4J.-P. Labesse
On d´efinit une application bilin´eaire de ∧pV∗× ∧qV∗dans ∧rV∗avec r=p+q: si ωet
ηsont des formes pet qlin´eaires altern´ees respectivement, on d´efinit une forme r-lin´eaire
altern´ee ω∧ηen posant
(ω∧η)(v1, . . . , vr) = X
σ∈(Sp×Sq)\Sr
ω(vσ(1), . . . , vσ(p))η(vσ(p+1), . . . , vσ(r))
o`u Srest le groupe des permutations de rlettres. La somme directe
^V∗=
i=n
M
i=0
∧pV∗
est ainsi munie d’une structure d’alg`ebre gradu´ee associative, que l’on appelle alg`ebre
ext´erieure de V∗. C’est le quotient de T(V∗) par l’id´eal bilat`ere engendr´e par les tenseurs
x⊗x. La sous-alg`ebre des sommes d’´el´ements de degr´e pair est commutative.
I.6 – Espace euclidien.
On appelle espace euclidien (de dimension finie) la donn´ee d’un vectoriel r´eel de dimension
finie Emuni d’un d’un produit scalaire. On notera gla forme bilin´eaire sym´etrique non
d´egen´er´ee qui d´efinit le produit scalaire. Le produit scalaire permet d’identifier Eet son
dual E∗: `a v∈Eon associe la forme lin´eaire
w7→ g(v, w)
et on pose
g(v, w) =< v |w > .
R´eciproquement on peut voir un espace euclidien comme un espace vectoriel Emuni d’un
isomorphisme avec son dual :
E→E∗
tel qu’avec cet isomorphisme la forme quadratique
v7→< v |v >
soit d´efinie positive.
Compte tenu de l’identification entre Eet E∗on dispose donc des espaces E⊗E,∧pEetc...
Les formes bilin´eaires sym´etriques d´eduites de gsur les diverses puissances tensorielles de
E, sur l’alg`ebre sym´etrique etc, seront le plus souvent encore not´ees g. Par exemple sur la
puissance ext´erieure p-i`eme de Eon a le produit scalaire suivant :
g(v1∧. . . ∧vp, w1∧. . . ∧wp) = det (g(vi, wj))