Le virus Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) a été découvert en 1983. Il appartient à la famille des rétrovirus. On distingue le VIH de type 1 dont la répartition est mondiale et le VIH2 plus spécifique de l’Afrique de l’Ouest. Le VIH a une grande variabilité génétique – dont témoigne l’existence de plusieurs sous-groupes diversement répartis dans le monde – et ce qui contribue à l’apparition de résistances aux traitements antirétroviraux. Les différents sous-types Répartition des souches Structure virale Le VIH possède une enveloppe et un nucléocapside dense (des protéines virales, une enzyme : la transcriptase inverse nécessaire à sa réplication et de l’ARN viral) enveloppe Acide nucléique (ARN) capside Les cellules cibles du VIH Le VIH doit infecter une cellule hôte afin de se répliquer. Pour cela, des protéines qui composent son enveloppe doivent interagir avec des molécules de surface des cellules appelées récepteurs: la principale étant le récepteur CD4 et corécepteurs (CXCR4, CCR5…). Ainsi, les cellules cibles du VIH sont celles qui présentent à leur surface la molécule CD4 : • les lymphocytes T CD4+ (helper) • les monocytes/macrophages • d’autres cellules de la même origine que les monocytes et les macrophages, telles que : - les cellules dendritiques, - les cellules de Langerhans - les cellules nerveuses (microgliales) La réplication virale Après pénétration dans ces cellules, le virus s’intègre à leur matériel génétique. La production de nouveaux virus dépend du type et de l’état de la cellule infectée, et est régulée par des gènes viraux. Le virus peut rester à l’état de provirus latent, sous forme d’ADN proviral intégré dans le génome de la cellule hôte. S’il se réplique, les virus nouvellement produits quittent la cellule hôte en bourgeonnant à sa surface. Ils infectent ensuite de nouvelles cellules, et peuvent se disséminer dans l’organisme. La réplication virale La réplication du VIH dans l’organisme a lieu dans de nombreux tissus (ganglions lymphatiques, cerveau, muscles, etc.) et/ou liquides biologiques (sang, liquide broncho-alvéolaire, etc.), dans lesquels on retrouve les cellules cibles du VIH. L’infection des cellules cibles explique la baisse élective de l’immunité liée à la disparition des lymphocytes CD4+ et des macrophages, ainsi que le tropisme particulier du virus pour les ganglions et le système nerveux central. Les organes lymphoïdes, qui sont le siège de la production et de la maturation des cellules du système immunitaire, sont ainsi atteints, dès les stades précoces de l’infection. La réplication virale En dépit de la réponse immunitaire du sujet infecté, l’infection par le VIH est persistante. Cette infection chronique est liée à la constitution précoce de réservoirs viraux. Le VIH a la capacité de se répliquer constamment dans l’organisme avec un renouvellement rapide et permanent de nouveaux virions (109 par jour) Sa grande variabilité génétique lui permet d’échapper à la réponse immunitaire. La réplication virale La réplication constante du VIH est considérée comme responsable de la disparition progressive des lymphocytes T CD4+ par des mécanismes directs (destruction des cellules infectées) et indirects. Les lymphocytes T CD4+ progressivement détruits sont d’abord rapidement renouvelés, jusqu’à ce que l’altération des organes lymphoïdes centraux ne permette plus leur régénération. L’activation chronique et généralisée des cellules immunocompétentes induite par la persistance du VIH dans l’organisme serait également impliquée dans l’évolution vers un déficit immunitaire profond. Ce dernier permet l’émergence d’infections opportunistes et l’évolution vers le stade sida. Différentes étapes de l’infection d’une cellule par le VIH