TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 1 PARTIE 2 : INSTABILITE FINANCIERE et REGULATION Chapitre 3 : De la Finance à la Globalisation Financière Introduction Quelques élts sur la mondialisation = mouvement ancien notamment au XVIème avec intensification des échanges en particuliers commerciaux, puis dévt des investissement ie comptoirs commerciaux et unités de production. Mais pour certains économistes 1ère vraie mondialisation fin XIXème selon S. Berger 18701914 avec « ensemble de mutations qui tendent à créer un seul marché mondial des biens et services, du travail et du capital » (Berger, 2003 : 6) Pour Berger mobilité des capitaux atteint niveau élevé que l’on atteindra à nouveau dans les 1980’. = pas un processus irréversible. Pis focal sur la « globalisation fi ». = renvoie à la finance au système financier : Système financier est un ensemble composé (Goyeau, Tarazi, La bourse, repères, 2006, p 51) : 1) marchés ie actions, obligations etc. = actifs financiers 2) des acteurs comme les banques, les compagnies d’assurances etc = « intermédiaires financiers ». 3) Instances réglementaires qui veillent au bon fonctionnement des marchés. On va se pencher sur le fonctionnement du système financier Puis on débouchera sur la question de la globalisation financière… 1/ A quoi sert la finance ? 11- Finance directe et finance indirecte TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 2 Document cours révision Comment un agent économique peut-il se financer ? Un schéma général (NON exhaustif) FINANCEMENT NT Interne : Autofinancement Externe Marché/ Direct) Emission de titre de créance négociable sur le marché monétaire Augmentation de capital par émission d'actions Intermédié / Indirecte) Emission d'obligations Non monétaire Monétaire Comment se finance les acteurs aujourd’hui ? épargne marchés fi, crédit banc ? Compléter ensemble le tableau suivant Grandes Entreprises Entreprises TPE Ménages Associations Etat (APU) 12- Les fonctions du système financier Document 1 « Il est /…/ possible de récapituler ce que sont les différentes fonctions de la finance : - Une fonction de transfert de richesse dans le temps. En se privant d’utiliser une partie de son [argent] à l’achat de biens lui procurant une jouissance immédiate, un individu, qui devient ainsi un épargnant, peut, grâce à la finance, placer cet [argent] en instruments financiers : dépôts rémunérés, obligations, actions, voire instruments dérivés, et le récupérer plus tard normalement augmenté du rendement de ce placement. - Une fonction de gestion des risques. Il s’agit de risques pris par un acteur individuel dans un dans une opération de transferts de la richesse dans le temps. La finance permet de réduire les risques individuels en les divisant et de les transférer à d’autres individus, moins adverses au risque. Soit que le risque en question est pour eux de moindre importance, soit qu’ils souhaitent en prendre dans l’espoir de profits élevés. Elle permet ainsi à chacun de choisir le couple rendement/risque qui lui convient. TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 3 - Une fonction de mise en commun de richesse. Elle permet de financer des projets dont l’ampleur dépasserait la richesse d’un seul individu. D’autant qu’un individu, même très riche, préfèrera, par souci de réduction des risques, diversifier ses placements. - Une fonction d’information. Certains institutions financières, en particulier les marchés organisés, produisent une information publique (généralement des prix) utile aux individus pour orienter leur choix non seulement financiers, mais productifs au sens strict. - Une fonction de règlements, c’est-à-dire d’organisation du système des paiements. » Pierre-Noël Giraud, Le commerce des promesses. Petit traité sur la finance moderne, Points, Seuil, 2009, p 66-67. Document 2 « Un système financier fournit les moyens de paiement facilitant les échanges de biens, de services, d’actifs. Pour que cette fonction soit remplie efficacement, il est nécessaire que les transactions entre agents se réalisent le plus rapidement possible et au moindre coût. Un système de paiement différencie une économie monétaire d’une économie de troc. L’existence à elle seule de la monnaie (c’est-à-dire d’un bien accepté par tous pour l’échange) ne garantit pas obligatoirement son efficacité pour tout utilisateur potentiel. Il est clair que les systèmes financiers ont largement évolué pour accroître l’efficacité du système de paiements. Des espèces ou des lingots d’or que l’on devait transporter de lieu en lieu à la simple carte de paiement internationale, un grand pas a été franchi. » Daniel Goyeau, Amine Tarazi, La bourse, Repères, La Découverte, 2006, p 57-58 La finance a-t-elle un lien avec le temps ? Comment peut-elle faciliter les échanges ? Expliquez la notion de risque. Que signifie le passage souligné ? 