N.
GüNTHER
(Leningrad - U. S. S. R.)
SUR LE MOUVEMENT D'UN LIQUIDE, ENFERMÉ DANS UN VASE
QUI SE DEPLACE
(A)
1.
- Nous supposont, que la frontière (St) du domaine
(Rt),
qui renferme le
Mquide et qui se
déplace,
satisfait aux conditions :
a) la sphère d'un rayon déterminé d construite autour de chaque point
M
sur (St) jouit de la propriété: les droites, paraMèles à la normale à (St) en
M
coupent la surface (St) dans l'intérieur de la sphère seulement en un point; on
peut, en
consequence,
à l'équation de la surface (St) dans l'intérieur de la sphère
donner la forme
£=§(£,
%
t),
£
étant la direction de la normale à (St) en
M;
b) la fonction
§(£,
r\,
t) a les dérivées de trois premiers ordres par rap-
port à
|,
r\,
t.
Pour déterminer le mouvement d'un Mquide dans le domaine (Rt) nous donnons
les valeurs initiales des composantes du tourbMlon,
cof\
co{2°\
cof,
en supposant
qu'eMes ont les dérivées par rapport aux coordonnées du point
(qLj
q2,
q3)
dans
(R0)
et que la divergence de cette valeur initiale du tourbMlon est
égalera
zéro.
Le problème consiste dans la détermination de la vitesse, dont les composantes
vérifient
le système
7 .
/
\ dui 07t i
/
* O
o\
)
-SF-dü'
™—eP
+ ^ (»-1,2,8)
où
y/
est le potentiel des forces,
o
la densité, qui est constante, et p la pression, et
satisfont à la condition
x N N
Les
Ui,
u2, u3,
p doivent être continues dans
(Rt)
et satisfaire à la condition
Mmite
(a)
uL
cos
(NXi)
+
u2
cos
(Nx2)
+
u3
cos
(Nx3)
=
Wn,
qui dit, que la projection de la vitesse du Mquide dans le point M sur (St) sur
la normale en
M
est égale à la projection de la vitesse du point
M
de la sur-
face (St) sur la même normale, et à la condition initiale
(ß)
(<Oi)t=o
=
a>f\
2)t=o =
cof\
(co3)*=o
=
<40),
"
<4)
L'exposé d'un mémoire, qui paraît par parties en langue russe dans les Bulletins
de l'Académie des Sciences de U. R. S. S. depuis l'an 1927.
do
Ì .bœ
iV\+bx~i;
186 COMUNICAZIONI
qui dit que la valeur initiale du tourbiMon coincide avec la valeur du vecteur
«>,
eof,
«,<»>).
La condition de la continuité de la pression p est surtout essentieMe, quand
le domaine
(Rt)
est à connexion multiple; dans ce cas le potentiel
ip
peut n'être
pas continu dans (Rt). Dans ce cas le problème posé n'est pas déterminé, mais
admet une infinité des solutions ; pour le faire déterminé il faut, au Meu de la
valeur initiale du tourbiMon, donner la valeur initiale de la vitesse.
Pour la solution du problème on cherche la vitesse, dont les composantes
vérifient
les conditions (b), (a) et (ß) et les équations de Helmholz :
/ /v d<°i oui , bui , bui .. A n 0v
<a>
Woii^+^œ*+^œ"
(»-1,2,8).
2.
- La solution est fondé sur les formules, qui donnent les composantes
de la vitesse au moyen des composantes du tourbiMon dans le cas d'un domaine
fermé
(L)
; la première de ces formules est :
<*>
—=\iJT-k
f^+Kw,™
t**>-£«
H
(Rt) (Rt) (St)
dans cette formule
ê
est donné par la condition :
j
ê
cos (rN)
~
= j
[coi
cos
(NXi)
+
œ2
cos
(Nx2)
+
eo3
cos
(Nx3)] -^
(st) (st)
et
cp
est une fonction, harmonique dans (Rt), qui est choisi de manière à vérifier
la condition
(a).
La formule (B) est valable même dans le cas, quand les composantes du
tourbMlon
CüI,
CO2,
CD3
n'ont pas des dérivées du premier ordre par rapport
à
Xi,
x2, x3,
en
satisfaisant
à la condition : pour chaque domaine,
Mmité
par la
surface (o)
:
r
/
[coi
cos
(NXi) +
cD2
cos
(NX2)
+
CD3
cos
(iV^3)]^a=0.
