Équations différentielles Suites récurrentes

Stanislas
Memento
´
Equations diff´erentielles
Suites r´ecurrentes
PCSI 3
∗∗∗
1. ´
Equations diff´erentielles lin´eaires
Id´esigne un intervalle de R.Kesigne le corps des nombres r´eels Rou le corps des nombres complexes C.
1.1. ´
Equations du premier ordre
Définition. Soient a, b, c trois fonctions continues de Idans K. On consid`ere l’´equation diff´erentielle lin´eaire du
premier ordre
a(t)y0(t) + b(t)y(t) = c(t).(1)
(i) On dit qu’une fonction f, d´erivable sur I, `a valeurs dans Kest solution de l’´equation diff´erentielle (1) si
pour tout tI,a(t)f0(t) + b(t)f(t) = c(t). On notera Sl’ensemble des solutions de cette ´equation.
(ii) Lorsque cest la fonction identiquement nulle, on dit que l’´equation diff´erentielle est homog`ene (ou sans
second membre). On notera S0l’ensemble des solutions de l’´equation diff´erentielle homog`ene associ´ee `a (1).
Théorème. On suppose que ane s’annule pas sur I. Notons Aune primitive de t7→ −a(t)
b(t)sur I.
(i) Les solutions de l’´equation homog`ene forment un espace vectoriel de dimension 1 :
S0={t7→ λeA(t), λ K}.
(ii) L’ensemble des solutions de l’´equation (1) est un espace affine. En notant ypune solution de l’´equation,
S={yp+λeA(t), λ K}.
(iii) Soit (t0, y0)I×K. Il existe une unique solution fde l’´equation diff´erentielle (1) telle que f(t0) = y0.
Méthode de la variation de la constante. Pour trouver une solution de particuli`ere de l’´equation diff´erentielle (1),
on utilise la m´ethode de la variation de la constante en identifiant une fonction λ:IKd´erivable telle que
t7→ λ(t)eA(t)soit solution de (1).
Principe de superposition. Si f1est solution de l’´equation (1) avec second membre c1et f2est solution de
l’´equation (1) avec second membre c2, alors f1+f2est solution de l’´equation (1) avec second membre c1+c2.
1.2. ´
Equations du second ordre `a coefficients constants
Définition. Soient a, b, c trois fonctions continues de Idans K. On consid`ere l’´equation diff´erentielle lin´eaire du
second ordre
a(t)y00(t) + b(t)y0(t) + c(t)y(t) = d(t).(2)
(i) On dit qu’une fonction f, deux fois d´erivable sur I, `a valeurs dans Kest solution de l’´equation
diff´erentielle (2) si pour tout tI,a(t)f00(t) + b(t)f0(t) + c(t)f(t) = d(t). On notera Sl’ensemble des
solutions de cette ´equation.
(ii) Lorsque dest la fonction identiquement nulle, on dit que l’´equation diff´erentielle est homog`ene (ou sans
second membre). On notera S0l’ensemble des solutions de l’´equation diff´erentielle homog`ene associ´ee `a (1).
Théorème.
(i) L’ensemble des solutions de l’´equation homog`ene est un espace vectoriel.
(ii) L’ensemble des solutions de l’´equation (2) est un espace affine.
1/3
(iii) Soit (t0, y0, y0
0)I×K×K. Il existe une unique solution fde l’´equation diff´erentielle (2) telle que
f(t0) = y0et f0(t0) = y0
0.
Principe de superposition. Si f1est solution de l’´equation (2) avec second membre d1et f2est solution de
l’´equation (2) avec second membre d2, alors f1+f2est solution de l’´equation (2) avec second membre d1+d2.
1.2.1. ´
Equation homog`ene `a coefficients constants
On n’´etudie ici que les solutions de l’´equation homog`ene lorsque a, b, c sont des fonctions constantes et a6= 0.
Le cas complexe (K=C). Soient r1,r2les solutions de l’´equation caract´eristique ar2+br +c= 0.
Si r16=r2,
S0={t7→ λer1t+µer2t;λ, µ C}.
Si r1=r2=r0,
S0={t7→ (λt +µ)er0t;λ, µ C}.
