[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Corrections 2
Corrections
Exercice 1 : [énoncé]
Montrons que Qh√diest un sous-corps de (R,+,×).
Qh√di⊂R, 1 ∈Qh√di.
Soient x,y∈Qh√di, on peut écrire x=a+b√det y=a0+b0√davec a,b,a0,b0∈Q.
x−y=(a−a0)+(b−b0)√davec a−a0,b−b0∈Qdonc x−y∈Qh√di.
xy =(aa0+bb0d)+(ab0+a0b)√davec aa0+bb0d,ab0+a0b∈Qdonc xy ∈Qh√di.
Si x,0 alors
1
x
=1
a+b√d
=a−b√d
a2−db2=a
a2−db2−b√d
a2−db2
avec a
a2−db2,b
a2−db2∈Q
Notons que, ici a−b√d,0 car √d<Q.
Finalement Qh√diest un sous-corps de (R,+,×) et c’est donc un corps.
Exercice 2 : [énoncé]
(a) L’anneau (A,+,×) est intègre et a,0Adonc
∀x,y∈A,ax =ay =⇒x=y
L’application ϕ:x7→ ax est une injection de Avers A, et l’ensemble Aétant fini,
cette injection est nécessairement bijective.
(b) Soit a∈Adifférent de 0A. Par la surjectivité de l’application ϕ, il existe b∈Atel que
ab =1A. Aussi, on a
ϕ(ba)=a(ba)=(ab)a=a=ϕ(1A)
Par l’injectivité de ϕ, on peut affirmer ba =1A. On peut alors conclure que aest
inversible (et best son inverse).
Exercice 3 : [énoncé]
(⇐=) tout élément non nul d’un corps est symétrisable donc régulier et n’est donc pas
diviseurs de zéro.
(=⇒) Supposons que An’ait pas de diviseurs de zéros. Soit a∈Atel que a,0.
Montrons que aest inversible Considérons l’application ϕ:A→Adéfinie par ϕ(x)=a.x.
an’étant pas diviseur de zéro, on démontre aisément que ϕest injective, or Aest fini donc
ϕest bijective. Par conséquent il existe b∈Atel que ϕ(b)=1i.e. ab =1. Ainsi aest
inversible. Finalement Aest un corps.
Exercice 4 : [énoncé]
Dans le produit, on regroupe chaque facteur avec son inverse.
Lorsque xest différent de son inverse, les deux facteurs correspondant dans le produit se
simplifient. Une fois ces simplifications faites, il ne reste dans le produit que les facteurs
égaux à leur inverse :
Y
x∈K\{0}
x=Y
x∈K\{0}
x=x−1
x
Cependant, la condition x=x−1équivaut à x2=1Kc’est-à-dire (x−1K)(x+1K)=0. Un
corps étant intègre, cette équation a pour seules solutions 1Ket −1K. Que celles-ci soient
ou non distinctes 2, on obtient Y
x∈K∗
x=−1K
Exercice 5 : [énoncé]
(a) Pour x∈K\{0},f(x).f(x−1)=f(x.x−1)=f(1K)=1Ldonc f(x) est inversible et
f(x)−1=f(x−1).
(b) Si f(x)=f(y) alors f(x)−f(y)=f(x−y)=0L. Or 0Ln’est pas inversible donc
x−y=0Ki.e. x=y.
Ainsi fest morphisme injectif.
Exercice 6 : [énoncé]
(a) Il est clair que Kest un sous-espace vectoriel de Ret que la famille (1,√2,√3,√6)
est Q-génératrice.
Montrons qu’elle est libre en raisonnant par l’absurde.
Supposons a+b√2+c√3+d√6=0 avec a,b,c,d∈Qnon tous nuls.
Quitte à réduire au même dénominateur, on peut supposer a,b,c,d∈Znon tous nuls.
Quitte à factoriser, on peut aussi supposer pgcd(a,b,c,d)=1.
On a a+b√22=c√3+d√62donc
a2+2ab √2+2b2=3c2+6cd √2+6d2.
Par l’irrationalité de √2 on parvient au système
(a2+2b2=3c2+6d2
ab =3cd
Par suite 3 |ab et 3 |a2+2b2donc 3 |aet 3 |b.
2. Dans le corps Z/2Z, les éléments 1 et −1 sont confondus.
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