Mercredi 29 septembre 2010 Mme Lacroix Cours n°1 Semaine n

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Mercredi 29 septembre 2010
Mme Lacroix
Cours n°1
Semaine n° 39
L’inter secteur de pédo-psy
Pédopsychiatrie infanto-juvénile de 0 à 18 ans avec des structures en lien avec les
adolescents et enfants. Depuis 1978 (loi du 16 Mars 1972).
Pole central à Laval
- Mayenne:
- Evron
- Ernée
- Château- Gontier
Objectifs ;
- Amélioration des conditions de développement psychoaffectif et intellectuel des
enfants et adolescents.
- Traiter précocement les troubles d’ordre psychopathologique survenant au cours
de l’enfance et de l’adolescence.
- Prendre en compte les risques évolutifs à plus long terme et leurs conséquences
- Mettre en avant des activités de prévention primaire
- Promouvoir le travail en réseau avec l’ensemble des acteurs concernés par les
programmes d’action en faveur de l’enfance ou l’adolescence.
CMP (centre médico-psychologique)
Missions
Il est défini dans le SROS (schéma régional d’organisation sanitaire) comme du « pivot
du dispositif en santé mentale ». ce sont des unités de coordination et d’accueil en
milieu ouvert. Il organise des actions de prévention, de diagnostic, de soins
ambulatoires et d’intervention à domicile.
Population accueillie
Les CMP du service de pédopsychiatrie accueillent les enfants et adolescent de 0 à 16
ans lors de la 1ère demande de RDV et pour les adolescents déjà connus du service
avant 16 ans, la prise en charge peut se poursuivre au-delà de cet âge.
Il existe actuellement 5 CMP répartis sur le territoire départemental ouvert de façon
variable (de 2 à 5 J/7)
Les statistiques de l’INSEE évaluent à 73 157 personnes la population de 0 à 19 ans en
Mayenne.
Fonctionnement et type de prise en charge
Au CMP, l’enfant est d’abord reçu avec ses parents ou responsables légaux par un 1 er
consultant (médecin ou psychologue clinicien). L’adolescent peut être reçu seul en 1er
intention. L’accord de sa famille sera toutefois recherché dans le respect de la
confidentialité due au patient.
En fonction de l’évaluation diagnostique initiale, une ou plusieurs prises en charge
thérapeutiques peuvent être proposées à l’enfant et à sa famille.
Les différents types de prise en charge proposées en CMP sont les suivantes :
 Les soins ambulatoires en CMP (individuels en groupe)
L’accueil individuel de l’enfant se fait sur ½ h environ. L’accueil dit de groupe
thérapeutique permet de recevoir plusieurs enfants ensemble. Cet accueil se fait sur
1h et nécessite 2 soignants. La prise en charge d’un enfant ne se réduit pas en temps, le
travail avec les parents et les professionnels concernés.
- Consultations thérapeutiques individuelle ou en groupe (CATTP)
- Consultations parents-enfants
- Entretiens familiaux
- Visites thérapeutiques à domicile
- Consultation avec un orthophoniste ou un psychomotricien
- Entretien avec l’assistante sociale
- Consultation de suivi médical
- Les parents ou responsables légaux sont reçus régulièrement lors de suivi de
l’enfant.
L’équipe :
- Médecin pédopsychiatre ou psychiatre
- Cadre de santé
- IDE
- Psychologues
- Psychomotricien
-
Secrétaire
Orthophoniste
Assistante sociale
Liens et articulations
Le CMP est en lien avec de nombreux partenaires de soins (USISEA, USA, HDJ,
CATTP, AFT) avec les autres secteurs du pôle de psychiatrie avec les autres UF du
centre hospitalier de Laval (pédiatrie, maternité, néonatologie, service de gynécoobstétrique). Mais aussi avec les partenaires extérieurs du CH : prise en compte du
retentissement fonctionnel de la pathologie sur les capacités d’intégration scolaire
et/ou sociale, ainsi que sur les capacités d’apprentissage fondamentale.