2/ Un panorama des différents marchés financiers A LIRE ENSEMBLE Document 3 Les différents marchés financiers Marché interbancaire : échange de monnaie centrale entre Marché des capitaux à banques Marché court et moyen terme Marché des titres de créances négociables : titres de (inférieur à 7 ans) créances qui peuvent être vendus sur le marché monétaire Exemples : bons du Trésor, certificats de dépôts, billets de des trésorerie Marché des actions : titres de propriété d’une entreprise qui Marché des capitaux à donnent droit au versement de dividendes Capitaux long terme Marché des obligations : titre de dette rémunérée par un intérêt Marché de formes hybrides d’obligations : obligations qui l’on peut convertir en actions. Marché des changes Remarque : Traditionnellement, l’expression française « marchés financiers » désigne au sens strict les marchés des capitaux à long terme. Mais en anglais, l’expression financial markets correspond aux marchés de capitaux au sens large. La traduction mot à mot a ainsi diffusé l’usage du terme « marchés financiers » pour désigner plus largement l’ensemble des marchés de capitaux. D’après Manuel d’économie approfondie, Hatier, 2012, p 97. TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 4 Dans la suite on ne verra pas tout et pas le marché interbancaire ie « marché monétaire » où s’échange de la MBC 21- La bourse Chiffres avec comparaison + vocabulaire émission, capitalisation, taux d’intérêt.. 211- Le fonctionnement de la bourse en France Document 4 « La bourse est le marché des valeurs financières (actions, obligations,…), c'est-à-dire le lieu de la rencontre des demandes d’achat et des offres de vente de ces titres, et de leur négociation./…/ Le bâtiment de la Bourse (le Palais Brongniart) est toujours situé place de la Bourse, dans le IIème arrondissement, mais cela fait aujourd'hui plus de 20 ans qu'il n'est plus le lieu où s'échangent les titres boursiers en France. Fini la corbeille ! Les transactions sur actions ont été dématérialisées en 1987, suivies ensuite de celles sur les produits dérivés. Le dernier marché à avoir quitté le Palais Brongniart a été celui de l'or en 2004. Concrètement, cela veut dire que tout se passe de façon informatisée d'ordinateur à ordinateur : tous les ordres de bourse, qu'ils soient directement saisis sur internet, passés physiquement dans une agence bancaire, par téléphone, fax ou tout autre moyen sont in fine transmis, selon un circuit totalement automatisé, au système électronique de transaction qui remplace l'ancien marché "à la criée". La confrontation des ordres d'achat et de vente et la détermination des cours correspondants s'y font automatiquement. Les intermédiaires financiers qui y ont directement accès et peuvent effectuer les transactions sont appelés membres de marché. Après la transaction, les informations relatives aux transactions effectuées leur sont en retour transmises de façon informatisée pour qu'ils puissent en effectuer le traitement financier et informer leurs clients. Comme auparavant, l'organisation du marché et sa gestion sont assurés pour l’essentiel par une "entreprise de marché" dénommée NYSE Euronext, héritière de la Société des Bourses Françaises. /…/ La gestion de la Bourse de Paris n’est plus assurée par la Compagnie des agents de change qui bénéficiaient du monopole de la cotation jusqu’en 1988. Progressivement, la société qui l’a remplacée pour gérer les marchés boursiers français est devenue une entreprise commerciale, dite "entreprise de marché", elle-même cotée en bourse et un mouvement de concentration et de fusion s’est opéré. Il a abouti à la naissance en 2007 de NYSE Euronext issue de la fusion entre le NYSE gestionnaire du New York Stock Exchange et d'Euronext issue elle-même de la fusion des bourses de Paris, d’Amsterdam, de Bruxelles, de Lisbonne, et du marché LIFFE de Londres. Sous le contrôle des autorités de marché (en France, l’Autorité des marchés financiers), l'entreprise de