-Valeur positive de la normalité de l’étude des potentiels évoqués
àpoint de départ vésical [8].
L’histoire naturelle des vessies de myéloméningocèles (altération
de la paroi vésicale et de ses récepteurs) pourrait expliquer les
résultats hétérogènes et discordants.
CONCLUSION
Cette technique a de grandes difficultés à s’installer dans l’arsenal
thérapeutique neuro-urologique. L’absence d’industriel assurant
la promotion d’un matériel adapté en est peut être pour partie
responsable. Cela n’est pas la seule raison. Les résultats cliniques
discordants, et dont l’évaluation n’a jamais été poussée à son
maximum, restent décevants. Une nouvelle étude contre placebo
serait réellement nécessaire. L’expérience surtout pédiatrique
trouve peu de justification à l’âge adulte du fait des facilités,
notamment françaises, d’accès à l’autosondage. Cette technique
nécessite des sondages réguliers et impose des contraintes de
durée quotidienne de la période de stimulation (90 minutes environ).
Au total, si le concept est intéressant sur le plan physiologique,
ses applications actuelles en France paraissent peu évidentes.
RÉFÉRENCES
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SUMMARY
Intravesical electrostimulation
The intravesical electrostimulation technique is designed to induce
avoiding bladder contraction by direct stimulation as an immediate
objective and for bladder retraining. This technique appears to
be truly effective and is primarily used in paediatric neurourology.
It is not widely used at the present time due to the low level of proof
of its efficacy and intermittent self-catheterization still remains the
treatment of choice in France for neurogenic chronic urinary
retention.
Key-Words: neurogenic bladder, electrical stimulation, clean
intermittent self-catheterization, chronic urinary retention, spinal
cord injury, underactive bladder
CE QU’IL FAUT RETENIR
1L’électrostimulation intravésicale est capable d’améliorer
la fonction des vessies neurologiques en améliorant la
perception du contrôle de la miction.
2L’électrostimulation intravésicale est une technique en
neuro-urologie qui a la capacité d’induire ou d’améliorer
le réflexe mictionnel chez des patients aux lésions
incomplètes du système nerveux central ou périphérique.
3L’indication idéale serait la vessie neurologique hypoactive,
hypoesthésique et hypocontractile.
4En France ce traitement n’a pas de place dans l’arsenal
thérapeutique.
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