Rôle IDE au CMP
Les indications sont déterminées en synthèses, en équipe pluridisciplinaire. Il peut y
avoir une hésitation et discutions et chaque membre de l’équilibre pluri professionnelle
donne son avis.
Il s’agit d’une PM
Elle se détermine en fonction de ce qu’il entend. Cependant, on évitera de se trouver
dans une situation projective. (Éléments de son histoire personnelle qui interfèrent ou
retentissement sur l’histoire de l’enfant). L’observation n’est pas interprétation. Il
s’agira d’un lien de parole privilégié pour l’enfant ? L’observation doit être neutre
(théoriquement), se contenter de décrire les faits, gestes, paroles, mimiques, réactions
… Or cette neutralité est impossible : chacun choisit inconsciemment ou
consciemment ce qu’il observe, en fonction de sa personnalité, de son affectivité, de
ses intérêts, de ses connaissances (car pour connaitre et repérer certains signes, il faut
les connaitre et pour les connaitre il faut les avoir vus), de ses références et à priori
théoriques.
Toutes observation est donc partielle et plus ou moins partiale et subjective. Elle met
l’accent sur tel ou tel aspect et néglige tel autre. Nous sommes donc impliqués et ce
sont les recoupements, la confrontation avec les autres professionnels qui seront
riches d’enseignements et de sens.
Enfin toute observation est évolutive et ne peut s’arrêter à un point de vue à un
moment donné.
Cadre du soin :
- Dans le même lieu
- Régularité des séances
- Durée 30 min
- Notion de secret et (respect envers l’enfant)
- Notion de contrat
- Disponibilité, écoute, être là pour l’enfant, l’aider à exprimer ou respecter son
silence, favoriser sa position de sujet.
- L’affiliation avec la famille quand cela est possible.
Projet de soin
- Cerner la souffrance de l’enfant
- L’aide à alléger ou dépasser cette souffrance
- Lui permettre d’exprimer ou jouer sans danger pour son intégrité des situations
familiales douloureuses
- Le thérapeute sera éventuellement l’objet des projections de l’enfant, il est capable
de les déceler.
- Valoriser, rassurer
- Respecter les silences, ne pas être trop intrusif (les questions inhibent, vécu
prosécutif)
- Etre en mesure de déceler les phases de décompensations éventuelles
- Prendre contact avec les parents.
La thérapie institutionnelle
Elle se donne pour objectif d’utiliser l’institution avec l’équipe soignante comme outil
thérapeutique en soi et pouvant entrainer de notables évolutions de la personnalité de
l’enfant. Elle intègre la multiplicité des approches (psychanalytique,
psychothérapeutique, somatique, sociale, éducative en évitant les 2 écueils :
- Le clivage
o Aucun lien, aucune coordination, aucun échange, aucune élaboration en
commun. Chacun pense seul, tout puissant, pour résoudre les problèmes et
dénigre les autres
- La confusion
o Des rôles, des fonctions, plus personne ne fait son travail et fait mal le travail
de l’autre
Réunion de synthèse
Elle est garante de la cohérence du projet thérapeutique global, de la place et de la
fonction de chacun, du cadre théorique. Elles ont une fonction essentielle permettant
aux soignants :
- De se donner certaines infos sur les enfants, de confronter leurs points de vue,
leurs éprouvés, leurs émotions et de respecter l’autre dans sa spécificité de son
action.
- De reconstruire une représentation plus globale de l’enfant.
- De faire un travail d’élaboration mentale, de donner un sens à certains symptômes,
de faire des liens
- De contenir des débordements et de se constituer comme garde fou car chacun
travail avec ca qu’il sait et ce qu’il est.
