ajp-jphysrad_1934_5_12_623_0.p

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Sur les champs electromagnétiques de la théorie des
quanta - II.
L. Goldstein
To cite this version:
L. Goldstein. Sur les champs electromagnétiques de la théorie des quanta - II.. J. Phys.
Radium, 1934, 5 (12), pp.623-627. <10.1051/jphysrad:01934005012062300>. <jpa-00233286>
HAL Id: jpa-00233286
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Submitted on 1 Jan 1934
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SUR LES CHAMPS
ELECTROMAGNÉTIQUES
DE LA
THÉORIE DES QUANTA. II
Par L. GOLDSTEIN.
Institut Henri Poincaré.
Sommaire. 2014 On étudie,conformément à un programme donné dans un travail antérieur, les champs
électromagnétiques statiques associés aux états stationnaires discrets d’un atome hydrogénoïde en théorie
de Dirac. Les potentiels d’où dérivent les champs, obtenus ici ne diffêrent pas quant à leur aspect des
potentiels évalués dans la théorie non relativiste. Comme dans cette dernière, le potentiel scalaire prend,
en coordonnées polaires, une forme fermée et s’exprime à l’aide d’une série finie dont chaque terme est
le produit d’un polynome de Legendre pair, de première espèce, en le cosinus de l’angle polaire 03B8 par une
fonction du rayon vecteur du point où l’on évalue le potentiel. Ces fonctions radiales correspondent ici
toujours à des fonctions gamma incomplètes auxquelles s’ajoute, en général, un terme de la forme
e2014r f(r), f(r) étant une somme de polynomes en r et 1/r, r étant la longueur du rayon vecteur du point
considéré. Le potentiel vecteur, existant en théorie relativiste, dans tous les états, ne peut pas ètre obtenu
sous une forme fermée, comme c’était déjà le cas à l’approximation non relativiste, montrant que le
vecteur densité de courant relativiste, donne lieu, lui aussi, à un champ magnétique statique d’une
structure formelle compliquée.
Dans
un
travail
précédent (1)
nous avons
programme que nous voudrions suivre
indiqué
un
d’étudier
les formes de champ, électrique et magnétique, que l’on
rencontre en mécanique quantique et ceci dans les
cadres du principe de correspondance sous sa forme
restreinte. Dans le présent travail nous nous occupons
en vue
des
champs atomiques statiques associés aux états discarets des atomes
en théorie relativiste.
Les divers problèmes qui se posent en liaison avec l’interprétation des champs étudiés et qui, d’une manière
générale, étaient déjà l’objet de recherches de divers
auteurs seront traités ultérieurement. Il semble intéressant, en effet, d’étendre les discussions relatives aux
champs en question à des cas particuliers.
hydrogénoïdes
le vecteur-matrice de Dirac. Pour évaluer explicitement
les expressions précédentes de la densité de charge et
du vecteur densité de courant dans les états discrets
des atomes hydrogénoïdes, on doit connaître les fonctions propres associées à ces états. On sait qu’à tout
niveau de nombre quantique principal n et azimutal l
correspondent, dans le présent cas, deux niveaux de
nombre quantique interne j = 1 ii: 1/2. Les fonctions
propres, normalisées à 1 unité associées à ces deux sortes de niveau sont (1), pour les niveaux caractérisés par
les nombres quantiques n, 1, j = 1 -~-.1/~,
que
rn.
l’on désignera par m, est demi-entier) :
1. Pour évaluer les champs électriqueet magnétique
indiqués on se servira
siques suivantes :
comme en
(I)
des relations clas-
Ici les Yr,s (6, Cf» sont les fonctions
normalisées à l’unité, donc
sphériques zonales
-et
les densités de charge et de courant (vecteur) définies, au facteur (- e) près, (- e étant la charge de
l’électron), par les relations bien connues
avec
7~ (x)
est le
espèce.
les §x (r) étant les fonctions propres associées à l’état
où l’on évalue les potentiels (A) et (B), a (a~1), a(~), oc’3))
(1)
à
ce
J. Phys., [vn], 5, 545, 1931. On renverra, dans le texte,
travail par le symbole (1).
polynome de Legendre associé
Les fonctions radiales réelles
à l’unité suivant
(1) Cf.
de première
Les coefficients ai. son
H’
f et g sont normalisées
BETHB, Handbuch d. Phys., xxIV-1,
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01934005012062300
2e édition.
624
Les fonctions propres, normalisées à
aux niveaux ît, 1, /2013 1/2, sont
l’unité,
asso-
et pour l’autre niveau
ciées
avec
avec
Le choix des matrices
auquel sont associées les
solutions précédentes est celui qui dérive des matrices
de second rang de Pauli d’après la règle bien connue.
Les solutions précédentes permettent de calculer
immédiatement les densités de charge associées aux
deux genres d’état y = 1 ± 1(2 et l’on trouve appliquant (1) et les fonctions propres précédentes
et
où v (1~, s, t) est l’intégrale angulaire évaluée en (I) (cf.
la formule (11 a) de (I)). Une première conséquence
très importante de l’intégration sur les angles, comme
ceci était déjà le cas dans le travail antérieur (I), est
que les séries infinies en (9) et (10) deviennent finies,.
la sommation sur l’indice de développement k ne poune prenant que
vant aller que depuis zéro
des valeurs paires.
et G (r) sont les suivantes, commeLes fonctions
on s’en assure aisément,
Dans les formules (A) et (B) donnant les poten2.
tiels d’où dérivent les champs, figure la fonction
1 r - r’l-1 que nous développerons en série conformément à la formule bien connue
-
pour
»
désigne ici l’angle des deux rayons vecteurs r et r’ ;
si (0, p) et (6’, q¡’) sont les angles polaires des directions
des deux vecteurs respectifs on a, en vertu du théorème
d’addition des fonctions sphériques,
y
3. Pour évaluer les intégrales contenues dans les
fonctions F et G on doit remplacer en (12) et (13) les
fonctions radiales normalisées f et ,g par leurs expressions explicites. Celles-ci s’écrivent (*),
avec
En remplaçant1 r - r’-1 par (7) dans V (retenant
compte de (5), (6) ainsi que de (8), on trouve facilement
pour les deux niveaux 1 ± 1/2, au facteur (- e) près,
(*)
Cf. H.
