Structuration du cadre de soin
Les lieux et les espaces doivent être différenciés et repérables, ils ont une fonction
contenante. Le temps doit être organisé et avoir ainsi une fonction structurante pour
le spychisme. Les différences entre les lieux, les personnes, les activités et les liens qui
existent entre eux, aident l’enfant à se construire ou se reconstruire.
Relation avec les parents
Blésées dans leur narcissisme, en proie à des sentiments d’échec, à la culpabilité, à
l’angoisse, les parents ont eux aussi droit à notre disponibilité.
Trop souvent encore, ils sont désignés comme mauvais ou inversement idéalisés. Leur
alliance est fondamentale pour le devenir de l’enfant. Les échanges avec les parents
permettent de faire comprendre d’autres comportements, d’entendre d’autres
discours sur l’enfant, de partager, d’évoluer dans leurs interactions avec l’enfant.
Ne pas oublier que chaque soignant à été un enfant, a une image du parent qu’il a eu,
qu’il aurait voulu avoir, ou qu’il voudrait être. Il doit avoir conscience de ses
mouvements transférentiels pour garder la distance nécessaire à la fonction soignante.
Les facteurs d’évolution
Certains signes évoquent l’amélioration, épanouissement, parfois désinvestissement de
la prise en charge, prise de distance, plaisanterie, moindre intensité des séances,
transfert moins intense. Parfois l’amélioration est ressentie dans le milieu scolaire et
familial alors qu’elle n’est pas évidente en séance. Il peut s’agir également de résistance
de la part de l’enfant que se défend de « changer », il ne s’agit pas d’amélioration. D’où
l’importance de faire le point avec les parents. Veiller à ne pas trahir le secret des
séances afin de ne pas trahir la confiance de l’enfant.
Un support incontournable ; le jeu
Le jeu permet à l’enfant de mettre en scène de façon symbolique ses désirs et
fantasmes sur un mode +/- déguisé et de prendre de la distance. Les pulsions agressives
peuvent s’exprimer puisque « c’est pour rire » en faisant semblant en projetant sur un
mode extérieur ce qui est mauvais en lui, le jeu sert à l’élaboration des conflits.
Il permet un effet cathartique (il décharge émotionnellement permettant au sujet de
modifier ses réponses stéréotypées).
Au cour du jeu, l’IDE observera si l’enfant est
- Passif
- Actif
- indifférent
- Craintif
- Inventif
- Prend-il des initiatives
- Peut-il jouer seul
- A-t-il besoin de quequ’un
- Quels sont ses jeux préférés ?
- Comment le jeu ce passe ? (tricherie, …), accède-t’il aux règles ?
- Accepte-t-il de perdre ?
- Comment va se passer la séparation
o Anticipée
o Capacité à entendre la fin du jeu