- D’ajuster et d’adapter des actions thérapeutiques, de les coordonner
Les théories
Aucune des théories qui permettent d’expliquer le psychisme humain ne peut tout
comprendre et tout résoudre. Apprentissage à un modèle de pensée est certainement
rassurant mais suffisant pour rendre compte de la complexité de l’enfant. S’ouvrir à
différents modèles théoriques nous met dans l’inconfort, pourtant, chacun d’entre
nous apporte son éclairage et permet d’élaborer un projet de soins au plus près de la
clinique.
Structuration du cadre de soin
Les lieux et les espaces doivent être différenciés et repérables, ils ont une fonction
contenante. Le temps doit être organisé et avoir ainsi une fonction structurante pour
le spychisme. Les différences entre les lieux, les personnes, les activités et les liens qui
existent entre eux, aident l’enfant à se construire ou se reconstruire.
Relation avec les parents
Blésées dans leur narcissisme, en proie à des sentiments d’échec, à la culpabilité, à
l’angoisse, les parents ont eux aussi droit à notre disponibilité.
Trop souvent encore, ils sont désignés comme mauvais ou inversement idéalisés. Leur
alliance est fondamentale pour le devenir de l’enfant. Les échanges avec les parents
permettent de faire comprendre d’autres comportements, d’entendre d’autres
discours sur l’enfant, de partager, d’évoluer dans leurs interactions avec l’enfant.
Ne pas oublier que chaque soignant à été un enfant, a une image du parent qu’il a eu,
qu’il aurait voulu avoir, ou qu’il voudrait être. Il doit avoir conscience de ses
mouvements transférentiels pour garder la distance nécessaire à la fonction soignante.
Les facteurs d’évolution
Certains signes évoquent l’amélioration, épanouissement, parfois désinvestissement de
la prise en charge, prise de distance, plaisanterie, moindre intensité des séances,
transfert moins intense. Parfois l’amélioration est ressentie dans le milieu scolaire et
familial alors qu’elle n’est pas évidente en séance. Il peut s’agir également de résistance
de la part de l’enfant que se défend de « changer », il ne s’agit pas d’amélioration. D’où
l’importance de faire le point avec les parents. Veiller à ne pas trahir le secret des
séances afin de ne pas trahir la confiance de l’enfant.
Un support incontournable ; le jeu
Le jeu permet à l’enfant de mettre en scène de façon symbolique ses désirs et
fantasmes sur un mode +/- déguisé et de prendre de la distance. Les pulsions agressives
peuvent s’exprimer puisque « c’est pour rire » en faisant semblant en projetant sur un
mode extérieur ce qui est mauvais en lui, le jeu sert à l’élaboration des conflits.
Il permet un effet cathartique (il décharge émotionnellement permettant au sujet de
modifier ses réponses stéréotypées).
Au cour du jeu, l’IDE observera si l’enfant est
- Passif
- Actif
- indifférent
- Craintif
- Inventif
- Prend-il des initiatives
- Peut-il jouer seul
- A-t-il besoin de quequ’un
- Quels sont ses jeux préférés ?
- Comment le jeu ce passe ? (tricherie, …), accède-t’il aux règles ?
- Accepte-t-il de perdre ?
- Comment va se passer la séparation
o Anticipée
o Capacité à entendre la fin du jeu
CATTP (centre d’accueil thérapeutique à temps partiel)
Dans les mêmes locaux avec les mêmes équipes,fonctionne en lien étroit avec les CMP.
Ils regroupent toutes les prises en charge thérapeutiques de groupe ou les prises en
charges nécessitant des médiations particulières (eau, pâtisserie, bricolage, etc …).
Mission :
- Proposer des soins ambulatoires favorisant le maintient dans son environnement.
- Les séances durent de ¾ h à 1h30 et Se renouvelle plusieurs fois dans la semaine.
Population
Le CATTP s’adresse à des enfants dont les capacités d’intégration scolaire et sociale
sont relativement préservées, qui sont suivis au CMP et pour lesquels l’équipe
soignante à posé l’indication d’une prise en charge de groupe.
