CONSEIL DES MINISTRES DU 28.01.04 - COMMUNICATIONS
La réforme de l’administration régionale de l’Etat
Le ministre de l’intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales et le ministre de la fonction publique, de la
réforme de l’État et de l’aménagement du territoire ont présenté une communication sur la réforme de
l’administration régionale de l’État.
Au fil des années, les structures territoriales se sont multipliées et sédimentées. Elles forment aujourd'hui un
ensemble complexe, cloisonné, coûteux et peu compréhensible pour le citoyen et l’usager. La nouvelle étape de la
décentralisation et la mise en œuvre à compter de 2006 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF
conduisent à modifier sensiblement l'organisation territoriale de l'État pour répondre aux attentes nouvelles en
matière d’efficacité, de qualité de service et de modernisation de la gestion publique et d’économie.
1.- À l’issue d’une concertation interministérielle approfondie, deux séries de mesures ont été adoptées
11.- La région devient l’échelon majeur de l’organisation territoriale de l’État
Si le niveau départemental demeure essentiel pour la mise en œuvre des politiques de proximité, notamment la
sécurité, le niveau régional est celui de la stratégie et de la mise en cohérence des politiques de l'État et des
interventions des collectivités décentralisées.
Cette réforme conduit à un élargissement des compétences du préfet de région. Désormais ce dernier, outre le
pouvoir de direction qu’il exerce sur les services de l’État à compétence régionale, exception faite d’un certain
nombre de domaines, anime et coordonne l’action des préfets de département.
Il est chargé de conduire, en concertation avec les préfets de département et les chefs de services régionaux,
l’élaboration du projet d’action stratégique de l’État (PASER), qui fixe, pour trois ans, les priorités de l’État dans la
région. Il prend une part active au processus budgétaire, en application de la loi organique relative aux lois de
finances, en faisant au Gouvernement des propositions d’objectifs et de moyens, en rendant compte
régulièrement des résultats obtenus.
Il sera créé par ailleurs, un programme budgétaire pour coordonner les interventions territoriales de l'État (PITE)
permettant de réunir en une ligne fongible, les crédits issus de différents ministères. Ce programme répondra à un
besoin très fort de coordination, pour gérer plus rapidement des projets interministériels complexes, d’envergure
régionale ou interrégionale, à l'exemple du plan exceptionnel d'investissement pour la Corse.
12.- Les structures territoriales de l’État seront rationalisées
- Certains services comme les directions régionales du commerce extérieur, les délégations régionales au
commerce et à l’artisanat, les délégations régionales au tourisme, sont supprimés ou intégrés dans d’autres
services ;
- Les autres services régionaux et interrégionaux sont regroupés en huit pôles concernant respectivement :
l’éducation et la formation, la gestion publique et le développement économique, les transports, le logement et
l’aménagement, la santé publique et la cohésion sociale, l’économie agricole et le monde rural, l’environnement et
le développement durable, le développement de l’emploi et l’insertion professionnelle, la culture. Les chefs de pôle
qui animent et coordonnent l’action des services membres du pôle reçoivent une lettre de mission du préfet qui
peut leur déléguer sa signature ;
- La réunion des préfets de département et des chefs de pôle forme le comité de l’administration régionale (CAR),
instance collégiale appelée par le préfet de région jouer un rôle de conseil d’administration de l’État en région, à
débattre de tout sujet d’intérêt régional concernant l’action, le fonctionnement et les moyens des services ;