marché fixe les règles : d’adhésion des prestataires de services d’investissement qui souhaitent être membres de ses marchés, d’admission des sociétés à la cote, de fonctionnement des marchés qu’elle organise. » http://www.lafinancepourtous.com/Questions-Reponses/Ou-se-situe-la-Bourse-de-Paris Quelles sont les caractéristiques du marché boursier ? Est-il « matériel » ? Expliquez le passage souligné. Pourquoi parler d’un marché primaire et d’un marché secondaire ? Qui le gère ? TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 5 212- Quelques données du marché français des actions Document 5 quelques données en milliards d’€ Echanges d’actions Décennie 19711980 19811990 19912000 20012008 19702008 45,4 Emission d’actions (décennie) Société cotés Décennie Privatisations Introductions Rachat* d’actions 3,5 0 0,2 Dividende 10,1 485,7 63,8 8,7 2,9 29,4 3620,0 138,3 37,3 19,4 21,9 94,7 10401,1 195,0 17,3 30,3 111,0 243,0 401,1 63,3 52,9 132,9 377,2 Remarques : Il y a 738 sociétés cotées en 2008 * la loi de 1998 autorise les sociétés à racheter et revendre leur propre titre sur le marché dans la limite de 10 % de leur capital. D’après Jacques Hamon, Bertrand Jacquillat, La bourse, Que-sais-Je ?, PUF, 2009, p 5. Etudiez le développement de la bourse. Toutes les entreprises sont-elles cotées en bourse ? Combien les entreprises ont-elles levé sur le marché primaire ? Quel est le montant net obtenu ? 22- Le marché des dérivés 221- Qu’est-ce qu’un produit dérivé ? Document 6 « Les produits dérivés sont appelés de la sorte car leurs prix « dérivent » de la valeur d’autres actifs (actions, obligations, matières premières, immobilier…), mais aussi de variables monétaires, financières ou réelles (taux de change, taux d’intérêt, indices boursiers, indices climatiques) que l’on appelle le « sous jacent ». Ils ont pour ambition de fournir à tout agent économique une protection conte un risque qui naît de la nécessité de l’agent de réaliser dans le futur une opération commerciale ou financière, à un prix ou, d’une façon plus générale, à des conditions qu’il ne maîtrise pas. Un gestionnaire de portefeuille pourra ainsi craindre la baisse des cours du dollar s’il doit honorer à plus ou moins brève échéance une facture libellée dans cette monnaie, tandis qu’un débiteur pourra légitimement s’inquiéter d’une possible hausse des taux d’intérêt s’il est endetté à taux variable. Les produits dérivés sont un moyen permettant, selon différents mécanismes, de fixer dès à présent un prix pour ces actifs et ce, pour une date ultérieure. /…/ Un produit dérivé, dans son acception générale, n’est donc ni plus ni moins qu’une police d’assurance reposant sur le principe de la définition d’un prix à terme, fixe ou optionnel, et dont la particularité est d’être négocié /…/ sur un marché financier. » Yves Jégourel, « Les produits dérivés : outils d’assurance ou instrument dangereux de spéculation ? », Cahiers français, n°361, mars-avril, 2011, p 40-41. Pourquoi parler de produits « dérivés » ? Qu’est-ce que le « sous-jacent » ? Quelle est la fonction des produits dérivés ? TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 6 222- Un exemple : les options d’achat Document 7 une assurance contre les variations du taux de change « Un contrat d’option est un droit, et non une obligation, d’acheter (contrat call) ou de vendre (contrat put) une certaine quantité d’un actif financier ou monétaire (appelé un sous-jacent) à un prix et une date définis à l’avance./…/ Par exemple, le marché des options permet de se protéger contre toute forme de fluctuations du cours de titres ou de matières premières. Si un exportateur doit recevoir dans trois mois le paiement de ses ventes aux Etats-Unis, il peut sembler judicieux pour lui de se protéger contre les éventuelles fluctuations, notamment à la baisse du taux de change euro/dollar. Pour ce faire, il va se porter acquéreur, moyennant le versement d’une prime (un pourcentage seulement du montant total), d’un contrat optionnel de vente d’une certaine quantité de dollars à un taux de change qu’il va déterminer à l’avance et pour une date d’échéance prédéfinie (ici dans trois mois). Ainsi, indépendamment des fluctuations réelles du taux de change euro/dollar, grâce à ce contrat d’option de vente, il pourra revendre les dollars perçus au taux de change préalablement défini./…/ L’avantage des options est que si le taux de change a évolué à la hausse, en sens inverse de ses prédictions, il a la liberté de ne pas lever cette option. Cette liberté n’est pas possible dans un contrat à terme ferme où le dénouement du contrat a obligatoirement lieu le jour de la date d’échéance. » Nicolas Barbaroux, Gilles Jacoud, « Un panorama des différents marchés de capitaux », Cahiers français, n°361, mars-avril, 2011, p 33-34. Quel est le risque mis en évidence dans le passage souligné ? Que peut faire un exportateur ? Quel est l’avantage ? Est-ce gratuit ? Quel est l’avantage d’une « option » comparée à un « contrat à terme » ? 