COMMUNIQUE Tarabella - Parlement Européen – Le 16 juin 2010

COMMUNIQUE Tarabella - Parlement Européen – Le 16 juin 2010
Les femmes perdent leur indépendance!
"Les femmes deviennent les premières victimes de la crise financière, pire encore, elles
risquent d'y perdre leur indépendance" commente Marc Tarabella, Eurodéputé en charge
de la commission "égalité hommes-femmes" suite à la présentation, devant le Parlement
européen, d'un rapport sur le sujet.
La crise a d'abord touché les manufacturiers et la construction qui sont principalement des
secteurs d'activités masculins. Depuis, la plupart des secteurs sont touchés et les premières
victimes se situent dans le bas de la pyramide socio économique et dans l'économie
informelle où les femmes sont majoritaires.
Les chiffres produits en la matière sont éloquents.
Pourcentage de représentation de femmes en Europe
- au niveau fonctionnaire de niveau 1 : 25 % de femmes (17% en Belgique)
- au niveau fonctionnaire de niveau 2 : 33 % (13% en Belgique)
- au niveau des parlement nationaux : 24 % (38% en Belgique)
- cadres monde financier et bancaire : 18 % (22% en Belgique)
11% des sièges des conseils d'administration européens sont occupés par des femmes.
Tous ces chiffres sont d'autant plus troublants quand on sait que 59% des étudiants
diplômés de l'enseignement supérieur sont des femmes.
Prôner une parité hommes-femmes n'est pas tout, il faut aussi que cette parité se fasse à
tous les échelons de la société, les femmes doivent avoir accès aux mêmes niveaux de
responsabilité.
Pire encore, la surreprésentation dans des secteurs d'emplois plus fragiles augmente
nettement plus le danger de chômage féminin.
Cela aurait pour conséquence une augmentation sensible des femmes au foyer pour cause
de chômage ou aussi parce qu'elles gagneraient parfois moins que ce que ne coûte une
garde d'enfants...
Cette situation inquiète Marc Tarabella : "Il est urgent de prendre en compte cette
problématique et de conjuguer aussi au féminin les divers plans de rigueur décidés de par
l'Europe! Je ne veux pas qu'on revienne 30 ans en arrière. C'est l'indépendance même des
femmes qui est en jeu."