(o)
La dernière circonstance à une grande importance pour la solution du pro-
blème, car eMe permet de se passer avec les fonctions
Ui,
u2, u3
n'ayant pas
les dérivées secondes.
Dans le cas d'un domaine à connexion multiple, la fonction cp n'est pas
déterminée par la condition imposée. Si
(2"i),....
(2m)
sont les coupures qui trans-
forment le domaine
(Rt)
en un domaine simplement connexe, on peut à chaque
fonction cp, répondant à la condition imposée, ajouter la somme
0<°>
B,
où
^C(t8)\eos(rNs)^==Q^
*-i (v )
(*)
N.
GüNTHER.
C. R. de l'Académie de Sciences de U. R. S. S. Décembre, an 1925.
L.
LICHTENSTEIN.
Bulletin de l'Académie Polonaise des Sciences et des lettres. Janvier, an 1926.
N.
GüNTHER:
Mouvement
d'un
liquide, enfermé dans un vase 187
où
N8
est la normale à
(2S)
et 0 est la fonction harmonique continue, choisie
de
maniere quon ait
sur (St)
:
=-——.
Olb
Oft
Pour trouver cp dans le cas mentionné, il faut se profiter de la circonstance,
que la continuité de la pression p n'est pas encore garantie par la continuité
des
uL,u2,u3;
pour l'assurer il faut convenablement choisir les coefficients
C8(t)
dans l'expression de cp.
3.
- On trouve la solution du problème en appMquant la méthode des aproxi-
mations successives. Envisagons d'abord le cas d'un domaine simplement connexe.
Cherchons une fonction
qj0,
harmonique dans (Rt) et répondant sur (St) à
la condition
-^
=
Wn
et formons les fonctions
uf)=-~-.
Ayant formé le système
^-
-tt?>(af>,
40>, 40),
t),
(i-1,2,
3)
cherchons la solution
xf\qi,
q2, q3l
f),
(i=l, 2, 3), qui prend la valeur
qi,
(£=1,
2, 3) pour t=0, et, en résolvant le système
Xi=xf(qi,
q2, q3,
t), (£=1, 2, 3)
trouvons
qit q2, q3
comme fonctions des
xly x2, x3.
Calculons, enfin,
1
*Qi
2
bq2
3
bq3
En usant les fonctions
cof\
co{2i},
co(i}
formons à l'aide des formules (B) les
fonctions
uf\
ayant en passant choisi convenablement la fonction
cpi,
et recom-
mençons le procédé en partant des fonctions
uf}
(£=1,2,3).
On peut, précisément, démontrer
(1),
que sous les conditions, à lesquels sont
sommises les fonctions
uf-n~°,
le système d'équations
(1) a^r
=
«(«-<>(*<«-",
*<«-%
zJ-S
t),
(t-=1,
2,
3)
admet une solution
#Jn-1),
(£=1,2,3),
qui se réduit à
qi,
(£=1,2,3) pour
£=0
et que à chaque point
(qif
q2,
q3)
dans
(R0)
(sur
(S0))
correspond pour chaque t
un point
(xin~L),
xi71-^,
x^0)
dans
(Rt)
(sur
(St))
; d'aiMeurs le système des
équations
(2)
Xi=x^\qi,q2,q3,t)
a une seule solution par rapport à
ql9 q2, q3.
Les fonctions cherchées
Ui
sont les limites des fonctions
uf\
La démonstration
bV
bV
bV bV
(l)
N.
GüNTHER
:
Sur
l'équation
+
w \-v •?
\-w^—
= f. Recueil de Moscou, t. 32.
bt bx by bz
188 COMUNICAZIONI
de la convergence du procédé est fondé sur l'étude des différences
^|n+1)—wf),
qui conduit à la conclusion : Si
bu^ bu{!l)
bxj bxj
0 = 1,2,3; £=1,2,3)
KG,
n+i,
(3)
lu^-u^lKGn+i,
0=i,2,;
on a
t
(4)
Gil+i^p
j
Gndt.
4.
- La démonstration de l'inégaMté (4) est compMquée par la circonstance,
que,
quoique les fonctions
w|w+1)
aient les dérivées du second ordre par rapport
à
Xi,
x2, x3
(ce qu'on ne peut pas affirmer en parlant de leurs
Mmites),
ces
dérivées ne sont pas assujetties aux inégaMtés analogues aux (3),
(3')
; on peut
seulement affirmer qu'eMes sont bornées par un nombre indépendant de la
valeur de n.