23- Le marché des changes Document 8 « Le marché des changes, appelé aussi marché Forex (en référence à l’anglicisme Foreign Exchange), est le marché qui réunit les agents économiques désirant transformer leurs actifs financiers libellé dans une devise en un actif financier libellé dans une autre devise. /…/ Ce marché Forex est donc particulier à double titre. Non seulement, le marché des changes n’assure pas le financement des agents, mais surtout, c’est un marché de gros réservés aux opérateurs professionnel, appelé cambistes, qui jouent sur des montants très importants. Sur ce marché, les cambistes subissent un risque de change, lié aux variations des valeurs des monnaies les unes par rapport aux autres./…/ L’accélération de la mondialisation des échanges réels ainsi que des flux financiers a donné un rôle prépondérant au marché des devises. » Nicolas Barbaroux, Gilles Jacoud, « Le marché des changes : un marché à part », Cahiers français, n°361, mars-avril, 2011, p 34. Document 9 « En dix ans, les transactions sur les marchés des changes ont été multipliées par six. Le dollar américain reste la devise la plus échangée, avec 83% des transactions (sur un total de 200% puisque chaque échange implique deux devises), loin devant l'euro (39%). Seuls 37% des transactions portent sur des échanges directs de devises, tout le reste concerne des produits dérivés sur les taux de change, c'est-à-dire des produits financiers qui permettent soit de se protéger, soit de spéculer sur les variations de change. TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 7 Alternatives économiques, « Un marché des changes spéculatifs », in : « Les marchés financiers », Hors série, n°87, 1er trimestre 2011, p 8. Qu’est-ce qu’une devise ? Le taux de change ? Qu’est-ce qui est échangé sur le marché des changes ? Vrai ou faux ? Vous et moi avons accès au marché des changes. Que signifie la donnée de 2010 ? Décrivez l’évolution des transactions sur le marché des changes. A quoi sert le marché des changes ? 3/ Les acteurs 31- Un panorama des acteurs Document 10 qui sont les intervenants sur les marchés financiers ? « Sur les marchés financiers, ceux qui acquièrent des actions ont tous en commun d’espérer réaliser un bon placement (soit en percevant sous forme de dividendes une partie des profits de l’entreprise dont ils possèdent des actions, soit en revendant leurs actions avec une plusvalue). Mais au-delà de cette similitude, les acheteurs d’actions (qui deviendront également vendeurs) peuvent aussi bien être des ménages qui souhaitent placer leur épargne, des sociétés non financières qui souhaitent faire fructifier leur trésorerie ou contrôler pour des raisons stratégiques une autre entreprise, ou des sociétés financières qui réalisent des placements pour leur propre compte ou celui de leurs clients. Ces dernières, parfois appelées « investisseurs institutionnels » ou « zinzins » comprennent notamment : - des banques ; - des compagnies d’assurance ; - des organismes de placement collectifs, sociétés qui placent les capitaux qu’elles collectent auprès du public (exemple : les SICAV) ; - des fonds de pension, qui ont pour but de placer les cotisations de salariés (ou de leurs employeurs) pour leur verser ultérieurement des pensions de retraites ; - des fonds d’investissement, dont les « hedge funds » qui proposent des stratégies de placements spéculatives et risquées. » http://sesame.apses.org/index.php?option=com_content&view=article&id=182:activite-2-lesmarches-financiers-sont-ils-efficaces&catid=24:a-quoi-servent-les-banques-et-les-marchesfinanciers TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 8 Recensez les intervenants sur les marchés financiers. Pour chacun demandez-vous s’il est du côté de l’offre ou de la demande de capitaux ? Quel sont leur but ? 