Le cas réel (K=R). Soient r1,r2les solutions de l’´equation caract´eristique ar2+br +c= 0.
Si r16=r2et r1, r2R,
S0={t7→ λer1t+µer2t;λ, µ R}.
Si r1=r2=r0R,
S0={t7→ (λt +µ)er0t;λ, µ R}.
Si r1, r2sont deux racines complexes conjugu´ees que nous noterons α±,
S0={λeαt cos βt +µeαt sin βt ;λ, µ R}.
1.2.2. Solutions particuli`eres
On suppose toujours que a, b, c sont des fonctions constantes.
Lorsque d=Pest un polynôme. On note n= deg(P). L’´equation diff´erentielle admet comme solution particuli`ere
une fonction polynomiale de degr´e
nsi c6= 0,
n+ 1 si c= 0 et b6= 0,
n+ 2 si b=c= 0.
Lorsque d:t7→ emtP(t).On note n= deg(P). L’´equation diff´erentielle admet comme solution particuli`ere de
la forme t7→ emtQ(t), o`u Qest une fonction polynomiale de degr´e
nsi mn’est pas racine de l’´equation caract´eristique,
n+ 1 si mest racine simple de l’´equation caract´eristique,
n+ 2 si mest racine double de l’´equation caract´eristique.
Lorsque d:t7→ cos(mt)P(t)ou sin(mt)P(t).On utilise la technique pr´ec´edente et le principe de superposition
(via les formules d’Euler).
2. Suites r´ecurrentes lin´eaires
Soient a, b, c K,a6= 0. On appelle suite r´ecurrente lin´eaire d’ordre 2 `a coefficients constants toute suite de
KNv´erifiant une relation du type
aun+2 +bun+1 +cun= 0.(3)
On note S0l’ensemble des suites satisfaisant la relation de r´ecurrence (3). S0est un espace vectoriel de dimension
2.
Le cas complexe (K=C). Soient r1,r2les solutions de l’´equation caract´eristique ar2+br +c= 0.
2/3
Si r16=r2,
S0={(λrn
1+µrn
2)nN;λ, µ C}.
Si r1=r2=r0,
S0={((λn +µ)rn
0)nN;λ, µ C}.
Le cas réel (K=R). Soient r1,r2les solutions de l’´equation caract´eristique ar2+br +c= 0.
Si r16=r2et r1, r2R,
S0={(λrn
1+µrn
2)nN;λ, µ R}.
Si r1=r2=r0R,
S0={((λn +µ)rn
0)nN;λ, µ R}.
Si r1, r2sont deux racines complexes conjugu´ees que nous noterons re±,
S0={(λrncos ωn +µrnsin ωn)nN;λ, µ R}.
3. Suites d´efinies par r´ecurrence
Soit fune fonction d´efinie de Idans Ret aI. On consid`ere la suite d´efinie par r´ecurrence par un+1 =
f(un), u0=a.
Stabilité. V´erifier qu’il existe un intervalle Jcontenant astable par f. On a alors, pour tout nN,unJ.
Variations. Sens de variation de u.
Soit on ´etudie la fonction x7→ f(x)x.
(i) Si pour tout xJ,f(x)x,uest croissante.
(ii) Si pour tout xJ,f(x)x,uest d´ecroissante.
Soit on ´etudie la fonction x7→ f(x).
(i) Si fest croissante sur J,uest monotone (on compare alors u0et u1).
(ii) Si fest d´ecroissante sur J, (u2n) et (u2n+1) sont monotones.
Point fixe. Lorsque fest continue, si uconverge, elle converge vers un point fixe de f, i.e. un r´eel `tel que
f(`) = `. On recherche donc les solutions de l’´equation f(x) = x, x J.
Conclusion. On utilise un th´eor`eme de convergence des suites (th´eor`emes de convergence monotone, de conver-
gence des suites extraites. . . ) pour conclure.
Lorsque la fonction fest lipschitzienne sur J, de constante de Lipschitz strictement plus petite que 1, on peut
montrer qu’il y a convergence exponentielle de la suite vers sa limite.
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