Pour éviter cette difficulté il faut, en démontrant les inégaMtés, analogues
aux
(3'),
avoir recours à l'intégration suivant les chemins, situés à l'intérieur
de
(Rt)
et ayant une longueur finie. On peut former de pareils chemins en se
basant sur les considerations suivantes. La solution
(xL,
x2,
x3)
du système
(5)
-^
=uin~i)(xi,
x2, x3,
t) +
l[ulH)(Xi,
x2, x3,
fy—u^-^Xi,
x2, x3,
t)],
(£=1,2,3)
qui se réduit à
(g4,
q2,
q3)
pour
£=0,
détermine pour chaque
l
et t un point à l'inté-
rieur de
(Rt)
(sur
(St)),
si le point
(qly
q2,
q3)
est à l'intérieur de
(R0)
(sur (fio)).
Quand on change
/
de 0 à 1, ce point se
déplace
de
(x^^,
#2(w_i))
^3(w~1))
dans
(x(ll),
x{2\
xzn))
en restant à l'intérieur de
(Rt)
(sur
(St))-
Ayant constaté que les fonctions, dépendantes de la solution mentionnée du
système (5), ont les dérivées par rapport à
l
et remarqué que la borne supé-
rieure de ces dérivées est définie par la borne supérieure du coefficient de
l
dans les équations (5), c'est-à-dire, par le nombre
Gn,
on peut remplacer l'étude
de la différence dans les inégaMtés, analogues à
(3'),
par l'étude des intégrales
des dérivées par rapport à
l
des fonctions correspondantes, prises entre les
Mmites 0 et 1.
5.
- Ayant trouvé une solution du système
(af)
et constaté qu'eMe est unique
on doit, cependant, démontrer encore, que cette solution satisfait au système (a).
Il suffit pour cela de démontrer l'existence des dérivées
dut
b
iduA
~dt ' bq~j
\dt)'
N.
GüNTHER:
Mouvement d'un liquide, enfermé dans un vase 189
Cette démonstration est compMquée:) par le manque des dérivées chez les
fonctions
coi,
co2f co3
par rapport à
xL, x2, x3,
à cause de quoi, quoique la
dérivée
-=f
existe, la dérivée
-r-1
n'existe peut être, pas et) par la nécessité
de démontrer l'existence d'une dérivée par rapport à t chez la fonction
cp,
qui
est déterminée comme solution du problème de Neumann dans le cas d'une
variable frontière (St).
6. - On démontre l'existence des dérivées mentionnées chez deux premiers
termes des formules (B) en prenant pour variables indépendantes les coor-
données
(qi,
q2,
q3)
d'un point en
(R0)
; pareMlement on démontre aussi leurs
existence chez les dérivées
Ix.,
(£=1,2,3), de l'intégrale
/
[coi
cos
(NXì)
+
co2
cos
(Nx2)
+
co3
cos
(Nx3)]
—,
(St)
qui sont les composantes du tourbiMon d'un vecteur, qui est défini par
troisièmes termes
ai9 a2, a3
des formules (B).
En introduisant les fonctions
. bxi ,
bx2
,
bxo
Ai=at
z-±
+a2
-—
+a3
*-*
Oqi bqi
bq{
j.
bx2 bx3
on peut, en et les fonctions
Iiy I2, I3
dont la première est
utiMsant les résultats de mon mémoire: Sur les opérations avec les fonctions
sans dérivées
(l)
établir les égaMtés:
Ai~^\bq-2]~~r
bq-J—
+Y*
]>-'>
(Ro) (Ro)
dans lesquels les deux premiers termes ont les dérivées par rapport à
£
et le
tourbiMon du vecteur
(yi,y2}y3)
est égal au gradient de la fonction
(6) f
[/i
cos
(Nqd
+12
cos
(Nq2)
+
J3
cos
(Nq3)] ^.
(So)
L'appMcation des formules (B) permet maintenant de transformer (6) en un
potentiel du double couche avec une densité égale à 0 et donner à
y£
la forme
àO 7,T v
da0
bX
-r~
+ bq^>
!
[ò^cos(^3)-^-3Cos(i7g2)|
(So)
où la première intégrale a une dérivée par rapport à t. On peut démontrer que,
comme fonctions des variables
xL, x2, x3,
la fonction
A
est égale à la somme
I + #
de deux fonctions, dont la première possède les dérivées demandées et la seconde
est harmonique dans (Rt).
(L)
Bulletins de l'Académie de U. R. S. S., an 1924, n. 12-14; an 1925, n. 1-5.
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