Preuve du théorème des valeurs intermédiaires par la borne sup

Lycée du Parc PCSI 843
2012-2013
Preuve du théorème des valeurs
intermédiaires par la borne sup
Le but est donner une seconde démonstration du théorème des valeurs intermédiaires.
Théorème :
Soient une fonction fcontinue sur un intervalle I,a < b Iet yun réel compris entre f(a)
et f(b), alors il existe c[a, b]tel que f(c) = y.
Exercice
1. Soit Aune partie majorée de R, démontrer l’équivalence entre les trois assertions sui-
vantes :
(i) Mest la borne sup de A.
(ii) Mest un majorant de Aet pour tout ǫ > 0, il existe xA, tel que MǫxM.
(iii) Mest un majorant de Aet il existe une suite und’éléments de Aqui converge vers
M.
2. Montrer que l’on peut supposer pour la démonstration du théorème des valeurs intermé-
diaires que f(a)< y < f (b). (penser éventuellement à poser g=f)
3. On suppose f(a)< y < f(b). Soit
B={x;x[a, b]et f(x)< y}.
(a) Montrer que Best non vide majoré, on pose c= sup B.
(b) Montrer c6=b.
(c) Comparer f(x)et ypour x]c, b].
(d) Montrer que f(c) = y. (Penser à la caractérisation séquentielle de la continuité.)
1
Corrigé :
1. Montrons que (ii) implique (i) :
Mest majorant de Aet sup Aest le plus petit des majorant donc sup AM. De plus,
pour tout ǫ > 0, il existe xA, tel que AǫxA, on en déduit que pour tout ǫ > 0,
Mǫ < sup A. Il en résulte que Msup A. On conclut donc sup A=M.
Montrons que (iii) implique (ii) :
Mest un majorant de Aet il existe une suite und’éléments de Aqui converge vers M.
On a donc pour tout ǫ > 0, il existe n0tel que si nn0alors |unM| ≤ ǫ. On a donc
Mǫun0M+ǫ. Comme un0A, on a un0M. On conclut que Mǫun0M.
Montrons que (ii) implique (iii) :
Comme Mest un majorant de Aet que pour tout ǫ > 0, il existe xA, tel que
MǫxM. On peut prendre ǫ=1
net lui associé un élément unde A, on a alors
|unM| ≤ 1
n. On a donc bien lim
n
un=M.
Montrons que (i) implique (ii) :
Pour cela, montrons que non (ii) implique non (i) :
La négation de (ii) donne
Mn’est pas un majorant de Aou il existe ǫ > 0, tel que pour tout xA,
x6∈ [Mǫ, M].
Si Mn’est pas un majorant, il n’est pas la borne sup.
On peut donc supposer que Mest un majorant de Aet il existe ǫ > 0, tel que pour tout
xA,x6∈ [Mǫ, M].
On a donc pour tout xA,xAet x6∈ [Mǫ, A]. donc x < A ǫ. On en déduit que
Mǫest un majorant de A, donc Mn’est pas le plus petit des majorants.
2. Si f(a) = f(b), la seule valeur possible pour yest f(a)et le théorème des valeurs inter-
médiaires est vérifié en prenant c=a. Pour le cas f(a) = y, on prend c=a. Pour le
cas f(b) = y, on prend c=b. On peut donc supposer f(a), f (b)et ydistincts. Puis si
f(a)> f(b), on pose g=fet alors g(a)< g(b)et ycompris entre g(a)et g(b). On
démontre alors le théorème des valeurs intermédiaires pour g.
3. Soit
B={x;x[a, b]et f(x)< y}.
(a) Bcontient aet est majoré par b.
(b) Supposons que c=b, grâce à la caractérisation de la borne sup de la question 1,
il existe une suite unde Bqui converge vers bet pour tout entier n,f(un)< y.
Par passage à la limite comme fest continue en bon obtient f(b)y, ce qui est
contradictoire avec l’hypothèse y < f(b).
(c) Si x]c, b], alors x6∈ Bdonc yf(x). .
(d) Comme cest la borne sup de B, il existe une suite d’éléments unde Bqui converge
vers c. On a, pour tout entier n,f(un)< y et par passage à la limite comme f
continue en c f(c)y. Par passage à la limite à droite grâce à la question précédente,
on a par continuité de fen c,yf(c). On conclut donc bien que f(c) = y.
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Preuve du théorème des valeurs intermédiaires par la borne sup

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