Hypothermie et frissons postopératoires
1. Parmi les propositions suivantes, indiquer celles qui sont exactes :
a. le frisson est dangereux chez le patient à risque cardiovasculaire car il
augmente de façon importante la consommation d’oxygène
b. l’hypothermie observée en anesthésie est avant tout liée à une redistribution de
la chaleur corporelle
c. l’hypothermie per-anesthésique peut être prévenue par un pré-chauffage de 30
mn.
d. Les morphiniques, le néfopam, le tramadol et la clonidine préviennent
efficacement le frisson post-anesthésique
e. Les morphiniques, le néfopam, le tramadol et la clonidine traitent efficacement
le frisson post-anesthésique
Réponses exactes :a-b-c-d-e
2. Parmi les complications suivantes, indiquer celles qui sont associées à l’hypothermie:
a. Augmentation du saignement chirurgical
b. Augmentation du risque d’infection
c. Réduction de la durée d’action des agents anesthésiques
d. Prolongation du séjour en salle de réveil
e. Inconfort et insatisfaction en salle de réveil
Réponses exactes : a-b-d-e
QROC 3 : Un patient ayant un antécédent d’infarctus du myocarde plusieurs années
auparavant est opéré d’une colectomie sous anesthésie générale par laparotomie avec
anesthésie péridurale combinée. Un réchauffeur à air pulsé est installé sur la partie supérieure
du corps après l’installation des champs stériles. L’intervention dure 3 heures 30.
La startégie est-elle optimale ? si non, décrivez pourquoi ?
Malgré les « bons soins » de l’équipe au bloc opératoire, la température à l’arrivée est de
35°1C. Décrivez la stratégie thérapeutique et expliquez la.
Le type de chirurgie (chirurgie abdominale avec perte de chaleur significative), la durée de la
chirurgie (souvent estimable en préopératoire selon les habitudes locales et le chirurgien),
l’utilisation d’une anesthésie péridurale qui augmente la déperdition thermique (et potentialise
la redistribution induite par l’AG) ainsi que l’antécédent d’infarctus du myocarde incitent à
une prévention de l’hypothermie. L’installation d’un réchauffeur à air plusé est logique car
c’est le moyen le plus efficace. Il devrait idéalement être débuté 30 mn avant l’indcution
anesthésique mais cette stratégie est difficile à mettre en oeuvre. La prévention devrait
comporter la mesure peropératoire de la température centrale ainsi que l’addition d’autres
moyens de prévention : réchauffement des liquides, installation d’un second réchauffeur à air
pulsé au niveau des membres inférieurs ou utilisation d’un matelas chauffant).
La survenue d’une hypothermie chez ce patient justifie d’un réchauffement progressif
poursuivi en salle de réveil par une couverture à aior pulsé sous couvert d’une anesthésie
générale maintenue avec surveillance régulière de la température centrale, l’extubation et le
réveil ne devant être envisagés que lorsque la température est supérieure à 36 °C environ et en
surveillant régulièrement la survenue de frisson après l’extubation. Les traitements
antalgiques administrés en parallèle (injection de néfopam, morphine ou tramadol, clonidine)
contribuent également à éviter la survenue du frisson.