994, accepté: décembre 1994. Mots clés: Tumeur vessie T1 G3, B.C.G., cystectomie. Ad re ss e p o u r co rre sp o n dan ce : P r. H . Botto , S erv ice d’Urologie, Centre Médico-Chirurgical Foch, 40, rue Worth, B.P. 36, 92151 Suresnes Cedex. Progrès en Urologie (1995), 5, 231-237 231 rat eur bilatéral. Une entérocystoplastie a été la technique de choix en l’absence de l’envahissement de la recoupe prostatique en extemporané. Dans le cas contraire, ou chez la femme après pelvectomie antérieure, une urétéros tomie cutanée trans-iléale type Bricker a été le mode de dérivation des urines choisi. Tableau 1. Patients traités par B.C.G. thérapie. Malades Contrôle local RESULTATS 1. B.C.G thérapie : 26 patients (Tableau 1) D’une part, dans 13 cas (50%), les vessies saines après réal is ation de 2,5 cycles de B. C.G. en moyenne (1 à 5 cycles). Le recul global est de 54 mois (ext rêm es de 4 mois à 8 ans ) avec deux patients perdus de vue. D’autre part, dans 13 cas (50%), il existait une récidive de la lésion vésicale : six fois, une cystectomie secondaire a été réalisée après un délai moyen de 32 mois devant l’existence d’une tumeur T1 G3 avec deux fois du carcinome in situ associé en pré-opératoire . Trois patients sont indemnes avec un recul global de 33 mois, l’examen histologique définitif étant : p T0 N0 M0, p T1 G3 N0 M0, p T4a G3 N0 M0. Deux malades sont décédés dans l’année avec une récidive loco-régionale : il s’agissait d’une lésion p T2 G3 N0 M0 et pT3b G3 N1 M0. Un patient est vivant avec un reflux urétral: p T 4a G3 No M0. Sept fois, soit en raison du grand âge, soit du fait de tares viscérales contreindiquant une chirurgie radicale, un traitement par résections itératives et autres traitements locaux (radiothérapie, Thiotépa, Mitomycine) a été entrepris. Deux malades ont récidivé et sont décédés en moins de 15 mois. Trois patients ont récidivé à 3 mois sans progression (2 Ta G2 avec C.I.S. et 1 Ta G3). Si l’on considère la notion de non réponse au B.C.G. à différencier de la récidive à distance du B.C.G., nous rapportons 5 cas dans notre série. Un patient a été cystectomisé mais a métastasé, deux 13 (50%) Recul 54 mois Récidive locale 13 (50%) Période vierge 8 mois Cystectomie secondaire 7 Tableau 2. Anatomopathologie des cystectomies réali sées d’emblée. Un patient, ayant refusé tout traitement, est décédé en 30 mois par progression de sa maladie vésicale. Deux groupes de malades peuvent être individualisés en fonction du traitement réalisé : Compte tenu du contrôle local obtenu à l’issue du traitement, deux s ous -groupes apparaiss ent en fonction de l’évolution . 26 p T1 G3 N0 M0 15 p T2 G3 N0 M0 2 p T4a G3 N0 M0 3 p T4a G3 N1 M0 1 (DCD) sont décédés et deux sont perdus de vue. 2. Cystectomie d’emblée : 21 patients 14 cystectomies ont été réalisées avant 1986 et 7 par la suite : 20 malades sont indemnes sans récidive avec un recul moyen de 47 mois (extrêmes 7 à 144 mois). L’examen anatomo-pathologique de la pièce (Tableau 2) a montré 15 fois une lésion p T1 G3 N0 M0, 2 fois p T2 G3 N0 M0 et 3 fois p T4a G3 N0 M0 (envahissement de l’urètre prostatique). Un patient est décédé 6 mois après la cysto-prostatectomie radicale : l’histologie de la pièce retrouvait un envahissement ganglionnaire (p T4a G3 N1 M0). DISCUSSION Lors de la deuxième conférence internationale de consensus sur les cancers de vessie [25], la tumeur vés icale T1 G3 était clas sée avec l es tum eurs superficielles. Cependant, l’histoire naturelle des tumeurs de stade Ta, Tis et T1 n’est pas comparable. En effet, le taux de récidive à 3 ans d’une lésion Ta est de 48% contre 70% pour une lésion T1. De même, le risque de progression estimé à 15% pour une tumeur Ta est évalué à 30% pour une tumeur T1 [7, 23, 36]. La notion de grade cellulaire est également essentielle [39], différenciant les lésions vésicales G1, le 232 plus souvent papillaires, des G2 intermédiaires et des G3, caractérisées par des anomalies nucléaires, de nombreuses mitoses et atypies cellulaires. Le plus haut grade cellulaire G3 est plus rare dans les tumeurs Ta, le plus souvent associé à une lésion de stade supérieur ou égal à T1. C et te noti on est retrouvée dans les travaux de JORDAN [30], qui