Les enfante présentant ;
- des TED (troubles envahissant du développement),
- autres troubles (psychose, hyperactivité, inhibition, réactionnels, du comportement
non spécifié, difficultés dans des situations de groupe.
Fonctionnement et prise en charge
Des difficultés dans la relation aux autres. Souvent des intolérances à la frustration,
des sentiments marqués de toute puissance. Certains enfants peuvent difficilement
supporter une relation duelle, la situation groupale leur permettra d’être moins sous le
regard de l’autre. Dans la situation groupale, la possibilité d’identifications aux autres
enfants et aux thérapeutes sera favorable à l’évolution.
La coordination avec les partenaires est envisagée pour chaque enfant tant à
l’intérieur du service qu’à l’extérieur (école, ASE, service éducatif…). Ce travail nous
paraît primordial, il consiste à permettre aux différents partenaires de tenir compte
de la pathologie de chaque enfant, d’afficher la compréhension des troubles et des
comportements. Cette compréhension est un élément majeur pour préserver
l’intégration sociale.
Equipe pluridisciplinaire
- médecin référent
- cadre de santé
- IDE
- Psychologue
-
Psychomotricien
Orthophoniste
Assistante sociale
Bilan d’évolution
Des temps de réunion sont prévus. Ils permettent de réexaminer le projet pour chaque
enfant et de rédiger un bilan annuel d’évolution qui figure au dossier du patient. Il
peut s’agir de ;
- Prévoir l’arrêt du suivi au sein du CATTP et d’informer tous leS thérapeutes
- De proposer de poursuivre le travail dans le même groupe
- Proposer l’entrée de l’enfant dans un autre groupe thérapeutique plus en
adéquation avec son évolution ?
- Suggérer une autre forme de prise en charge au CMP
Hôpitaux de jour
Accueil sur de petits groupes d’enfants présentant des troubles important du
développement psychologique pour des séances d’1/2 journée an cours desquelles leurs
sont proposées des activités thérapeutiques à médiation.
Ces structures se répartissent selon :
- Un hôpital de jour sur Laval (17 lits) ouvert 5 jours sur 7. Fermé pour les vacances
scolaires. Il s’adresse aux enfants et adolescents de 2 à 16 ans avec un instituteur à
temps plein mis à disposition par l’éducation nationale.
- Un hôpital de jour sur Mayenne ou UAT (unité d’accueil Thérapeutique) capacité
d’accueil de 6 places. Ouvert 7 demi-journées/semaines depuis 1991. Il s’adresse aux
jeunes enfants de 2 à 8 ans.
- Un projet est en cours pour ouvrir un HDJ sur Château-Gontier.
Missions
- Diagnostiquer et traiter précocement les troubles importants du développement
psychologique survenant au cours de l’enfance et de l’adolescence.
- Mettre en place pour chaque patient un projet thérapeutique individualisé
- Informer la famille ou représentants légaux du diagnostic et de l’évolution de l’état.
- Soutenir la socialisation et l’autonomisation des enfants et adolescents
- Promouvoir le travail en réseau avec l’ensemble des acteurs concernés par les
programmes d’action en faveur de l’enfance ou de l’adolescence
- Contribuer à l’amélioration des conditions de développement psychoaffectif et
intellectuel des enfants et adolescents accueillis.
Pathologies traitées :
- Les TED (Troubles envahissants du développement) ; autisme typique ou atypique
- Psychoses de l’enfant
- Troubles graves du comportement
- Troubles névrotiques graves
Fonctionnement et type de prise en charge
- Un IDE référent pour chaque enfant (interlocuteur privilégié de la famille et des
différents intervenants auprès de l’enfant (école, SESSAD, IME, SEMO, ASE)
- Projet de soin individualisé par enfant ou adolescent, on retrouve par écrit des
objectifs thérapeutiques précis de l’enfant définis après une période d’observation
du patient en situation à l’HDJ (expliqué à l’enfant et à ses responsables légaux lors
d’une consultation spécifique et sous la forme d’un contrat de soins à durée
déterminée. Il est régulièrement réévalué et renouvelé si nécessaire.
