3. •D’apr`es la question pr´ec´edente (avec N=M) si M∈Lalors M2=−||M||2I4=λI4avec λ60.
•R´eciproquement soit M=tI4+xA +yB +zC tel que M2=λI4avec λ60.
Le calcul fournit, car on v´erifie facilement que AC +CA =BC +CB = 0 comme AB +BA :
M2= (t2−x2−y2−z2)I4+ 2txA + 2tyB + 2tzC.
On en d´eduit que tx =ty =tz = 0 puisque M2est une matrice scalaire et que (I, A, B, C) est libre.
Donc t= 0 car sinon x=y=z= 0 et M2=t2I4=λI4avec λ > 0.
•En conclusion un quaternion Mest pur si et seulement si M2=λI4avec λ60.
4. Soit φun automorphisme d’alg`ebre de Het soit M∈L. Alors φ(M)φ(M) = M M ce qui prouve que φ(M)∈L
d’apr`es la question pr´ec´edente donc que φinduit un endomorphisme d’espace vectoriel de L.
En outre d’apr`es la question 2 on a (puisque φ(M)∈L) : kφ(M)k2=−φ(M)φ(M) = −M M =kMk2.
Ainsi si φest un automorphisme d’alg`ebre de Halors Lest stable par φet la restriction de φ`a Lest un automor-
phisme orthogonal de l’espace vectoriel euclidien L.
5. a. Soient Met Ndeux quaternions purs de mˆeme norme et colin´eaires. On a alors ´evidemment M=Nou
M=−N. Dans le premier cas on a M=P−1N P avec P=I4∈H.
Dans le second cas trouver Pnon nulle de H(donc inversible puisque Hest un corps) telle que M=−P−1M P
revient `a trouver Pnon nulle de Htelle que P M +M P = 0. Il suffit d’apr`es la question 2 de choisir un ´el´ement
non nul de l’orthogonal dans Lde vect(M) qui existe bien puisque cet orthogonal est de dimension 2.
5. b. Soient d´esormais Met Ndeux quaternions purs de mˆeme norme mais non colin´eaires. D’apr`es la question 2,
on a M(M N)−(MN )N=M2N−MN 2=−kMk2N+kNk2M=kMk2(M−N).
Ainsi MMN − kMk2I4=M N − kMk2I4N. Pour montrer que P=M N − kMk2I4, qui est bien un ´el´ement
de H, convient, il suffit de montrer que Pest inversible c’est `a dire non nulle puisque Hest un corps.
Or P=MN −M2d’apr`es la question 2 et ainsi P=M(N−M). Or comme la famille (M, N ) est libre par
hypoth`ese les ´el´ements Met M−Nsont non nuls donc P´egalement puisque Hest un corps donc est int`egre.
En conclusion dans la matrice P=M(N−M) convient.
6. R´esultat faux en g´en´eral : si Met Nsont deux quaternions purs de mˆeme norme non oppos´es alors P=M+Nest
un ´el´ement non nul de Hqui v´erifie P M =N P car (M+N)M=kMk2I4+NM =kNk2I4+N M =N(M+N)
et ici Q=M+N(puisque M+N∈L) et m+Nn’est pas en g´en´eral orthogonale `a M.
Par contre il est vrai (v´erification imm´ediate) avec chacune des matrices des 3 cas particuliers ´etudi´es pr´ec´edemment.
7. Commen¸cons par remarquer que pour tout ´el´ement Pnon nul (donc inversible) de H, l’application φPde H
dans Hd´efinie par φP(M) = P−1MP est un isomorphisme d’alg`ebre : elle est ´evidemment lin´eaire, respecte la
multiplication, fixe l’identit´e et est bijective.
Notons aussi qu’un morphisme φd’alg`ebre de Hest enti`erement d´etermin´e par les images de Aet Bcar φ(M) =
φ(tI4+xA +yB +zC) = tI4+xφ(A) + yφ(B) + zφ(A)φ(B).
Notons enfin que les ´el´ements A,Bet Csont deux `a deux orthogonaux dans Len vertu de la question 2 et d’une
remarque de la question 3 : AB +BA =AC +CA =BC +CB = 0.
•Soit d´esormais φun isomorphisme d’alg`ebre de Hqui fixe A.Alors φP=φsi et seulement si P−1AP =A(1)
P−1BP =B0(2)
en notant B0=φ(B).
Or d’apr`es la question 4, B0est un quaternion pur de norme 1 et orthogonal `a Apuisque (A|B) = 0. Donc
B0= cos θB + sin θC.
Pour trouver Pv´erifiant (2) la question 6 nous incite `a chercher Pde la forme αI4+Qavec Qorthogonale `a Bet
`a B0donc `a Bet `a Cdonc de la forme βA c’est `a dire `a chercher Pde la forme αI4+βA.
Or toute matrice αI4+βA commute avec Adonc v´erifie (1) si elle est non nulle i.e. si α2+β26= 0.
Ainsi la question revient `a prouver qu’il existe (α, β)6= (0,0) tel que (αI4+βA)(cos θB + sin θC) = B(αI4+βA)
soit (αcos θ−βsin θ)B+ (αsin θ+βcos θ)C=αB −βC soit :
(1 −cos θ)α+ sin θβ = 0
sin θα + (1 + cos θ)β= 0 .
Or ce syst`eme est de d´eterminant nul donc n’est pas de Cramer donc admet une (en fait une infinit´e) solution non
nulle.
•Pla¸cons nous d´esormais dans le cas g´en´eral o`u An’est pas invariante par φ. D’apr`es la question 5 il existe
Q∈Htelle que Q−1A0Q=Apuisque Aet A0sont deux quaternions purs de mˆeme norme (question 4). Alors
φQoφ est un isomorphise d’alg`ebre fixant Adonc de la forme φRd’apr`es l’´etude du cas pr´ec´edent. Alors φ=φP
avec P=RQ−1.
FIN
∼CCP-2002-maths2.T
EX page 3 ∼