considère qu’une lésion de bas grade cellulaire est papillomateuse. A l’opposé, il rapporte dans 93% des cas de décès par cancer de vessie, s’il s’agissait d’une lésion de haut grade. Pour certains, le rôle du grade cellulaire de la lésion initiale semble prépondérant, sur le plan pronostique, par rapport au stade d’infiltration tumorale. Selon les données du National Bladder Cancer Group (1983) [23, 24], le taux de récidive à 3 ans est de 50% pour le grade 1, 59% pour le grade 2 et 80% pour le grade 3. Le taux de progression de la tumeur, selon les mêmes sources, est de 2% pour le grade 1, 11% pour le grade 2 et 45% pour le grade 3. H E R R [21] rapporte, en 1991, des chi ff r e s concordants avec un ris que d’infiltration de 0% pour le grade 1, 14 à 22% pour le grade 2 et 50 à 78% pour le grade 3. D’où l’utilisation du terme anglo-saxon «life threatening» pour définir une tumeur vésicale superficielle de haut grade cellulaire. KAY E et L A N G E [31] réunissent l es données de stade pathologique et de grade cellulaire, et obtiennent un taux de progression de 2% pour une lésion Ta G1, 6% pour une lésion Ta G2, 21% pour une lési on T1 G2 et 48% pour une lési on T1 G3. JAKSE, en 1987, s’intéressant à la survie à 10 ans des tumeurs de vessie superficielles après simple résection trans-urétrale, retrouvait 95% pour une tumeur Ta G1, 89% pour une tumeur Ta G2, 84% pour une tumeur Ta G3, 78% pour une tumeur T1 G2 et 50% pour une tumeur T1 G3 [26, 29, 37]. Au total, la tumeur vésicale T1 G3 est bien différente des autres lésions n’envahissant pas la basale, non pas tant par la fréquence des récidives mais par la nette augmentation du risque d’infiltration du détrusor et de métastases à distance [3]. Depuis 1970, le traitement local par des instillati ons endovés i cal es de di ffér ents produit s , Thiotepa, Amétycine et surtout B.C.G., a été développé. Aujourd’hui, de nombreux auteurs [8, 10] rapportent l es rés ul tat s d’im portant es s éries concernant la B.C.G. thérapie avec un cycle de 6 instillations, à raison d’une par semaine. B ROSMAN, C ATALONA et HERR [24, 5, 18, 19, 32] conclurent à une efficacité réelle (80% de succès) de l’immunothérapie sur le C.I.S. La résistance d’un C.I.S. à un cycle de B.C.G. bien conduit se solde pour HERR par une infiltration du muscle dans 63% des cas [1, 12, 18]. Pour le même auteur [19, 22], l’analyse de la pièce de cystectomie, pratiquée d'emblée pour un C.I.S. retrouve 20% de T2 et/ou N+. PROUT [41], préconise la cystectomie pour un C.I.S. non répondeur après 6 mois de B.C.G. car il retrouve une progression et/ou le développement de métastases dans 50% des cas. Le taux de progression d’une tumeur Ta initiale ou résistante au B.C.G. est de 20 à 25%. Concernant une lési on T1 initiale sans précision du grade, H ERR [21] rapporte en 1990 un taux de 15% de progress ion tumorale. Ceci est confirmé par la série de HUDSON [28, 32] en 1992 avec 17% de progression tumorale dans un délai moyen d’apparition de 8,4 mois. En cas de récidive après B.C.G. thérapie, ce taux passe à 36%. Dans la série de L U T Z M E Y E R [35], le taux de progressi on est de 24% pour une tumeur T1 initiale sans précision du grade et de 56% pour une tumeur récidivante après B.C.G. thérapie. La littérature fait donc apparaître la notion de non réponse au B.C.G. Ceci correspond à un échec de l’immunothérapie, sans intervalle libre, après deux cycles de 6 semaines répartis sur une période de 6 mois. Il est important de différencier «non réponse» et récidive à distance, qui peut survenir dans un délai variable et éventuellement sur un mode correspondant à un stade d’infiltration inférieur [ 6 ]. C oncernant les pat ients non répondeurs, F ITZPATRICK [14] rapporte un taux de progression à un an de 43%, alors qu’il n’est que de 36% pour les malades qui récidivent à distance. LAMM [34] retrouve une évolution encore pl us défavorable avec un taux de progression de 82% en cas de non réponse à 3 mois après un cycle de B.C.G. Pour HERR [21], une tumeur de vessie T1 ne répondant pas à 2 cycles de B.C.G. évolue inéluctablement vers l’infiltration en 3 ans dans 100% des cas. De l a n oti on d e n on rép ons e au B .C.G. d’u ne tumeur de vessie T1 G3 découle l’attitude de cer tains auteurs (HUDSON , HERR et LAMM ) [28, 34] qui préconisent, dans ce cas particulier, un traitement radical par cystectomie dans les plus brefs délais. 