La diminution spontanée de la charge virale est associée a la réponse immune spécifique T,
indiquant que cette réponse immune cellulaire joue un rôle crucial dans le contrôle de la
réplication virale à cette phase de l’infection.
Cette primo-infection est suivie d’une phase dite de latence clinique (10 an environ en
l’absence de traitement) pendant laquelle la réplication virale semble stable, ainsi que le
nombre de lymphocytes CD4+. Il ne s’agit que d’une stabilité apparente car la réplication
virale est particulièrement active dan les tissus lymphoïdes, où survient une détérioration
anatomique et fonctionnelle. A une phase tardive de l’infection, nous observons une
augmentation de la charge virale suivie par la chute des lymphocytes CD4+.
Environ 5% des personnes infectées ont une évolution lente et ont été qualifiée de « non
progresseurs », avec une faible charge virale circulante et ganglionnaire, un nombre de
lymphocytes CD4+ relativement stable ; d’autres 5 % a 10 % des cas, sont des « progresseurs
rapides»
De nombreuses études ont tenté d’identifier les facteurs de risque de progression de la maladie.
Les interactions de nombreux facteurs viraux et de l’hôte seraient à l’origine de la diversité du
mode d’évolution de l’infection à VIH entre les individus. Parmi les facteurs génétiques et
immunologiques de l’hôte, il faut citer certains haplotypes HLA de classe 1, les mutations au
niveau des gènes codant les corécepteurs, les taux de β-chimiokines sécrétées, l’intensité de la
réponse immune cytotoxique primaire, la persistance de la réponse spécifique CD4+ anti-VIH,
et l’état d’activation des lymphocytes CD8+. Parmi les facteurs viraux, on peut citer le
tropisme, la taille de l’inoculum, l’étendue de la réplication virale lors de l’infection primaire, la
possibilité de souches virales atténuées car délétées au niveau de certains gènes.
5. Variabilité du VIH
Les VIH sont des virus extrêmement divers, ils sont classés en deux types : le VIH-1 et le
VIH-2.
Il y a trois groupes de VIH-l : le groupe M (Major), le groupe O (Outlier) et le
groupe N (non-M, non-O).
Les VIH-1 du groupe M sont responsables de la pandémie du VIH/SIDA: à ce jour,
neuf sous-types ont été caractérisés (A, B, C, D, F, G, H, J et K) et plus de vingt
formes recombinantes (CRF = circulating recombinant forms) ont été identifiées.
Les VIH des groupes N et O sont relativement rares et principalement rencontrés en
Afrique centrale Cameroun et Niger.
Le VIH-2 est rare, restreint essentiellement à l’Afrique de l’Ouest ; il comporte 7
sous-types mais seuls les sous-types A et B ont une importance épidémiologique.
II. MODES DE TRANSMISSION
Trois principaux modes de transmission sont actuellement responsables de l’extension de
l’épidémie du VIH.
La transmission par voie sexuelle, qui reste largement prédominante.
La transmission de la mère à l’enfant, prédominante dans les pays où la prévalence
de l’infection est élevée chez les femmes.
La transmission par voie sanguine.