BETBE,
IOC. Cit.
’
625
E est le
rapport de l’énergie totale
l’énergie au repos
de l’électron comprise - du niveau considéré à m c2 ett
s’exprime par la relation suivante
-
et
Fi (r) et F2 (r) sont des fonctions hypergéométriques confluentes qui se réduisent à des polynomes simples dans le cas des niveaux discrets :
les fonctions
l’expression entre les crochets étant identique
écrite explicitement en (19). Ou développant, on
On
Tenant compte maintenant de la forme explicite des
fonctions f’ et ,g on trouve immédiatement pour Fnl et
en introduisant les variables sans dimensions
et
a, en
à celle
trouve
particulier, pour ~11 (u),
avoir développé 1//’ conformément à son expression donnée par (16 b). Les autres
sont semblables
à (19 6). Un des trois termes de 32:f: est, par exemple,
après
Les intégrales contenues dans les
suivant
:Jmn
se
ramènent
au
type
et
et
La fonction G (u) ne diffère de F (u) que par le facteur (1 -i- e) et égalenlent par le signe négatif du terme
croisé F1 F2 dans le crochet figurant sous le signe intégrale, les fonctions radiales f et g contenant respectiment la somme et la différence des polynomes Fi et F2.
Les intégrales communes des fonctions J? et G sont
les suivantes :
(1)
E. JAHNI0152 et 1?. EnzoE. Tables de
qui n’est
dont
est
une
2e éd.
Teubner, Leipzig, 1933.
quela fonction r incomplète (1)
représentation
Les deux
jonctions ;
autre
par
intégrales types
développement
en
(N.)
et
en
(p.)
série
sont
626
comme on
ce
le vérifie aisément. On posera maintenant
qui permet d’écrire
sous
finalement les fonctions Jmn
la forme suivante :
4. Nous pouvons donner finalement les expressions
définitives des potentiels scalaires et l’on trouve pour
les niveaux
Niveaux
(u)
ou
la
s.
somme
-
des
On trouve
appliquant (28)
en
quatre J~ (u)
est donnée par
avec j ~ l -~ 1/~ ;
et pour les niveaux
avec j
=
l -
1/2 on
aura
tenant
compte de la notation (25) et avec
Le
scalaire associé
,
unité
potentiel
niveau 1 s est
en
20132013,
,
u
et le
au
/
potentiel au
centre dû à l’électron 1 s sera,
avec
la
même unité,
Il est facile de vérifier qu’à la limite a -~ 0 donc
0, les potentiels relativistes coïncident avec les
potentiels non relativistes.
y
où, rappelons, ~+
et 4J- sont donnés par (18), les
ai, bi sont donnés par (3 b) et (4 a) respectivement, les
v’ (r, s, t) par (11) et les
(u), J2± (u) par (1~) et
de
tenant
et
compte
(26)
(20),
Ceci termine le calcul des potentiels scalaires associés aux états (~~, 1,
/rhl/2,m) des atomes hydrogénoïdes en théorie de
Dirac.
Nous voudrions donner maintenant l’expression
explicite de ces potentiels scalaires associés’à quelques
niveaux particuliers.
-~
On trouve facilement à l’aide des
Niveaux 1J.
formules générales les potentiels scalaires associés à
ces niv eaux, dont celui avec j -_ ± 1/~ présente la
-
symétrie sphérique.
5. Pour évaluer le potentiel vecteur A associé aux
états discrets il suffit de connaître d’après la relation
classique (B) le vecteur densité de courant j associé à
ces états. On trouve facilement en appliquant les rela-
627
tions (2) et (2 a), qu’en coordonnées polaires seule la
composante « ~ o est différente de zéro comme ceci est
le cas à l’approximation non-relativiste.
On trouve, en effet, pour les niveaux j = 1 + 1/2,
~( - e) étant la charge de l’électrou,
Remplaçant ces densités en (B) on trouvera pour
l’unique composante ...B(:;) du potentiel vecteur dans ces
états en se servant du développement en série donnée
par (7) pourr - r’-~,
avec
La constante a± (l,
k) est une somme d’intégrales
angulaires dépendant de 1, m et de l’indice du développement k. Ces intégrales angulaires, on s’en assure
aisément, sont du même type que celui rencontré dans
la théorie non relativiste icf. (I) formule (11 b)) et qui
réduisant pas la sommation sur l’indice k conduit à
série infinie pour l’expression du potentiel vecteur.
Les fonctions A (u) sont du type analogue à celui des
fonctions J (u) trouvées plus haut (cf. (23) et (24))
dans le calcul du potentiel scalaire. Quoique la forme
du vecteur densité de courant en théorie de Dirac est
apparemment plus simple que celui de la théorie non
relativiste, le potentiel vecteur auquel il donne naissance, même dans les états s, a une forme compliquée.
Nons ne l’analyserons pas d’avantage ici. Les champs
électriques et magnétiques dérivent des potentiels calculés dans ce travail conformément aux formules classiques. (Cf. (I), formule (3).)
ne
les f (Il) et 9 (ll) sont les fonctions radiales données par
(14) et (15).
On trouve
.
une
expression
semblable pour les états
une
Manuscrit reçu le 6 novembre 1934.
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