- Concertation étroite avec les écoles et l’IDE référent et/ou l’instituteur, et/ou le
médecin selon les cas. L’assistante sociale peut également être également sollicitée
selon les cas. Des activités thérapeutiques sont organisées par l’équipe soignante et
proposées à chaque enfant en fonction de son projet de soin. Ces activités à
médiation ont pour but de travailler sur le retentissement des troubles sur le plan
relationnel le plus souvent mais aussi de l’acceptation ou de la compréhension d’une
consigne, de sa réalisation, seul ou avec l’aide du soignant… etc. la contenance
avec le support de médiations telles que le poney, l’eau, la ferme pédagogique, la
musique, le jeu…Il s’agit donc davantage d’un ^prétexte que d’une demande de
production de réalisation aboutie de l’activité proprement dite.
Il s’agit également de rechercher avec l’enfant ou l’adolescent des solutions qu’il
pourra utiliser le cas échéant dans une situation similaire à la maison ou à l’école
par ex. de cette façon, les modalités particulières d’être, d’apprendre ou d’interréagir de chacun en lien avec sa pathologie, peuvent être proposées à l’enfant, aux
parents ou aux accueillant, à l’enseignant…de façon à apaiser, améliorer le lien
social que peut nouer le patient.
De la même façon, des entretiens réguliers avec la famille sont proposés pour
apaiser et soutenir les parents dans l’appréhension des difficultés de leur enfant et
leur vie au quotidien. Ces modalités de soins plus contenante qu’au CMP ou
CATTP nécessitent une ration d’encadrement paramédical important afin de
pouvoir individualiser les prises en charges.
L’équipe pluridisciplinaire
- Psychiatre
- Psychomotricien
- IDE référent, IDE
- Psychologue
- Assistante sociale
- Aide soignante
- Orthophoniste
- Cadre de santé
- Secrétaire médicale
Une réunion de synthèse clinique hebdomadaire est nécessaire afin d’adapter le projet
de soin de chaque patient à son état clinique, à son évolution et d’adapter le projet de
soin de chaque patient à son état clinique, à son évolution et d’adapter nos
interventions le cas échéant.
Lien et articulation :
Les hôpitaux de jour sont en lien avec de nombreux partenaires de soin.
- Avec les équipes soignantes des autres UF de l’inter-secteur (USISEA, AFT, CMP)
réunion de synthèse à l’admission ou à la sortie du patient
- Avec les partenaires extérieurs à l’inter secteur. Avec l’éducation nationale. La
participation de l’IDE référent ou de l’institutrice aux équipes de suivi est
importante pour permettre le repérage du retentissement fonctionnel des troubles
psychiques, expliciter de certaines réactions de l’enfant au regard de sa pathologie
et contribuer au projet personnalisé de scolarisation (PPS).
USISEA (unité de soins intensifs
Seul service d’hospitalisation de soin à temps complet, il comprend 10 lits, ouvert en
juillet 2000.
Il accueil des enfants ou adolescents âgées de 0 à 16 ans domiciliés dans le
département et présentant des troubles psychologiques ou psychiatriques, nécessitant
une hospitalisation à temps plein, pendant quelques jours à quelques semaines.
Et de 16 à 18 selon les cas.
Missions
- Accueil des enfants en situation de crise par le service de pédiatrie ou des
urgences.
- Accueil et évaluation des enfants ou adolescents présentant des troubles
psychologiques ou psychiatriques, en général en phase aigue, mais pas toujours
- D’effectuer un bilan diagnostique et thérapeutique pluridisciplinaire
- De mettre en place des soins individualisés
- D’informer la famille ou le responsable légal du diagnostique et de l’évolution de
l’état de santé de l’enfant ou de l’adolescent.