233 Le véritable problème à résoudre est bien de définir les patients qui vont nécessiter une cystectomie. Depuis de nombreuses années, la recherche de facteurs prédictifs d’une évolution défavorable permettant de sélectionner les candidats à la cystectomie totale est décevante. En dehors des critères anatomo-pathologiques que sont le stade et le grade, des facteurs cliniques comme le nombre de lésions tumorales (>4), la taille de la lésion (>5 cms), l’uni ou la multi-focalité, la fréquence et le nombre de récidives ont été retenus par le National Bladder Cancer Group [23, 24]. La cytologie urinaire, depuis longtemps utilisée comme élément de surveillance, possède également une valeur pronostique. En effet, la persistance d’une cytologie de classe 3 ou 4 de Papanicolaou, associée à une muqueuse vésicale cliniquement et histologiquement saine, est souvent synonyme de cancer in situ latent au niveau de la voie excrétrice. Depuis le Congrès de Buenos-Aire (1989) sur la cytologie, cette classi fication de Papanicolaou tend à être abandonnée, mais si la nouvelle graduation proposée est différente, elle correspond exactement aux mêmes cellules; ainsi, on distingue la cytologie urinaire suspecte ou atypique (ancienne classe III) de la cytologie urinaire tumorale évoquant un carcinome de haut grade (ancienne classe III ou IV) [11, 48]. La détermination de la ploïdie de la tumeur, plus fine que la cytologie classique, longtemps présentée comme prometteuse, repose sur la quantification de l’ADN nucléaire des cellules tumorales et la représentation graphique de la quantité d’ADN en fonct ion du nombre des cellules [45]. D e u x méthodologies sont actuellement disponibles : la cytométrie en flux et l’analyse d’image. Cependant leur utilisation en pratique quotidienne doit être pondérée par l’existence de problèmes liés à la technique de coloration, à la conservation des prélèvements, à la technique de quantification et le bénéfice en semble donc limit é [27]. Enfi n, le développement actuel des anticorps monoclonaux reconnais sant l’anti gène Ki 67 de G E R D E S [ 1 7 ] paraît être une technique de choix dans l’étude de la prolifération de nombreuses tumeurs malignes. L’antigène Ki67 est un marqueur associé à l’ADN et aux protéines non histoniques, qui n’est présent que dans le noyau des cellules en cycle cellulaire et dont l’expression varie au cours de ce cycle. Le pourcentage de cellules Ki67 positives est corrélé aux param ètres d’agressivit é ou de progression tumorale. Pour F R A D E T [15, 16], cett e voie de recherche parait très prometteuse.avec récemment l’apparition du MiB1 encore plus performant que le p53, l’avantage de cet anticorps monoclonal étant d’être utilisable sur des tissus fixés et inclus en paraffine après traitement des coupes au four à micro-on`es [47]. L’envahissement de l’urètre prostatique est également, pour certains auteurs, un critère pronostic important. La réponse au B.C.G. est bonne dans 50% des cas [28]. Pour l’autre moitié des patients, échappant à l’immunothérapie, l’évolution est très défavorable avec une infiltration du muscle vésical et une extension métastatique dans 71% des cas. En ce qui nous concerne, seul l’envahissement de la recoupe de l’urètre pros tatique sur l’examen extemporané est une contre-indication à la réalisation d’une entérocystoplas tie [13], une recoupe saine mettant à l’abri d’une récidive urétrale dans l’immense majorité des cas. Antérieurement au B.C.G. pour la plupart, 21 cystectomies d’emblée pour des lésions T1 G3 multifocales ont été réalisées. Dans notre établissement, toutes les lames de tumeur de vessie ont été lues par le même anatomo-pathologiste (M.B.). Parmi ces malades, une relecture a permis de retenir les dossiers correspondant véritablement à une tumeur T1 G3. Plusieurs auteurs [2, 38, 43, 46] rapportent une telle expérience. Nos résultats témoignent de l’efficacité de la cystectomie totale sur une tumeur de vessie de haut grade cellulaire infiltrant le chorion. En effet, 20 malades sur 21 