LE MOUVEMENT PARNASSIEN
Intro
L’histoire de la littérature peut se schématiser en une suite d’action et de réactions : le désordre appelle l’ordre,
l’ordre fait naître un besoin de libération, etc.
Ce mouvement est à la fois un prolongement et une contestation du Romantisme. Hugo, par exemple, dans les
Orientales, assure vouloir donner « un livre inutile de pure poésie »
1. Les origines
On peut dater facilement ce mouvement avec la publication de mars à juin 1866 par l’éditeur Lemerre de
dix-huit brochures intitulées Le Parnasse contemporain, contenant des poèmes d’une quarantaine de
poètes vivants.
Le mot « Parnasse » fait référence à une montagne de Phocide, en Grèce près de Delphes d’après la
mythologie, résidaient sous la conduite du Dieu Apollon, 9 muses > puis désigne un lieu de réunion des
poètes. Signifie se mettre sous un double patronage : celle de la muse mais aussi de la tradition grecque.
Mais le précurseur essentiel est sans conteste Théophile Gautier (1811-1872) dont le nom est associé à la
doctrine appelée « l’Art pour l’Art ». Refusant de participer à l’implication sociale des romantiques, refusant
le lyrisme personnel. Il souhaite une poésie qui met en valeur la beauté et la forme.
Surnom de « Parnassiens » donné à ces poètes, dont Banville, Baudelaire, Gautier, Leconte de Lisle, Heredia,
Coppée, Sully Prudhomme, Catulle Mendès, Mallarmé, etc. En 1871 et en 1876, deux autres brochures ;
Certains poètes se détachent du groupe (Verlaine, Mallarmé, Prudhomme).
Le chef de l’école sera Leconte de Lisle ; les principaux poètes : Gautier, Théodore de Banville, Sully
Prudhomme (pendant un temps), Coppée, Heredia, Baudelaire (qui dépasse l’école parnassienne et
annonce le Symbolisme).
2) La doctrine
Pour les Parnassiens, la poésie est un art et, comme tous les arts, réclame un apprentissage technique et une
exigence de l’effort. Ils s’opposent ainsi à l’inspiration romantique. Comparable au sculpteur, le poète
travaille une matière dure pour la transformer en une belle chose.
C’est le retour aux formes fixes pour leur contrainte. De cette manière ils arrivent à une beauté
irréprochable. La poésie n’est pas un fade divertissement mais une tentative prestigieuse pour atteindre les
sommets de l’art. Elle est donc destinée à l’élie cultivée, seule capable de l’apprécier
Ils s’opposent au monde réel, qui leur parait vulgaire créant ainsi une aristocratie du goût. Le poète
parnassien refuse le monde de l’argent, de la politique, bourgeois et même les progrès scientifiques.
Cette poésie se fonde sur le refus du lyrisme, elle fera appel à la description : paysage exotique, référence à
la mythologique et au pittoresque. L’art devient objectif (observation).
Comme les romantiques : elle exprimera une philosophie pessimiste = faillite des vieux rêves (hindou,
grec…) ; désespoir morne de l’âme moderne; appel à la mort libératrice.
Enfin culte de la forme
Conclusion
En un certain sens, le Parnasse propose un idéal classique : impersonnalité perfection formelle retour à
l’antiquité
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