32- Les fonds d’investissement Fonds d’investissement = acteurs qui depuis 20 ans se sont fortement développés. 2 grands types de fonds d’investissements : 1. Les investisseurs institutionnels qu’on appel parfois les « zinzins » = gère épargne des ménages) assureurs, OPCVM (Organismes de placements collectifs en valeurs mobilières), fonds de pension 2. Les fonds non conventionnels = fonds souverains, les fonds de private equity, les hedge funds. Document 10 (en milliers de milliards de dollars) /…/ « Bien qu’ils fassent souvent parler d’eux, les fonds spéculatifs [les hedges funds] sont les plus petits des marchés financiers. Leur notoriété tient à ce qu’ils prennent beaucoup de risques en spéculant à outrance et en empruntant aux autres acteurs pour le faire. Leurs problèmes se propagent ainsi rapidement aux autres acteurs. » Alternatives économiques, in : « Les marchés financiers », Hors série, n°87, 1er trimestre 2011, p 11. Remarques : ils utilisent abondamment les produits dérivés et sont souvent établis dans des paradis fiscaux. Quels sont les plus gros acteurs ? Les plus petits ? Comparez les caractéristiques des fonds spéculatifs et les fonds de « private equity » TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 9 4/ La genèse de la « finance globale » Circulation de capitaux pas nouvel. = prêt d’un riche commerçant banquier à un roi d’une autre nationalité pour fi la guerre = circulation de titre ie lettre de changes … = grande foire où échanges de monnaie avec paiement des dettes ie compensation. Mais globalisation financière actuelle = « processus d’intégration des marchés des capitaux au niveau mondial.. » Comment est-ce-possible ? = processus avec histoire = fin SMI de Bretton Woods + 3D + PT 41- Un vecteur de la mondialisation financière : l’instabilité monétaire 411- Les régimes de changes et le triangle d’incompatibilité 2 formes pures de régimes de changes : 1.les changes flexibles = taux de changes varient ie cas des grandes devises aujourd’hui ie €, $ yen.. Mais pas toutes les monnaies. 2. les changes fixes = taux de change ne bougent pas parce les banques centrales utilisent la politique monétaire pour l’en empêcher… La BC s’engage sur une parité à un niveau fixe. Dans la réalité forme intermédiaire ie régime exemple Bretton Woods pas complètement fixes ie existence de marge de fluctuations. Trois critères pour décrire un SMI (Plihon, Le taux de change, 2012, p 78-79 = triangle de Mundell 1. Degré de mobilité des capitaux = mobilité nulle à mobilité parfaite 2. Politique monétaire contraintes ou politique monétaire autonome 3. Changes flottants à changes fixes. = les trois critères ne sont pas indépendants => il est impossible de combiner changes fixes + liberté totale des capitaux + autonomie politique monétaire = « triangle d’incompatibilité » TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 10 Document de cours Le triangle de Mundell Autarcie financière Changes fixes Union monétaire Politique monétaire autonome changes flottants Mobilité parfaite des capitaux D’après D. Plihon, Le taux de change, La Découverte, 2012, p 79 et M. Aglietta, « La gouvernance du système monétaire international », Regards croisés sur l’économie, n°3, 2008 p 283. 412- La fin du système de Bretton Woods : le flottement des principales monnaies Document 11 « on peut estimer que l’étalon de change-or, avec comme appoint la livre-sterling, a prévalu tant bien que mal jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Les conclusions de la conférence de Bretton Woods, en 1944, en ont repris à peu près les principes, contre les thèses plus novatrices de J. M. Keynes. A cette différence près – signe des temps – que le dollar américain est devenu la devise clé dans le régime de l’étalon or, en tant que seul monnaie nationale pouvant être directement convertible en or à un prix fixe (35 $ l’once). Le régime des taux de change fixe ainsi instauré impliquait une surveillance stricte des mouvements de capitaux. Ils ne pouvaient être autorisés à se déplacer que pour de bonnes raisons, principalement pour accompagner les échanges commerciaux et pour financer, avec beaucoup de précautions, les investissements directs à l’étranger. Cela signifiait que la mobilité des capitaux était étroitement contrôlée par les banques centrales et les ministères des Finances. Tandis qu’u niveau multilatéral, le FMI /…/ veillait /…/ à ce que la fixité des taux de change soit respectée ou rétablie par