- De faire le lien avec l’environnement social, médical ou éducatif
- D’assurer et d’accompagner le relais de la prise en charge.
Equipe :
- Institutrice spécialisée à mi-temps détachée de l’éducation nationale.
- Psychiatre ou pédopsychiatre
- Psychologue
- Orthophoniste
- Psychomotricien
- Assistante sociale
- Cadre de santé
- IDE référent, IDE
- Aide soignante
- Secrétaire médicale
- Agent de service hospitalier
Fonctionnement et prise en charge
Différentes modalités d’hospitalisation sont possibles :
- Hospitalisation pour bilan (15 j)
 Observation clinique et diagnostique
 Proposition de ttt, élaboration d’un projet de soins
 Synthèse avec le médecin ou l’équipe ayant adressé le patient
 Rencontre avec la famille
o Hospitalisation pour crise
 Mise à distance du patient des facteurs déclenchants
 Ttt de la crise
 Evaluation diagnostique et thérapeutique à long terme
- Hospitalisation séquentielle (24 à 48h)
o Consolidation en lien avec le projet de soin du patient
o Accompagnement et soutient à la réinsertion en milieu ordinaire et/ou protégé.
Déroulement des soins
L’admission est si possible programmée. Un temps initial d’observation clinique est
également prescrit avec une rupture de 48h avec la famille. Chaque moment de la
journée est l’occasion d’une prise en charge individuelle ou en groupe, à l’intérieur ou à
l’extérieur de la structure par différents professionnels de l’équipe soignante.
Des activités de médiation à but thérapeutique sont proposées, en fonction du projet
de soins du patient.
Parents et représentants sont rencontrés par le médecin et/ou les membres de
l’équipe :
- A l’entrée
- Au cours de l’hospitalisation
- En fin d’hospitalisation / post-hospitalisation.
Les partenaires scolaires et socio-éducatifs sont contractés et associés à l’évaluation,
si nécessaire, ils participent à la mise en place des relais après l’hospitalisation en tant
que de besoin.
Liens et articulations
- En interne avec les autres unités de l’inter-secteur (en particulier le CMP) qui
connaissent les enfants.
- En externe avec les partenaires scolaires ou socio-éducatifs déjà cités
- Avec la psychiatrie adulte quand un relais de prise ne charge est nécessaire
Pathologies
- Trouble psychotiques aigues ou non
- TED
- Troubles anxieux sévères
- Dépression
- Phobies scolaires
- Addiction aux jeux vidéo
- TS, automutilation
- Troubles du comportement
USA
(unité de soins pour adolescent)
Ouvert depuis 1997, à hôpital de Laval dans le service de pédiatrie. Il est en
partenariat avec la pédiatrie intervention de la pédopsychiatrie, dispositif de soin dans
lequel l’adolescent, en souffrance psychologique associée ou non à une autre
pathologie « psy », a la possibilité de s’inscrire.
Objectifs
- Permettre aux jeunes de s’exprimer et entendre sa souffrance psychique quelle
que soit son expression (dépression, anorexie, violence, tentative de suicide….)
- Etablir un diagnostic, élaborer un projet de soin.
- Permettre à l’adolescent d’entrer dans un travail de subjectivation (il prend
conscience qu’il n’y est pas pour rien dans ca qui lui arrive et peut en tirer des
conséquences)
- Permettre la continuité des soins en pédopsychiatrie après l’hospitalisation
- Favoriser un travail d’élaboration avec l’équipe de pédiatrie.
Equipe :
- Pédopsychiatre
- IDE
- Psychologue
Dispositif de l’intervention
Quand le dispositif de pédopsychiatrie est sollicité, un membre de l’équipe reçoit le
jeune. Un RDV est proposé à chaque adolescent après son hospitalisation : avec le
médecin, le psychologue ou l’infirmière. Si l’adolescent le refuse, l’équipe de pédiatrie
en est informé et propose un RDV avec le pédiatre.
