3. Un corps est un anneau (commutatif) non nul dans lequel tout élément non nul est inversible.
En particulier, un corps est un anneau intègre.
Or un élément nilpotent est un diviseur de 0On en déduit qu’un corps ne peut pas admettre
d‘’élément nilpotent.
Exercice 3. Soit (A, +,×)un anneau. On appelle centre de Al’ensemble
C={x∈A|xy =yx, ∀y∈A}.
Montrer que Cest un sous-anneau de A.
Solution de l’exercice 3. Il suffit de vérifier que Cest un sous-groupe de Astable pour ×et contenant
1A.
–0A∈C. En effet ∀y∈A, on a 0.y =y.0=0.
– Soient x, x0∈C, alors ∀y∈A, on a (x−x0)y=xy −x0y=yx −yx0=y(x−x0). Donc x−x0∈C.
–1A∈C. En effet ∀y∈A,1A.y =y=y.A1.
– Soient x, x0∈C, alors ∀y∈A, on a (xx0)y=x(x0y) = x(yx0) = · · · =y(xx0). Donc xx0∈C.
Exercice 4. Soient Aet Bdeux anneaux. On définit sur A×Bles lois
((x, y)+(x0, y0)=(x+x0, y +y0)
(x, y)·(x0, y0)=(xx0, yy0)
1. Montrer que A×Best un anneau.
2. Si Aet Bsont des corps, en est-il de même pour A×B.
Solution de l’exercice 4.
1. Simple vérification.
2. Non. Par exemple l’élément (1A,0B)est non nul et non inversible.
Exercice 5. Considérons les ensembles Z[i] = {a+ib|a, b ∈Z} ⊂ Q[i] = {a+ib|a, b ∈Q} ⊂ C.
1. Montrer que Z[i]et Q[i]sont des anneaux commutatifs pour les lois usuelles de C.
2. Montrer que Q[i]est un corps.
3. Déterminer les éléments inversibles de Z[i].
Solution de l’exercice 5.
1. – 0∈Z[i]⊂Q[i].
–1∈Z[i]⊂Q[i].
–(a+ib)−(a0+ib0)=(a−a0) + i(b−b0)et (a+ib)×(a0+ib0)=(aa0−bb0) + i(ab0+a0b).
Comme Zet Qsont des anneaux on a bien la stabilité pour +,×passage à l’opposé.
2. Soit a+ib ∈Q[i]un élément non nul. On a 1
a+ib =a−ib
a2+b2=a
a2+b2+i−b
a2+b2. Puisque Qest un
corps, les coefficients de 1
a+ib sont rationnels. Donc a+ib est inversible. On en déduit que Q[i]
est un corps.
Exercice 6. Montrer que tout anneau fini commutatif intègre est un corps.
Solution de l’exercice 6. On montre en fait le résultat suivant : Dans un anneau fini A, tout élément
est soit inversible, soit diviseur de 0. Le résultat de l’exercice est un corollaire immédiat de ce dernier.
On considère l’appliction “multplication par a” ma:A→Adéfinie par ma(x) = ax, ∀x∈A. Cette
application est un morphisme de groupe additif. Son noyau est l’ensemble des x∈Atels que ax=0.
Si an’est pas diviseur de 0, ce noyau est réduit à {0}, donc maest injective. Puisque Aest fini on en
déduit que maest également surjective, et en particulier 1est dans l’image de ma. Il existe donc xtel
que ax = 1 , ce qui signifie que aest inversible.
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