les pays membres./…/ On pourrait considérer que la globalisation financière est née le 15 août 1971, le jour où le président américain Richard Nixon a décidé unilatéralement que le dollar des Etats-Unis ne serait plus convertible en or. /…/ Son cours, ainsi que celui des autres monnaies, serait désormais fixé par l’offre et la demande sur les marchés. Le régime des taux de change flottants sera entériné en 1973 à la conférence de la Jamaïque. /…/ Cependant, c’est le « big bang » introduit, au Royaume-Uni, par Margaret Thatcher, suivie en cela par l’équipe du président américain Ronald Reagan, qui ouvrira la voie à la mise en place d’un véritable « level playing field » dans le domaine financier. » Charles-Albert Michalet, Mondialisation, la grande rupture, La Découverte, page 80-81. Les pays membres du système de Bretton Woods étaient ils autonomes dans leur choix de politique monétaire ? Le système de Bretton Woods est-il un vecteur de mondialisation financière ? Où se situe-til au sein du triangle de Mundell ? TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 11 Document de cours Le triangle de Mundell Autarcie financière BW Changes fixes Politique monétaire autonome Union monétaire changes flottants Mobilité parfaite des capitaux Que se passe-t-il en 1971 ? Pourquoi Michalet évoque-t-il le début de la globalisation financière ? Que font Thatcher et Reagan ? Placez le SMI au sein du triangle après la fin de Bretton Woods. Document de cours Le triangle de Mundell Autarcie financière BW Changes fixes Politique monétaire autonome SMI 70’ Union monétaire Mobilité des capitaux Flottement taux de changes TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 12 413- L’arbitrage triangulaire et la politique monétaire Constat = tous les pays pas dans la même situation Mais dévt de la mobilité des capitaux = quel est l’objectif sacrifié ? Document 12 Objectifs choisis Objectif sacrifié - stabilité des changes Ouverture financière - autonomie de la politique monétaire - autonomie de la politique Stabilité des changes monétaire - ouverture financière Illustration - Bretton Woods (1944-1971) - Chine (1994-2005) - Etats-Unis, Japon (depuis 1973) - RU (depuis 1992) - Zone euro (depuis 1999) - stabilité des changes Autonomie de la politique - Système Monétaire Européen - ouverture financière monétaire (1979-1999) - Argentine (1991-2001) Jacques Adda, La mondialisation de l’économie. De la genèse à la crise, La Découverte, 2012 p 106. Que signifie le terme « ouverture financière » ? Dans quelle situation est la France depuis 1999 ? Les Etats-Unis peuvent ils aujourd’hui mener la politique monétaire de leur choix ? Quelle est la conséquence ? = $ flotte. 42- Les trois D : Déréglementation, Décloisonnement et Désintermédiation Ces trois éléments ont participé au processus de globalisation financière. Document 13 « En une cinquantaine d’années, [le] carcan a complètement éclaté. Tout d’abord, les capitaux privés ont très vite trouvé les moyens de contourner les règles, comme en témoigne, dès 1957, la naissance du marché des eurodollars*. Puis la libéralisation est devenue un projet politique, largement initié et poussé par les Etats-Unis. La situation actuelle résulte d’un triple processus. Premier volet la déréglementation. Elle commence au début des années 1970 /…/ les obstacles à la libre circulation des capitaux ne tardent pas à tomber, d’autant que les Etats sont très preneurs des capitaux que peuvent leur amener des investisseurs étrangers. Ils ne sont pas les seuls. Avec la désintermédiation – c’est le deuxième volet -, les emprunteurs privés peuvent eux aussi se financer directement sur les marchés financiers, sans avoir recours au crédit bancaire. D’où l’augmentation de la quantité de titres financiers dont une part croissante est détenue par des non-résidents. La mobilité des capitaux est encore accentuée par le troisième volet de la libéralisation financière, le décloisonnement des marchés. Les frontières qui compartimentaient les marchés et les différents métiers de la finance sont abolies conséquence : il devient possible d’arbitrer en permanence entre différents instruments financiers (actions, obligations …). L’offre financière se multiplie, qu’il s’agisse de produits de placement de l’épargne et plus encore de gestion du risque /…/ Cette inflation de produits multiplie les possibilités d’arbitrage, entraînant des flux de capitaux souvent