sont indemnes sans récidive, avec un recul moyen de 47 mois. Pour S TOCKLE [44], la survie de ces malades est de 90% avec un recul de 5 ans. Quinze fois, l’étude anatomo-pathologique de la pièce a montré une lésion pT1 G3 N0 M0, conformément au staging pré-opératoire. A deux reprises, l’histologie définitive était p T2 G3 N0 M0. Dans trois cas, il s’agissait d’une lésion p T4a G3 N0 M0 (envahissement de l'urètre prostatique). Dans un cas, une lésion p T4a G3 N1 M0, ayant entraîné le décès du patient en 6 mois, a été retrouvée. En définitive, la cystectomie totale reste le traitement curatif de référence. Cependant, notre expérience, conforme aux données de la littérature [40] concernant l’efficacité du traitement conservateur, 234 significance of lamina propria invasion on the prognosis of patients with bladder tumors. J. Urol. 1980, 124 : 23-26. fait état de 50% de contrôle vésical après B.C.G. thérapie avec un recul moyen de 54 mois. Par ailleurs, si l’on en croit les données de l’importante série de H ERR [21, 33], il n’existe pas de différence en terme de survie entre une cys tectomie réalisée d’emblée, par rapport à celle pratiquée après 2 cycles de B.C.G., répartis sur une période de 6 mois. 4. BROSMAN S.A. : The use of Bacillus Calmette-Guerin in the therapy of bladder carcinoma in situ. J. Urol. 1985, 134 : 36-39. 5. CATALONA W.J., HUDSON M.A., GILLEN D.P. : Risks and benefits of rep eated cou rses of intra vesical Bacillus Calmette-Guerin therapy for s uperficial bladder cancer. J . Urol. 1985, 137 : 36-39. L’iridium 192 associé à la résection de la tumeur vésicale est une technique déjà ancienne. Vis-à-vis du B.C.G, elle est beaucoup plus invasive [9] et vis-à-vis de la cystectomie beaucoup moins efficace, puisqu’elle ignore totalement le carcinome in situ associé dans un tiers des cas aux tumeurs T1 G3. En effet, cette technique ne peut traiter qu’un foyer tumoral. En ce qui concerne l’utilisation de l’interféron, les indications d’études randomisées versus B.C.G sont encore débutantes. 6. COPLEN D.E., MARCUS M.D., MYERS J.A. : Long term follow up of patients treated with 1 or 2, 6 week courses of intra vesical Bacillus Calmette-Guerin. Analysis of possible predictors of response free o f tumor. J. Urol. 1990, 144 : 652-657. 7. CU T LE R S .J . , H EN E Y N . 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En cas d’échec après deux cycles, répartis sur une période maximum de 6 mois, définiss ant la non réponse au trai tement, la cyst ect omie précoce s’impose, donnant au patient la meilleure chance de guérison. Dans l’état actuel des connaissances, aucune autre thérapeutique n’a fait la preuve d’une efficacité supérieure. REFERENCES 1. ALTHAUSEN A.F., PROUT G.R., DALY J.J. : Non invasive papillary carcinoma of the bladder associated with carcinoma in situ. J. Urol. 1976, 116 : 575-580. 2. AMLING C.L., TRASHER J.B., FRAZIER H.A., DODGE R.K., ROBERTSON J.E., PAULSON D.F. : Radical cystectomy for stage Ta, Tis and T1 transitional cell carcinoma of the bladder. J. Urol. 1994, 151 : 31-36. 3. ANDERSTROM C., JOHANSSON C., NILSSON S. : The 9. BOTTO H., PERRIN J. L., AUVERT J., SALLE M., PIERQUIN B. : Treatment of malignant bladder tumors b y Iridium 192 wiring. Urology, 1980, 16 : 843-846. 10 . 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Six cystectomies were performed in this group over the follow ing two y ears: 3 patients were cured with a mean follow-up of 33 months, 2 died from their cancer, 1 patient is alive with an urethral redux. In view of age and/or clinical context, 7 patients were trea ted by repeated resections and other klocal treatments: 3 relapsed without progression, 2 died from their cancer and 2 have been lost to follow-up. Twenty one cystecto mies were performed as first-line treatment: 20 patients are rec urrence-free with a mean follow-up^of 47 months and one patient died from cancer within 6 months. T1 G3 bladder cancer should be considered to be a lesion with a poor prognosis, requiring active treatment. Firstline BCGtherapy is effective in 50% of cases, but cystec tomy is required in the basence of response to BCG. Key words: T1 G3 bladder cancer, B.C.G., cystectomy. _____________________ 237