Voie parentérale en cas d’impossibilité d’utilisation de la voie orale
La combinaison transitoire entre les deux voies d’administration est parfois utile (par exemple
pour l’utilisation du tramadol à doses élevées, de l’ACUPAN, du NUBAIN…)
Voie intrarectale possible en pédiatrie
Le cas particulier de la morphine:
4 cas de figure de traitement avec une surveillance identique:
Traitement parentéral par voie sous-cutanée ou intraveineuse à intervalles fixes ou à la
demande;
Traitement oral par la forme à résorption rapide (ACTISKENAN) à intervalles fixes ou à la
demande ;
Traitement autocontrôlé par voie orale (protocole ACTISKENAN) ou intraveineuse (PCA /
ACP) ;
Rachianalgésie (intrathécale ou péridurale)
Attention particulière à la surveillance des effets secondaires de la morphine (et de ses dérivés
faibles) : sédation, nausées / vomissements, prurit, rétention urinaire, dépression respiratoire,
désorientation – agitation
Soigneusement évaluer et documenter selon un algorithme de surveillance
En pratique :
Les effets secondaires les plus fréquents sont les NVPO, la rétention urinaire et l’inefficacité
du traitement.
Les NVPO se traitent par l’application immédiate du protocole (multimodal !) NVPO et non
pas par l’arrêt du traitement antalgique.
La dépression respiratoire est rarissime et, en général, due soit à une erreur grossière de
dosage ou de programmation d’une pompe, soit à une complication postopératoire (en général
hémorragique). Elle est, en général, d’installation lente et précédée d’une sédation importante.
Attention également aux effets secondaires des antalgiques périphériques :
Paracétamol : hépatotoxicité en cas de surdosage (dose autorisée : 4g/j)
AINS :
Effets 2 également dose – dépendants, respecter la durée la plus courte possible pour la
prescription en postopératoire (3-5 j)
Le plus fréquent : l’insuffisance rénale aiguë (en combinaison avec IEC / ARA2, diurétiques,
hypovolémie…).
Se méfier de l’effet antiaggrégant plaquettaire (mais parfois utile en cas d’insuffisance
coronaire…) et de l’effet immunosuppresseur (intervention pour ostéite…).
L’ulcère gastroduodénal est très rare en postopératoire (contrairement à l’utilisation prolongée
en médecine de ville). La prescription d’un protecteur gastrique n’est pas systématique mais
dépend du terrain individuel.
L’évaluation de la douleur codifiée:
Utiliser les échelles d’autoévaluation au repos et à la mobilisation:
EVA comme référence (1-10/10);
Par « simplicité », en réalité, l’utilisation de l’EN (1-10/10) est plus fréquente (mais étiquettée
« EVA »)
Si compréhension difficile (personne âgée) : EVS (1-5/10).
Toutes les échelles sont autorisées, mais vous devez noter laquelle vous avez utilisée !