mus par une logique de rentabilité à très court terme. » *eurodollars. Dollars déposés et prêtés en dehors des Etats-Unis. Sandra Moatti, Une finance déréglée, in La mondialisation, Alternatives économiques, hors série n°59, 1er trimestre, 2004, p 34. Et p 35. TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 13 Document 14 « Les politiques de libéralisation financière ont été menées dans la plupart des pays développés et en voie de développement. Ces politiques ont donné un coup de fouet au processus de globalisation financière et ont favorisé la création d’un marché unique de l’argent au niveau planétaire. Les réformes menées en France en sont une illustration avec la modernisation de la place financière de Paris impulsée par Pierre Bérégovoy à partir de 1985, accompagnée de la suppression de l’encadrement du crédit (1987) et du contrôle des changes (1989)./…/ La globalisation s’est traduite par un « décloisonnement des marchés », avec l’ouverture des frontières : ouverture externe des marchés nationaux, en premier lieu ; mais également, à l’intérieur de ceux-ci, éclatement des compartiments existants : marché monétaire (argent à court terme), marché financier (capitaux à long termes), marché des changes (échanges des monnaies entre elles), marchés à terme… Désormais, l’opérateur qui « investit » (ou emprunte) recherche le meilleur rendement en passant d’un titre à l’autre ou d’un procédé de couverture à l’autre : de l’obligation en euro à l’action en dollar, de l’action à l’option… » Dominique Plihon, La globalisation financière, in : Pascal Combemale (sous la direction de) les grandes questions économiques et sociales, La Découverte, 2009, p 279-280. Expliquez la notion de désintermédiation. = poids de la finance de marché ie pour les Etats notamment ! Que signifie le passage souligné ? L’Etat a-t-il un rôle dans ce processus ? Que signifie « cloisonné » ? Le décloisonnement des marchés ? 43- Où en est, aujourd’hui, le processus de mondialisation financière ? 431- Un poids croissant du système financier Document 15 « La caractéristique principale de cette finance de marché est la diffusion du risque qu’elle permet. Diffusion numérique tout d’abord, puisque le risque de défaut des emprunteurs cesse d’être concentré sur un petit nombre de banques multinationales en relation les unes avec les autres. Dimension et structure des marchés financiers, 2007 (en % du PIB) Capitalisation boursière Encours obligataires banques Total Public Privé Total (2) (3) (1) Monde Etats-Unis Japon Royaume-Uni Allemagne France Asie Afrique Amérique Latine Proche-Orient Europe de l’est Actifs des commerciales* 119 144 106 139 63 106 184 107 64 52 48 163 33 51 56 34 8 40 94 169 47 106 118 113 26 7 17 146 216 210 139 169 168 60 15 58 155 81 179 400 196 335 125 59 55 (1) + (2) + (3) 421 442 496 678 428 609 370 181 176 82 69 3 22 5 5 8 27 75 52 164 147 [* crédits et activités de marché] TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 14 Diffusion qualitative ensuite, puisque chacun des composantes du risque afférant à un titre particulier peut donner lieu à la création d’instruments spécifiques de protection (ou de spéculation) négociable sur un marché spécifique /…/. Ces innovations financières en chaîne n’auraient pas été possibles sans la vague de déréglementation des marchés financiers. Partie des Etats-Unis et du Royaume-Uni, celle-ci s’est propagée à l’ensemble du monde industrialisé dans les années 1980. » D’après Jacques Adda, La mondialisation de l’économie. De la genèse à la crise, La Découverte, 2012 p 103-104-105 Document 16 « La place de la finance dans l’économie mondial a /…/ changé. Dans le passé, la fonction du système financier international était d’assurer le financement du commerce mondial et des balances des paiements. Or les flux financiers ont connu récemment une progression explosive, sans commune mesure avec les besoins de l’économie mondiale. Les chiffres suivants sont éloquents : d’après les estimations de la Banque des règlements internationaux, la taille du marché des changes /…/ a été multiplié par plus de trois de 1989 à 2007 ; cette année là, environ 2 000 milliards de dollars, soit l’équivalent du PIB annuel de la France, ont été échangé chaque jour sur les marchés des changes dans le monde. Par ailleurs sur ce marché, les transactions induites par les opérations financières sont cent fois plus importantes que celles liées au