- Intervention spécialisées : travail de verbalisation, de l’élaboration, de
subjectivation, en individuel, en groupe, y compris au travers d’une médiation.
- Echange avec l’équipe de pédiatrie, notamment dans le cadre des réunions autour
de la problématique du jeune et sa prise en charge dans l’unité.
Les temps de synthèse, d’élaboration clinique sont des moments indispensables qui
permettent d’interroger la problématique du jeune et de travailler le projet
thérapeutique.
Transmission
A la sortie de l’adolescent, une fiche récapitulative des différents interventions
pédopsychiatriques et précisant le projet de soin, est jointe au dossier patient.
AFT (accueil familial thérapeutique)
Ouvert en 1981 pour 6 places
Elle accueil des enfants et/ou adolescents présentant des troubles psychologiques.
Indications
- Cela peut être une alternative à l’hospitalisation
- Il peut s’agir également d’un temps de distanciation entre l’enfant et sa famille dans
l’apaisement des troubles en instaurant une distance dans la relation
- Il s’agit de soutenir et d’accompagnement la famille dans l’appréhension des
troubles de l’enfant ou de l’adolescent et un réaménagement des rapports familiaux
La démarche
L’AFT constitue un temps de distanciation entre l’enfant et sa famille qui donne lieu à
l’élaboration, par l’équipe pluridisciplinaire de l’AFT, d’un projet de soins proposé à
l’enfant, à sa famille, sous forme d’un contrat de soins.
L’AFT est une indication thérapeutique. La plupart du temps cette démarche est
indiquée et accompagnée par le thérapeute ou le professionnel suivant l’enfant où sa
famille. Ensuite ce sont les parents de l’enfant ou de l’adolescent qui nous sollicitent.
Objectifs
- Permettre à l’enfant ou à l’adolescent de s’apaiser
- Permettre d’expérimenter avec l’assistance familiale qu’il y a du possible au travers
de petites choses du quotidien.
- Permettre de préserver les relations avec sa famille
L’AFT est un projet à court et moyen terme. Il s’articule avec différents services pour
établir un projet de soins adapté à l’enfant ou à l’adolescent.
Equipe
- 1 médecin qui pose l’indication médicale relative à la mise en place de l’AFT, reçoit
l’assistance familiale, la famille, puis fait ponctuellement le point.
- Cadre de santé
- Psychologue qui assure un travail d’élaboration avec les parents, élabore le projet
de soins avec l’équipe et participe aux réunions de synthèse.
- 2 IDE qui assurent le travail d’adaptation et le suivi de l’enfant ou de l’adolescent à
l’AFT en accompagnant ce dernier, dans un 1er temps chez l’assistante familiale
(période dite d’adaptation avant la signature du contrat de soins) puis, en réalisant
des visites régulière au domicile de l’assistante familiale (après la signature du
contrat de soins) veillant ainsi au bon déroulement de l’accueil.
o Apportent leur soutien auprès de l’AF et de la famille, de l’enfant ou de l’ado
o Assurent le lien et d’accompagnement entre tous les partenaires et les acteurs
du soin (AF, famille de l’enfant, équipe AFT, école, autres instances de soins)
o Préparent avec l’équipe de l’AFT le projet de soins et de contrat d’accueil.
o Participent :
 Aux réunions d’équipe hebdomadaires, mensuelles avec les AF
 A la signature du contrat d’accueil
 A un temps de reprise avec la psychologue et l’assistante sociale
 Aux réunions de synthèse concernant l’enfant ou l’adolescent accueilli
- Assistante sociale
o Assure le lien entre les assistantes familiales et l’administration de l’hôpital
o Elle est le 1er interlocuteur des parents pour la mise en place de l’AFT, voit avec
eux les modalités administratives nécessaires lors du contrat d’accueil.
