Université de Rouen ◦ Algèbre. Fiche n 4 L2 Math / L2 Info Anneaux, corps Année 2014-2015 Exercice 1. [•] Exercice 2. [•] Exercice 3. [•] On considère l'ensemble Z + iZ = {a + ib|a ∈ Z, b ∈ Z}. (1) Montrer que Z + iZ est un sous-anneau de (C, +, ·). (2) Pour x ∈ Z + iZ, on pose N (x) = |x|2 , où | · | désigne le module dans C. Montrer qu'un élément x ∈ Z + iZ est inversible (dans Z + iZ) si et seulement si N (x) = 1. (3) En déduire l'ensemble des éléments inversibles dans Z + iZ. Soit A un anneau commutatif unitaire. (1) Montrer que pour tout x ∈ A, l'ensemble xA = {y ∈ A|∃a ∈ A : y = xa} est le plus petit idéal de A contenant x. (2) Montrer que xA = A si et seulement si x est inversible dans A. En déduire que A est un corps si et seulement si {0} et A sont les seuls idéaux de A. Soit A un anneau et soient I, J deux idéaux de A. (1) Montrer que I ∩ J est le plus grand idéal de A contenu à la fois dans I et dans J . (2) Montrer que I + J = {z ∈ A|∃x ∈ I, ∃y ∈ J : z = x + y} est le plus petit idéal de A contenant à la fois I et J . (3) A-t-on I ∩ J = I + J ? Exercice 4. Soit A un anneau principal. Soient a, b ∈ A et d (resp. m) un PGCD (resp. PPCM) de a et b. (1) Montrer que a divise b dans A si et seulement si bA ⊂ aA. (2) Montrer que aA + bA = dA et que aA ∩ bA = mA. (3) Montrer que Z est un anneau principal. (4) En déduire la relation de Bezout. (5) Déterminer la somme xZ + yZ ainsi que l'intersection xZ ∩ yZ pour x = 23, y = 41, pour x = 121 et y = 737, et pour x = 72 et y = 84. Exercice 5. [•] √ Montrer que l'ensemble K = {a + b 2|a ∈ Q, b ∈ Q} est un sous-corps de R. Exercice 6. Soit (A, +, ·) un anneau. On appelle centre de A l'ensemble C = {x ∈ A|∀y ∈ A, xy = yx}. Montrer que C est un sous-anneau de A. Exercice 7. On dénit sur R les deux lois ⊕ et ⊗ par : ∀x ∈ R, ∀y ∈ R, x ⊕ y = x + y − 1 et x ⊗ y = x + y − xy. Montrer que (R, ⊕, ⊗) est un corps. Exercice 8. Soit M = {aI2 + bJ|a, b ∈ R} où I2 = 1 0 0 0 et J = 1 1 2 . 0 (1) Calculer J 2 et montrer que si a, b ∈ R et aI2 + bJ = 0 alors a = b = 0. (2) Montrer que, muni des lois usuelles sur M2 (R), M est un anneau. Est-il commutatif, intègre ? M est-il un corps ? 2 Exercice 9. [•] Soit (A, +, ×) un anneau. On dit que x ∈ A est nilpotent s'il existe n ∈ N∗ tel que xn = 0. (1) Montrer que si x est nilpotent alors 1 − x est inversible. (2) Montrer que si x et y sont nilpotents et commutent alors xy et x + y sont nilpotents. (3) Un corps admet-il des éléments nilpotents non nuls ? Exercice 10. (1) (2) (3) (4) (5) [•] Écrire les tables de multiplication respectives des anneaux Z/5Z et Z/12Z. Donner les éléments inversibles de ces anneaux. Déterminer les diviseurs de zéro de ces anneaux. Dans Z/12Z, résoudre 5 x = 5 puis 6 x = 6. n Dans Z/12Z, calculer 10 pour n ∈ N∗ . Exercice 11. [•] (1) Montrer que x est inversible dans Z/nZ si et seulement si x est premier avec n. (2) Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes : (a) p est premier, (b) l'anneau Z/pZ est intègre, (c) Z/pZ est un corps. Exercice 12. [•] Soient n1 et n2 deux entiers ≥ 2 premiers entre eux. On sait qu'il existe deux entiers relatifs u et v tels que un1 + vn2 = 1. (1) Soient a1 , a2 et a dans Z tels que a ≡ a1 vn2 + a2 un1 [n1 n2 ]. Montrer que pour tout x ∈ Z : (x ≡ a1 [n1 ] et x ≡ a2 [n2 ]) ⇐⇒ x ≡ a[n1 n2 ]. (2) Résoudre : x ≡ x ≡ x ≡ 1 [17] 2 [28] . 3 [31] (3) Montrer que l'application φ de Z/(n1 n2 )Z dans Z/n1 Z × Z/n2 Z qui à x̄ associe le couple (ẋ, ẍ) est un isomorphisme d'anneaux. En déduire que Z/24Z est isomorphe à Z/8Z×Z/3Z. Exercice 13. Soit (A, +, ×) un anneau unitaire, intègre et commutatif. On dénit sur A × A∗ une relation binaire R par : (p, q)R(p0 , q 0 ) ⇐⇒ pq 0 = p0 q, ainsi que les opérations : (p, q) + (p0 , q 0 ) = (pq 0 + p0 q, qq 0 ), (p, q).(p0 , q 0 ) = (pp0 , qq 0 ). (1) Montrer que R est une relation d'équivalence. (2) Montrer que l'addition et la multiplication ainsi dénies sont compatibles avec R. (3) On note K = (A × A∗ )/R et pq la classe d'équivalence de (p, q). Comment s'écrivent l'addition et la multiplication dans K. Montrer que (K, +, .) est un corps commutatif ; celui-ci est appelé corps des fractions de A. (4) Montrer que l'application Φ : A → K dénie par Φ(p) = p1 est un homomorphisme injectif. (5) Qu'obtient-on si A = Z ? Et si A est un corps ? 3 . Contrôle continu 2, décembre 2013. Soit (A, +, ×) un anneau commutatif unitaire. On suppose que A est un anneau intègre. On considère l'ensemble A des fonctions f : R −→ A et on munit A des lois de compositions internes + et × dénies par, pour tous f, g ∈ A : Exercice 14. f + g : R −→ x 7−→ A f (x) + g(x) et f × g : R −→ x 7−→ A . f (x) × g(x) On admet que (A, +, ×) est un anneau commutatif unitaire d'élément nul l'application 0A : R −→ A x 7−→ et d'élément unité l'application 1A : R −→ A . x 7−→ 1A (1) Soit f ∈ A. Montrer que f est inversible dans A si, et seulement si, pour tout x ∈ R, f (x) est inversible dans A. (2) Soit f ∈ A non nulle. Montrer que f est un diviseur de zéro si, et seulement si, il existe x ∈ R tel que f (x) = 0A . (3) L'anneau A est-il intègre ? Est-ce un corps ? (4) Soit I un idéal de A. Montrer que l'ensemble I des fonctions f : R −→ I est un idéal de A. (5) Soit B un sous-anneau de A. Montrer que l'ensemble B des fonctions f : R −→ B est un sous-anneau de A. Exercice 15. . Contrôle continu 2, décembre 2013. (1) L'anneau Z/20Z est-il intègre ? (2) Quels sont les éléments inversibles de Z/20Z ? (3) Quels sont les éléments inversibles de Z/4Z × Z/6Z ? 0A