commerce internationales de biens et de services. L’interprétation de ce chiffre est simple : la finance internationale se développe désormais avec sa propre logique qui n’a plus qu’un rapport indirect avec le financement des échanges et des investissements dans l’économie mondiale. L’essentiel des opérations financières consiste en des va-et-vients incessants, de nature spéculative, entre les monnaies et les différents instruments financiers. Ce constat n’a rien de surprenant : on sait depuis Keynes que le développement rapide et non contrôlé des marchés financiers entraîne fatalement leur dérive spéculative : « Le risque d’une prédominance des de la spéculation tend à grandir à mesure que l’organisation des marchés financiers progresse » (Théorie générale /…/). » Dominique Plihon, La globalisation financière, in : Pascal Combemale (sous la direction de) Les grandes questions économiques et sociales, La Découverte, 2009, 280-281. Comment se traduit le développement de la finance ? 1.quantitatif ie dévt oblig Etat + activités banques 2. quali = dévt risque + innovations financières. Ce développement est-il uniforme ? Comparez la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. 432- Un marché mondial ? Document 17 « Aujourd'hui, le système financier international est devenu un mégamarché unifié de l'argent, qui se caractérise par une double unité : - unité de lieu : les places financières nationales sont interconnectées par les réseaux modernes de communication ; - unité de temps : il fonctionne en continu, vingt-quatre heures sur vingt-quatre successivement sur les places d'Extrême-Orient, d'Europe et d'Amérique du Nord. La globalisation s'est traduite par un « décloisonnement des marchés » avec l'ouverture des frontières : ouverture à l'étranger des marchés nationaux, en premier lieu ; et, à l'intérieur de ces marchés, éclatement des compartiments existants : marché monétaire (argent à court terme), marché financier (capitaux à plus long terme), marché des changes (échange des monnaies entre elles), marché à terme, etc. désormais, celui qui investit (ou emprunte) recherche le meilleur rendement en passant d'un titre à l'autre, d'une monnaie à l'autre : de TES/EA 2012-2013 Chap3 Globalisation Financière 15 l'obligation en euros à l'action en dollars, de l'obligation privée /…/ au bon du Trésor. Au total, ces marchés particuliers (financiers, change, terme, etc.) sont devenus les sousensembles d'un marché financier global, lui-même devenu mondial. » Dominique Plihon, Le nouveau capitalisme, repères, n°370, La Découverte, 2003, p 26. Document 18 « Entre pays riches et avec un certain nombre de pays émergents, les contrôles des mouvements de capitaux ont disparu. Dans ce cas, un acteur résidant dans un territoire peut acquérir et revendre à volonté la monnaie et tous les actifs financiers émis dans un autre territoire. Les deux grands pays émergents, la Chine et l’Inde, conservent cependant un certain « contrôle des changes » c’est-à-dire des mouvements de capitaux. Au moins de certains types de mouvements de capitaux. C’est le cas également d’un certain nombre de pays pauvres, malgré les incitations pressantes du FMI dans les années 1990 à « libéraliser le compte de capital », pour favoriser les apports de capitaux étrangers. Dans l’ensemble cependant, les mouvements de capitaux sont beaucoup plus libres qu’au début des années 1980 ». Pierre-Noël Giraud, La mondialisation. Emergences et fragmentations, éditions Sciences Humaines, 2008, p 34-35. Pourquoi peut-on évoquer un marché mondial des capitaux ? Quel peut-être le rôle du progrès technique ? = Importance des NTIC : Ordinateurs, réseaux, logiciels divers ont facilité l'essor des marchés financiers. Car : permettent de créer et de transmettre de l'information immédiatement. Ex système électronique sur les marchés a remplacé "la criée" ie permette calcul prix en confrontant offre et demande. NTIC ont permis abolition des frontières spatio-temporelles… Mais elles ne l’ont pas créée. Quel acteur international peut participer à la globalisation financière ? Peut-on dire que la globalisation financière est achevée ? Dans quel cas le serait-elle ? Notions Actifs financiers, produit dérivé, finance directe, finance indirecte, devise, taux de change, marché des changes, investisseurs institutionnels, fonds d’investissement, les trois « D », taux de change, marché des changes, triangle de Mundell