o Accompagne l’IDE lors de la période d’adaptation de l’enfant ou e l’adolescent
o Recueille les dates d’accueil de l’enfant ou de l’ado chez l’AF pour le paiement
des indemnités d’entretien
o Fixe le planning de l’AFT lors des vacances scolaires avec les parents de l’enfant
ou de l’adolescent et informe les assistantes familiales.
o Participent :
 A un travail de réseau avec les services d’accueil familial du département
 Aux réunions d’équipe hebdomadaires
 Aux réunions mensuelles des assistantes familiales
 A l’élaboration du projet de soins avec l’équipe AFT
 A un temps de reprise avec la psychologue et les IDE
 Aux réunions de synthèse concernant l’enfant ou l’adolescent.
- La secrétaire :
- Les assistantes familiales (AF)
o Accueillent de façon régulière les enfants ou les adolescents sur des temps
différents
o Sont chargées de veiller à l’équilibre physique et psychique de l’enfant ou de
l’adolescent accueilli
o Repèrent les différents modes de fonctionnement de l’enfant ou de l’adolescent
et s’y adaptent
o Accompagne l’enfant ou l’adolescent accueilli dans son quotidien
o Participent et signent le contrat d’accueil de l’enfant ou de l’adolescent
o Participent au travail d’élaboration avec la psychologue et les IDE et aux
réunions mensuelles avec l’équipe AFT
Thérapie familial
20 familles depuis 1991.
Mise à jour du projet d’entretiens familiaux
- Les entretiens familiaux semblent pouvoir être indiqués lorsque l’enfant ne se sent
pas concerné par son symptôme mais est désigné par sa famille comme porteur de
celui-ci ou lors qu’il donne à voir sa souffrance sans pour autant souhaiter
s’exprimer en thérapie individuelle.
- Des enfants présentant des troubles du comportement, de l’allaitement, de lal
séparation ou des somatisation, une encoprésie, etc..
- L’indication médicale se fait soit d’emblée après un 1er RDV avec pour objectif une
ouverture à la parole, un travail d’individualisation par rapport à la famille. Une
psychothérapie analytique est souvent proposée à l’enfant lors ce que ces 1er
objectifs sont atteints, les parents pouvant alors continuer à être accompagnés.
- L’indication médicale peut aussi avoir lieu dans un 2ème temps en relai ou en
complément d’un travail individuel ou de groupe lorsque la famille tient une place
importante par rapport au symptôme ou que celui-ci a un retentissement familial
qui mérite d’être repris à son compte
- Parfois cette approche seule permet un apaisement qui convient à la famille ainsi
qu’au patient.
Généralités sur la prise en charge en entretiens familiaux systémiques
Le travail soignant en entretiens familiaux est de permettre l’évolution d’une définition
individuelle et linéaire d’un problème, vers une définition relationnelle et contextuelle
de celui-ci.
Il s’agit de donner accès pour le système thérapeutique (famille + soignant) à un
décodage des différents jeux relationnels noué autour du symptôme, de mettre en
mouvement un processus d’individualisation psychique, de permettre à chacun sans se
sentir en danger, de trouver une place qui lui soit propre tout en pouvant mettre la
dynamique de l’autre distance.
Le symptôme, porté par le patient désigné, peut être envisagé comme étant au service
de la cohésion et de l’économique du groupe familial, dans les repères transgénérationnels.
Au décours de ce suivi, les règles, les mécanismes de régulation du système vont
apparaître et permettre la formation d’hypothèses à partir des difficultés alléguées. La
réflexion commence (famille + thérapeute) va permettre une redéfinition de all
situation et donc l’instauration de nouvelles modalités relationnelles au sein de la
famille.
Intérêt de la co-thérapie
Le travail du soignant seul en entretien familiaux s’est montré opérant dans certaines
situations. Il est cependant plus riche, plus confortable de travailler à 2 tant sur le
plan des échanges, de l’observation, des jeux d’alliances avec les différents membres de
la famille que sur le plan du travail de reprise (formulation, hypothèses, vérifications
de celle-ci, etc…
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